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EAN : 9782226440129
416 pages
Albin Michel (30/01/2019)
3.91/5   69 notes
Résumé :
Recroquevillés au fond d’une impasse où sont entreposées des bennes à ordures, deux enfants et un adulte tentent de s’abriter de la pluie. Lorsqu’elle les aperçoit, la jeune Lina leur apporte aussitôt de l’aide en leur procurant une tente. Ils viennent de Roumanie. Le père a atterri ici, dans le nord de la France, avec ses enfants, Darius, neuf ans, et Cybèle, seize ans, espérant récupérer un peu d’argent pour rembourser sa dette au passeur. Un destin tristement ban... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Comme ce roman a changé de nom (il s'appelait auparavant "Le gamin des ordures", j'en profite pour re-publier ma critique d'août 2019 et donner, j'espère, un peu plus de visibilité à un livre qui le mérite amplement ! Je n'y change rien, je donnerais la même note si je le lisais maintenant.

J'avais déjà lu (et apprécié, cf ma critique) "Les Petites Filles" de Julie Ewa, jeune auteure originaire d'Alsace comme moi. C'est d'ailleurs à Strasbourg qu'elle a trouvé, du moins en partie, l'inspiration pour ce roman à suspense très noir sur les populations roms dispersées à travers l'Europe et notamment en France.
C'est l'histoire d'une famille Rom d'origine roumaine, le père Djino emmène sa fille Cybèle et son fils Darius dans le nord de la France dans l'espoir d'une vie meilleure vantée par les Camatari, ces prêteurs qui moyennant un prêt très désavantageux emmènent les familles volontaires à destination. La maman et la petite soeur encore bébé sont censés les rejoindre dès qu'ils seront bien installés, à l'image d'un oncle et d'une tante partis un an auparavant. Mais à l'arrivée, grosse déception : en fait de maison, c'est un bidonville où logent Cristi et Simona, dans une cabane où ils ne veulent même pas les accueillir, car la mairie a prévenu : pas de nouveaux occupants, sinon les "anciens" n'auront pas droit à un logement en dur quand leur "platz" (campement) sera rasé, ce qui va se produire dans les prochains jours. La petite famille se retrouve à la rue et sans ressource. C'est là qu'intervient Lina, la jeune femme déjà rencontrée dans "Les Petites Filles", qui va faire preuve de compassion et leur fournir une tente et de la nourriture. Mais la poisse va s'acharner sur Djino et ses enfants...
Tout comme le précédent, ce roman est bien plus qu'une fiction, et nous ouvre les yeux sur une réalité que beaucoup d'entre nous préfèrent ignorer, parce qu'elle dérange. Les Roms, on ne les aime pas, ils sont sales, ne travaillent pas, vivent dans des bidonvilles crasseux, mendient ou volent... Voilà l'image qu'ils renvoient. Ce que l'auteure nous montre, c'est le pourquoi de cette situation, et qu'en marge de louables tentatives d'insertion menées par quelques ONG, les pouvoirs publics des divers pays concernés ne cherchent en fait qu'à se débarrasser par tous les moyens de cette population encombrante. On y découvre aussi l'existence d'une mafia rom, une minorité qui s'enrichit en exploitant des enfants formés à voler et dispatchés ensuite dans divers pays d'Europe. L'histoire de cette famille est emblématique de cette population sans pays, sédentarisée de force sous Ceausescu, et dont les droits ne sont reconnus nulle part. Rien de larmoyant, mais une histoire très dure, choquante, et qui nous montre aussi les aspects les moins reluisants de chaque camp, Rom ou Gadjé (non-rom). Ames sensibles s'abstenir, ce n'est pas une histoire où tout est bien qui finit bien. Mais c'est une lecture salutaire, peut-être porterez-vous un autre regard sur cette mendiante gitane qui tend son gobelet à la sortie de votre centre commercial.
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Tout (ou presque) sur la condition des Roms en ce début de XXIe siècle, entre Roumanie, Hongrie, et France : la loi (libre circulation en Europe et façon dont les autorités la contournent à l'égard des Roms), des faits, des chiffres… Mais aussi des histoires d'enfants, de femmes, d'hommes à travers les parcours chaotiques du jeune Darius et de ses proches.
Cette histoire tragique ressemble fortement à celles des migrants qui fuient la guerre et/ou la pauvreté (pas celle des exilés fiscaux, évidemment), avec un petit plus ou un gros moins, puisque les Roms souffrent d'emblée d'une sale réputation, et sont donc encore plus 'indésirables'.

L'auteur est à bonne école : on sent qu'elle a lu les premiers JC Grangé, et qu'elle connaît Olivier Norek - elle lui lance quelques clins d'oeil. Cette intrigue rappelle d'ailleurs 'Entre deux mondes'. Comme son mentor, Julie Ewa parvient à présenter des univers contrastés, sans manichéisme - malgré quelques purs salauds, et des gentils vraiment sympas.

