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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est à DirtyOldTown, où on aime pas trop les étrangers, que débarque, dans son beau costume bleu et le petit sac en bandoulière, Walter Appleduck. Il a rendez-vous avec "la vieille outre à whisky", autrement dit le shérif, pour son stage dans le cadre de son master cow-boy. Il débarque juste au moment où Joe Rascal se fait la malle pour la énième fois. Visiblement, la course-poursuite peut attendre... Ce bon vieux shérif colle aussitôt ce nouveau stagiaire à son adjoint, Billy, qui était juste en train de faire la sieste. Ce dernier est ravi de lui faire faire le tour de la ville. Premier arrêt : le saloon évidemment ! Où, au lieu de l'ambiance bestiale et virile qu'espérait Walter, règne une odeur de tricot et de verveine à l'occasion d'un loto ! Ce stage sur l'ouest américain promet...

Bienvenue à DirtyOldTown... Où les méchants sont plus bêtes que méchants, où le shérif n'en fout pas une, où l'adjoint du shérif manque de tact pour tout, où la misogynie a toute sa place et les indiens aucune... Bref, c'est dans cette petite ville loin d'être charmante que Walter Appleduck va y faire son stage. Et il n'est pas au bout de ses surprises, c'est le moins que l'on puisse dire ! Fabcaro, après sa parodie de Zorro, revisite cette fois-ci le western avec humour et ironie. À raison de strips de 6 cases, il nous entraîne dans des situations aussi burlesques que cocasses. Une chute jouissive toutes les demi-pages tout de même ! Fabrice Erre, de par son trait caricatural et sa palette de couleurs vives, donne, lui aussi, un tout autre sens aux mots western, far-west et bandit.
Une parodie déjantée...
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« J'ai jamais vu un album aussi bien dessiné », proclame haut et fort un certain Fabrice Erre, dessinateur attitré de cette BD sentant légèrement le grand Ouest américain mais pleinement la grosse déconne assumée.
Avec Fabcaro aux dialogues, se pusse-t-il qu'il en soyasse autrement ?
Un léger doute m'étreint quant à la conjugaison au passé impératif du futur plus qu'imparfait du verbe être, mais passtons.

Walter Appleduck doit voir le colt à moitié plein.
Heureux d'avoir enfin trouvé un stage de cow-boy stagiaire, fût-il au contact de personnages, comment dire pour rester dans une politesse de façade teintée d'une légère hypocrisie mal contrôlée, au QI frôlant outrageusement l'encéphalogramme plat, même en descente, vent dans le dos.

Totalement barré mais particulièrement euphorisant, Walter Appleduck fait dans le comique de répétition, de situation, nonsensique, bref, tape dans toutes les gamelles de la joie et de la gaudriole en procurant bonheur et félicité à tous ceusses qui n'en voudraient.

Sans faire injure au dessinateur, j'ai déjà vu, pour ma part, des albums mieux dessinés mais force est de constater qu'ils étaient certainement bien moins drôles.

PS : à Gotlib, Franquin et autre Serre, c'est même pas vrai qu'est-ce que j'ai dis plus haut mais chuuuut, ce sera notre secret.
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée : Cowboy stagiaire, tome un de Walter Appleduck de Fabcaro et Fabrice Erre.
Walter Appleduck est un jeune homme cultivé, poli et bien éduqué qui fait un "master cowboy".
Le shérif de Dirtyoldtown et son adjoint Billy ont accepté de le prendre en stage pour lui apprendre les rudiments du métier.
Les périodes de stage sont en général assez courtes, s'interrompant brutalement après le cours sur l'art du duel au pistolet.
Mais Walter est bien décidé à s'accrocher et à apporter un peu d'humanité dans cette bourgade de ploucs.
Ce premier tome pose les bases de la série et m'a bien fait rire.
Walter est un jeune homme qui vient faire un master cowboy et il va essayer de faire en sorte que son stage se passe le mieux possible.. de préférence sans mourir avant la fin !
Il y a beaucoup d'humour, certains gags m'ont bien amusés.
J'ai aimé le personnage de Walter, qui détonne à Dirtyoldtown. Il va essayé d'apporter de nouvelles idées, moins de violence. Au final, Walter aura un bon rapport de stage mais, après son passage, l'Ouest aura bien changé.
Les illustrations m'ont plu, et j'ai passé un bon moment de lecture.
Pas de coup de coeur mais un 4 étoiles bien mérité :)


