Une porte sur ailleurs

Que fait un écrivain en panne d'inspiration alors qu'il s'est engagé auprès de son éditeur à lui fournir 5 ou 6 romans par an ?
Réponse: il copie sur un confrère plus inspiré, mort depuis assez longtemps pour que le modèle soit tombé dans le domaine public...
Le choix de Fast s'est porté - tant qu'à faire - sur une valeur sûre du roman d'aventures: les trois mousquetaires.
Mais comme le résultat doit quand même ressembler à de la SF, l'auteur ressort pour l'occasion son habituel "triangle fastien" que j'ai déjà évoqué dans des précédentes critiques, à savoir une société pré-technologique menacée ou infiltrée par une civilisation plus avancée mais qui sera finalement sauvée par une troisième encore supérieure. La seule originalité tient au fait que cette 3ème civilisation vient d'un univers parallèle...
Fast fait le métier avec son savoir-faire habituel en prenant soin d'y mêler la dose d'érotisme syndical devenu un peu sa marque de fabrique.
Un roman bien écrit mais paresseux et routinier. La suite de son oeuvre confirmera malheureusement les limites de son ambition.