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Preacher - Nouvelle édition tome 4 sur 9
EAN : 9782809412369
200 pages
Panini France (24/03/2010)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Preacher" raconte l'histoire d'un pasteur texan qui cherche à rencontrer Dieu pour lui poser quelques questions. Et, surtout, obtenir quelques réponses... "Preacher" se situe quelque part entre le roman noir, le récit d'horreur, le conte apocalyptique et le western, le tout saupoudré d'une petite touche d'humour - noir, forcément noir - et sur fond d'Amérique contemporaine légèrement perturbée. Une série culte dans l'univers des comics, aussi stimulante que dérangea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Durant les 6 ans de publication de la série Preacher (de 1995 à 2000), Garth Ennis a également écrit une minisérie et 5 numéros spéciaux. le présent tome (le quatrième de la série, après Preacher vol.3: Proud Americans) regroupe la minisérie en 4 épisodes consacrée aux origines du Saint of Killers, et 2 numéros spéciaux (un pour les origines d'Arse-face et un pour une aventure de Jody et T.C).

Dans l'introduction, Garth Ennis explique son amour pour les différentes générations de westerns (en passant par John Ford et John Wayne et par Sergio Leone et Clint Eastwood avec le summum qu'est Impitoyable). Il construit donc les origines du Saint of Killers dans la tradition du far-west à la fin du dix-neuvième siècle. L'homme qui allait devenir le Saint de Tueurs est une machine à tuer implacable sur les champs de bataille de l'époque. Il tue sans remords, sans s'interroger, efficacement. Et puis un jour, il rencontre une femme qui voit en lui autre chose qu'un tueur efficace. Ils s'installent loin des villes, dans l'ouest sauvage et ont une fille. Comme dans tout western de cette trempe, les ennuis arrivent et cet homme va devoir reprendre les armes pour se venger. Sa croisade l'emmènera jusqu'aux enfers, où le diable lui-même sera pressé de le voir partir.

Garth Ennis profite de cette minisérie pour étoffer un peu la mythologie des enfers en y plaçant Satan à sa tête et l'Ange de la Mort qui récolte les âmes des défunts pour les amener soit au cieux, soit en enfer. Il s'attache à rendre hommage aux westerns chers à son coeur, mais le résultat n'est pas à la hauteur de ce que l'on était en droit d'attendre. Il faut dire que le lecteur connaît déjà le Saint des Tueurs et son caractère monomaniaque, sa détermination inébranlable et son absence de pitié. du coup, son alter ego humain semble trop unidimensionnel et son histoire trop clichée. Ce qui sauve l'histoire du naufrage et du ridicule, ce sont les illustrations de Steve Pugh (que j'avais beaucoup apprécié quand il illustrait le Grimjack de John Ostrander). Il dessine les épisodes 1, 2 et 4 et il a un trait assez lourd en encrage qui lui permet de donner des gueules peu avenantes aux personnages et un impact horrifique à la violence (très présente comme toujours chez Garth Ennis). L'épisode 3 est dessiné par Carlos Ezquerra qui s'est appliqué pour l'épisode aux enfers, mais pas assez à mon goût. Ezquerra est un dessinateur avec un point de vue original, mais qui a parfois des difficultés à donner assez de consistance à ses illustrations. Au final, l'histoire du Saint des Tueurs est divertissante mais pas aussi intense que je l'espérais. En introduisant des touches d'humour facile, Ennis a dédramatisé des situations qui manquaient d'un soupçon d'originalité.

