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EAN : 9782264067470
432 pages
10-18 (19/01/2017)
4.15/5   30 notes
Résumé :
Alex Woods sait que sa vie n'a pas commencé de façon très conventionnelle. Il sait que grandir au côté d'une mère célibataire qui exerce l'activité de voyante ne l'aidera pas à se faire aimer des petits caïds de son collège. Il sait aussi que les événements les plus improbables peuvent survenir ? ses cicatrices sont là pour le prouver.Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que de sa rencontre avec M. Peterson, un veuf au tempérament acariâtre reclus dans sa propriété, v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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L'HISTOIRE

Rien ne destinait Alex Woods à subir un interrogatoire en bonne et due formes par deux inspecteurs dans la salle C du commissariat de Douvres !
Improbable est le mot le plus approprié et sans contestation possible, surtout quand il s'agit d'un gamin inoffensif de 17 ans qui n'a jamais quitté le Comté du Somerset. Il est dans le collimateur des autorités et des médias internationaux. En partie, à cause de sa relation ambigüe avec Mr Peterson, homme d'âge ancien ; mais aussi à cause de la découverte, dans la voiture qu'il conduisait, de 113gr de marijuana dans la boite à gants, un mort à ses côtés.
Lors de son interpellation au poste frontière, ses réactions furent pour le moins déstabilisantes.

La conclusion, soit il est un coupable fou, soit un coupable très intelligent.

Quoi qu'il en soit Alex Woods nous raconte comment il en est arrivé là, tout simplement.

Ce qu'il faut savoir, c'est que le plus incroyable se passa des années bien avant. Quel détour !
Ce petit bout d'homme épileptique, souffre douleur de ses « camarades » d'écoles, à l'air freluquet, était déjà populaire dans sa région de Grande Bretagne à cause d'un météorite qui lui tomba sur la tête à l'âge de 10 ans.
Sa rencontre avec Mr Peterson, ancien combattant du Vietnam, veuf, grincheux, attachant, fut un autre tournant capital de sa vie ; il devint rapidement un ami, un père de substitution, un lien ferme et solide qui l'initia à Vonegut (écrivain de SF) ; la relation remplaça un père fantôme ainsi que la surprotection d'une mère qui travaillait dur, trop stricte et très attentive. En somme, ils sont François Cluset et Omar Sy dans Intouchables. Ces deux-là vivent une incroyable histoire.



COMMENTAIRES


Allegro de la composition :

Je ne sais pas mais... peut-être que je... un chapitre, le premier du livre, soit vingt-sept pages, seulement, une sensation étrange, forte comme celle surgie de nulle part après « La conjuration des imbéciles » ; est-ce un bon augure pour tout le reste ? Aurais-je trouvé après autant d'années une pépite ; serait-ce la fin d'un long cycle de déception, la fin d'un interminable ennui de lecteur ?
En tout les cas face à l'univers d'Alex Woods, je me sens intimidé et très bousculé ; pourvu que l'effet dure encore quatre cents pages.

L'effet s'atténua mais ne disparu pas.
C'était juste pour devenir l'andante du livre,
un long souffle de curiosité :

Gavin Extence va souvent dans le détail par rapport à toute chose environnante.
Logique, il s'agit de l'univers que se crée le gamin qui décrit avec ses mots, de manière intelligible.
Par exemple dans le ch.2 la rigueur scientifique des explications à propos de l'exceptionnel accident rend la chose crédible.
Ou encore après s'être bagarré dans un bus pour défendre le livre qui n'était pas à lui (que Mr Peterson lui avait prêté), Alex calcule la distance-vitesse-temps, après que l'objet fut jeté par la fenêtre du bus scolaire, dans l'espoir de le récupérer.

