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Critique de jimetdalva


Acheté lors de sa parution en 2005 sur les conseils dithyrambiques de mon libraire, ce pavé de 1143 pages reposait depuis sur un rayon de la bibliothèque. Ce format est idéal pour une pause estivale pluvieuse !
Dès les premières pages, le lecteur est happé par l'auteur qui l'interpelle, lui présente les bas-fonds de Londres au 18ème et l'invite à voyager parmi ses personnages au travers des différentes couches sociales .
Le livre est peuplé de femmes ( Caroline, catin des rues, Sugar, prostituée en maison, Mrs Castaway, mère-maquerelle, Mrs Fox, veuve engagée et dévouée, Clara, Jenny, servantes, Agnès, bourgeoise riche et névrosée, Miss Sophie, enfant mal-aimée ) et de quelques hommes qui décident de leur destin comme ceux de la famille Rackham.
Le fil conducteur entre tous ces personnages est Sugar, cette jeune femme prête à tout pour satisfaire les hommes et leurs envies inavouables.
Après leur première rencontre, William Rackham, romancier raté qui refuse d'épouser le destin d'industriel en reprenant la parfumerie familiale, en est tellement fou qui veut garder le privilège de l'avoir pour maîtresse en achetant ce droit unique à la mère-maquerelle.
Sugar n'est pas une prostituée comme les autres, elle sait lire et consacre même son temps-libre à écrire un roman dans lequel elle assassine cruellement la vermine que sont les hommes qui abusent des femmes et ne leur reconnaissent aucun droit.
Lentement, elle va devenir Miss Sugar et acquérir un semblant de respectabilité.
Par la plume de Sugar, le lecteur est amené à s'interroger sur la condition féminine, sur la condamnation à vie de l'appartenance à sa classe sociale.
Le roman est riche en vocabulaire, les descriptions sont précises, les odeurs y tiennent un rôle prépondérant comme dans le Parfum de Süskind. Les personnages sont tous des êtres en souffrance que cette vie terrestre ne peut pas satisfaire.
Le narrateur guide le lecteur par ses commentaires à plusieurs reprises et intervient à la dernière page pour vous dire que maintenant il faut le laisser partir…avec ses personnages dont il nous reste à deviner le destin !
Je ne suis dit que l'auteur avait réussi à créer des personnages si attachants qu'il n'avait pas envie de les abandonner et qu'il comptait leur redonner vie dans l'avenir…ce qu'il a fait dans un recueil de nouvelles qui s'intitule « les contes de la rose pourpre » ( que je n'ai pas encore lu)
Lecture passionnante, commencée le lundi soir , terminée le vendredi en me promettant de ne plus abandonner aussi longtemps un livre sur une étagère !


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