J'avais beaucoup aimé son précédent roman 'Les petites filles'.
Celui-ci me semble moins réussi, plus scolaire.
Malgré un sujet intéressant, traité avec honnêteté, ma lecture est devenue laborieuse à mi-parcours - surtout que les personnages se multiplient et l'intrigue s'éparpille.
J'avais beau croire à toutes leurs mésaventures, et m'indigner, j'ai fini par ne plus ressentir grand chose pour Darius, Cybèle, Lina et les autres...
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Les romans de Julie Ewa ont une âme.

Ils sont le parfait exemple (réussi) que la lecture de divertissement peut faire passer des émotions, faire réfléchir, et même faire changer de regard.

Après Les petites filles et leurs sorts en Chine, elle prend le risque de se pencher sur celui des roms. Une vraie gageure, tant la perception de cette population disséminée dans nombre de pays alentours (et donc citoyens européens comme vous et moi) est négative.

A part l'image du mendiant qui toque à votre fenêtre de voiture à l'arrêt, vous êtes-vous jamais posé la question de qui sont-ils et comment vivent-ils, en dehors des gros clichés véhiculés ? Julie Ewa l'a fait, jusqu'à prendre son sac à dos et partir à leur rencontre en France, en Bulgarie et en Hongrie. Comme avec Les petites filles, on est très loin du simple recopiage de Wikipédia… L'écrivaine, avant tout femme, s'intéresse à ses congénères, semblables malgré d'autres traditions et une autre couleur de peau (savez-vous que les roms sont, à la base, originaires d'Inde ? Sans doute que non, moi je l'ai découvert).

Ne vous attendez pas pour autant à une sorte de cours sur les roms, on est à mille lieux de ça ! le gamin des ordures est un excellent roman où se côtoient suspense et émotions, le tout enrobé d'une belle et sincère humanité.

Julie Ewa ne cherche pas à faire larmoyer dans les chaumières, elle raconte une histoire ; récit de rencontres entre deux personnages engagés dans des actions humanitaires (et déjà vus dans son précédent roman) et une famille roms venue s'échouer dans nos rues. Oui, à la différence de son précédent livre, l'action se déroule principalement en France (mais pas que…).

Même si on ne peut pas exactement parler de thriller, l'auteure utilise (avec talent) les codes qui font les bons livres du genre : chapitres très courts, rythme, changements de perspectives, surprenante évolution de l'intrigue… Des ingrédients qui font que vous ne pouvez pas lâcher le livre.

Le gamin des ordures est un roman prenant, avec des personnages particulièrement attachants, mené avec intelligence et humanité, sur un sujet difficile. le talent de Julie Ewa est triple, elle raconte des histoires qu'on ne lâche pas, qui prennent aux tripes tout en nous faisant réfléchir sur le monde. Elle propose des clés, sans manichéisme, sans jugement hâtif. Un joli mélange d'émotions et de réflexions, preuve qu'on peut à la fois écouter son coeur et son cerveau.

Julie Ewa s'impose comme une voix à part dans le roman noir français, avec sa sensibilité et un talent qui donne envie de la suivre sur toutes les routes.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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" le Gamins des ordures " retrace le parcours difficiles en France de la famille Stanescu qui arrive dans le Nord de la France après avoir payé le catamar (passeur).

Le père n'a pas eu d'autre choix que de quitter le pays avec ses deux enfants Darius 9 ans et Cybèle 16 ans et ils se retrouvent au nord de la France.

Mais hélas le catamar leur avait promis une belle sitution, une belle maison pour au final, se retrouve coincé en France dans des bidonvilles fait de tôle sur un terrain plein de boue, où ils vont devoir survivre de petit boulot.

Pas le choix pour survivre le père va tout essayer pour trouver un boulot sans voler, il ne veut pas qu'on lui colle l'étiquette " Les Roms sont tous des voleurs " , mais malgré tout son courage, il n'y a n'arrive pas. du coup Darius, son fils va vouloir du haut de ses 9 ans l'aider à sa façon ce qui va le ramener dans d'énormes problèmes.

Ils ne vont pas rester longtemps sur ce terrain vague fait de tôle, ils vont se retrouver chasser à nouveau. Alors pour survivre à la faim et le froid, ils vont se retrouver recroquevillés au fond d'une impasse où sont entreposés des benne à ordures.


Une femme va les apercevoir du haut de sa fenêtre et elle fera tout pour les aider.

Un jour Darius et son père disparaissent, c'est ainsi que Cybèle va tout faire pour les retrouver, mais seul elle n'y arrivera, elle demandera à Lina de l'aider, qui elle l'aidera avec Thomas un ami.


