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Critique de Epictete


Voici une illustration de la capacité de Charles Exbrayat à écrire des romans de style très différents, même si ce n'est jamais sans une certaine dose d'humour.
Ici, on est très loin d'Imogène ou de Tachinini.

On démarre ce roman dans une franche rigolade avec des descriptions à la Clochemerle, de Gabriel Chevalier. Mais ici, il n'est pas question de l'urinoir municipal, mais simplement (si j'ose dire) de cocufiage. Et l'on peut constater qu'à Brignolette-la-Palière, ce n'est pas une pratique épisodique, mais presqu'une industrie fort bien rodée.
Et cela va engendrer , comme partout, des réactions de vengeance, de violence, des explications intrafamiliales et des échanges plus ou moins virulents entre voisins.
Tout cela dans un style au minimum truculent.

En réalité, l'histoire est simple au départ : un instituteur de village, vexé de ne pas avoir été élu maire alors que cette éventualité n'existait même pas dans son esprit, monte un spectacle de fin d'année scolaire qui va révéler à tout le village l'ensemble des turpitudes plus ou moins connues des habitants.
Bien sûr, ce sont tous ceux qui sont directement concernés, acteurs, époux, épouses, amants, maîtresses qui deviennent le centre du roman.

Cela va conduire à des scènes épiques dans le village, mais aussi à un crime, puis deux, et donc à un semblant d'enquête menée par un gendarme lui-même impacté par l'affaire (autrement dit cocu aussi, comme les copains…) et qui tant bien que mal, et après bien des errements, va dénouer l'affaire.
L'enquête de gendarmerie n'est vraiment qu'un prétexte à exposer une galerie de caractères et à poser en filigrane, une question :
Comment un événement presque mineur (l'élection du maire) ruminé par un aigri, peut-il changer le destin de tout un groupe de personnes ?

Avant tout, ce livre sans grande prétention fournit un bon moment de sourire et de détente.
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