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Le jeune Pas Sidney Poitier doit son nom à sa ressemblance avec l'acteur et surtout au caractère bien trempé de sa mère, qui après vingt-quatre mois de grossesse, l'a mise au monde...Après sa mort et ayant hérité d'une immense fortune, il est pris en charge par le fantasque Ted Turner et sa femme Jane Fonda. Pas vraiment doué pour les études, il intègre néanmoins Morehouse college, prestigieuse école à Atlanta, après avoir subi moult assauts sexuels d'une des ses profs quand il n'était qu'écolier. Il y fréquente les héritiers de la bonne société ,intégrant une fratrie et se liant avec la jeunesse dorée afro-américaine. Des aventures et rencontres extravagantes vont jalonner son parcours, et beaucoup d'entre elles d'ailleurs présentent de nombreuses similarités avec la filmographie de Sydney Poitier.

Une déception après la lecture de ce roman de Percival Everett, un auteur dont j'avais apprécié deux autres romans. Séduite et intriguée par la quatrième de couverture, j'ai assez vite déchanté par l'accumulation d'aventures plus surréalistes les unes que les autres, trop peut-être car le tout m'a vite perdu, quand je reprenais la lecture, je ne me souvenais plus des derniers passages, et avais du mal à reprendre le fil de ma lecture...
Même si l'intérêt était de revisiter, en les poussant à l'extrême, les films de Sydney Poitier, acteur consensuel et apprécié des américains pour y dénoncer racisme et bienpensance de la sociéte américaine , j'ai trouvé l'enchaînement des aventures de Pas Sidney Poitier trop abracadabrantes
et cet aspect a nui à la dénonciation de ce racisme. Certes c'est très bien écrit, intelligent, mais plus d'une fois j'ai été tentée d'abandonner, j'ai d'ailleurs lu les 70 dernières pages en diagonale, lassée de tous ces retournements de situations surréalistes et peu crédibles, mettant au deuxième plan l'analyse de la société américaine.
Je suis passée à côté de ce personnage et de ce roman mais pas de
Percival Everett écrivain que je vais continuer à lire.
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Quoi de plus absurde qu'un livre de Percival Everett ? Un autre livre de Percival Everett. A chaque fois, je me fais prendre par cet entrelacs de situations cocasses, de non sens assumé et d'analyse politico-sociologique finement troussé, l'air de rien. Et tout se tient, on se demande comment, ou plutôt oui, on sait : le rythme . de bout en bout, l'action se déroule sous vos yeux ébahis, L'image d'un trajet en 4X4 sur une piste cahotique me paraît la plus appropriée pour illustrer la trajectoire narrative de ce roman. C'est plus qu'une image, le héros-il y en a un- débarque sur Terre sans se presser ( 24 mois de grossesse tout de même!) , devient riche sans le vouloir, célèbre sans faire exprès et quand il fait quelque chose, tout va de travers.
Et l'auteur de se mettre en scène, second rôle dont la crédibilité nous porte à croire que de la réalité à la fiction, il n'y a qu'un pas.
Nous sommes très loin de Russell Banks et de Paul Auster, quelque part entre Tom Robbins et les frères Coen, drôle, distancié et intelligent.
Philosophiquement, la morale de l'histoire serait que nous ne maîtrisons rien de nos existences et que le destin n'est qu'un mot creux destiné à habiller nos illusions.
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De cet auteur, j'ai beaucoup apprécié l'effacement.

J'ai donc retenté l'expérience, car il s'agit bien d'une expérience, surréaliste.
Passé le premier chapitre (jubilatoire de non sens), l'auteur surfe sur la vague des films de Sidney Poitier, traité de façon surréaliste également.

Le personnage principal a donc pour prénom Pas Sidney (avec tous les quiproquo que cela peut susciter).

