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Stéphanie Plum tome 1 sur 26
EAN : 9782266148900
331 pages
Pocket (01/11/2004)
3.85/5   445 notes
Résumé :
Depuis qu'elle n'a plus de boulot, Stéphanie Plum est ouverte à toutes les propositions pour faire passer son compte en banque du rouge cramoisi au rose bonbon. Et ça tombe bien : son cousin Vinnie lui propose un job, et pas n'importe lequel... chasseuse de primes !
Sa première mission : retrouver un certain Joe Morelli, un ex-flic dont le nom lui dit vaguement quelque chose...
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Critiques, Analyses et Avis (102) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 445 notes
Voilà maintenant six mois que Stéphanie Plum est au chômage et ne trouve que des petits jobs par intérim. Financièrement, elle peine à joindre les deux bouts, son frigo est vide, quelques meubles ont été mis en gage et sa voiture vient juste d'être réquisitionnée au vu des traites impayées. Une situation qu'elle a bien cachée à ses parents. Aussi, lorsqu'ils apprennent cela lors d'un déjeuner dominical, ils l'orientent aussitôt vers son cousin Vinnie qui cherche quelqu'un pour faire du classement. Qu'à cela ne tienne, même si ça la branche pas plus que ça, elle pousse la porte de son agence de cautionnement judiciaire. Mais, évidemment, retrouver des fugitifs est bien plus intéressant que de trier des papiers. Aussi, à force de persuasion et d'un peu de chantage, se retrouve-t-elle chasseuse de prime. Première proie : Joe Morelli, une ancienne et proche connaissance. Aujourd'hui flic, il est accusé d'avoir tiré sur un homme désarmé, un certain Ziggy Kulesza, et est inculpé de meurtre. 10000$ à se faire pour Stéphanie, un jeu d'enfant, pense-t-elle...

Cette première aventure de Stéphanie Plum, chasseuse de prime, est une bonne surprise ! L'on fait ici connaissance avec Stéphanie Plum, jeune trentenaire célibataire qui, faute de boulot et de compte en banque bien rempli, va endosser le costume de chasseuse de prime pour son cousin, Vinnie. Mais l'affaire se corse bien vite. D'une, il lui faut pourchasser (pas bien loin d'ailleurs) Joe Morelli, accusé d'homicide. de deux, l'affaire semble bien plus compliquée qu'elle n'y parait. de trois, un certain Ramirez, boxeur de profession, lui cherche des noises (et bien plus encore !). Son tout nouveau boulot, elle va l'apprendre sur le terrain, notamment grâce à Ricardo Carlos Mañoso, alias Ranger, un ancien des Forces Spéciales. Ce premier tome se révèle punchy, drôle et mouvementé et bien ficelé. La galerie de personnages vaut également le détour. Qu'il s'agisse de Stéphanie, personnage pétillant, spontané et qui n'a pas sa langue dans sa poche, Joe Morelli, faux méchant charmeur ou encore la non moins pétillante mamie Mazur.
Une première aventure plaisante qui augure de futures belles prochaines lectures...
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Ravi, mais alors ravi d'avoir fait la connaissance de Stéphanie Plum!
La prime est un bouquin comme entièrement monté sur ressorts:
Ça bouge, ça cogne, ça tire et ça explose. Stéphanie Plum, accrochez-vous, s'initie au métier de chasseur de prime....Dame, il faut bien gagner sa vie et dix-mille dollars pour choper Joe Morelli ne sont pas à dédaigner! Un poème noir, ce Joe Morelli, en même temps qu'un souvenir très mitigé pour Stéphanie Plum.
Janet Evanovitch nous présente toute une galerie de personnages pittoresques, parfois dans l'affreux tel le boxeur dingue Bénito Ramirez.
Son obstination rapportera-t-elle autre chose que des horions et des remontrances maternelles à la sémillante Stéphanie? C'est ce que ce polar endiablé et drôle ne manquera pas de révéler au lecteur.
Et, chic-chic-chic, Stéphanie Plum à encore quelques aventures à m'offrir!
Du rab, plein de rab!... Et si c'est aussi savoureux que la prime, alors...
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One For The Money
Traduction : Philippe Loubat-Delranc

