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3,63

sur 2756 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je m'étais dit en recevant ce roman de l'éponyme Fabcaro, zaï zaï zaï, ça va décoller, la banane et tuti quanti et puis, le soufflé retombe et ça donne un aïe aïe aïe...

Adrien, quarantenaire est en pause de tout. Pause avec Sonia et ça dure et ça dure. Pause avec son inspiration, qu'aller raconter de merveilleux au mariage de sa soeur Sophie. This is The question. En pause dans ses souvenirs qui s'étendent à rallonge.
En rumination perpétuelle sur ce fameux discours de mariage, Adrien épilogue sur ses vieux, son amour de Sonia qui ne répond pas à son « j'espère que tu vas bien, bisous », le tout avec des notes philosophiques, ironiques, acerbes, parfois pompantes et parfois drôles sur le jus d'orange, le gratin dauphinois, les tic tac et j'en passe.

On suit ici les ruminations d'un homme souvent désabusé, un brin déprimé, un peu fatigué, trop de pression, trop de non-dit, trop d'encyclopédies comme unique cadeau depuis des lustres, ça use les encyclopédies, ça use que personne ne se demande ce qu'il aime et qui il est dans le fond. Alors puisque le monde lui échappe autant abuser d'absurdité, de nonchalance et d'humour bien sûr. Avec l'humour, tout passe. Ou presque.

Ce n'est pas un roman ni une bande dessinée. C'est un discours. Un discours qui m'a semblé interminable à certains moments, un discours qui part en vrille, qui décortique tout et rien à la fois. J'ai souvent souri et je reconnais une plume ironique bien maîtrisée mais la magie n'a pas opéré pour ce premier rendez vous avec Fabrice Caro.
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Ce livre aura une saveur particulière pour moi , puisque ce sera le seul trouvé lors du confinement donc...le seul acheté . Fort heureusement , mon abondante PAL m'a vraiment mis à l'abri de toute pénurie dans ce domaine et j'espère bien avoir retrouvé le chemin de la librairie avant épuisement de la réserve...Dans le cas contraire , chers amis , on est mal.....mais ...
Revenons donc à nos moutons , en l'occurrence ce fameux " discours " qui va tant perturber notre ami Adrien . Faire un discours pour le mariage de sa soeur , c'est un honneur ,un plaisir , un bonheur .Oui, mais voilà. Prononcer un discours pour un mariage alors qu'on est en pleine " pause " amoureuse , pas évident. Pas facile, non , chacun ou chacune d'entre nous ayant connu la douloureuse expérience du " largage" pourrait en témoigner ....Il est des moments où...Le problème, avec Adrien , c'est que ça ne semble jamais être vraiment..... le moment . Cruel dilemme que de se voir , malgré soi , projeté sous les projecteurs , de devoir " louer " le bonheur quand ce mot vous fuit en permanence , sans que jamais personne ne s'en aperçoive . Il faut reconnaitre qu'on va avoir sous les yeux un personnage qui aurait sans doute rédigé et lu un très bel éloge funèbre ... mais un discours de mariage....Un peu parano , notre héros , ceci expliquant peut - être cela ...Noir , c'est noir et si encore , comme disait Johnny , il restait l'espoir ...
Ce roman relate un repas familial avec toutes ses règles, ses conventions , portrait touchant d'une réunion régulière aux rites immuables , aux échanges courtois , aux discussions lisses , aux clins d'oeil faussement complices , des situations vécues par nombre d'entre nous , conventionnelles mais o combien indispensables au bon équilibre de la tribu...Et lorsque vient la " question qui tue " .....
J'avoue avoir beaucoup ri au début du récit, ri de bon coeur , ri " jaune " aussi , ri tant l'observation était fine , juste , délicate, empreinte de subtilité, une écriture comme j'aime , alerte , jouant avec les mots , pleine d'humour sous - jacent et de dérision...Et puis , peu à peu , mon intérêt s'est émoussé dans la mesure où j'avais l'impression de tourner de plus en plus en rond dans une réflexion qui , quoi qu'il arrive , n'aurait pas d'issue ....Les personnages se sont avérés de plus en plus caricaturaux , un peu trop à mon avis , et c'est finalement sans déplaisir, mais sans enthousiasme non plus , que j'ai abandonné Adrien à son triste sort en tournant la dernière page d'un roman vite lu , pas forcément vite oublié tant il regorge d'extraits désopilants de cruauté , mais....
Certains lecteurs ont adoré et c'est très bien , encore une fois , personne ne peut se targuer de détenir "la vérité " ; moi , je reste un peu sur ma faim même si je reconnais que l'exercice auquel s'est attaqué l'auteur est , me semble - t- il , d'une grande difficulté et mérite vraiment le respect.
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Prononcer un discours lors du mariage de sa soeur, voilà la mission qu'Adrien vient d'accepter, lors d'un dîner en famille chez ses parents. Le commanditaire, son futur beau-frère Ludo, est loin d'imaginer qu'il vient de plonger Adrien dans un abîme de panique. "Un discours, moi ? mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter de drôle ?" Ce n'est pas qu'Adrien soit dépourvu d'humour, non, mais là, voyez-vous, ça tombe vraiment mal, ce n'est pas le moment, ça fait seulement 37 jours qu'il s'est fait plaquer par Sonia, et 37 jours, à l'échelle d'une souffrance éternelle, c'est peu, ça ne fait que commencer et, c'est bien connu, c'est le début qui est le plus difficile. Et comme si ça ne suffisait pas, Adrien, un peu maso, beaucoup déboussolé, passionnément désespéré, à la folie amoureux, a envoyé, juste avant de partir chez ses parents, un texto à Sonia – J'espère que tu vas bien, bisous –, laquelle, 30 minutes plus tard, n'a toujours pas répondu. L'angoisse. A table, Adrien ne raconte rien de tout cela, accepte l'idée du discours sans oser se rebiffer, et attend que son téléphone vibre dans sa poche. En pilotage automatique au milieu du bourdon d'une conversation de famille insipide recyclée pour la 276ème fois, son esprit vagabonde de souvenirs en brouillons de discours, perdu dans un monologue intérieur mélancolique. Adrien s'apitoie in petto sur son sort de loser et d'inadapté social, mais cesse de temps en temps de se regarder le nombril pour balancer (en pensée) quelques piques sur les membres de sa famille, avant de retomber quelques lignes plus loin dans les affres du désamour unilatéral.