Il va lui arriver toutes sortes d'aventures, que j'ai pu rattacher à posteriori à des films du « vrai » Sidney Poitier :

- « La chaine » film avec Tony Curtis (évasion d'un noir et d'un blanc, avec une fin différente)
-«  le lys des champs » (la rencontre improbable avec des soeurs qui souhaitent bâtir une église)
- « dans la chaleur de la nuit » : un noir se fait arrêter aux USA sur le seul motif qu'il a beaucoup d'argent sur lui.
- « Devine qui vient diner » (le seul film que j'ai vu : un jeune homme noir rencontre les parents de sa fiancée, où comment les noirs peuvent être « racistes » entre eux)

En bref des tranches vie de de ce Pas Sidney, richissime héritier, mais sans cesse renvoyé à sa condition de « pauvre noir »

Jubilatoire !!! Et encore comme je n'ai pas vu les films en question j'ai du passer à côté de pas mal de références…
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« Pas Sidney Poitier » est le titre et le anti-héros contestataire de l'ordre social établi de ce roman qui se déroule en partie à Atlanta en Géorgie. J'ai été désarçonnée puis captivée par le style satirique du roman. de l'auteur, j'ai lu un recueil de poésie, originale.
En premier lieu, nous faisons la connaissance de Pas Sidney Poitier dont la gestation d'après sa mère a duré vingt-quatre mois. Sa mère est un être excentrique, genre hystérique mais intelligente. A sa mort, elle laisse un pécule à son fils qui part vivre chez Ted Turner, le mari de Jane Fonda. Les premières années de sa vie à Atlanta, il étudie au domicile de Ted. L'un de ses endroits favoris est la bibliothèque publique de Dacatur où il découvre un ouvrage de Franz Fesmer sur la manipulation mentale. Au lycée Morehouse, il est la victime de Mlle Branlett sa prof d'histoire. Cette découverte de la sexualité n'est pas concluante. Mais cette expérience le révèle sa destiné à une vie de risque, de pari, de combats chevaleresques. Tous ces évènements se déroulent dès le premier chapitre. En un chapitre, Percival Everett réussit dans un style inimitable à fasciner le lecteur. Ses personnages sont attachants. Il se singe même en professeur de cours d'anglais intitulé « la philosophie du Non-Sens ». Les rencontres en Géorgie avec des américains blancs racistes et manipulables sont jubilatoires. Il y a aussi des passages oniriques à mourir de rire. Percival Everett propose une fresque de l'Amérique contemporaine qui suscite interrogation, réflexion, inquiétude. Il réussit à renverser les rapports de domination blancs-noirs. Phénoménal.
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Pas Sydney, nom de famille Poitier n'a pas la vie tellement facile. Sa mère, Portia, est une originale, cf le prénom de son fils, activiste et qui ne fait aucune concession. Elle est également très riche. C'est peu de dire que l'enfance de Pas sydney est tout sauf conventionnelle avec cette mère militante et plus tard, à la mort de celle-ci, Teddy Turner un "ami", blanc et riche de Portia.
Pas Sydney, héritier d'une grosse fortune part donc à Atlanta avec Teddy faute d'autre famille. Leur relation, pour amicale qu'elle paraisse n'en est pas moins un peu étrange puisque le petit garçon vit seul avec des employés dans une maison et Teddy dans une autre.

On assiste au passage (assez difficile) à l'âge adulte de Pas Sydney, avec toutes sortes de mésaventures tragi-comiques, et même à sa rencontre avec un professeur un peu abscons: Percival Everett himself , professeur de "philosophie du non-sens. Tout un programme!

C'est un roman drôle et absurde qui nous fait traverser l'Amérique contemporaine à la suite d'un garçon noir et riche.
Malgré sa richesse, il va devoir affronter son statut d'homme noir en Amérique. Peu de choses semblent avoir changé depuis les luttes pour les droits civiques des années soixante. Pas Sydney est sans cesse confronté à l'image de son célèbre homonyme, Sydney Poitier et il y a plusieurs scènes du livres qui renvoient aux films les plus célèbres de l'acteur.

Percival Everett, par le biais de l'humour essaie de montrer toute l'absurdité de la vie d'un noir en aux Etats unis, fut-il riche et séduisant. Que ce soit les rapports aux autres, au sexe, à l'argent... tout est matière à difficultés.