ISBN : 978266148900

Premier volume de la série des "Aventures de Stephanie Plum", cette "Prime" est un ouvrage d'exposition, d'où son rythme peut-être un peu tâtonnant, que l'on sent aussi bien dans le texte français que dans le texte original. Y apparaissent pour la première fois des personnages dont, en tous cas pour certains, comme Ranger par exemple, l'auteur semble encore hésiter sur ce qu'elle va faire d'eux. Trois petits tours et puis s'en iront ... ou reviendront-ils ? ...

L'intrigue est simple et pleine de joie de vivre, même si, il faut bien le dire, ça ne commence pas vraiment gaiement pour notre héroïne, qui vient d'être licenciée de son poste d'acheteuse à la lingerie E. E. Martin et qui, depuis près de deux mois (il me semble), cache la chose à sa famille : la maman, Helen, qui, bien que d'origine purement hongroise, présente certaines ressemblances avec les mères juives traditionnelles, considérant entre autres que, dans la vie, il faut faire trois bons repas par jour, sinon, l'on meurt (ou c'est tout comme ) ; le père, Frank, d'origine purement italienne, qui n'a jamais été très bavard mais qui est devenu quasi mutique depuis que sa belle-mère, Mamie Mazur, a emménagé chez sa fille et son beau-fils, à la mort de son époux (ça vaut d'ailleurs peut-être mieux car, et cela devient de plus en plus évident au fil des épisodes, l'un des plus chers désirs de Frank Plum serait de voir Mamie Mazur rejoindre son mari au Ciel, devant le Grand Rôti de Porc Edénique, suivi du Gâteau à l'Ananas non moins édénique ) ; la grand-mère, Mamie Mazur, de son petit nom, Edna, quatre-vingts ans et des poussières mais une vitalité à toute épreuve, dont l'un des intérêts majeurs dans la vie, hormis savoir tout ce qui se passe chez les voisins, est d'assister aux veillées mortuaires des autres, chez Stiva, l'entrepreneur de Pompes funèbres du Bourg (parce qu'elle a toujours peur d'être trompée sur la marchandise - enfin, on l'interprétera comme ça - Mamie Mazur a horreur des cercueils fermés qui ne le restent jamais longtemps avec elle. D'où l'obligation familiale, pour Stephanie, d'accompagner ponctuellement sa grand-mère aux veillées, afin d'éviter tout incident ... ) et enfin Valerie, l'autre fille des Plums, qu'on ne voit pas dans cet épisode, l'antithèse de sa soeur, à savoir qu'elle a fait un mariage parfait avec un homme parfait et en a eu deux filles parfaites (mis à part que l'une d'elle se prend régulièrement pour un cheval) qu'elle est partie élever en Floride ou en Californie, deux Etats parfaits, comme n'importe quel Américain vous le dira.

Née à Trenton, petite ville du New-Jersey, Stephanie a plus spécifiquement poussé son premier cri dans un quartier de la middle class, nommé "the Burg" en anglo-américain et "le Bourg" en français. Or, quiconque est né au Bourg reste indéfiniment du Bourg. C'est-à-dire qu'il ou elle ne peut pas faire un seul pas, parfait ou de travers, sans que sa famille ne soit immédiatement mise au courant. Stephanie ayant une tendance fâcheuse à faire tout le temps, et même sans le vouloir, des pas de travers, je ne vous raconte pas le nombre d'appels reçus par sa mère pour la prévenir des bêtises de sa rejetonne . Dans l'intimité, Mrs Plum dit alors, en levant les yeux au ciel et après s'être signée comme la bonne catholique qu'elle est : "Pourquoi moi ? ..." et elle se plonge dans un repassage frénétique qui la calme. Enfin, disons, qui l'amène au plus près d'une espèce de Nirvâna maternel ...

