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Suzanne V. Mayoux (Autre)Roger Grenier (Autre)
EAN : 9782070299546
294 pages
Gallimard (09/06/1978)
3.86/5   80 notes
Résumé :
Ce livre a été une bombe. Il a éclaté dans le ciel de New York, au lendemain de la Première Guerre mondiale, comme le manifeste d'une génération. Scott Fitzgerald décrivait la vie nouvelle, libre, hardie de la jeunesse. Le jeune provincial du Middle West, fraîchement débarqué, avait écrit sans le savoir une bible, celle de l'âge du jazz.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Amory Blayne est le fruit d'une éducation défaillante et permissive. Un père détaché et décadent, une mère malade des nerfs et excentrique. Une enfance protégée où on lui passe tous ses caprices. Il fréquente logiquement un collège puis opte pour Princeton, où il découvre un autre monde, dont il n'est plus le centre et dont il représente un élément médiocre parmi d'autres jeunes gens plus brillants et charismatiques que lui.

L'Envers du Paradis est le premier roman de Francis Scott Fitzgerald, qui lui valut le succès et la concrétisation de ses rêves d'union avec Zelda. C'est, comme souvent en pareil cas, la plus autobiographique de ses oeuvres, l'auteur ayant une mémoire phonographique aux dires de certains, les dialogues sont d'authentiques conversations qu'eu Fitzgerald avec ses connaissances. Blayne est un personnage vaniteux, d'une frivolité déplaisante, peu enclin à l'effort qui pourrait justifier la haute opinion qu'il a de lui-même. Son côté poseur, aimant faire de l'épate, est profondément antipathique et jette un éclairage peu flatteur, à posteriori, sur l'écrivain lui-même. Malgré une richesse relative et l'accès aux connaissances, Amory Blayne est un être vulgaire, au final. Malgré la personnalité du protagoniste principal, qui déplaira aux lecteurs qui recherchent singulièrement à s'identifier au héros d'une oeuvre d'imagination, aussi autobiographique soit-elle, le roman est agréable à lire, original, pas dénué d'humour et se prêtant volontiers à l'art du pastiche. Paru en 1920, il est une sorte de manifeste d'un "esprit versatile dans une génération inquiète". Rebuté par la lecture de Tendre est la nuit, l'Envers du paradis est l'opportunité d'un nouveau départ- muni d'un regard plus averti, dans l'oeuvre de Francis Scott Fitzgerald.
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Dans ce roman à forte résonance autobiographique, Fitzgerald met en scène Amory Blaine, un personnage fort peu sympathique au demeurant, de son enfance à son entrée dans l'âge adulte. Amory est vaniteux, désinvolte, désenchanté, séducteur, se confronte à un monde troublé par la guerre et en quête de renouveau, est-il armé pour cela ?

De nos jours le caractère scandaleux de ce roman a disparu. le portrait de cette jeunesse en quête de liberté qui fume et boit, ne pensant qu'à faire la fête ne choque plus. Pourtant c'est avec ce roman que Fitzgerald fit une entrée fracassante en littérature et connut un succès retentissant qu'aucun autre de ces romans n'égala. Sa renommée fut telle qu'il devint le chantre de la jeunesse américaine, « les Enfants du Jazz ».

Je trouve que c'est le roman de Fitzgerald qui a le moins bien résisté au temps. Doté d'un charme désuet, un peu bancal, les poèmes inclus dans le roman ne sont pas d'une qualité littéraire ébouriffante, on perçoit déjà ce désenchantement, cette musique, l'annonce de la chute qui seront développés plus tard dans « Gatsby le Magnifique » ou dans « Tendre est la nuit » qui est pour moi indétrônable.
Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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L' ENVERS DU PARADIS de FRANCIS SCOTT FITZGERALD
Amory Blaine est un jeune homme peu sympathique, qui poursuit des études à Princeton qu'il ne rattrapera jamais. Manquant de courage, vaniteux, élevé par une mère névrosée et excentrique, avec un père absent et inexistant, il traîne en espérant le succès sans le moindre effort. Ce peu d'enthousiasme au travail allié à des revers de fortune familiaux vont exacerber son amertume.
