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EAN : 9782812924880
336 pages
Editions De Borée (12/09/2019)
4/5   83 notes
Résumé :
Malheur à quiconque provoque la colère de Léa, trentenaire parisienne qui ne supporte pas l'incivilité. Un soir, en quittant sa salle de sport, elle entend l'appel au secours d'une femme enfermée dans les toilettes du sous-sol. Mais quand la prisonnière s'impatiente au point de devenir odieuse, Léa explose et part en l'abandonnant à son sort. Le lendemain la femme est retrouvée morte...
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Dessinatrice, Léa maîtrise mal ses colères. Un soir, elle abandonne une femme, enfermée dans les toilettes de sa salle de sport, qui sera retrouvée morte le lendemain.
Policier, Rodolphe élève seul son fils Gabin, traumatisé par la mort de sa mère et qui n'a pas prononcé un mot depuis lors. Il est chargé de l'enquête sur la morte de la salle de sport.
Adeline a séduit Rodolphe un soir, mais délaissée depuis, elle a décidé de se venger. Elle n'en est manifestement pas à son coup d'essai.

Le trio d'acteurs principaux est ainsi mis en place, dans un jeu où la violence latente domine et au coeur duquel se trouve Gabin...
Le résultat est un bon thriller, dont l'intrigue et l'aboutissement sont un peu téléphonés, mais qui met en relation des personnages bien campés, dans lesquels on pourrait se reconnaître (à l'exception d'Adeline, évidemment - du moins, je vous le souhaite !)
La narration est bien construite, alternant les points de vue des trois principaux protagonistes, ce qui donne du rythme à la lecture. le livre est écrit simplement, sans grandes fioritures ou effets de style ; il se lit donc facilement.
Encore un bon moment de lecture sans prise de tête...


Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Léa est très active. Illustratrice de livres pour enfants, elle gagne sa vie grâce à des travaux alimentaires : création de logos et publicité pour des firmes. Mais elle ne désespère pas de voir publiées les aventures de Marcello, un joli petit lapin. Pour garder la forme, elle fréquente un club de sport. Et là, un soir, elle entend un appel au secours. Oui, Léa est gentille et serviable, mais elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Et la femme qui appelle à l'aide est grossière et agressive. Ce qui irrite Léa. C'est pourquoi elle aura affaire à Rodolphe, un policier tiraillé entre les exigences du métier, un petit garçon pas comme les autres et une ex-maîtresse inquiétante.
Que dire à propos du roman de Stéphanie Exbrayat ? J'ai peur de divulgacher et je ne veux pas révéler des éléments que vous aurez plaisir à découvrir quand vous lirez « Colère assassine ».
L'auteure ne nous plonge pas d'emblée dans le coeur de l'histoire. Elle prend son temps pour nous permettre de faire la connaissance des protagonistes. Il y a d'abord Léa. Si on la présente comme colérique, je ne suis pas d'accord. Elle ne se laisse pas faire ? Bien sûr que non. Mais, à mon avis, elle est déjà bien plus patiente que moi. Après une rude journée de travail, la voici enfin assise dans une rame de métro bondée. En face d'elle, un enfant mal éduqué. Non. Je me trompe. Pas éduqué du tout serait plus juste. Il pousse des cris stridents tout en bourrant Léa de coups de pieds si violents qu'elle craint pour ses bas. « Sa mère assise à côté de lui (…) semblait ne rien entendre. Son attention était monopolisée par le clavier d'un téléphone portable. » Tout en martelant les jambes de Léa, le gosse fait « rouler une petite voiture rouge sur la vitre. Dans un bruit de moteur ses lèvres projetaient la morve en pluie. » Mais Léa, bien que bouillonnante, ne réagit toujours pas, jusqu'à ce qu'un « gros postillon glaireux s'écras[ât] sur son écran. » Je ne sais pas quel ange de patience pourrait supporter tout cela sans réagir. Pour ma part, il y a longtemps que j'aurais exterminé cet affreux moutard ! Quant à la mère, elle invective Léa qu'elle traite de « bouffonne » et de « connasse » avant de la menacer physiquement. Si Léa réagit vivement, elle a bien raison !
Puis, il y a Rodolphe. Policier, mais surtout papa seul d'un petit garçon, mutique depuis qu'un drame a endeuillé ses cinq ans.Cela fait des semaines que Rodolphe est harcelé sans relâche par une fille avec laquelle il a eu une brève aventure. Elle devient haineuse, menaçante : « Je sais où t'habites. Je te jure que tu vas le regretter ! »
Et puis, il y a Adeline. Sous son apparence séduisante se cache un démon dont on ferait bien de se méfier. D'emblée, elle apparaît comme très dangereuse et, au fil du récit, se montre de plus en plus terrifiante.
Les chapitres, assez courts, ont tous pour titre le nom d'un des trois personnages et la tension monte jusqu'à atteindre le paroxysme dans les dernières pages.
Stéphanie Exbrayat sait distiller habilement son suspense en l'entrecoupant de scènes décontractées (quelques jours de vacances entre soeurs pour Léa et Bénédicte) ou pleines de douceur (quand Léa raconte les aventures d'un petit lapin à Gabin).
Les personnages ont de l'épaisseur, on peut facilement comprendre leur psychologie et s'identifier à eux (à l'exception, bien évidemment, de la serial killeuse!)
Certes, Léa abandonne une femme en détresse à son triste sort. Mais franchement, qui aurait envie de rester près d'une personne qui lance « c'est pas possible d'être aussi bête ! », « Mais démerdez-vous espèce de conne ! » à quelqu'un qui fait tout ce qui est humainement possible pour l'aider.
Ce qui m'a tout particulièrement touchée, c'est l'affection et la complicité qui lient les deux soeurs. Les miennes sont très importantes pour moi. Et quand Léa s'occupe d'un chien abandonné, cela m'émeut car j'aime beaucoup les animaux. Bien qu'elle dise ne pas avoir d'atomes crochus avec les enfants, elle s'occupe pourtant avec patience et tendresse de Gabin.
Au centre du roman, le danger des non-dits. Plusieurs fois, des mots qu'on ne prononce pas entraîneront des catastrophes.
Ce livre m'a énormément plu (j'ai d'ailleurs immédiatement acheté le premier ouvrage de l'auteure).
Pourtant, j'ai un reproche à lui adresser : il est rempli de fautes d'orthographe qui me perturbent. Par exemple : « pour tout le monde, se serait la stupeur », « dis comme ça... c'est un peu... réducteur. », « un blaid pourri ». Ou de syntaxe : « Elle disait qu'elle n'y avait pas de clé » ou « Elle supputait les hommes préférer les filles imparfaites . »
Si cela ne vous dérange pas, foncez, vous ne le regretterez pas. Et si, comme moi, cela vous dérange, foncez quand même, car l'histoire en vaut la peine et vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page.
Merci à l'Opération Masse critique de Babelio ainsi qu'à la maison d'édition de Borée Marge noire qui m'ont permis de découvrir cette lecture passionnante.
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Très belle découverte que ce roman de Stéphanie Exbrayat.

L'intrigue, racontée à la troisième personne du singulier entre trois personnages, devient très vite addictive. Léa qui laisse une femme enfermée dans les toilettes car elle ne supporte pas son insolence, Rodolphe en bon capitaine de police qui a en charge l'enquête tout en gérant son fils mutique et Adeline la séduisante jeune femme qui a eu une relation d'un soir avec le dit capitaine. Un mélange des genres pas si étonnant porté par un rythme détonnant.

Suspense machiavélique à souhait, il est difficile de s'arrêter en cours de lecture.

Les bons romans jouant avec des sentiments tel que l'excitation, l'envie, la peur, l'effroi et la joie sont rares. Celui ci est une perle en la matière.