Malgré la maladie dès ses 11 ans, Alex relativise grâce aux auteurs qui réussissent à le toucher :

« Avec eux, je ne me sentais plus confiné dans un univers restreints, cloîtré dans mon appartement, dans ma chambre. J'étais confiné certes, mais dans mon cerveau, ce qui n'avait rien de si terrible. Car mon cerveau, avec l'aide d'autres cerveaux, me permettait de voyager et de découvrir des endroits fabuleux. Et malgré ses disfonctionnements, après tout, il n'était pas le pire endroit de la Terre. » (P82)

Il se débrouille seul. Cela lui permet de canaliser son stress et d'éviter les crises d'épilepsie.
Il est d'une maturité étonnante, en cela aussi l'histoire est particulière.
Il parle de chaos et d'ordre, d'amour de l'astrophysique comme les « fouteux » parle ballon !
Ce n'est pas chez tout les ados que l'on pense :
« Je me disais qu'il devait être très gratifiant de travailler pour une institution mue par des idéaux aussi nobles, et j'ai décidé qu'après neurologue et astronome, bibliothécaire serait mon troisième choix de métier. » (P196)
Il est question de l'apprentissage des questions existentielles : la mort, Dieu, l'athée, l'amitié, Nietzsche – théorie sur l'éternel retour p227, Vonegut – tout le temps, la quête de sens, le temps selon Eisntein en p324.
Tous ces sujets qui nécessiteraient des pages de débats…

Pour le plaisir laissons notre imagination voguer, apparaît alors un film tiré du roman où Peterson est interprété par Jack Nicholson et Woods par un jeune prodige du genre Finn Wolfhard (Stranger Things, Ca), pas mal hein !




Clôture,
Concert pour piano n°21 en C majeur de Mozart !
Il y a dans L'allegro le premier baiser,
l'adieu devant la mort dans l'andante,

Ce concert est la beauté ondoyante du livre,
de la mélodie de l'amour pour sa mère,
de ses yeux tournés vers les étoiles,
de son coeur battant pour la connaissance.
Un mélange de haute voltige
au tempo gracieux.

Et les notes fusent.
Sentez l'ampleur de l'inspiration.
L'harmonie des âmes.

On pourrait finir avec ceci :

« L'âme n'est-elle pas justement cette chose dont on ne doit pas parler, au risque d'incommoder ? On ne doit ni ne peu.
Qu'on s'y hasarde, et l'on se découvre aussi démuni que celui qui chercherait à définir par exemple ce qu'est le temps, la lumière ou l'amour.
Pourtant, ce sont là des éléments dont aucun de nous ne saurait nier l'existence, et dont notre existence même dépend. »
(« de l'Âme », François Cheng, p10)

Ou encore avec ceci :

Le gamin pourrait être à lui seul un paragraphe,
d' « Une brève histoire de l'humanité » de Yuval Noah Harari commençant par :

Puis il y eu Alex Woods face à l'univers.

THE END
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Voilà un bon petit roman comme je les aime, en décrivant une histoire banale mais de façon originale, l'auteur nous raconte l'improbable histoire d'amitié entre un jeune geek adolescent avec un vieil homme américain, amateur de cannabis et ancien combattant du Vietnam.
Voyager dans l'univers mental du personnage principale, Alex Woods, nous donne l'impression que nous avons à faire à un roman écrit par Sheldon, le personnage de la sitcom américaine "The Big Bang Theory". Même humour décalé dans une univers de science qui met en scène un personnage naif et en marge à mis chemin entre le neard et le freak.
J'ai toujours aimé les romans mettant en scène la vie d'un adolescent atypique et à part. Cela donne une façon d'écrire originale avec de l'humour qui tombe juste.
Les personnages sont plus vrais que nature et le roman propose une réflexion sur les valeurs morales propre à chacun.
Encore une fois, avec Gavin Extence, la littérature anglophone nous montre sa supériorité face au roman français dans sa capacité à faire vivre une hisoire, loin des clichés, utilisant la langue au service du récit et non l'inverse.
A lire si vous voulez voyagez dans l'univers d'Alex Woods avant qu'une météorite ne vous tombe sur la tête.
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Jeune adolescent différent et handicapé donc impopulaire dans un monde qui exclut les personnes hors des normes, Alex Woods nous rappelle avec un grand désespoir les années collège - hautement traumatisantes pour beaucoup d'entre nous. Intelligent, sensible, il devient très très vite un personnage super attachant. L'épilepsie du garçon est un sujet central, et j'apprécie de voir que ce n'est pas traité de façon dramatique - en plus son neurologue est vraiment un type bien. Un autre thème très largement abordé est la mort, et notamment le suicide assisté. Pas très drôle non plus, donc, mais pas abordé non plus de façon dramatique.