C'est drôle et poignant à la fois. J'ai beaucoup ri, mais, souvent, il m'est resté une légère amertume près le rire; c'est vrai qu'en général on ne pense pas à soi en terme de couleur de peau, mais quand la couleur de la peau devient une difficulté, alors c'est ce qui va nous définir, et du coup limiter notre identité.

J'ai beaucoup aimé ce roman, initiatique et identitaire. Contrairement à beaucoup de roman du genre il est drôle et n'enferme pas trop les personnage dans des carcans identitaires. Et puis j'ai découvert, encore grâce à Babelio, un nouvel écrivain, à la voix légère et ironique.
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Jubilatoire !
Ce mot employé à tort et à travers par nombre de journalistes je l'emploie volontiers pour qualifier ce livre.
Quel plaisir de lire !
Quelle maestria dans l'emploi des mots !
Complétement déjantée par moment cette histoire nous emporte dans les aventures de Pas Sidney. Avec un prénom pareil on s'attend à des merveilles, des vertes et des pas mures.
Dès que Everett ou Ted passent l'histoire sombre (ou s'illumine) dans l'absurde.
J'ai bien ri. Et pensé aussi "mais foutez lui la paix à ce pauvre Pas Sidney !!"
Et je me suis laissée mener par le bout du nez par l'écriture de ce Percival Everett que j'ai hâte de lire de nouveau.
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Encore une excellente lecture grâce au club Babélio!
Que trouve-t-on dans ce livre? Critique de la société américaine? oui. Quête de l'identité? oui. Dénonciation de la persistance des préjugés raciaux? oui. Références culturelles populaires? oui. Mais surtout : drôlerie? absurde? humour? oui, oui, oui!
Ce qui m'a le plus marqué dans cette lecture, c'est la découverte des personnages tous plus loufoques et tordus les uns les autres. La mère d'abord. Elle meurt rapidement dans le récit mais est présente tout le long du roman. Son caractère insoumi et rebelle fait merveille. J'ai adoré Ted Turner et ses phrases dont la fin n'a rien à voir avec le début! Il passe du coq à l'âne, sans rien à voir avec le schmilblick! Et Percival Everett alors! Royal en prof du non-sens. Je dois moi même être complètement tordue, car à certains moments je pense avoir compris ce qu'il voulait dire... Docteur? Et le pauvre Pas Sidney au milieu de tout ça... C'est peut-être le plus lucide de tous, débarqué dans un monde de fous : co-détenu, shérif, bonnes soeurs, beaux-parents... Il n'y a que des personnages complètement décalés pour croiser sa route, alors que lui recherche plutôt une vie normale : il veut faire des études, il ne sait pas pourquoi mais cela semble la chose à faire! (tiens ça me rappelle quelque chose...).
Bref, une lecture captivante et drôle, qu'une fois lancée j'ai eu du mal à lâcher!
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«The only difference between reality and fiction is that fiction needs to be credible.» Avec un humour nourri de tout l'héritage littéraire et cinématographique américain, Percival Everett, lui, ne s'embarrasse pas du fardeau inutile de la vraisemblance, ou plutôt utilise l'invraisemblance et l'absurde pour éclairer la réalité de ce que c'est d'être noir dans des Etats-Unis toujours en proie à un racisme directement hérité des pères fondateurs, et pour explorer les questions de langage et d'identité.

Le héros de Pas Sidney Poitier porte non seulement ce patronyme bizarre, étrangeté qui lui vaudra d'être rossé pendant toute sa jeunesse, mais il est de surcroît le sosie de Sidney Poitier, en plus jeune. Avant de naître, il a passé 24 mois dans le ventre de sa mère, une autodidacte avisée qui est devenue immensément riche en plaçant toutes ses économies dans la société de Ted Turner. Après le décès prématuré de celle-ci, Pas Sidney est élevé dans la maison de Ted Turner, tout en taisant toujours cette situation et sa fortune à ceux qu'il rencontre.

