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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fabcaro, il est rigolo.

Un fallacieux prétexte de repas dominical et familial, il n'en faudra pas plus à l'auteur pour développer un magistral récit sur fond de crise des subprimes.

Nan, j'déconne.
Fabcaro chasse ici le grand blanc.
Celui qui gêne, qui trouble, qui paralyse.
En effet, quoi de plus déstabilisant que de se regarder dans le blanc des yeux sans avoir le moindre sujet de conversation dans sa besace ?

Et Fab' de délirer, de se mouvoir dans un absurde qu'il maîtrise à la perfection, occasionnant moult gloussements et autres LOL PTDR de force 10 sur l'échelle de Patrick Patoche, peintre comique troupier injustement méconnu de son état, à ses heures éperdues.

C'est barré, follement décalé, monstrueusement nonsensique.
L'énorme plus, une plume en kouasi symbiose avec le propos, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Énorme, comme d'hab', comme Fab' !
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C'est ma première lecture de Fabcaro. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Alors forcément, j'ai été surprise. Et même déstabilisée, au début.

Les premières cases m'ont laissée dubitatives. Un type déguisé en kebab, un choeur antique, un dessin assez impersonnel… Dans quoi m'étais-je embarquée ? Et puis, j'ai commencé à sourire, d'abord timidement. Puis les sourires se sont fait plus francs. Petit à petit, j'ai été embarquée dans l'univers absurde et acide de Fabcaro, jusqu'à rire franchement.
Le ton est parfois assez féroce tout en ne perdant jamais cet aspect nonsensique très drôle. Ce dessin que je trouvais froid au départ m'est finalement apparu comme étant en adéquation totale avec le propos et le ton du récit. Ce trait impersonnel participe pleinement au côté absurde de la B.D.

Bref, passé ce moment où je me suis demandée où j'avais mis les pieds, je l'ai pris mon pied justement. « Formica » est très drôle tout en ayant un regard assez féroce sur la société. Cette première rencontre avec Fabcaro est une réussite, je compte bien lire d'autres B.D de cet auteur.

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Formica, c'est l'histoire d'un repas de famille. C'est présenté comme un roman photo, avec des dialogues qui semblent avoir été rajouté sur des illustrations préexistantes, comme un cadavre exquis. C'est aussi construit comme une pièce de théâtre en trois acte, avec les choeurs comme dans le théâtre grec antique. Au départ, les participants au repas cherchent un sujet de discussion, ça m'a fait penser au Sens de la vie des Monty Python et cette scène dans le restaurant ou le serveur propose la carte des sujets de discussion, et aussi au film de Luis Bunuel “Le Charme discret de la bourgeoisie”. L'humour est totalement décalé, c'est un humour particulier qui a ses fans, dont je fait partie. Les dialogues ne semblent pas correspondre au images, c'est toujours loufoque, absurde et pourtant jamais gratuit, souvent cynique et percutant. Et moi, ça me fait me tordre de rire :
- Et en musique, vous aimez quoi ?
- J'aime bien le fa#
L'absurde comme le cultive Fabcaro nous projette face à nos contradictions, nos interrogations, il nous fait découvrir notre propre absurdité, l'inconsistance du monde, c'est vertigineux et pourtant totalement hilarant !
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A chaque lecture de cet auteur, c'est des rires étouffés, des larmes (de rire), un plaisir intense et l'envie de recommencer.
Pour ce nouvel opus, Fabrice Caro part d'un synopsis très simple : un repas de famille où les protagonistes ne trouvent aucun sujet de conversation.
Non ça ne semble pas hilarant à première vue, plutôt commun même, et pourtant Fabrice Caro nous emmène dans un véritable délire en 3 actes.
Honnêtement je pense que c'est le livre le plus perché que j'ai lu dans ma vie (jusqu'au prochain opus de Fabcaro!), complètement déglingos.
Les dessins sont soignés et les traits des personnages sont parfaitement esquissés pour ajouter du comique au comique.
Si vous aimez l'humour absurde, foncez!
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Un dimanche, un déjeuner en familles, des retrouvailles, des embrassades, et une conversation collective à lancer.