Ce roman paru en 1920 est le premier de Fitzgerald, a eu un succès important et lui a permis de devenir écrivain. Une grande partie de la jeunesse de l'époque s'est retrouvée dans ce héros désinvolte, scandaleux pour l'époque mais qui paraît bien ordinaire à l'aune des critères de notre temps. Bien sûr, Blaine emprunte énormément à Fitzgerald, c'est en grande partie l'histoire de sa jeunesse et sa rencontre avec Zelda. Toutes les qualités littéraires de Fitzgerald sont déjà dans ce superbe roman.
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Ce roman est celui qui fit démarrer la carrière de Fitzgerald et qui lui permit de conquérir sa belle Zelda Sayre. La sortie de ce livre fit un tollé de par son caractère éhonté du cercle estudiantin. En grande partie autobiographique, il est intéressant de découvrir la façon dont Amory Blaine, le personnage principal, se comporte envers les autres, ce qu'il pense du monde qui l'entoure et sa manière de l'analyser.

Mais je n'accroche pas. Les personnages ne m'attirent pas, l'écriture non plus (certes en VF mais...). le livre est divisé en deux parties et la première est d'une longueur... puis le début de la seconde partie eut pitié de ma persévérance pour de nouveau me perdre, de façon définitive. Je continue néanmoins et persiste dans la découverte des romans de cet auteur 🤞.
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L'ENVERS DU PARADIS est le premier romain publié par Scott Fitzgerald alors qu'il avait 26 ans., largement inspiré de son propre parcours.
Un témoignage historique fascinant sur la classe supérieure américaine de la fin du début du XXè siècle, enfermée dans une bulle de désoeuvrement, voire d'ennui et d'absence de "projet de vie". La première guerre mondiale y est à peine mentionnée, de manière anecdotique et semble avoir renforcé la bulle plutôt que d'avoir plongé le héros edans "la vraie vie".
Ce livre illustre magnifiquement le concept de "génération perdue" incarnée également par Ernest Hemingway.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il se sentait de nouveau dans un trou, un gouffre léthargique, où il n'éprouvait nul désir de travailler, 'ni d'écrire, ni d'aimer, ni de s'amuser. Pour la première fois de sa vie , il attendait avec une certaine impatience la mort qui engloutirait sa génération, avec ses fièvres, ses luttes, ses enthousiasmes insignifiants.
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Comme une bouilloire répand de la chaleur en refroidissant, nous répandons tout au long de la jeunesse et de l'adolescence des calories de vertu. C'est ce qu'on appelle l'ingénuité.
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Il pourrait vivre ici une étrange litanie, à l'écart du bien et du mal, de l'acharnement du ciel, et de tous les dieux - délivré de la réussite, de l'espoir, de la pauvreté, sur la longue pente de la complaisance qui ne menait, en somme, qu'au lac artificiel de la mort.
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Les choses qui l'entouraient alors les évidences de sa vie, un sommeil profond, le sentiment de la beauté qui l'entourait, tous les désirs avaient fui et laissé des brèches que seule remplissait la grande apathie de sa désillusion
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Amory regrettait parfois que la vie, de progression régulière le long d'un chemin que l'on apercevait toujours devant soi, et dont les paysages s'enchainaient, soit devenue une succession de scènes rapides et non reliées ;
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Videos de Francis Scott Fitzgerald (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Francis Scott Fitzgerald
« L'histoire de ma vie est celle du combat entre une envie irrésistible d'écrire et un concours de circonstances vouées à m'en empêcher. […] Puis, mon roman a été publié. Puis, je me suis marié. Maintenant, je passe mon temps à me demander comment tout cela est arrivé. Selon les mots de l'immortel Jules César : « Tout est dit ; il ne reste plus rien. » (Francis Scott Fitzgerald, « Qui est qui, et quoi? », paru dans le Saturday Evening Post du 18 septembre 1920.)