Vient ensuite l'origine d'Arseface (le fils Root) jusqu'à sa tentative de suicide. Ennis nous invite à suivre quelques moments de la vie d'un jeune homme de 18 ans dans un bled paumé avec un père qui est shérif et alcoolique, et une mère qui boit pour oublier que son mari boit. Son meilleur ami est un jeune tout aussi paumé de 16 ans avec une forte personnalité. Ils sont tous les 2 la cible des brutes du lycée, et tous 2 fans de Nirvana et de Kurt Cobain. le suicide de ce dernier intervient pendant cette histoire. Les dessins sont réalisés par Richard Case (qui a notamment travaillé avec Grant Morrison sur Doom Patrol, par exemple Doom Patrol 1: Crawling from the Wreckage). Ses illustrations sont à l'unisson du ton très terre à terre et quotidien de l'histoire. Les personnages ont tous une apparence ordinaire, tout en étant reconnaissable. Les tenues vestimentaires sont estampillées grunge vintage. D'un coté, il est facile de rentrer dans l'histoire de ce jeune homme et de ressentir de l'empathie pour sa déserrance, de l'autre Ennis enfile là encore pas mal de clichés qui affaiblissent l'impact émotionnel de son récit.

Ce tome se termine par une balade dans les marais avec les terreurs psychopathes que sont Jody et T.C.. Un policier viril (mais un peu limité coté intelligence) de la ville s'est fait embarquer par une jeune avocate affriolante en minijupe dans un vol d'hélicoptère pour échapper à un baron de la drogue qui veut récupérer une cassette (de type K7 audio) compromettante. Ce policier s'avère peu efficace (plus impressionnant en paroles qu'en actes) et il plante l'hélico dans les marais. Par un heureux concourt de circonstances, T.C. et Jody croisent leur route et leur sauvent la mise face aux séides dépêchés pour les assassiner et récupérer la K7. Cet épisode est illustré par Carlos Ezquerra dans un style plus fouillé que celui de l'épisode 3 cité ci-dessus et du coup très convaincant. Mais encore une fois, Ennis semble en deçà de ses capacités. Les péripéties sont toutes parsemées d'actes atroces, de morts violentes et de sadismes. Mais le ton détaché utilisé les rend plus grotesques que vraiment inquiétantes.

Au final ce tome vaut pour les informations sur le Saint des Tueurs et sur Face de Fion. Mais il n'est pas à la hauteur des tomes précédents. le tome 5 est Preacher Dixie Fried: Featuring Cassidy : Blood & Whiskey : A Tale from the Good Ol' Days.
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Non loin du Texas, au milieu du blizzard hivernal de 1886, un ancien officier de l'armée confédéré chevauche désespérément vers Ratwater, un bled perdu où il espère trouver un remède pour lutter contre la fièvre virulente qui frappe sa femme et sa fille. La présence de Gumbo McCready et sa bande dans la région ne fait que rendre le voyage plus périlleux et pousse à nouveau cet ancien chasseur de primes impitoyable sur une route sanglante. En ce temps des filles de joie et des six-coups, débute la mission vengeresse et la légende du Saint des Tueurs …
En 1994, le quotidien du jeune Root n'a rien de réjouissant. Son père le maltraite, sa mère est alcoolique et, pour couronner le tout, il se fait également cogner dessus au lycée. Seule lueur d'espoir pour cet adolescent en perte de repères : son ami Craig et la musique de Nirvana. Mais le jour où Kurt Cobain se suicide, tout bascule …
Dans le Bayou, l'inspecteur Cal Hicks et la belle avocate, mademoiselle Tommi Ryder, sont poursuivis à travers les marais par des mercenaires qui veulent à tout prix récupérer les preuves qu'ils détiennent contre le célèbre terroriste, Saddam Hopper. Leur chemin va cependant croiser celui de deux gars du pays, deux bouseux de la pire espèce : Jody et T.C. !

Le quatrième volume de cette saga phare de la collection Vertigo, initialement publiée par le défunt éditeur le Téméraire et reprise par Panini, tourne le dos à son personnage central et à son dessinateur attitré. le temps d'un album, l'irlandais Garth Ennis abandonne la quête complètement déjantée de ce pasteur habité de la descendance d'un démon et d'un ange, et accompagné d'un vampire irlandais anarchiste et d'une jeune tueuse à gage. En regroupant une mini-série (Saint of Killers # 1-4) et deux numéros spéciaux (Preacher Special : The Story of You-Know-Who et Preacher Special : The Good Old Boys), Histoire ancienne délaisse l'histoire de Jesse Custer, Tulip et Cassidy pour se concentrer sur le passé de personnages emblématiques de la série.