Le rêve de Mrs Plum est de voir Stephanie faire un mariage parfait - comme sa soeur. Depuis la petite enfance de Stephanie, elle redoute de voir celle-ci tomber entre les pattes de l'un des fils Morelli - une famille de voisins - celui que sa mère et sa grand-mère Bella (qui jette couramment le mauvais oeil à qui ne lui plaît pas) appellent couramment "Joseph" mais mieux connu des lecteurs et de Stephanie sous le diminutif de "Joe." Joe Morelli fut en effet très longtemps un coureur, qui, à peine âgé de huit ans, attira la petite Stephanie de six ans dans le garage de son père afin d'y jouer avec elle "au train", Stephanie constituant le tunnel et Joe, le train. Quand Stephanie eut seize ans, sous prétexte d'acheter un éclair au chocolat dans la boulangerie où elle travaillait comme remplaçante, il devint son premier amant. Puis il s'en fut, sans se retourner, s'enrôler dans la Marine. Revenu à la vie civile, il est devenu l'un des meilleurs flics de Trenton et Mrs Plum le redoute toujours autant pour sa fille bien que, il faille le reconnaître, maintenant qu'il est policier, il pourrait laisser une bonne retraite à la femme qui le choisirait ...

Bien loin d'épouser Joe Morelli, Stephanie, qui a fini par se dégoter un travail chez son cousin (par le père) Vincent (dit "Vinnie") Plum, Agent de Cautionnement Judiciaire de son métier, se voit confier comme première affaire à suivre le dossier de Joe, suspecté d'avoir abusé de ses fonctions de flic pour tirer sur un parfait innocent (au casier judiciaire cependant bien fourni) et qui, bien entendu, appliquant à la lettre le fait qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, a pris la tangente avant de comparaître devant le juge. En d'autres termes, Joe Morelli est devenu un DDC - en anglo-américain un FTA - dont la tête est mise à pris pour 100 000 dollars, ce qui, si Stephanie parvient à le coincer, rapporterait à celle-ci la mirifique somme de 10 000 dollars.

Un peu à l'image de notre Perrette et de son pot-au-lait, Stephanie, qui a dû mettre pas mal de choses au clou pour survivre et est en retard d'au moins un mois sur son loyer, rêve à tout ce qu'elle pourra tirer de ces 10 000 dollars et se sent prête à tout pour coincer Joe Morelli. Lequel, en revanche, est de très méchante humeur tout d'abord parce qu'il est tombé dans le piège qu'on lui a manifestement tendu le soir où il a tiré sur l'"innocent au casier bien rempli", ensuite parce que, comme tout bon flic, italien de surcroît, il entend régler cette affaire par lui-même, et enfin quand il s'aperçoit de l'identité de celle que Vinnie le Rat a lancé à ses trousses.

Le problème, c'est que Stephanie n'a absolument aucune expérience du boulot pour lequel Vinnie, à qui elle a juré de dénoncer ses dernières frasques sexuelles à sa femme s'il ne l'engageait pas, lui a signé un contrat. Qu'à cela ne tienne, Connie, la secrétaire de Vinnie, italienne jusqu'au bout des oncles, la met illico en contact avec Ranger, le "Maître" des Chasseurs de Prime, ceci de l'avis tant des chasseurs que des chassés. D'origine américano-cubaine, Ranger est, au contraire de Joe Morelli, assez amusé par la situation de Stephanie - ce qui, chez lui, se traduit par la naissance d'un tremblement de sourire à l'une des commissures de ses lèvres. Après un premier entretien, il lui affirme qu'elle peut l'appeler en cas de besoin et lui recommande, entre autres, d'éviter un certain Ramirez, boxeur prodige du Bourg qui se double malheureusement d'un fêlé sexuel intégral (pire que Vinnie, c'est tout dire ) et particulièrement dangereux.

