Fragments d'un miroir brisé est une anthologie de Science-Fiction italienne spécialement créée pour le marché français par Valerio Evangelisti, surtout connu chez nous pour sa saga mettant en scène l'inquisiteur Nicolas Eymerich
Il revient, dans la préface, sur l'histoire peu banale de la Science-Fiction en Italie, de ses débuts médiocres à son avènement en passant par les tentatives avortées de récupérations dans les années 90 par l'extreme-droite qui, à la tête de maisons d'éditions, proposaient des relectures extravagantes et conservatrices des textes US. Franchement intéressant !
Pour les intéressés, le texte est disponible en ligne ici même : http://www.noosfere.com/icarus/articles/article.asp?numarticle=34
Les onze nouvelles du recueil sont, au final, loin de se limiter à la Science-Fiction et un bon nombre d'entre elles relèvent finalement plus du fantastique ou du récit horrifique.
Très influencés par les auteurs US, aussi bien dans le fond que dans la forme, ces récits n'ont finalement pour seule originalité que les consonances italiennes des noms de leurs auteurs.
Pour l'exotisme et le dépaysement, on repassera malheureusement.
Fragments d'un miroir brisé est un recueil brassant habilement les genres, mais bien trop inégal pour convaincre.
Fabulaliena (Silverio Novelli - 1997)
Choukra (Nicoletta Vallorani - 1999)
L'Ombre des empires à venir (Franco Ricciardiello - 1994)
Tarentula (Daniele Brolli - 1994)
Le Dernier souvenir (Giorgia Mantovani - 1998)
La Baleine du ciel (Luca Masali - 1997)
Ketama (Silvio Sosio - 1995)
Le Reflet noir du vinyle (Domenico Gallo - 1997)
Je le jure (Andrea Colombo - 1999)
La Musique du plaisir (Luigi Pachi - 1998)
Kappa (Valerio Evangelisti - 1997)
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J'ai décidé que je ne rentrerai pas chez moi , La peur d'être précipité dans le vide , dans un puit sans fond , lumineux et bleuté , ou de me retrouver enfermé dans une caisse en ciment qui se transformera brusquement en une sphère scintillante prête à s'envoler vers une autre galaxie , ne me quitte pas , même si quelques kilomètres me séparent pour l'instant de ce trou de trente-sept mètres carrés .
Il y a bientôt un an, Valerio Evangelisti nous a quitté, à l'âge de 69 ans. Valerio Evangelisti, c'est d'abord une oeuvre. Considerable, essentielle, aussi intelligente qu'engagee. Sensible et radicale. Une oeuvre qui restera, aucun doute.
Écrivain protéiforme, Evangelisti est connu de ce côté-ci des Alpes pour son cycle de Nicolas Eymerich, mais son oeuvre est loin de se limiter aux aventures de l'inquisiteur.
Afin de poursuivre l'hommage que Bifrost lui a rendu dans son numéro 109, nous vous convions à une discussion avec Mathias Échenay, des éditions La Volte, et Hugues Robert, libraire et collaborateur au Monde des livres.
Animation : Erwann Perchoc
Illustration : Corinne Billon
https://www.belial.fr/revue/bifrost-109
https://lavolte.net/auteurs/valerio-evangelisti/
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