Dans le compte rendu d'un concert qui eut lieu à Berlin le 14 octobre 1800, la Galette générale de musique de Leipzig nous apprend que le jeune Meyerbeer, âgé seulement de sept ans, s'est fait entendre comme pianiste et a remporté un succès extraordinaire.
C'est quelques années plus tard, vers 1803, que l'abbé Vogler, le théoricien musical le plus célèbre de l'époque en Allemagne, entendit Meyerbeer improviser au piano et lui prédit un grand avenir comme musicien. Clementi, de passage à Berlin, fut tellement frappé d'entendre Meyerbeer, qu'il s'offrit spontanément pour lui donner des leçons, ce qu'il fît pendant tout le temps qu'il passa à Berlin.
La religion est en effet un des plus grands mobiles des actions humaines. Avec elle, l'amour et le patriotisme sont les sentiments qui ont inspiré les plus grands musiciens du dix neuvième siècle : Meyerbeer, Rossini, Gounod, Berlioz, Wagner, etc., et ont fait sortir de leur cerveau et de leur coeur les chefs-d'oeuvre qui leur assurent l'immortalité.