Bien entendu, Stephanie, qui est têtue comme une Italo-hongroise ou comme une Bretonne , n'en fait qu'à sa tête et manque se faire violer par ledit Ramirez. Bloqué dans son élan (je ne vous dirai ni par qui, ni comment, sinon que la personne qui vient au secours de la jeune femme est de plus en plus de mauvaise humeur ), Ramirez entre dans la phase "Fixation Impérieuse", ce qui, au passage, permettra à Stephanie de faire connaissance avec un personnage qui deviendra récurrent dans ses aventures, Lula, au départ prostituée à Stark Street, la rue où donne le "gymnase" où s'entraîne le Boxeur Dingue.

Sans être le plus comique de la série, "La Prime" a le mérite de poser des bases solides à une série qui mériterait d'être filmée pour la télévision - mais avec des acteurs adéquats. Et puis, qu'on le veuille ou non, on sourit et on rit beaucoup même si, au final, on se dit que Ramirez demeure l'une des créations les plus effrayantes de Janet Evanovich. A lire si vous voulez prendre un peu de bon temps ! ;o)
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Comme je vous l'ai déjà dit, j'ai vu le film tiré de ce livre avant de le lire. Pour une fois, j'ai été contente d'avoir d'abord vu le film. Tout simplement parce que c'est une bonne adaptation et que j'ai pris plaisir à retrouver l'ambiance que j'avais découverte dans le film. Je ne peux pas dissocier ma lecture du film, vu que je n'ai pas arrêté de les comparer au fur et à mesure de ma lecture...


Bref, j'ai donc lu ce livre très rapidement en redécouvrant l'histoire. Car bien que la trame soit sensiblement la même que dans le film, le livre est bien plus complet, bien plus riche (et heureusement d'ailleurs !).

On retrouve bien sûr tous les personnages : entre Stéphanie, une trentenaire à court d'argent qui décide de devenir chasseuse de primes pour plusieurs raisons : la première étant bien sûr le chèque remis après chaque capture, la seconde étant que sa principale affaire soit Joe Morelli. Oui, ce Joe Morelli. Celui à qui elle a "vendu son pain au chocolat"/"offert son gâteau" au lycée. Et qui ne l'a pas rappelé après ça. J'avoue que "l'accident" me fait toujours autant rire ! C'est tellement spontané, tellement Stéphanie Plum.
Joe Morelli est un flic recherché par ses copains car il a tué un homme en dehors de son service... un homme désarmé qui plus est. Et ce cher Joe a l'audace de ne pas se présenter à l'audience. Ce qui fait que le cousin (un peu bizarre/dégueu/glauque) Vinnie charge Stéphanie de le trainer au commissariat. Forcément, Joe n'est pas des plus ravis d'avoir un chasseur de prime qui lui file le train, mais quand il se rend compte que c'est la fameuse Stéphanie Plum, il est au bord de l'apoplexie !
Je ne vous parle même pas des personnages secondaires comme Mamie Mazur ou les parents de Stéphanie. Ils sont tellement stéréotypés qu'ils en sont drôles. Prévisibles, mais tellement attendrissant parce que, quelque part, on retrouve nos parents (enfin..; je vois mal ma grand mère dégommer un poulet avec une arme..). Et Ranger. Non mais ce gars se prends pour Action Man ou GI Joe. Autant dans le livre que dans le film. le personnage est poussé jusqu'au fin fond des stéréotypes à tel point qu'on se demande s'il est vraiment un chasseur de prime super fort ou un frimeur de première. Je vous laisse le découvrir. En dernier lieu, je tiens à parler de Lula, son rôle est un peu plus important dans le film que dans le livre, mais elle reste tout aussi sympathique. J'ai failli oublier Eddie. Un flic qui est ami avec Stéphanie (j'ai un doute... je crois bien qu'ils sont cousins). J'ai trouvé qu'il rend Stéphanie plus crédible dans le livre vu qu'il passe du temps avec elle au stand de tir et qu'il lui donne des conseils pour sa "chasse". J'ai trouvé qu'il apportait un plus au livre par rapport au film. Et Ramirez ! Autant dans le film il me faisait rire, autant il m'a collé des sueurs froides dans le livre. Il est complètement jeté ce mec !!!