Mais il sont loin de se douter qu'il vont avoir à faire à des trafiquants en tout genre qui n'ont aucun scrupules et qu'ils vont remonter sur une piste périlleuse d'un réseau criminel.


Oui un trafiquant qui use de son pouvoir et de son pognon pour faire ce qu'il veut et il est vraiment mauvais en tout point un véritable sale type.

Roman coup de poing, car je ne verrais plus " Les Roms " comme j'osais les appeler avant lorsque au final, je ne savais rien du tout. L'auteure a réussi à me faire vivre leur quotidien, leur révolte, leur courage, et l'esprit de famille qu'ils ont entre eux, et surtout leur loyauté.

J'ai aimé aussi qu'elle insert dans son roman l'auteur O. Norek (d'ailleurs,j'attends son nouveau roman avec impatience.)


Le roman et à nouveau tellement bien documenté comme le premier de l'auteur que j'avais découvert.

Chapitre court, avec un suspense à chaque page.

J'ai vécu avec cette famille leur périple de la Roumanie à la France, j'ai senti l'injustice, la peur, les hommes qui jugent et critique sans rien connaître ses justes dingues, ils collent des étiquette sans savoir ce qu'ils sont en train de vivre.

Ce roman m'a ouvert les yeux et je pense que j'ai un travail énorme à faire sur moi-même.


C'est un coup-de-poing au coeur pour moi une véritable révélation .




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Chronique de flingueuse, le Off de Oph
Avec Le gamin des ordures , Julie Ewa nous emmène à la rencontre des Roms devant lesquels nous fermons si souvent les yeux... Qui sont-ils? Pourquoi viennent-ils en France? Que vivent-ils réellement? Au delà des clichés, des idées pré-conçues et au travers d'une intrigue criante de réalisme, la jeune auteur nous entraîne dans un roman écrit avec le coeur et l'âme.
Dans ce second roman de Julie Ewa, je retrouve sa plume caractéristique: des images chocs, des pointes d'humour, de la nervosité enrobée de douceur. Les chapitres sont courts et les 416 pages se lisent sans même que l'on s'en rende compte.
Les lieux et les références temporelles s'imbriquent les uns dans les autres sans pour autant nous faire perdre la chronologie des événements, contribuant à maintenir la tension narrative tout au long du roman.
Une fois encore, elle nous livre des personnages attachants qui nous font sourire, pleurer, qui nous touchent...
Mais ce qui marque le plus dans ce second roman, ce n'est pas l'intrigue, aussi bien menée soit-elle, ce n'est pas la forme, mais bien le travail de fond qu'a fait l'auteur et la passion qu'elle a mit dans l'écriture pour nous livrer cette histoire. Comme pour son précédent, Les petites filles, Julie se sert d'un roman pour nous faire entendre son cri.
Comme beaucoup, je détourne les yeux quand je vois des Roms. J'en ai une image négative, les a priori liés à mon métier, l'agressivité de certains, mais aussi et surtout cette capacité que nous avons tous à nous méfier de ce que nous ne connaissons pas.
Grâce à la plume de Julie, à l'histoire de Darius et de sa famille, mon regard a changé, je n'ai plus peur...
Bien que s'agissant d'un roman à suspens, Julie raconte les Roms, leur histoire, leurs us et coutumes, leur attachement à la famille, leur vision d'une France que les passeurs leur présentent comme un Eldorado pour s'engraisser sur le dos de leurs congénères. Elle revient sur leur arrivée plus massive en France depuis 2007 avec l'intégration de la Roumanie et de la Bulgarie à l'Union Européenne.
Roms, Tziganes, Manouches ou Gitans, plusieurs mots qui définissent une minorité ethnique sans pays, qui partage une origine commune et qui a évolué différemment selon les pays dans lesquels ils se sont installés.
Elle nous raconte la vie des Roms de Roumanie avant et après Ceausescu, le rejet des populations des pays dans lesquels ils vivent. Mal aimés, mis au banc des sociétés, l'Europe entière leur fait comprendre qu'ils sont des parias à nos yeux d' "Hommes civilisés".
Julie nous parle aussi de la mafia Roms, de ces individus qui par goût de l'argent et de la richesse, n'hésitent pas à exploiter les leurs, les enfants: réseau d'enfants voleurs ou encore de prostitution, partout l'argent corrompt l'humanité.
Enfin, l'intrigue se déroule en partie dans une ville du Nord, ne cherchez pas cette ville sur une carte, elle n'existe pas. Bugrassot pourrait être n'importe quelle ville de France...
Le gamin des ordures, une lecture qui marque et qui fait évoluer notre regard sur le monde...
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
[Ils] avaient posé leurs valises sur un 'platz' en marge de la ville spécialement conçu pour les Roms. Les 'gadjé' l'appelaient 'village d'insertion' mais ce n'était pas vraiment un village : un grillage enclavait les lieux gardés 24h/24 par un vigile. Malgré tout, Simona et sa famille avaient un toit : la tôle brûlante du container aménagé de 14 m2 comme on en trouve sur certains chantiers de construction. Comparé aux belles maisons que construisaient certains Roms en Roumanie, le confort était sommaire, mais Simona vivait pour la première fois dans un logement avec une kitchenette et des sanitaires, le tout pour une participation financière symbolique de trente euros par mois.
(...)
Tous les matins avait lieu le même rituel : Cristi et d'autres Roms du platz s'en allaient en centre-ville pour construire quelque chose qui s'appelait 'le projet professionnel'. Pendant ce temps, les enfants du terrain s'adonnaient à des activités 'pédagogiques' avec des 'éducateurs'. L'après-midi, c'était au tour de Simona de remplir sa part du contrat en suivant les cours intensifs de français dispensés par une formatrice roumaine.
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Pourtant, 'expulser' les Roms ne faisait pas partie de ses attributions. Au contraire : sa fiche de poste mettait en avant un travail d'intégration et d'aide sociale. Claudette [adjointe du maire] s'en serait bien contentée si un tournant n'avait pas eu lieu en 2007, quand la Bulgarie et la Roumanie avaient rejoint l'Union européenne. En France, les Roms issus de ces pays avaient changé de statut. Ils étaient passés du rang de migrants illégaux à celui de citoyens européens autorisés à circuler librement en Europe. Depuis le 1er janvier 2007, les autorités n'étaient plus en mesure de les reconduire à la frontière pour les réexpédier dans leur pays…
Pour les pouvoirs publics, ce changement avait été problématique. Les bidonvilles, la mendicité, cette misère qui s'exhibe aux quatre coins des rues nuisait gravement à l'image d'une ville, surtout pendant la saison touristique. Pour éviter de perdre de potentiels vacanciers - ainsi que les voix électorales les plus à droite - il fallait donc limiter la présence des Roms tout en préservant une bonne réputation.
A Bugrassot, c'était Claudette Bourdon qui s'était vu attribuer le mauvais rôle. Aidée de la police municipale, elle sélectionnait les familles 'à intégrer' et celles qui n'auraient pas de place ici. Or un des moyens les plus simples quand on ne peut pas renvoyer légalement quelqu'un dans son pays est de l'inciter à partir… Le harcèlement et l'intimidation étaient assez efficaces.
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Depuis qu'il avait réalisé que les Roms d'ici [en France] n'avaient ni travail ni maison, il était en proie au désagréable sentiment qu'il s'était nourri d'illusions au sujet de ce pays.
Il savait qui l'avait trompé… A Fara Vitor [en Roumanie], le Camatar* racontait à qui voulait l'entendre que les Roms étaient plus heureux en France. […] Par contre, Djino avait du mal à comprendre pourquoi sa sœur avait manqué d'honnêteté. Les rares fois où il lui avait parlé au téléphone, elle avait toujours mis en avant les bons côtés de leur nouvelle vie, en omettant de décrire dans quelles conditions sa famille vivait. Était-ce par honte ou essayait-elle de se convaincre qu'elle avait eu raison de quitter la Roumanie ?
(p. 33)