Moi qui espérais faire travailler mes zygomatiques avec ce roman, me voilà déçue. Alors oui il y a quelques scènes qui m'ont fait pouffer, plusieurs qui m'ont faire sourire, et même si l'ensemble est assez finement observé et drolatique, le personnage d'Adrien ne m'a pas vraiment touchée. Il n'en finit pas de ruminer, tourne en boucle confiné (le mot du moment) dans sa tête, au point qu'on s'agace et qu'on a envie de lui hurler de dire enfin tout haut ce qu'il pense tout bas, histoire de secouer sa vie étriquée. Malgré l'ironie et l'autodérision, l'histoire de ce personnage désabusé et déprimé, dont personne ne semble rien attendre d'original, ne m'a pas apporté la dose d'endorphines que j'attendais.
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Merci Fabcaro de m'avoir fait rire autant ! (bon, en même temps, je sais bien qu'il y a peu de chances qu'il me lise !).
A tous les névrosés, les plaqués, les hypocondriaques, les TocArds, les sensibles, les timides, les obsessionnels, les maniaques, les fils et filles, les frères et les soeurs, je conseille ce livre pour que chacun soit rassuré. On est tous, un jour, une minute, une vie, comme Adrien. Et autant en rire parce que, au-delà de l'humour ravageur et de la prose absolument désopilante de Fabcaro, pointe une sacrée noirceur.
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D'un côté, notre héros s'est fait larguer par sa copine, enfin croit-il, enfin il en sait rien. Et justement c'est ça le problème. de l'autre, on lui demande d'écrire un discours pour le mariage de sa soeur. Or, il a plus d'arguments et d'idées pour ne pas l'écrire que pour s'exécuter. C'est ça le problème : écrire sur l'Amour quand celui-ci s'est barré ! L'écrira-t-il ou pas ? Reviendra-t-elle ou pas ? Et tout ça dans un contexte de famille supra-fonctionnelle. On le devine avant même d'ouvrir ce roman, la plume est moderne et souvent drôle. le succès certainement dû à son originalité. En tout cas, s'il avait seulement suivi le 3e accord toltèque (ne pas faire des suppositions), ce livre ne serait possiblement pas...
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Compliqué de donner un avis sur ce livre, d'un côté j'ai trouvé certains passages très drôles, des anecdotes, des fulgurances très bien amenées. Et de l'autre, il m'a manqué quelque chose, comme s'il n'y avait pas de fin ou un fond qui ne va pas assez loin.
Je sais, c'est facile, je n'avais qu'à l'écrire moi même si je voulais autre chose, vous avez sans doute raison. Mais je reste partagé sur ce résultat, je pense qu'il ne va pas m'en rester grand chose d'ici 2 semaines. Pourtant, c'est caustique, amusant, inventif par moments, alors pourquoi ai-je eu du mal à rentrer complètement dedans ?
Le fameux discours n'est pas le fil conducteur du livre, il s'agit plutôt d'une histoire d'amour évoluant dans la tête du narrateur pendant un ennuyeux dîner familial.
Bref, je reste mitigé de cette rencontre avec Fabrice Caro, pas déçu mais un peu insatisfait.
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En tant que grande amatrice de Fabcaro et de ses bd, il fallait bien que je passe par ce livre!
Le Discours, pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi, c'est l'histoire de la soirée d'un quarantenaire qui vient de se faire plaquer et à qui son futur beau-frère, lors d'un repas de famille, demande de préparer un discours pour son mariage avec sa soeur. Comment refuser, surtout quand on n'étale pas sa vie privée et que ce beau-frère n'est pas au courant de son chagrin d'humour?