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Walter Appleduck, tome 1: Cowboy stagiaire. Fabcaro Fabrice Erre publié chez Dupuis.
Trouver un stage pour un étudiant en master est depuis toujours compliqué. La preuve : Walter Appleduck débarque à Dirtyoldtown bien décidé à effectuer un stage de cowboy instructif et enrichissant en vue de rédiger sa thése consacrée à "l'Ouest américain et à sa violence sous-jacente.."
Personnages déjantés, situations abracadabrantes, humour grinçant et politiquement incorrect, difficile pour Walter Appleduck de réussir à changer ne serait-ce qu'un petit peu les mentalités... un copier/coller de certaines situations qui pourraient survenir à chaque instant , le ton volontairement provocateur et vindicatif s'allie à un dessin caricatural et évocateur.
Un grand merci aux éditions Dupuis pour ce partage via NetGalley.
#walterappleduck #NetGalleyFrance
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Le panneau à l'entrée de la ville de DirtyOldTown est clair et net : "Étranger, ici on n'aime pas trop les étrangers".

Pourtant, vous auriez tort de passer votre chemin car la ville de DirtyOldTown vaut le détour, surtout ses habitants.

D'accord, le shérif ne fout rien, on s'évade facilement de la prison, Rascal Joe vous le dira et son adjoint, Billy est l'archétype du type rustre, macho, grossier, misogyne, violent, alcoolique, bas du front, xénophobe, arriéré, fermé, ethnocentré, opportuniste, conservateur et aux idées dangereusement fascisantes. Dixit Miss Rigby que Billy drague comme un manche.

Mais nom d'un colt chargé, qu'est-ce qu'on se marre avec l'adjoint Billy ! Parce que même si c'est un xénophobe bas de plafond, il fait rire tellement il est crétin.

J'avais découvert cette bédé dans l'hebdo Spirou et j'avais déjà ri. La relire m'a fait encore plus rire car j'ai remarqué des tas de petits détails dans les dessins que je n'avais pas aperçus lors de ma première lecture.

Fabrice Erre, le dessinateur, a le sens du détail. Par contre, son trait à lui, c'est les gros yeux, l'absence de coudes (il ne sait pas les dessiner) qui donne des bras tout mous et les doigts aussi, quant aux chevaux, on ne va pas en parler car je n'ai jamais vu un équidé galoper de la sorte.

Ailleurs, je hurlerais, mais pas dans une bédé humoristique qui utilise tous les codes du western tels que les duels, les attaques de banques, de diligence, des Indiens, l'arrivée du télégraphe, la poursuite d'un hors-la-loi tout en les détournant pour les mettre parfois à la sauce moderne.

Le pauvre Walter Appleduck qui vient en tant que stagiaire va découvrir un monde qu'il ne suspectait pas… Lui qui rêvait d'authenticité pour sa thèse, il va souvent être surpris et les lecteurs aussi, pour notre plus grand plaisir.

Détourner les clichés des westerns pour en faire une critique acide et drôle de notre société, fallait y arriver. Pari réussi pour ce duo qui m'a fait rire devant tant de situations folles, délirantes, dingues, drôles, le tout à la sauce un peu acide car c'est traité de manière intelligente, même sous couvert d'humour bête.

Le fait d'avoir des références de notre monde dans celui du far-west, comme le magazine people Cowser, les émojis dans les télégrammes, une cuisine équipée ou autre ne choque pas.

Anybref, voilà une bande dessinée intelligente, drôle, caustique, qui, tout en respectant les codes westerns les détourne pour tacler notre société de consommation, l'égalité des sexes, les préjugés, le racisme, la politique, la liberté de presse, la privatisation des sociétés, le travail non payé…

Rions de nos travers et faisons-le intelligemment. Une bédé qui, malgré ses dessins "gros nez", vole beaucoup plus haut qu'on ne pourrait le penser, au premier abord.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Tranches de vies dans le Far Ouest avec les locaux, "dans leur jus" et notre stagiaire en master qui veut révolutionner les mentalités; le résultat n'est pas toujours à la hauteur des efforts des uns et des autres.