Un grand merci à l'auteure pour ces délicieuses heures passées avec son imagination.
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Je remercie Babelio et les éditions Marge Noire pour l'envoi de « Colère assassine » de Stéphanie EXBRAYAT dans le cadre de la dernière masse critique Mauvais genre.
Cette lecture a été une très bonne surprise ! Outre la couverture magnifique, l'histoire est originale et bien amenée. L'auteure nous ici offre un thriller psychologique addictif à trois voix.
Léa, jeune trentenaire, est une femme-enfant à la sensibilité exacerbée. Elle est tantôt tendre, naïve tantôt intransigeante, impulsive. Elle est tout et son contraire. Son métier d'illustratrice de livres pour enfants la passionne même si elle clame haut et fort qu'elle n'aime pas les enfants. Par-dessus tout, elle déteste l'injustice et l'impolitesse. Parfois, Léa a du mal à gérer ses émotions et peut devenir agressive voire violente. Elle est consciente de ses débordements et se soigne.
Rodolphe est un homme réservé et bienveillant, veuf et père d'un petit garçon mutique prénommé Gabin. Il est policier de son état. Il essaie de conjuguer vie professionnelle et vie personnelle aussi bien que possible.
Adeline est une femme magnifique, blonde avec une silhouette de rêve. Son corps est son outil de travail, elle est escort. Elle ne semble pas heureuse, elle est même assez torturée et très vite nous devinons chez elle un comportement déviant, inquiétant.
Un chapitre, une voix, une histoire, un point de vue. Les trois profils se racontent, se croisent, se confrontent et finissent par se confondre.
Le point de départ de l'intrigue : une femme enfermée dans les toilettes en sous-sol d'une salle de sport est retrouvée morte. L'enquête policière conduite par Rodolphe n'est pas la partie la plus importante/intéressante du roman, selon moi elle aide à mettre en valeur la psychologie des personnages et le triangle infernal d'un jeu cérébral dangereux. le persécuteur, la victime et le sauveur. Attention les rôles ne sont pas prédéfinis et sont interchangeables, c'est là tout l'intérêt du récit !
Les chapitres courts apportent un rythme soutenu à la narration ; le style de l'auteure est fluide et agréable ; les pages se tournent toutes seules. La fin de l'histoire est un peu convenue mais ne gâche en rien la bonne impression laissée par ce roman.
Même si je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus sombre, j'ai passé un excellent moment de lecture.
J'ai vu que Stéphanie EXBRAYAT avait publié un autre livre « Personne n'a oublié » en juin dernier, je le lirai avec plaisir.
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Colère assassine est un thriller que j'ai trouvé plutôt reposant après avoir lu ce roman si particulier qu'est Vita nostra. S'il n'est pas le meilleur du genre, il aura au moins pour mérite de m'avoir fait passer un moment de lecture plutôt sympathique et, surtout, sans prise de tête.

Je vais critiquer un peu le résumé éditeur car il se concentre sur les problèmes de Léa et la mort de cette femme coincée dans les toilettes, alors que pour moi ce n'est pas le point le plus important, même si cet événement va permettre la rencontre de deux des trois personnages principaux. En fait ce crime (car on se doute bien que cette femme ne s'est pas retrouvée enfermée là par accident) n'est qu'un prétexte, car on ne suit pas l'enquête, dont la résolution ne nous est que brièvement donnée vers la fin, ce qui m'a plutôt déçue.