Je dirais que le roman tient sa gageure au niveau humoristique, et une fois encore, j'ai pouffé de rire très souvent lorsque l'imagination du narrateur s'emballe ou parce qu'il est obnubilé par ce téléphone qui ne sonne pas et les textos sans doute maladroits qu'il a envoyé à Sonia, son ex.
Une fois encore, Fabcaro dépeint superbement nos travers, nos faiblesses et nos mesquineries, que ça en fait mal parfois.
Au delà de ça et de la description touchante de cette déprime qui touche le narrateur, le roman ne pousse pas très loin, mais ce n'est de toute manière pas son objectif. Par contre, à part l'intrusion, très importante, du téléphone portbnale qui joue un véritable rôle dans l'histoire, on dirait que le texte a été écrit fin 90 et non en 2018 tant les références aux années 80-90 sont nombreuses et inexistantes celles des dernières 20 années. Comme c'est ma génération, j'ai compris toutes les allusions mais j'ai trouvé ça un peu trop rétrograde et je me dis surtout que quelqu'un né fin 90 aura du mal à comprendre ces subtilités, dommage...
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Le discours ou l'art de sauter du coq à l'âne érigé en genre littéraire tout en mangeant du gigot accompagné de gratin dauphinois, lors d'un repas familial.
Alors que Sonia, sa petite amie, qui vient de le quitter, ne répond pas à son message envoyé à 17h24 et lu par elle à 17h56, et que Ludo son futur beau-frère lui demande de pondre un discours pour la cérémonie de son mariage avec Sophie, voilà Adrien sévèrement perturbé !
Et pour le coup il s'embarque dans un monde d'élucubrations toutes plus farfelues les unes que les autres, à nous distiller son mal-être en évocations de ses amours bancales, à s'évader en digressions saugrenues sur les moindres banalités du quotidien, à stigmatiser les petites habitudes de chacun devenant au bout du compte si parfaitement insupportables qu'on finit par avoir des envies d'étrangler son prochain.
Et Adrien de se sentir parfaitement minable jusqu'à se percevoir "comme un déchet mal balayé".

Tout cela est mené avec humour, un poil de tendresse, une touche d'ironie, un soupçon de dérision et une grosse pincée de fantaisie.
C'est léger comme un soufflé, tendre comme un macaron moelleux, un peu acide comme une compote de rhubarbe et délectable comme une tarte poire-chocolat, même si la pâte n'a pas été suffisamment tourée ! (Ludo dixit)

Bref, ça se déguste bien et ça se digère facilement, même si cela laisse en bouche comme un arrière-goût d'amertume pour ce qui concerne les joies de la famille et de la vie en général.
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Une lecture divertissante, mais un peu, voire très redondante avec les BD autobiographiques de l'auteur, notamment le steak haché de Damoclès et Droit dans le mûr.

Le thème de l'inadaptation sociale est ici traité à travers une rupture amoureuse (enfin, une "pause", hein, elle va revenir, c'est sûr... hein, c'est sûr ?), et l'on ressent bien la frustration de ce narrateur pathétique, dont les piquantes diatribes intérieures ne passeront jamais le bord de ses lèvres, qui se contenteront d'acquiescer à tout pour avoir l'air normal, c'est-à-dire tout à fait concerné par les caractéristiques du chauffage au sol de son beau-frère.
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A mon âge, je regarde de loin cette introspection amoureuse d'un jeune homme de quarante ans. Mais cela ne m'a empêchée à certains moments du livre de mourir de rire devant cet intellectuel complètement inadapté à la vie en société. le passage page 67 sur « la chenille » est à tomber. Les repas familiaux sont bien vus et nous connaissons tous des situations similaires. Un bon moment de lecture même si elle ne restera pas forcément dans ma mémoire.
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