Des répliques à hurler de rire, le summum de l'absurde. Après Zaï zaï zaï zaï, Fabcaro récidive avec son humour qui décapite. L'album Formica, autour d'un réjouissant moment de convivialité, prend plaisir à faire imploser les traditions, à révéler les hypocrisies, les jalousies, à bâtir quelque chose autour des non-dits, ou des pensées qui ne sont pas tues. Avec des enfants plus que clairvoyants, des intolérances inter générationnelles, des lassitudes sociales sur les idéaux culinaires, les scènes brossées sont tantôt hyper réalistes, tantôt bien exagérées, et c'est vraiment un régal tant l'auteur arrive à nous surprendre !
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Et comme d'habitude avec Fabcaro, ça parle de famille et de lieux communs, mais avec cet humour absolument unique qui nous fait sourire, rire à plein tube, parce que c'est tellement absurde, mais plein de vrai. A lire en famille, ou entre amis et les répliques reviendront toutes seules , avec un clin d'oeil.
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Un des plus grands problèmes de notre monde enfin mis en images !
Vous vous rendez chez de la famille, chacun est heureux de se retrouver mais vous avez la boule au ventre. Vous avez des sueurs froides... La terreur vous fait dire des bêtises... Vous essayez, mais il faut se rendre à l'évidence : ce que vous craignez est arrivé. C'est arrivé à d'autres, mais ça ne devait pas vous arriver à vous. Ces problèmes là sont ceux des autres.

L'impossible est pourtant là, appuyé par des gens déguisés en Grecs, qui chantent votre échec : vous n'avez pas de sujet de discussion. Vous essayez, pourtant : le racisme, la politique... Mais tout sonne faux, surjoué. Alors peu à peu, la panique s'installe. Pourtant, il vous faut discuter, c'est primordial. Alors vous continuez sans trop y croire.

La tragédie des repas de famille, en trois actes, c'est un régal.
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A l'image de certaines scènes de films dont l'humour est si irrésistible que l'on peut les voir et les revoir sans jamais se lasser, les BD de Fabcaro procurent toujours autant de plaisir à la relecture. Cela a encore été le cas pour moi avec "Formica" dont l'argument - de quoi pourrait-on bien parler à ce repas de famille ? - est prétexte à un festival de trouvailles à pleurer de rire. L'absurde règne en maître dans cette "tragédie" qui fait aussi une bonne place à l'humour noir et Fabcaro témoigne une nouvelle fois de son talent d'observateur des travers de ses semblables. Comme dans "Moon River", il fait aussi dans l'auto-dérision en s'adressant au lecteur déçu qui se demande bien pourquoi il a acheté cette BD alors que pour quelques euros de plus il y avait le dernier Riad Sattouf !
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Repas dominical. Les membres de cette famille n'ont rien à se dire et se le disent.

C'est absurde, fin, décalé. Petite pause d'humour jouissif.
C'est Fabcaro...

À lire en ces temps moroses pour arrêter de se prendre au sérieux 5 minutes.

À offrir à tou.te.s les bon.ne.s ami.e.s qui aiment l'humour mordant, avec une pointe de cynisme, et n'ont pas peur d'être dérangé.e.s.

Ma 3e BD de Fabcaro et j'aime toujours autant.

Lien : https://carpentersracontent...
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Formica, une tragédie en trois actes de Fabcaro ou comment vous raconter un repas de famille sans filtre. Absolument génial !
C'est l'histoire d'un bon vieux repas de famille. le truc interminable vous savez, les repas sans savoir quoi se dire tellement on se donne du mal pour éviter les sujets qui fâchent...
Fabcaro revisite le repas familial avec un humour noir décapant. C'est drôle, complètement déjanté, il y a des passages un peu ovnis qui font sens au fil de l'histoire, si on peut dire parce que c'est totalement zinzin. J'ai vraiment apprécié la construction de l'histoire, on a l'impression que l'auteur part dans tous les sens, mais pas du tout, chaque élément a son rôle à jouer et ménage un bel effet de surprise.
Avec Formica, Fabcaro n'y va pas de main morte, il dézingue toute l'hypocrisie et toute la pression sociale qui pèsent sur le sacro-saint repas de famille pour le plus grand plaisir du lecteur. Une BD à l'esprit tordu qui part totalement en vrille, un savoureux moment de lecture.
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