Le roman rend aussi un grand hommage à l'écrivain Kurt Vonnegut, et l'on en apprendra beaucoup sur ses romans, dont un que j'avais particulièrement aimé : le petit-déjeuner du champion. Alex Woods fonde d'ailleurs avec M. Peterson un club de lecture entièrement consacré à cet auteur, qui sera surtout vecteur de rassemblement pour ce petit groupe de personnes.

J'ai beaucoup aimé lire ce livre, qui traite de sujets lourds, non pas de façon légère, mais comme des composantes de la vie. le roman est bien équilibré, à la fois bienveillant et dur, qui traite surtout de personnages atypiques qui tentent de survivre dans un monde aux règles complexes. J'ai apprécié également que le personnage présente quelques traits autistiques, sans qu'il soit décrit comme tel et en tout cas qu'il ne soit pas un génie ou un être mystérieux, simplement un adolescent passionné, clairement en difficulté sociale mais qui finit par trouver de chouettes personnes avec qui échanger.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Quand il a dix ans, Alex Woods est percuté par une météorite, dans sa salle de bain. A dix-sept ans, il est recherché dans toute l'Europe, et finalement arrêté à la frontière anglaise avec 113g de cannabis et une urne funéraire sur le siège passager. le jeune homme nous livre ici ce qui l'a conduit à ce moment, entre sa vie de collégien, sa mère cartomancienne, son amitié improbable avec un vieillard acariâtre et sa passion pour la physique, la médecine et Kurt Vonnegut.

On passe un bon moment en lisant ce roman léger, grâce à Alex et sa galerie de personnages attachants. En revanche, j'ai trouvé le tout un peu trop rocambolesque et tiré par les cheveux, alors que le livre n'avait pas besoin de ça pour être intéressant. Il y a pleins de bons éléments -cela donne notamment très envie de lire Kurt Vonnegut et d'en savoir un peu plus sur l'astrophysique -, mais j'ai trouvé que l'auteur se dispersait beaucoup et voulait ajouter des choses extraordinaires là où la vie aurait suffi.
Je me suis en fait demandé pendant tout le livre s'il était destiné à un public adulte ou adolescent, car le narrateur, l'« ado mal dans sa peau et martyrisé au collège, mais néanmoins très intelligent et à qui il arrive un tas de choses incroyables », correspond assez bien à l'archétype du héros de littérature jeunesse.

Globalement, une lecture agréable mais qui ne restera pas gravée dans ma mémoire.
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Alex Woods est un garçon un peu en marge des autres. Il se sent parfois différent. Et pour cause, étant enfant, une météorite s'est abattue sur sa maison et l'a blessé à la tête. Un événement ultra rare (et heureusement) qui a beaucoup fait parler de lui. Aujourd'hui, Alex est un ado un peu solitaire, pas aimé par ses pairs, incompris par sa drôle de mère cartomancienne. le destin d'Alex va toutefois changer avec sa rencontre avec Mr Peterson, un vétéran de la guerre qui cultive son cannabis et qui est pour le moins un personnage bien atypique !

Je vous avoue que j'ai choisi de lire ce titre avec la mention « Conquis ou Remboursé » des éditions 10-18. Il s'agit d'un coup de coeur de l'éditeur et j'avoue que je serais sûrement passée à côté sans ce bandeau qui fait office de gage de qualité. En sortant de cette lecture, mon avis est unanime, je suis conquise ! Qu'est-ce qui m'a plu dans ce titre ? Alex Woods, bien sûr ! On s'attache inexorablement à Alex Woods, ce personnage qui veut bien faire mais un peu loser sur les bords mais qui nous émeut et nous fait bien rire. On est aussi touché par sa relation avec Mr Peterson, qui a bien plus de sentiments qu'il n'y paraît.