La légende du Saint des Tueurs dévoile les origines de ce cowboy qui devint le moissonneur de Dieu. Rendant hommage aux westerns, Garth Ennis (Punisher, Hellblazer, Ghost Rider) emmène son tueur notoire aux portes de l'Enfer, là où ceux qu'il a envoyés sont légion. A une époque où le far-west était peuplé des pires crapules et où le Diable jouait encore au poker avec l'Ange de la Mort, l'auteur livre une vision violente et cruelle de l'Ouest, ainsi que l'histoire tragique d'un homme qui vendit son âme torturée par les épreuves au Diable. Un western sans concessions qui flirte avec le Malin et le fantastique.

La deuxième partie revient également, sous forme d'un long flashback, sur le passé d'un protagoniste qui n'a pas toujours été un monstre. L'histoire est celle d'un adolescent dont le mal-être donne lieu à un énorme cri de détresse, incarné par le visage complètement ravagé de Tête-de-Fion. En s'attaquant au quotidien de ce loser dont le charisme n'arrive pas à la cheville du Saint des Tueurs, le récit perd un peu de son intensité pour toucher une corde plus sensible et plus humaine. Ce second parcours, tout aussi dramatique, permet de mieux comprendre l'attitude et l'origine de ce personnage secondaire complètement hideux, surnommé Tête-de-Fion.

Le dernier volet de cet album revient sur le passé de Jody et T.C., les hommes de main sans scrupules de Marie L'Angelle, la démoniaque grand-mère de Jesse Custer. Livrée sous forme de parodie des films d'action hollywoodiens, cette aventure inédite en France est indéniablement la plus malsaine des trois, mais également celle qui apporte le moins à la série, surtout que le duo de psychopathes n'y est plus vraiment à l'ordre du jour. Ce passage gore, totalement amoral et parfois dérangeant, mettant en scène un T.C. au sommet de sa zoophilie et un Jody massacrant un gorille de 200 kilos à l'aide d'une batte de base-ball, fait néanmoins ressortir quelques éléments sur lesquels reposent l'attrait de cette saga et la marque de fabrique d'Ennis. Une preuve supplémentaire que cette série qui rapproche plus du Diable que de Dieu n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Comme à son habitude, cette épopée mêlant sexe, religion, alcool, violence et démons (pas forcément dans cet ordre là et toujours dans un contexte totalement déjanté) ne respecte rien ni personne. le casting puise parmi les raclures de la pire espèce, les auteurs sont déterminés à faire gicler le sang et à n'épargner aucune boucherie au lecteur et la narration n'a pas peur de choquer. La volonté blasphématoire de s'attaquer à la divinité et aux défauts de l'Amérique profonde et puritaine débouche sur un humour décapant, tandis que l'univers et les personnages dégagent noirceur et immoralité. La principale ombre au tableau de cette oeuvre corrosive, provocatrice et politiquement incorrecte est l'absence (excusée) de Steve Dillon au dessin. Ses trois remplaçants (Steve Pugh, Carlos Ezquerra et Richard Case) sur ce hors-série ne sont malheureusement pas toujours à la hauteur du travail de Steve Dillon, à l'exception peut-être de Steve Pugh, qui livre un graphisme et des personnages bien sombres, qui collent parfaitement à la saga du Saint des Tueurs. Si la présence de Steve Dillon fait défaut sur ce volume, les couvertures alléchantes et les commentaires judicieux de Glenn Fabry sont en revanche toujours au rendez-vous.

Situé en dehors de la continuité de la série, ce spin-off, assez jubilatoire malgré un graphisme moins consistant, permet surtout de s'attarder sur les personnages secondaires de la série, mais n'est pas vraiment indispensable dans la compréhension de la quête divine de ce prêcheur atypique qui recherche Dieu pour lui botter le cul !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Celui-ci m'a beaucoup moins plu. J'ai trouvée le temps long en le lisant. Je ne sais pas mais il manquait quelque chose... Les graphiques par contre sont toujours aussi beaux.
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