Moins qu'hier (plus que demain)

Fabcaro, il est rigolo.

Le couple, cet univers binaire, dans sa grande majorité, tout aussi fascinant que déroutant.
Fabcaro en a fait son nouveau terrain de jeu.
Après avoir brillamment démonté les complots sournois ourdis en loucedé par les grandes surfaces et leurs cartes de fidélité piégées dans Zaï, zaï, zaï, il dénonce, ici, les pièges grossiers d'une telle cohabitation flirtant parfois avec l'incongru le plus complet.

Une situation par page, il n'en faut pas plus pour dérider le chaland.
Ce qu'il y a de bien, avec Fabcaro, c'est cette faculté à séduire avec très peu de mots tout en pratiquant un humour polymorphe.
Qu'il soit irrévérencieux, de répétition, de situation, voire totalement absurde, le bonhomme dézingue à tout va avec un taux de lol xptdr sur l'échelle de moi-même frôlant quasiment la perfection.

Incontournable, encore...

Déjà le titre Moins qu'hier (plus que demain) nous met sur la piste .. ici point de romantisme, pas de vision idéalisée de deux êtres qui regardent dans la même direction .. rangez les violons.. Fabcaro le met en scène avec une bonne dose de vinaigre .. et c'est très très drôle. Un couple par page, ça envoie, ça balance. On reconnait nos amis, nos voisins.. et parfois les couples que l'on a pu former.. Vacheries, incompréhensions, dialogues de sourds, grands moments de solitude, tout y passe . Les textes incisifs sont contrebalancės par un dessin sobre et neutre. Chouette découverte que cet auteur (Lucile, quand est-ce que tu me prêtes Zaï Zaï Zaï Zaï que je rigole encore !)
A offrir à des amis célibataires qui seront bien contents de l'être ... finalement.

Une figurine de mariés, juchée en équilibre précaire sur une montagne de spaghettis.
Ah... Bon, pourquoi pas.
N'empêche qu'il y a deux mois, quand je n'avais encore jamais entendu parler de Fabcaro (je sais, ça craint), j'aurais sans doute passé mon chemin.

Oui mais ça, c'était avant !
Depuis, j'ai lu et relu Zaï zaï zaï zaï, et sans aller jusqu'à dire que ça a changé ma vie (quand même, soyons sérieux), je peux au moins admettre que je fréquente un peu plus assidument le rayon BD de ma médiathèque. Rien de tel qu'une bonne tranche de rigolade - ou qu'un bon plat de spaghettis ! - de temps en temps, hein ? En l'occurrence, quand le cuistot s'appelle Fabcaro et qu'il décide de revisiter la traditionnelle pièce montée de mariage en l'ensevelissant sous les nouilles du quotidien, on peut s'attendre à quelque chose de franchement décalé et de potentiellement savoureux (pour qui n'a pas peur des expériences culinaires insolites) !

Ici donc, nous nous délectons d'une série de gags en une planche, aussi brefs qu'efficaces, qui brisent dans l'absurde le mythe du couple parfait et épanoui. Chaque page met en scène une situation loufoque, singulière et percutante, et s'achève généralement dans un bel éclat de rire.
Comme dans l'inénarrable Zaï zaï zaï zaï, on retrouve les thématiques chères à l'auteur (l'aliénation du quotidien, le poids des conventions sociales, les petits travers de la vie à deux), toujours abordées sous un angle original et délirant. le dessin est simple, léger, et les visages presque inexpressifs des personnages, pourtant placés dans des situations saugrenues et franchement poilantes, contribuent pleinement à l'effet comique recherché.

Une fois encore, avec ses scènes de ménages extravagantes et son regard plein de malice sur le couple, celui qui déclarait récemment dans les colonnes des Inrocks que "l'absurde est [son] outil de survie" m'a iittéralement enchanté ! Ce deuxième album confirme tout le bien que je pensais déjà de lui, alors je crois que ça y est, on peut dire que j'ai chopé le virus Fabcaro ! Me voilà durablement conquis, plus qu'hier et moins que demain !

La patte de Fabcaro que l'on reconnaît bien avec ces histoires de couples. Pour une bonne partie de rigolade. Dans le style 'd'un garçon, une fille' et de 'Du moment qu'on s'aime' de Chéreau. Surtout ne pas s'en priver.