Dans ce roman nous suivons l'histoire selon le point de vue de trois personnages : Léa, Rodolphe et Adeline.
Je commence par Léa, une femme dans la trentaine qui vit seule et a une liaison avec un homme marié auquel elle n'arrive pas à résister. Elle travaille en free-lance dans le graphisme publicitaire en attendant de pouvoir publier ses livres pour enfants, qu'elle écrit et illustre, alors qu'elle déteste les enfants. Ses parents sont morts quand elle était petite, et c'est sa soeur qui a pris soin d'elle, aussi sont-elles très complices. C'est d'ailleurs elle qui va la soutenir quand elle va apprendre la mort de cette femme qu'elle a laissée enfermée dans les toilettes de la salle de sport. Car Léa a un sérieux problème : elle a un grand coeur, mais elle se met dans des situations parfois dangereuses pour elle-même (elle s'est déjà faite frapper) dès qu'elle estime que quelqu'un se comporte de manière incorrecte, irrespectueuse. C'est la raison pour laquelle elle a laissé cette femme dans les toilettes, car cette dernière s'est mise à l'insulter alors qu'elle essayait de l'aider à en sortir. Personnellement, je me serais barrée aussi, mais j'aurais au moins eu l'intelligence d'appeler la sécurité ou la police pour signaler l'incident, histoire d'éviter le problème de non-assistance à personne en danger. Car c'est ce dont Léa pourrait être accusée (au moins) si la police découvrait son acte. Ainsi, non seulement Léa se sent terriblement coupable de la mort de cette odieuse inconnue, mais elle est également terrifiée à l'idée de se retrouver en prison. Elle décide d'ailleurs d'aller voir un psy pour régler son problème de surréaction face à l'incivilité. J'ai bien aimé cette femme-enfant dont les réactions m'ont souvent amusée, bien que j'ai trouvé certains éléments peu crédibles. En particulier l'attachement immédiat qu'elle éprouve envers le fils de Rodolphe alors qu'elle ne supporte pas les enfants.
Rodolphe est flic et va être chargé de l'enquête sur la mort de la femme enfermée dans les toilettes. C'est à cause de cet événement qu'il va rencontrer Léa pour la première fois puisque, étant donné qu'elle était présente à la salle de sport ce soir-là, il doit l'interroger. L'histoire de Rodolphe est, selon moi, le point central de l'intrigue, c'est pourquoi j'ai trouvé dommage qu'il n'apparaisse pas dans le résumé éditeur. La femme de Rodolphe est morte il y a quelques années, le laissant seul avec son fils Gabin. Témoin de la mort de sa mère (elle a fait une crise cardiaque dans le bus alors qu'elle l'accompagnait à l'école), l'enfant en a été traumatisé et depuis ne parle plus. L'école ne pouvant plus gérer son cas, Rodolphe doit à tout prix aider son fils à guérir s'il ne veut pas être obligé de l'envoyer dans un établissement spécialisé, et trouve alors un très bon pédopsychiatre. C'est là que les chemins de Léa et Gabin vont se croiser, et quelque chose en Léa va toucher le garçon au point d'éveiller une lueur d'espoir chez Rodolphe. En parallèle, Rodolphe va avoir de sérieux ennuis avec une femme nommée Adeline, avec qui il a couché un soir et qui depuis le harcèle. Rodolphe ne comprend pas ce qu'elle veut, mais plus elle devient menaçante, plus il devient urgent pour lui de l'arrêter s'il veut pouvoir protéger ses proches.
C'est cet aspect de l'histoire qui m'a le plus intéressée : la menace qui plane sans cesse au-dessus de Rodolphe et de son entourage à cause de la folie de cette femme. Adeline est un personnage assez intéressant, mais dont je ne peux pas trop parler car c'est mieux de découvrir son histoire et sa psychologie au fur et à mesure des découvertes de Rodolphe et des confessions de la jeune femme. Tout ce que je peux dire c'est qu'elle est bien tordue et très dangereuse.

Si les personnages sont plutôt intéressants, j'ai trouvé que certaines de leurs réactions n'étaient pas toujours très crédibles. J'ai déjà parlé de l'exemple de la relation entre Léa et Gabin (je ne dis pas qu'une femme qui n'aime pas les enfants ne peux pas s'attacher à l'un d'eux, mais là c'est vraiment trop rapide, comme un coup de coup de foudre), mais Rodolphe aussi est un peu contradictoire. En effet, de par son métier c'est quelqu'un d'assez prudent, suspicieux. Pourtant, bien qu'il sente que quelque chose cloche avec Léa (elle se comporte étrangement dès que l'on parle de la femme des toilettes), il lui confie son fils alors qu'il est ce qu'il a de plus précieux. de petits éléments de ce genre, donc, qui enlèvent un peu de crédibilité à la psychologie des personnages.
On se laisse toutefois aisément porter par le récit, écrit dans un style simple mais efficace. J'ai suivi avec amusement les frasques de Léa, ai été un peu attendrie par Gabin et la détresse d'un père face à celle de son fils, et ai vu ma curiosité éveillée par la psychologie particulièrement tordue d'Adeline.
Je regrette cependant une fin bien trop rapide. Tout se déroule à un rythme plutôt régulier, mais à la fin le rythme s'accélère d'un coup et les problèmes se règlent de manière bien trop simple. Cela m'a donné l'impression que l'autrice ne savait pas comment terminer son histoire ou avait simplement envie de vite expédier la fin. C'est ce qui m'a le plus déçue, d'autant plus que le reste du roman était plutôt sympa à lire.

