Un ouvrage étudiant l'offense dans ses différents formats, différenciant l'injure de l'insulte.
L'insulte comme l'injure sont des produits culturels riches en enseignements sur une société ou un groupe social.
De nombreux exemples à découvrir au fil des pages, dont celui-ci que je vous livre : les règles sont un sujet si tabou en France, que dans le corpus "classique" des insultes et injures hexagonales elles ne sont nullement utilisées, contrairement à l'ensemble des autres fluides corporels. Si tabou, que même en offense on ne peut en parler !
D'où la puissance d'autant plus décuplée, c'est moi qui ajoute, de cette saillie, issue des mouvements féministes : bois mes règles !
A contrario, en Jamaïque par exemple, l'affront suprême est "blood claat" ce qui peut se traduire par "serviette hygiénique usagée" - expression popularisée dans le ragga notamment dans sa version "urbanisée" : "bamboclat".
Divertissant et instructif.
Commenter  J’apprécie         00
L'humour devient injure quand il n'est pas exprimé par la bonne personne ? L'humour n'a pas le même sens en fonction de la personne qui l'énonce et peut rapidement devenir une injure. Il ne peut être sorti de son contexte. C'est au contraire une expérience sociale qui intervient dans un contexte donné. Se moquer d'une personne pour être drôle ne peut se faire de manière anodine, sans risquer de blesser cette personne. (77)
Comme nous l'avons si souvent appris, le « masculin l'emporte sur le féminin » ; cette règle grammaticale fait malheureusement société. (45)
Demeurer poli c'est accepter le jeu du langage dominant puisque la politesse est la police du langage officiel. (10)
La politesse n'est […] pas dénuée de violence. (11)