humour noir, grinçant irrévérencieux, impolitiquement correct
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A la fois drôle de BD et BD drôle, ce premier tome consacré à Walter Appleduck nous plonge dans un far west délirant et anachronique. Walter est un stagiaire qui vient de la ville, pétri de concepts trop avant-gardistes pour la petite ville de bouseux dans laquelle il débarque. Avec sa galerie de personnages à la mine patibulaire, ses situations cocasses et son running gag sur l'évasion de Rascal Joe, recapturé aussi sec par Billy. Ajouté à cela quelques caméos fort sympathiques et des références au genre, et cette BD parodique ravira les amateurs de western, mais aussi les autres.
Merci aux éditions Dupuis et à Netgalley pour cette belle tranche de rigolade.
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Après la parodie de Zorro avec les deux tomes de “Z comme Don Diego”, ou la parodie d'exploration spatiale avec “Mars”, notre duo s'attaque au western avec Walter Appleduck, le cowboy stagiaire. C'est drôle et déjanté, avec des personnages tous plus stupides les uns que les autres, les auteurs jonglent avec les clichés et les anachronismes pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques.
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Walter Appleduck est étudiant en master cow-boy et fait un stage dans le bureau du shérif de Dirty Old Town. C'est Billy, le shérif-adjoint qui est chargé de sa formation. Entre l'étudiant lettré et cultivé et le shérif un peu limité et même le reste de la population, les quiproquos sont nombreux. Mais chacun apprendra des autres.

Fabcaro scénarise et Fabrice Erre dessine cet album crétin et savoureux, multi-référencé à la BD, au western, à la BD-western et à l'actualité. de nombreux clins d'oeil -dit-on clins d'oeil ou clin d'yeux ? Euh..., clins d'oeil car l'on n'en cligne qu'un seul à la fois ?- a des personnalités de divers horizons. L'humour est basé sur des situations bêtes, des anachronismes entre Billy qui vit au temps du Far-West et Walter qui a des références très en avance sur son temps, qui lorgnent vers le XXIème siècle. Les deux auteurs parviennent à aborder des thèmes très actuels : les réseaux sociaux, le racisme et la xénophobie, la justice, le sexisme, la "presse voyeuriste et dégradante qui n'a pour but que d'avilir autrui en étalant son intimité" (p.46) que d'aucuns nomment plus couramment et en bon français la presse-people.

C'est franchement très drôle et le dessin virevoltant et très coloré (par Sandrine Greff) participe à la bonne humeur. Très crétin disais-je ci-dessus, très décalé, un humour potache en même temps que sérieux par les thèmes abordés, l'humour faisant souvent passer des messages bien plus efficacement que de longs discours. Il paraîtrait qu'un tome 2 serait sorti...
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Un drôle de western ( et un western très drôle)

Fabcaro, Fabrice Erre et la coloriste Sandrine Greff avaient déjà travaillé ensemble sur « Z comme Don Diego », jubilatoire parodie de la mythique série Zorro qui enchanta les mercredis après-midi de nombre d'entre nous. Ils reprennent ici du service en revisitant les codes du western comme Salomone et Lupano dans « l'homme qui n'aimait pas les armes à feu » ou les frères Maffre dans « Stern ». Pas une des scènes obligées ne manque à l'appel : l'attaque de la diligence, le duel, la poursuite d'un hors la loi, l'arrivée du télégraphe, les combats contre les indiens et même le sauvetage d'une demoiselle en détresse. On remarquera également des cameos de Lucky Luke et de Lee van Cleef (les sept mercenaires) rebaptisé ici Olive Hank Cleef …
Mais cette série composée en deux tomes et prépubliée dans le journal « Spirou », prend le parti de pousser aussi graphiquement l'irréalisme et la parodie, contrairement à celles de Maffre et Lupano, grâce à des dessins tout en rondeur, une ligne élastique et des visages aux yeux globuleux et aux lèvres immenses. On perçoit ici, l'influence - revendiquée par Fabrice Erre- de Benito Jacovitti et de son héros jeunesse Cocco Bill. Les couleurs pastels, l'adjoint du shérif tout de rose vêtu, et les décors de cartons pâte inspirés par les maisons Playmobil soulignent d'ailleurs ce décalage.
Les auteurs déroulent une mécanique bien huilée : les chapitres font cinq pages et commencent chacun par une grande case de présentation. Chaque page se décompose en deux demi-pages se terminant chacune par une chute et il n'y a pas plus de six cases à chaque fois pour garder de la lisibilité. On y trouve du comique de répétition et des running gags ( les évasions de Rascal Joe par exemple) et surtout de nombreux clins d'oeil et anachronismes comme dans le film de jean Yann « deux heures moins le quart avant Jésus Christ ». Ainsi, le Tipi du grand chef est rempli d'électroménager, un Mac Do côtoie le saloon et Billy danse le moonwalk. Les arrière-plans fourmillent de petits détails très drôles que l'enfant cherche avec plaisir à la relecture comme le pneu de la diligence crevé par une flèche indienne par exemple. Les deux auteurs jouent à fond la carte de l'absurde.
L'ensemble est plutôt frais et nettement moins caustique que les albums habituels de Fabcaro.