En bref...
Colère assassine est plus un thriller psychologique qu'un roman policier, l'enquête policière sur la mort de cette femme enfermée dans les toilettes étant peu mise en avant et servant davantage de prétexte à la rencontre des personnages. Bien que certaines de leurs réactions soient parfois peu crédibles étant donné leurs caractères respectifs, on suit leur histoire avec intérêt. L'intrigue, portée par une plume agréablement simple et efficace, est plutôt bien menée malgré une fin quelque peu bâclée.
Si vous ne voulez pas trop vous prendre la tête sur un thriller malsain et/ou bien complexe, mais que vous souhaitez rester dans ce genre, celui-ci fera son office.
Lien : https://escape-in-books.blog..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Elle a été profondément et durablement traumatisée, poursuivit-elle. Elle se punissait en se scarifiant et elle a tenté plusieurs fois de se suicider. Nous ne pensions pas nous en sortir, mais nous avons eu beaucoup de chance. On nous a conseillé un pédopsychiatre. Le Dr Bellanger. C’est un grand médecin. Il a réussi non pas à la guérir, je crois qu’on ne guérit jamais de ces choses-là, mais à lui apprendre à se construire malgré ce viol. Je sais tout ce que vous avez déjà tenté pour Gabin. Les psychologues, les orthophonistes… et même un neurologue. Je sais que tout ça n’a rien donné. Mais peut-être devriez-vous rencontrer cet homme. On ne sait jamais. Il pourrait peut-être aider Gabin.
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Dans son boulot, il en voyait des horreurs : les crimes, les violences, les suicides, les overdoses… Il avait les reins solides. Mais dès qu’il s’agissait de son fils, Rodolphe se trouvait en équilibre précaire. Son petit bonhomme, c’était sa raison de vivre. Lorsqu’il était né, un amour immense l’avait submergé, amour décuplé par la mort de Nathalie, qui avait exacerbé à l’extrême son besoin de le protéger. Hélas, ses muscles n’y suffisaient pas. Il fallait composer avec les institutions, les relations avec ses petits camarades, le regard des autres, le moule dans lequel Gabin devait absolument entrer. Face à tout cela, Rodolphe se sentait souvent seul et démuni.
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Léa plaisait aux hommes. Souvent, elle s’en était étonnée. Elle n’était pas très grande, et posait un regard très critique sur ses cuisses et ses fesses qu’elle trouvait trop enrobées. Elle avait parfois demandé à ses amants ce qui les avait attirés. Ils évoquaient ses fossettes, son sourire mutin, sa bouche pulpeuse, ses yeux rieurs et même ses rondeurs ou son caractère volcanique et enfantin. Depuis quelques années, la question du pourquoi ne la hantait plus. Elle supputait les hommes préférer les filles imparfaites.
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Elle n’avait pas l’air de plaisanter. Elle avait même une sacrée envie de lui mettre son poing dans la figure, ça crevait les yeux. Léa savait qu’elle aurait dû faire ce que tout le monde aurait fait : rien. Être lâche. Subir et attendre sagement le moment de quitter le wagon. Ou calmer la situation tout de suite afin d’éviter que cela ne dégénère. Mais dans le même temps, elle se connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne ferait rien de tout ça.
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Il était si petit encore. Si fragile. Il retint une vertigineuse envie de le prendre dans les bras et de l'embrasser. il désirait si ardemment qu'il redevienne un garçon comme les autres, qu'il aurait donné ou fait n'importe quoi pour voir ce jour-là arriver. Une bouffée de tristesse écrasa sa poitrine, mais il ne fallait pas se laisser gagner par la mélancolie.
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