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Critique de RosaK


On parle souvent d'OLNI (objet littéraire non identifié) un peu partout dans les critiques littéraires et ce pour des romans qui ne sont que difficiles à résumer ou qui présentent un style un peu plus affirmé que d'habitude. J'ai toujours trouvé ce terme terriblement galvaudé et surfait, comme le reflet d'une littérature qui peine à se renouveler dans sa forme comme dans son contenu, et d'un lectorat qui crie à la soucoupe volante dès que pointe un petit peu d'originalité.

Mais pour le Quatrième Roi Mage, je ne trouve aucun autre terme que celui-ci : OLNI.
En effet, il s'agit d'un roman qui empreinte sa forme au conte, au théâtre Shakespearien, au roman chorale, à l'introspection, la prose et la poésie. Il s'agit d'une histoire qui tente le pari de contenir toutes les histoires pour les retranscrire en une seule, celle avec un grand H, comme notre humanité contient tous les individus en son sein. S'y mélangent alors la naïveté du conte de Noël avec la douleur du sacrifice, la violence des guerriers vikings, la douceur d'une histoire d'amour, les mythes fondateurs et les religions monothéistes, le tout saupoudré de philosophie Nietzscheenne et anti. On y retrouve un kaléidoscope incroyable de tout ce qui fait nos héros, de tout ce qui les ramène à leur condition d'hommes. Et l'ensemble est rêvé par une plume déroutante et étonnante, une écriture à la lisière d'un autre langage.

Un livre à lire avec lenteur, en se laissant bercer, et qui infuse bien après la dernière page.
Un livre à relire pour mieux s'en saisir, que l'on pourrait presque analyser tant il est dense et complexe.
Bref, un grand roman hors du commun et une expérience de lecture qu'on ne rencontre qu'une seule fois.
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