* prêteur pour le paiement des trajets vers d'autres pays
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[…] Ses parents avaient passé leur jeunesse à parcourir les routes de la Roumanie dans une roulotte qu'ils avaient eux-mêmes rénovée. Pour subvenir à leurs besoins, sa mère 'drabarni' lisait l'avenir aux gadjé et son père jouait de l'accordéon sur les places du village. L'arrivée de Ceaușescu [1965] avait bouleversé leur quotidien : 90% des Roms nomades avaient été sédentarisés de force, poussés à adopter le même mode de vie que les Roumains. Ainsi sa mère avait cessé de dire la bonne aventure et son père avait été enrôlé dans un kolkhoze.
La suite, Lina l'avait déjà lue sur internet : les tentatives d'assimilation avaient en grande partie échoué et le racisme comme le chômage étaient montés en flèche à la fin de la dictature [1990]. Libérés de la censure étatique, les médias avaient diabolisé les Tsiganes en brandissant la notion de 'communauté racialement criminogène'.
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(…) la population tsigane ne constituait pas un groupe homogène. Elle s'était fragmentée au fil de ses déplacements puis recomposée en différents lieux et à différentes périodes. Par conséquent, il existait d'énormes différences culturelles et plus d'une quinzaine de variantes de la langue romani. A Romano Pero cohabitaient plusieurs communautés issues de diverses nationalités : des Kosovars, des Serbes, des Roumains, des Bulgares, des Hongrois. Parmi eux, certains se détestaient sans même essayer d'apprendre à se connaître.
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