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Critique de Woland


Woland
18 septembre 2010
Si elle était un pays, elle serait l'Ecosse.

Si elle était un relief, elle serait les Highlands.

Si elle était une plante, elle serait un chardon.

Si elle était une bataille, elle serait celle de Bannockburn.

Si elle était une héroïne historique, elle serait Mary Stuart.

Si elle était un poème, Robert Burns l'aurait écrit.

Si elle était un roman, Walter Scott l'aurait signé.

Si elle était une couleur, elle serait en fait un mélange, celui qui donne l'écossais.

Si elle était un vêtement, elle serait un kilt aux couleurs des McLeod, ses ancêtres.

Si elle était un alcool, elle serait un bon whisky pur malt, évidemment écossais.

Si elle était un plat national, elle serait un copieux haggis (ou panse de brebis farcie).

Si elle était un sport, elle hésiterait entre le lancer d'arbre et le golf.

Si elle était une qualité, elle serait le courage.

Si elle était un défaut, elle serait la naïveté.

Vous l'avez reconnue sans peine : ce portrait est celui d'Imogène McCarthery, héroïne imaginée par le Stéphanois Charles Exbrayat dans les années cinquante et qui apparut pour la première fois dans "Ne Vous Fâchez Pas, Imogène !" Selon moi, il s'agit là du plus structuré et aussi du plus policier de la série car, pour être honnête, les volumes suivants cultivent surtout la farce et l'affrontement perpétuel entre Imogène et le chef-constable de son village natal, Archibald Mac Clostaugh, que la redoutable héroïne finira par considérer comme étant amoureux d'elle en secret.

L'intrigue de ce premier opus est simple : le supérieur hiérarchique de son propre chef de service confie à Imogène un document top secret regardant la défense nationale, à charge pour elle de le remettre à un correspondant qu'elle rencontrera en Ecosse, à Callander, son village natal. (Comment et pourquoi idée aussi baroque naît-elle dans l'esprit dudit supérieur hiérarchique, cela, je vous laisse le découvrir.) A peine Imogène grimpe-t-elle dans le train qui doit l'amener dans son pays que surviennent les premiers incidents étranges. Très vite, notre héroïne se sent poursuivie - que dis-je ? traquée - par un horrible personnage (aux yeux bleus et à la grosse moustache) qui surgit toujours là où elle l'y attend le moins.

Mais Imogène, bien que méprisant l'envahisseur anglais, est patriote : le document, elle le remettra à qui de droit et les espions qui cherchent à le lui dérober n'ont qu'à bien se tenir !

Le reste, vous le lirez dans ce petit livre sans prétention, dont le charme désuet ne se fait pas sentir tout de suite mais qui délasse bigrement nos imaginaires contemporains, tout encombrés de gangs, de gore et de tueurs en série plus ignobles les uns que les autres. Un agréable moment en perspective. ;o)
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