L'intrigue est intéressante, suffisamment complexe pour qu'on ne s'endorme pas et suffisamment simple pour ne pas être trop prise de tête. le fin mot de l'histoire n'est pas le même dans le livre et dans le film, ce qui fait que j'ai eu un soudain regain d'intérêt !

Le ton est très léger, humoristique du début à la fin. Les dialogues ne perdent pas de mordant, ils sont très vivant, on a vraiment l'impression d'assister à des parties de ping pong tellement ça va vite. D'ailleurs certaines répliques sont identiques dans le livre et le film. C'était assez intéressant d'associer les moments films aux moments livres !
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre malgré le fait que je connaissais l'histoire, les personnages et le dénouement ! et je pense que je vais lire la suite cette année !!
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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Je commencerai tout de suite par le point que certains vont qualifier de négatif : ce livre est un mélange entre littérature policière pure et dure, et chick-litt. Voilà, ça y est, c'est dit, donc si vous aimez seulement les romans policiers, vous pouvez passer votre chemin sans problème. Sachez seulement que je n'ai pas lu ce roman pour son aspect policier, mais pour son aspect léger, divertissant, drôle. Un livre facile à lire, n'étaient les aventures rocambolesques de l'héroïne.
Stéphanie, effectivement, est dans la mouise jusqu'au cou, voire plus. Sa situation est tellement désespérée qu'elle demande un travail, quel qu'il puisse être, à son cousin Vinnie - la fin du monde est proche. Ce n'est pas exactement le travail auquel elle songeait au début, mais elle saute sur l'occasion : elle sera chasseuse de prime ! Il faut dire que son premier "contrat" est alléchant, retrouver Joe Morelli, policier rechercher pour meurtre. Un bel homme, ce qui ne gâte rien, certaines filles lui auraient bien mordu les fesses, et tant pis pour l'accusation de cannibalisme ! Stéphanie a quant à elle des souvenirs bien particuliers avec Joe, mélange de pain au lait, et du jour fatal où elle lui a foncé dessus en voiture.
Ah, les voitures, toute une histoire, surtout dans le New Jersey. Oui, le livre tout entier semble un hymne au New Jersey, ou plutôt, un rappel du fait que cet état américain a vraiment ses particularités. Entre le poisson qui lui dans la nuit, la tête de  Delco que l'on apprend à retirer très tôt pour être sûr de retrouver sa voiture le lendemain, et le fait qu'on n'aime pas trop que l'on tire sur un homme désarmé dans cet état, on est servi ! J'ajoute que Stéphanie est très entourée par sa famille. Très soutenue aussi : sa grand-mère a une façon très particulière d'accommoder le poulet. Il n'y a pas de lien de cause à effet, mais Stéphanie adore la cuisine de sa maman, et ne demande qu'une chose, au milieu de tous les événements sanglants qu'elle affronte : en profiter !