L'aventure d'Alex Woods m'a énormément plu. J'ai ri, j'ai été touchée, j'ai eu les larmes aux yeux et j'ai admiré le courage sans faille d'Alex. Ce personnage est prêt à tout pour suivre ses convictions et tiendra ses promesses qu'importent les conséquences.

N'hésitez pas à vous laisser tenter par l'histoire d'Alex Woods, un personnage que vous n'oublierez pas de sitôt !
Lien : http://romansurcanape.fr/ale..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
"Also glauben Sie nicht, dass Gott das Gehirn erschaffen hat ?", wollte ich wissen.
"Nein, das glaube ich nicht",... "Ich glaube, das Gehirn hat Gott erschaffen. Denn das menschliche Gehirn, wie wunderbar es auch sein mag, ist immer noch fehlbar - wie wir beide sehr gut wissen. Es ist ständig auf der Suche nach Antworten, aber selbst wenn es so funktioniert, wie es sollte, sind die Erklärungen, die es liefert, nur selten vollkommen - besonders wenn es sich um die großen, komplizierten Fragen des Lebens handelt. Das ist der Grund, warum wir es pflegen müssen. Wir müssen ihm Raum geben, damit es sich entwickeln kann." (76)
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...jedem Menschen sollte gestattet sein, seine eigenen Entscheidungen zu treffen - ohne dass ihm andere Leute vorschreiben, was er zu tun oder zu lassen hat. Die einzige Einschränkungen dabei ist, dass man niemandem ausbeuten darf - und das ist etwas ganz anderes als freie Marktwirtschaft. (445)
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...Es ist immer leichter, sich dem anzupassen, was andere denken. Aber Prinzipien zu haben bedeutet, das zu tun, was richtig ist, nicht das, was leicht ist. Es bedeutet, eine gewisse Integrität zu haben, und das ist etwas, das man nur selbst kontrollieren kann. Niemand sonst kann sich daran vergreifen. (213)

...Ich finde, dass Integrität auf ganz unterschiedliche Weise ausgedrückt werden kann, und manchmal kann man die Regeln brechen und trotzdem integer sein. Manchmal muss man es sogar. Du darfst bloß nicht erwarten, dass die Mehrheit das akzeptiert. (214)
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Manchmal, wenn Leute eine lückenlose Erklärung verlangen, ist es völlig klar, dass sie genau das nicht wollen. Was sie wollen, ist eine Bestätigung dessen, was sie längst zu wissen glauben...
...Lückenlose Erklärungen sind chaotisch. Mann kann sie nicht völlig unvorbereitet innerhalb von fünf Minuten fein saüberlich und geordnet zu Protokoll geben. Man muss ihnen Raum und Zeit lassen, um sich zu entfalten. (24)
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À l'instar de la plupart des romans de Kurt Vonnegut, l'intrigue avait tendance à partir un peu dans tous les sens. Je me disais qu'on aurait pu découper le livre en plusieurs morceaux et les réassembler au hasard sans pour autant réellement bouleverser l'histoire. Cela tenait au fait que chaque page - presque chaque paragraphe - formait une unité étrangement brillante et indépendante.

Ce que j'aimais particulièrement avec Le Breakfast du champion, c'était qu'à la différence de la plupart des livres il considérait que le lecteur ne savait pas grand-chose - aussi bien sur les êtres humains que sur leurs us et coutumes ou la planète sur laquelle ils vivaient. Le roman était écrit comme s'il s'adressait à quelque extraterrestre issu d'une galaxie lointaine, et par conséquent, il expliquait absolument tout, depuis les pois jusqu'aux castors - avec des détails assez excentriques, et à grand renfort de dessins et de schémas. Et plus je le lisais, plus je me rendais compte que ces choses n'étaient finalement pas si évidentes. Elles étaient même franchement bizarres.
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