Les péripéties et les rêves de Pas Sidney, inspirés par la filmographie de l'autre (le Sidney Poitier) et certainement par beaucoup d'autres (on pense notamment aux frères Coen –O' Brother- ou à Philip Roth dans Opération Shylock), lui font croiser une professeur d'histoire nymphomane, des racistes invétérés du sud pour lesquels le temps semble s'être arrêté en 1865, des soeurs complètement déjantées qui voient en lui un envoyé de Dieu pour construire leur église ou bien une étudiante qui l'invite pour Thanksgiving dans le but inavouable de choquer ses parents avec sa peau noire. Il est heureusement soutenu par sa fortune et par son professeur de philosophie du non-sens, Percival Everett lui-même.

Une lecture absolument jubilatoire.
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Qui suis-je ?

Pas Sidney Poitier est un jeune noir, qui ressemble à s'y méprendre à l'acteur Sidney Poitier. Il se retrouve dans la vraie vie confronté aux mêmes situations que son homonyme au cinéma : s'en sortira-t-il mieux que ce dernier, alors que nous sommes à une époque où les préjugés raciaux à l'encontre des noirs devraient avoir disparus ?

Il n'est pas nécessaire d'avoir vu la filmographie de Sidney Poitier pour suivre le héros de Percival : ma méconnaissance ne m'a pas gênée ; mais il me semble que l'approche de la narration doit être alors différente.
Mon passage préféré est sans aucun doute celui de la présentation de Pas Sidney aux parents de sa petite amie lors des fêtes de Thanksgiving…. Recherches faites, il semble que ce chapitre le « remake » du film « Devine qui vient dîner »….

Il est à noter des jeux de mots que la traduction a formidablement restitués.

Ce livre, souvent drôle, se lit comme fable absurde : l'auteur y critique la société américaine grâce à de personnages taillés à la serpe, tellement leurs traits sont exagérés. Des rencontres surprenantes ponctuent le parcours de Pas Sidney, en passant notamment par un cours de philosophie sur le « non-sens » dispensé par un professeur abracadabrantesque.
Mais ce n'est là que l'approche superficielle de ce roman.
La véritable thématique semble être l'identité. Non pas le dédoublement de personnalité, mais plus précisément l'identité qui devient incontrôlable. Comme dans ces familles ou un enfant est mort et ou les parents font porter au nouveau né le prénom du défunt.

En somme, un livre agréable et qui sort de l'ordinaire !





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Une des lectures les plus drôles que j'ai faite ces derniers temps.

Quelle entrée en matière directe me direz-vous ! Mais il ne peu en être autrement avec ce roman qui oscille entre loufoquerie et burlesque.

Après avoir terminé ce roman, je n'avais qu'une envie : vérifier si certains événements ou anecdotes se raccrochaient à quelque chose de réel. Et le faux et le vrai ne sont pas bien loin l'un de l'autre souvent.
Mais peut être que je devrais commencer par résumer ce roman ou plutôt par tenter de le faire ce qui n'est pas toujours évident.
Ainsi, on croise aussi bien des personnages fictifs que des personnes existant vraiment. L'auteur lui-même s'est donner un rôle dans l'histoire et pas des moindres puisqu'il joue un professeur d'université qui va à sa manière guider le personnage principal.

Pas Sydney Poitier, n'est pas un personnage comme les autres, cela tient peut être au fait que sa défunte mère l'aura porté pendant 24 mois. Nommé ainsi en raison de sa ressemblance très marquante avec l'auteur Sydney Poitier, il sera élevé par Ted Turner, le magnat des médias et accessoirement mari de Jane Fonda, à la mort de sa mère.

Pas Sydney Poitier n'aura alors de cesse de se forger une identité la plus éloignée possible de ses célèbres modèles. Pourtant sans le vouloir, il reproduit les scènes cultes des films de son homonyme comme son rocambolesque évasion de prison.

Percival Everett ne se départ jamais de son sens de l'humour tout en mettant le doigt là ou ça fait mal.

J'avais proposé ce roman comme lecture du mois de juillet sur Babelio mais je n'ai pas pu attendre le résultat des votes pour commencer à dévorer cet excellent roman que je vous recommande vivement.
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