Castaneda fulmine :
- Trahi par ses chaussures... J'ai toujours su qu'il fallait se méfier des mecs qui cirent leurs pompes ! Ce sont des pervers et des assassins en puissance.
Marc Rignault regarde les pieds du commandant :
- Toi, en revanche, tu es un mec au-dessus de tout soupçon !
Le b.a-ba du crime passionnel. L'amant et la maîtresse ont éliminé l'épouse encombrante. En plus, c'est elle qui avait le pognon, elle tenait son mari par les couilles. Ils devaient la liquider. Maintenant, il faut s'attendre à ce qu'ils se tirent dans les pattes. Ce sera chacun pour soi !
Si elle n'avait pas avalé ce foutu cachet qui l'a plongée dans les vapes, elle réagirait sans doute. Elle comprendrait qu'elle est en danger, elle crierait, se débattrait, tenterait de se lever pour s'échapper. (Page 12)
Par exemple, il y a deux sortes d'ndividus dont il se méfie par principe : ceux qui s'entraînent pour le marathon : 《 Ces malades qui avalent du kilomètre avec leur montre connectée au poignet. 》
Mais aussi ceux dont les chaussures sont parfaitement cirées en toutes circonstances: 《 Ce sont des maniaques des cheveux aux orteils, affirme-t-il sans rire. Un maniaque, c'est le début d'un pervers. Et un pervers est un assassin en puissance ! 》
Une mise à mort est un moment à ne pas rater, surtout quand c'est un policier de la trempe de Castaneda qui tient la muleta.
"(..) Un maniaque, c'est le début d'un pervers. Et, un pervers est un assassin en puissance."
- Non, docteur. Je n’ai rien fait de mal. Mon seul tort est d’aimer un homme à la folie.
Laura plaisante :
- Quelle erreur… Normal que vous soyez surveillée par deux flics !
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« Cette nuit-là, dans la banlieue chic de Bordeaux, Cécile, 44 ans, est réveillée par une voix familière: « debout il faut qu’on parle. »
L’ambition, le fric et le besoin de changer de condition sociale sont les moteurs de sa vie. Elle a tué un peu par amour et beaucoup par appât du gain. N’oublie pas, Marco, que Maisonnave est le principal bénéficiaire de la fortune de son épouse en cas de décès. Constantino ne pouvait l’ignorer.
Les enquêteurs ont fouillé cette piste, confirmée par Aurélie Mai, une amie du couple Constantino :
« Raphaëlle n’assumait pas. Elle avait honte de son mari, qu’elle trouvait trop lisse ; sans dimension. Elle s’est prise pour Madame Bovary, alors qu’elle n’était que Mme Constantino ! » (Extrait procès-verbal d’Aurélie Mai)
Quelques personnes, en dépit de l’image peu flatteuse de Raphaëlle relayée dans les journaux, sont pourtant venues dire qu’elles gardent un bon souvenir de Raphaëlle, celui d’une fille « honnête, courageuse et bien ». Ces témoignages ont été écartés sous prétexte que « ces gens-là se sont fait balader par une jeune femme calculatrice et retorse ».
Ce vendredi matin, il y a plus grave encore pour Raphaëlle. Elle est prise d'un doute qui la terrifie : et si Patrick ne quittait jamais sa femme ?