Alors oui, cette chasseuse de prime, on l'aime surtout pour les situations cocasses dans lesquelles elle est capable de se mettre, mais pas forcément de se sortir toute seule. Puis, il n'est pas que des situations cocasses, malheureusement pour Stéphanie, et pour les autres femmes. le roman date de 1994, et oui, cela a son importance. On était bien loin de parler des violences faites aux femmes comme on en parle aujourd'hui - et même aujourd'hui, il est encore énormément de progrès à faire. Alors oui, déjà à l'époque, le policier le répète, il faut porter plainte, ne surtout pas hésiter, parce que c'est la seule manière d'empêcher les hommes violents de nuire, ces hommes à qui on a appris qu'ils avaient tous les droits sur les femmes. Ne nous leurrons pas : s'en sortir seule est très difficile. Disons que Stéphanie a pu être aidée et bien entraînée.
Un roman pas révolutionnaire, mais qui sous des dehors comiques, nous interrogent sur la place des femmes, de toutes les femmes, dans notre société.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
- Mmh ?
- Ranger ?
- Qui le demande ?
-Stephanie Plum. j'ai un problème.
Il y eut un silence de deux longues secondes. Je l'imaginais se réveillant tout à fait, s'asseyant dans son lit.
- Lequel ?
Je levais les yeux au ciel, ne croyant qu'à demi que je passais ce coup de fil.
- Je suis menottée à la tringle de mon rideau de douche et j'ai besoin de quelqu'un pour me délivrer.
Un autre silence, et il raccrocha.
Je refis son numéro, appuyant si fort sur les touches que je crus que j'allais me casser le doigt.
- Ouais ? fit Ranger, qui, je l'entendais, en avait ras le bol.
- Ne raccroches pas ! C'est sérieux, bordel. Je suis prisonnière de ma salle de bain. Ma porte d'entrée est fermée à clef.
- Pourquoi t'appelle pas les flics ? Ils adorent jouer les héros.
- Parce que je ne veux pas devoir leur donner d'explications. Et de plus, je suis nue.
- Hé, hé, hé.
- Ce n'est pas drôle. Morelli a pénétré chez moi pendant que j'étais sous ma douche, et ce salaud m'a menottée à la tringle du rideau.
- Ce n'est plus de l'amour c'est de la rage.
- Tu compte m'aider ou quoi ?
- Tu crèches où ?
- Dans l'immeuble au coin de St James et de Dunworth. Appartement 215. Morelli est passé par l'escalier de secours et est entré par une fenêtre. Tu devrais pouvoir faire pareil.
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Personne ne prêtait attention à mamie Mazur. Elle faisait toujours joujou avec le revolver, visant à droite et à gauche, s'habituant à l'avoir en main. Je me rendis compte qu'il y avait une boite de munitions à côté de mes tampons. Une éventualité effrayante ricocha à la surface de mes pensées.
- Mamie, tu ne l'as pas chargé, dis-moi ?
- Bien sûr que si, me répondit-elle. En laissant un logement vide comme j'ai vu faire à la télévision. De cette façon, on ne peut pas tirer par erreur.
Elle inclina le revolver pour prouver la véracité de ses dires. Il y eut une forte détonation, un éclair jaillit du canon du revolver, et la carcasse du poulet bondit de son plat.
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[...] ... Une heure plus tard, j'étais attablée face à Ranger Mañoso dans un café en ville. Ses cheveux bruns et raides étaient tirés en arrière et maintenus par un catogan. Ses biceps donnaient l'impression d'avoir été sculptés dans le granite et polis au Mirror. Il mesurait plus d'un mètre quatre-vingts, avait un cou de taureau et un corps vaut-mieux-ne-pas-me-chercher-des-noises. Je lui donnais la trentaine.