« […] En mai 1934, Fitzgerald [1896-1940] s'ouvre de son projet subtil à son éditeur, Maxwell Perkins [1884-1947] : « Comme vous le savez, je n'ai jamais rien publié de personnel sous forme de livre parce que j'ai toujours eu besoin de tout le matériel possible pour mes oeuvres de fiction. Toutefois, un certain nombre d'articles et de textes divers ont attiré l'attention d'un vaste public et pourraient le faire de nouveau si nous pouvions trouver, entre le titre et les textes, le lien qui puisse nouer l'humour à un soupçon de sagesse. » […] Perkins ne répond pas. Mais l'idée refait surface deux ans plus tard, en mars 1936, quand Fitzgerald lui propose « un livre de réminiscences, non pas une autobiographie, mais des réminiscences ». […] Fitzgerald, plus précis encore : « Il est plus triste de retrouver le passé et de s'apercevoir qu'il n'est pas à la hauteur du présent que de le voir s'échapper pour demeurer à tout jamais une construction harmonieuse de la mémoire. » Il s'agit donc, dans ce livre des réminiscences, au cours de cette délicate chasse aux papillons, de retrouver, en dépit de la tristesse et contre elle, un passé à la hauteur du présent, un passé qui tienne ses promesses à l'avenir. […] « Il se trouve que la plus grande partie de ces articles sont intensément personnels : alors qu'un journaliste doit trouver un sujet sur lequel écrire son article quotidien ou hebdomadaire, j'ai écrit ces articles uniquement lorsque l'impulsion venait de l'intérieur. En fait, j'ai les mains plus propres pour la non-fiction que pour la fiction. » […] le projet « Mains propre » était resté lettre morte. Que vive Un livre à soi. » (Pierre Guglielmina, Qu'est-ce qu'un « livre à soi »?)
« […]  […] Jamais la foi dans le destin de l'homme n'avait atteint les sommets auxquels elle est parvenue dans les années 1890 - rarement cette même foi a plongé aussi bas qu'aujourd'hui. Lorsque nous observons autour de nous un rapide déclin des idéaux de conduite, il existe nécessairement une cause fondamentale pour l'expliquer. Il est impossible d'être vicieux dans le vide. Quelque chose de sérieux (que seuls les évangélistes professionnels, les romanciers de gare et les politiciens corrompus prétendent comprendre) affecte le monde. Il faudra un coeur solide pour nager à contre-courant dans ces eaux troubles et ne pas être, comme ma génération, un peu cynique, un peu las et un peu triste. […] - doit-on s'étonner que nous redoutions presque d'ouvrir les journaux le matin de peur d'y découvrir une nouvelle dérive de la civilisation, une nouvelle infamie dans cette chambre obscure que nous appelons le coeur humain ! C'est sur ce monde que nos enfants ouvrent aujourd'hui les yeux. […] […] si mon enfant est un meilleur homme que moi, il viendra me voir enfin pour dire, non pas : « Père, tu avais raison concernant la vie », mais plutôt : « Père, tu avais complètement tort. » Et quand ce moment viendra, et il viendra, puis-je être assez juste et sage pour dire : « Bonne chance et adieu, car j'ai possédé autrefois ce monde qui t'appartient, mais je ne le possède plus. Suis ta voie à présent, avec vaillance dans le combat, et laisse-moi en paix, au milieu de tous ces torts passionnés que j'ai aimés, car je suis vieux et ma tâche est accomplie. » (Francis Scott Fitzgerald, « Attendez d'avoir des enfants à vous ! », paru dans Woman's Home Companion, juillet 1924)
« Crack-up (titre original de ce texte [Craquer]) signifie certes « craquer nerveusement », mais aussi, « rire » ou « faire rire ». Fitzgerald a certainement ce double sens en tête […] » (Note de Pierre Guglielmina)
0:04 - Craquer 13:51 - Générique
Référence bibliographique : Francis Scott Fitzgerald, Un livre à soi, traduit par Pierre Guglielmina, Éditions Les Belles Lettres, 2017
Image d'illustration : https://www.npr.org/2015/01/10/376118599/west-of-sunset-imagines-f-scott-fitzgeralds-last-years-in-hollywood
Bande sonore originale : Gotama - Inner Silence
Site : https://gotama-music.bandcamp.com/track/inner-silence
#FrancisScottFitzgerald #Craquer
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