Particulièrement sensible à l'humour absurde de
Fabrice Caro, d'abord en bande dessinée, puis en roman avec le très réussi «
le Discours » paru en 2018, j'attendais impatiemment la rentrée pour découvrir «
Broadway ». Un titre fort prometteur, qui malheureusement, loin des feux de la rampe, n'aura réussi à me convaincre pleinement.
Alors certes on y passe un bon moment, certains passages font sourire, d'autres sont plus émouvants et Fabcaro réussit comme toujours à nous renvoyer à notre propre existence, à un quotidien pas très glorieux mais toujours empreint d'humour. Mais là où le récit en flux de pensées fonctionnait parfaitement dans «
le Discours », il apparaît ici comme décousu, sans réel fil conducteur. Les situations s'enchainent, sans lien logique, ni intrigue. Une forme théâtrale qui peut marcher si elle est complètement assumée comme dans « Formica » (2019) mais qui dans «
Broadway » n'y fait référence que par le titre. Un roman qui aurait peut-être mérité d'être traité en bande dessinée ?
J'attendais beaucoup de ce troisième roman d'où la déception que j'ai pu ressentir à ma lecture, mais je ne doute pas que ce roman a su trouver un public à la vue des critiques si enthousiastes. Je remercie Babelio pour cette masse critique privilégiée ainsi que les
Editions Gallimard – Collection Sygne pour cet envoi.