Il se pencha en arrière, tout sourire.

- "Alors, comme çaaaaaa, Connie m'a dit que j'étais censé faire de toi un agent préposé pour l'arrestation des fugitifs sans foi ni loi. Elle m'a dit que t'avais besoin d'une formation accélérée. Qu'est-ce qui urge ?

- Tu vois la Nova marron garée au bord du trottoir ?"

Ses yeux pivotèrent vers la vitrine.

- "Hm hm.

- C'est ma voiture."

Il fit un signe de tête presque imperceptible.

- "Donc, t'as besoin de fric. Autre chose ?

- Des raisons personnelles.

- Ce boulot est dangereux. Tes raisons personnelles ont intérêt à être vachement bonnes.

- Et toi, quelles sont les raisons pour lesquelles tu fais ça ?"

Il tourna les paumes de ses mains vers le ciel.

- "C'est ce que je fais de mieux."

Bonne réponse, songeai-je. Plus convaincante que la mienne.

- "Peut-être qu'un jour je serai douée pour ça moi aussi. Pour l'heure, ma motivation est d'avoir un emploi stable.

- Vinnie t'a refilé une affaire ?

- Joseph Morelli."

Il renversa sa tête en arrière et éclata de rire, faisant vibrer les murs de la petite sandwicherie.

- "Oh, c'est pas vrai ! Tu déconnes ? Tu le coinceras jamais, ce mec-là. C'est pas un petit zonard que tu recherches. Ce type-là est un malin. Et un as. Tu comprends ce que je te dis ?

- Connie m'a dit que tu étais un as.

- Toi et moi, c'est pas la même chose, et tu m'arriveras jamais à la cheville, mon petit chou."

Dans mes bons jours, je manquais de patience, et je n'étais pas dans un bon jour.

- "Laisse-moi t'expliquer clairement mon point de vue," dis-je, me penchant en avant. "Je suis au chômage. On a saisi ma voiture, mon frigo est vide, je vais me faire expulser de mon appart et mes chaussures sont trop petites. Je n'ai pas beaucoup d'énergie pour faire la conversation. Tu comptes m'aider ou pas ?"

Mañoso fit un grand sourire.

- "Ca va être marrant. Ca va être comme le professeur Higgins et Eliza Doolittle à la conquête de Trenton. ..." [...]
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Super. Le poste idéal pour quelqu'un qui avait déjà touché le fond. Patron pourri, boulot pourri, salaire pourri. Les possibilités de m'apitoyer sur mon sort seraient infinies.
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[...] ... Le téléphone sonna et j'entendis le répondeur qui s'enclenchait. Je me redressai, tout ouïe. Le correspondant me parla d'une voix de crooner, mi-chanson, mi-murmure.

- "Stephanie," fredonnait-il. "Ste-pha-niiiie ..."

Je portai instinctivement une main à ma bouche. Un réflexe destiné à étouffer un cri primitif, mais crier n'était plus dans mes cordes. Je ne fis qu'inhaler un peu d'air. Mi-suffocation, mi-sanglot.

- "T'as eu tort de raccrocher, salope," dit-il. "T'as raté le meilleur. Faut que tu saches de quoi le Champion est capable, pour que t'en redemandes, toi aussi."

Je courus à la cuisine, mais avant que j'aie eu le temps de débrancher le répondeur, la voix de la femme résonna sur la bande. Jeune, apparemment. Ses paroles étaient à peine audibles, entrecoupées de sanglots. Sa voix tremblait dans l'effort qu'elle faisait pour parler.

- "C'était b-b-b-bon," dit-elle.

Sa voix se brisa.

- "Oh, mon Dieu, aidez-moi, j'ai mal. J'ai jamais eu aussi mal."

La communication fut coupée et j'appelai immédiatement la police. Je leur expliquai le message que je venais de recevoir, précisant qu'il émanait de Ramirez, ainsi que mon numéro de téléphone s'ils souhaitaient mettre ma ligne sur écoute. Je raccrochai et fis les cent pas dans mon appartement, vérifiant trois fois de suite la fermeture des portes et des fenêtres, soulagé d'avoir fait installer un verrou supplémentaire.

Le téléphone sonna et le répondeur se mit en marche. Personne ne parla, mais je pouvais entendre le mal et la folie qui faisaient vibrer le silence. Il était là, à l'écoute, se délectant à ce contact, se concentrant sur ma peur. En fond sonore, presque inaudible, j'entendais une femme qui sanglotait doucement. J'arrachai la prise du téléphone du mur, fendant le boîtier en plastique, puis j'allai vomir dans l'évier. Longue vie aux broyeurs d'ordures ! ... [...]
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