Un livre qui évite les écueils habituels du genre de l'interview, et loin de se limiter à un bavardage superficiel, propose une réflexion très intéressante.
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Il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une interview. J.M.G le Clézio y idt des choses très belles, parfois très mélancoliques.... qui donnent envie de lire ces romans. C'est certainement ce qui m'à manqué pour apprécier cette interview: c'est le premier ouvrage de cet auteur que je lis....
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Les livres que jaime, ce sont ceux qui me donnent limpression qu' ils possèdent quelque chose d'un peu magique. Pas seulement les mots, pas seulement l'histoire du livre, mais aussi tout ce qui est entre les lignes, ce quon devine et qui fait que, pour celui qui écrit, cest une aventure totale. Il échange des non-dits, des silences, un regard, quelque chose quon fait ensemble, qu'on ne peut faire tout seul. Quand je parlais de voler, cest un peu à ça que je pensais. Parce que lorsqu'un merveilleux fou monte dans un de ces avions, cest vrai quil ne peut le faire tout seul. Il emporte avec lui le regard de ceux qui le suivent. Cest une sorte de rêve en commun. Et quand la littérature atteint ça, cest fort, cest vrai, cest beau. »
Pour moi, l'idéal de l'écriture, c'est un peu contradictoire, mais c'est ça : écrire sans savoir où l'on va, en laissant les choses se faire d'elles-mêmes, sans aucun plan - même pour un essai ; écrire en jetant des phrases, en les regardant s'ajouter les unes aux autres et, ensuite, regarder la page, avec tous les blancs que l'écriture a laissés un peu partout - parce qu'une page écrite, c'est plein de blancs, c'est très curieux. Ca, c'est bien ; c'est laisser dériver le fil.
Ce serait bien d’écrire comme on vole: décoller, perdre le contact avec cette réalité qui souvent vous crée des tas d’ennuis, inventer une autre vie, une autre dimension, et puis revenir sur terre avec, comme Saint-Exupéry disait, une vision différente. (p. 115)
Le mot sagesse fait penser à quelqu'un avec une longue barbe, une longue expérience et un peu d'amertume envers les choses. Ou alors, sagesse, mais à condition de savoir, aussi, s'amuser avec les choses. Ce serait bien que les sages soient un peu fous, qu'ils sachent rire. (p.118)
Contrairement à [ce qu'a écrit] Valéry, la société occidentale ignore complètement qu’elle est mortelle. Elle ne veut pas penser à sa mort. Elle a peur de sa mort. Et justement, à cause de cette peur, elle risque bien de disparaitre sans laisser de traces. (p. 40)
Cette semaine, La Grande Librairie s'installe à Marseille et propose une émission exceptionnelle, en public, à l'occasion des Nuits de la lecture et des 10 ans du Mucem. Au coeur de ce musée dédié aux cultures de la Méditerranée, des écrivains, des librairies et des lecteurs pour une soirée dédiée aux mots, aux mille identités de l'espace méditerranéen, et à cette idée que la littérature est toujours un lieu de rencontres, de partage et de commun.
Augustin Trapenard est donc allé à la rencontre du lauréat du prix Nobel 2008 Jean-Marie Gustave le Clézio. Il est venu présenter son dernier ouvrage, "Identité nomade" (Robert Laffont), explorant son parcours d'écrivain, ses voyages et ses affiliations. L'auteur s'interroge également sur le pouvoir de la littérature dans le monde contemporain. Un récit introspectif captivant sur l'essence de l'écriture. le tout, durant une magnifique balade à Nice, ville qui l'a vu naître.
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