Les recueils d'histoires courtes peuvent laisser des impressions très diverses. J'ai beaucoup aimé certaines situations, beaucoup moins d'autres.
Le couple hétéro standard est décortiquer en poussant à l'extrême des défauts de chacun.... Ca donne des situations totalement absurdes. le problème c'est que j'ai trouvé cela un peu répétitif, les blagues exploitant toujours la même faille du personnage.
Donc, c'était un moment de lecture sympa, ça m'a fait sourire, mais je ne suis pas convaincue que je m'en souviendrai longtemps.

Faire un billet de ce livre le jour de la Saint-Valentin est un peu provocateur ;-)
Que les optimistes invétérés, amoureux transis et autre « fleur bleue » passent leur chemin.
Ici on parle d'amour mais aussi de ce qu'il y a derrière l'écran !
L'écran de nos pensées, de nos désirs et de ce que l'on ne veut pas voir
Oui les relations hommes-femmes c'est compliqué !
Oui les femmes demandent beaucoup et les hommes ne sont pas toujours à la hauteur !
Oui les hommes demandent beaucoup et les femmes….
Là on voit surtout des hommes qui n'ont rien compris à l'histoire, et Fabcaro est très sévère avec eux, pourtant c'est un homme…
Les pauvres, on aurait presque envie de les plaindre et de les défendre ;-)
Tiens ça me donne envie de relire Brétécher qui n'était pas tendre non plus avec l'amour, les hommes, les femmes et les couples :-)

En ce moment Fabcaro fait parler de lui mais c'est une bande dessinée publiée il y a cinq ans que j'ai emprunté à la bibliothèque. J'aime bien me décaler par rapport à l'actualité afin de ne pas être trop influencée.
Consacré par le grand public grâce au succès de la BD "Zaï Zaï Zaï Zaï", celui qui vient de signer le scénario du 40ème album d'Astérix intitulé "L'iris blanc" à probablement eu quelques déceptions amoureuses pour avoir écrit "Moins qu'hier (plus que demain)".

Avec des dessins sobres et stylisés reconnaissables Fabcaro proposent des planches sur l'amour et les joies du mariage ou plutôt les difficultés de vivre en couple.
Je ne sais pas pourquoi il fait défiler l'heure comme ça (en haut de chaque planche) puisque les scènes ne sont pas rattachées à la chronologie, il s'agit plutôt de petits sketchs qui pourraient se passer n'importe quand.

Si l'humour est au rendez-vous des couples ce sont les ruptures qui dominent avec parfois le mauvais goût qui s'impose de façon comique. Il y a surtout beaucoup de déni sur la réalité des situations avec des voix off non conforment aux apparences et un Fabien naïf qui revient régulièrement, allongé dans son lit attendant sa compagne. C'est probablement une façon pour lui de régler des comptes avec celle qui l'a quitté. Il réussit quand même à nous attendrir.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge Gourmand 2023-2024

Si ma précédente lecture de Fabcaro m'avait fait sourire, celle de "Moins qu'hier (et plus que demain)" m'a carrément fait rigoler !
Tous les poncifs du couple et de l'amour fusionnel sont ici tournés au ridicule, à travers des instants du quotidien que nous avons tous plus ou moins vécu. Une planche par moment et par couple, avec ses dessins simples et inexpressifs. Bref, je recommande !

Un seul mot suffit pour résumer cette bande dessinée : "cynique". Les armes du cynique sont la transgression, l'ironie et le quotidien de façon plus générale (Cf : wikipedia).
On y lit des tranches de vie, plus ou moins réalistes, un peu comme les sketch du soir à la télévision, des histoires courtes plus ou moins bonnes.
Le dessin est simple et immobile, ce sont les dialogues qui produisent de l'effet...

Un couple par page : des p'tits jeunes au début de leur histoire, d'autres plus établis, des couples mariés, avec enfants, en crise, au bord de la rupture...
Fabcaro dresse un panorama somme toute assez complet de la vie de couple dont il fait un constat plutôt sombre, mais surtout décalé, cynique et sans concession !
Autant de saynètes efficaces et surtout très drôles, mais qui font aussi rire jaune.
Je découvre ici l'humour très paticulier de l'auteur, je ne vais pas m'arrêter là et me procurer sans tarder Zaï Zaï Zaï Zaï.