Candide au pays des cowboys

Le personnage principal, Walter Appleduck, est sympathique et candide : c'est un lettré de l'Est qui vient observer les moeurs de l'Ouest sauvage lors d'un stage d'immersion pour sa thèse qui traite non des chevaliers de l'an mille au lac de Paladru mais de : « l'Ouest américain et sa violence sous-jacente en tant que vecteur de valeurs fondatrices et outil de domination impérialiste dans un conflit ethno-culturel latent ». Il y a donc un grand écart culturel entre ces deux mondes et cela permet d'évoquer sur un ton léger la fracture sociale et la coexistence entre des personnes qui n'ont pas du tout les mêmes références.
Ainsi Walter découvre une « terra incognita » et se heurte aux valeurs de l'Ouest dans des leçons paradoxales dispensées par le shérif et Billy, son maître de stage, comme l'indiquent les titres de chacun des dix chapitres : « apprendre à ne pas vivre ensemble » (II), « un homme morte est un homme honnête » (III) ou « on est tous égaux sauf si on a une robe » (VI). En bon élève scrupuleux, il note ce qu'il apprend durant son mois de stage mais il essaye (peine perdue) de convaincre le shérif et Billy qu'une vision progressiste de l'existence existe.

Un récit polysémique

Les anachronismes n'ont pas comme seul but de faire rire : ils servent aussi à établir des passerelles avec le monde actuel et transforment ainsi la pochade en apologue et en satire. Fabcaro et Fabrice Erre pourraient faire leur l'adage De La Fontaine « en ces sortes de récits, il faut instruire et plaire » . Derrière l'humour, pointe ainsi la réflexion et la pédagogie : le dessinateur n'exerce-t-il pas en parallèle le métier d'enseignant ?
A travers certains thèmes qui parlent aux jeunes, les auteurs montrent les travers de notre société : on trouve ainsi des pages hilarantes sur l'addiction aux nouvelles technologies, le langage SMS et les émojis ; la presse à scandale est également brocardée (à travers le magazine Cowzer on reconnait grâce à l'homonymie et la paronymie une critique d'un « Closer » à la sauce cowboy qui « cause » mais n'informe pas ) et enfin la place de la femme et le plafond de verre sont également abordés à travers le personnage de Miss Rigby qui se présente aux élections.
Les lecteurs adultes pourront même percevoir dans l'album une critique de l'Amérique de Trump fondée sur la mythologie machiste du pionnier blanc prônant la peine de mort. Mais un coup de griffe est également adressé à certains éditeurs (français cette fois !) au chapitre IX « artiste , c'est un peu presque quasi comme un métier » qui reprend de façon absurde certains propos tenus sur la visibilité ou encore la rémunération et en soulignent ainsi l'irrecevabilité. le trait et les couleurs choisies rappelleront alors non seulement « Cocco Bill » mais également « les Simpson » et leur côté caustique ! On retrouve in fine la plume au vitriol du Fabcaro de « Zaïzaï » ou « Et si l'amour c'était aimer » mais aussi l'oeil du docteur en histoire Fabrice Erre spécialiste de la presse satirique au XVIII et XIXe.

Le deuxième volet des aventures de Walter Appleduck, « un cowboy dans la ville », vient de paraître. Cette fois, c'est Billy qui est placé dans le rôle du candide et permet de dénoncer les travers des mégalopoles. Gageons que cela sera aussi drôle ! A consommer de toute urgence !
je remercie NetGalley, Fabcaro & Fabrice Erre ainsi que les éditions Dupuis de m'avoir permis de le lire
#walterappelduck#NetGalleyFrance
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