Quand elle plonge son regard dans le mien. Je jurerais que Cupidon m’a décoché une deuxième flèche en plein cœur, parce que je viens de tomber une nouvelle fois amoureux d’Autumn Fells.
J’ai envie d’elle comme j’ai envie de vivre. À fond. Et j’ai besoin d’elle comme j’ai besoin d’air pour respirer. Pour toujours.
Pourquoi est-ce que tu as racheté le cabinet ?
– J’avais besoin de changer d’air. Et c’est la meilleure idée que j’aie eue de ma vie.
– Pourquoi ?
– Pour toi.
Tu viens de dire que j’avais le droit d’avoir mes propres désirs et ce que je désire, c’est toi, Autumn.
Tu sais ce qu’on dit, les juges n’ont jamais tort, même quand ils ont tort !
-Tu ne l’appelles pas avant mardi soir.
– Comment en es-tu venu à cette conclusion ?
– J’ai compté le nombre d’heures que vous avez passé ensemble, estimé le nombre de fois où vous avez fait l’amour, multiplié par le quota « tension sexuelle » quand il te regardait danser. Puis j’ai estimé l’alchimie d’après ce que tu m’as dit de lui et divisé par ton âge et le salaire moyen de votre branche professionnelle.
Déjà, on est jeudi, le jour le plus long de la semaine. Celui qui nous nargue en disant « pas encore vendredi , encore quelques heures avant le week-end » .Saleté de jeudi !
- Vous avez passé une soirée torride de jeudi à vendredi, alors hum...
Il compte sur ses doigts puis revient vers moi, souriant.
- Tu ne l'appelle pas avant mardi soir.
- Comment en es-tu venu à cette conclusion ?
Je suis sceptique et stressée d'avance pour mon futur coup de téléphone.
- J'ai compté le nombre d'heure que vous avez passées ensemble, estimé le nombre de fois que vous avez fait l'amour, multiplié par le quota « tension sexuelle » quand il te regardait danser. Puis j'ai estimé l'alchimie d'après ce que tu m'as dit de lui et divisé par ton âge et le salaire moyen de votre branche professionnelle.
J’appuie sur le bouton de l’ascenseur avec insistance, et il s’ouvre avec une lenteur agaçante. La fraîcheur qui y règne me soulage. Je m’appuie contre le miroir du fond et peu à peu les portes se referment. J’attends, excitée à l’idée de faire des folies mais je reste désespérément seule dans cette cage métallique.
Clarence ne m’a pas rejointe.
Ma déception est à la hauteur de ma tristesse. Mon cœur se serre dans ma poitrine et mon regard se baisse vers mes pieds affublés de talons luxueux.
Soudain, une main se faufile dans le petit espace juste avant la fermeture complète des portes. Je hoquette de surprise. Retiens mon souffle.Clarence s’engouffre presque en forçant le passage puis il s’arrête tout net. Comme tout autour de moi. Il me regarde de ses yeux gris vert, intenses et dévastateurs. Et tel un prédateur dangereux, il fond vers moi pour me capturer sauvagement.