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EAN : 9782757843338
303 pages
Points (05/06/2014)
3.56/5   85 notes
Résumé :
Sillonnant, au volant de sa Toyota rouge, les paysages magnifiquement désolés des Highlands d'Ecosse, Isserley, une jeune femme aux épaisses lunettes et à l'aguichante poitrine guette les auto-stoppeurs, jeunes, grands et musclés de préférence. Dans quel but ? Est-elle une nymphomane en quête d'aventures érotiques ? Une mante religieuse meurtrière à la recherche de victimes ? Ou encore une simple intermédiaire, chargée de livrer sa cargaison de chair dans une ferme ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Isserley. Un regard magnifique. Et une paire de seins incroyablement incroyable. Pas que sa paire de nichons m'obsède, je suis bien loin de ces considérations esthétiques, mais l'auteur semble prendre du plaisir à me décrire les atouts de sa grosse poitrine. Il y revient souvent pour que je m'imprègne bien de l'image d'Isserley, que cette dernière reste gravée au fond de ma mémoire comme un fantasme récurrent.

Au petit matin, elle arpente les routes écossaises dans une vieille voiture retapée. Un mal de dos constant, ce qui l'oblige à mettre sa poitrine en avant, comme une avant-garde de son pouvoir de concentration, les yeux portés sur la route sinueuse, entre les gouttes de pluies balayées par les essuie-glaces, mon regard concentré sur le mouvement respiratoire de ses seins. On pourrait croire qu'elle conduit sans but précis, juste pour apprécier le silence des landes à l'odeur de tourbe.

Isserley passe devant cet homme, le pouce levé. Elle le dépasse, fait demi-tour, l'observe de nouveau, repasse dans l'autre sens et s'arrête cette fois-ci. Il a quelque chose qui l'intéresse, dans son regard, dans sa corpulence, dans sa solitude. Elle aime la solitude des hommes, surtout lorsqu'il se présente à elle le corps envieux. Lui, que le silence ne gêne pas, se contente de la regarder, de fixer même son avantage proéminent, son énorme paire de seins – c'est pas moi qui le dis, l'auteur insiste lourdement bien sur ce délice visuel. Jusqu'au moment où…

...ce moment où je me tais pour ne pas trop en dire, et m'efface en silence avec mon verre de single malt écossais, parce que l'histoire se construit comme un thriller efficace et prenant. du moins au début. Une serial-killeuse avec deux obus atomiques tuent des auto-stoppeurs sur les routes écossaises. Une tueuse sur la route. Mais de thriller, il n'en est rapidement plus question parce que le roman vire à la science-fiction. Je vous avais dit qu'Isserley avait quelque chose de spécial en elle, un pouvoir attractif qui va bien au-delà de sa prodigieuse poitrine, il fallait lire entre les lignes. Et moi qui ne suis pas habitué à lire de la pure SF, j'ai pris mon pied avec Isserley, terrible, et du coup je me demande si je ne vais pas devenir vegan.
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Original mais too much pour moi.

Ce roman pousse le curseur le plus loin possible sur la question de la désacralisation du corps humain et de sa marchandisation. J'ai eu souvent du mal à suivre l'auteur sur une telle voie, sans doute parce qu'il est trop dans la démonstration et pas assez dans la suggestion, à mon goût.



Donc grosse déception que ce livre, à l'exception de sa fin. Il n'arrive hélas pas à la cheville du film de Jonathan Glazer qui s'en inspire, plein d'incertitude et de mystère.

A mon sens, Philip K.Dick questionne bien mieux l'identité, l'altérité, ainsi que la frontière entre l'humain et l'inhumain dans « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ».
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Le film est culte , et donne envie de découvrir ce livre , et quelle découverte .... Inclassable est le mot qui vient tout de suite à l'esprit . Je ne vais pas vous dévoiler l'histoire , les spoilers ne sont pas une bonne chose . On a ici une oeuvre atypique , au croisement du road movie , du fantastique , de l'horreur par instants , et cela mené de main de maitre par un auteur dont le brio donne envie de découvrir d'autres oeuvres . C'est une histoire que n'aurait pas rejetté une pointure comme Matheson tellement l'étrangeté régne dans ces pages . Cette jeune conductrice on est son passager invisible sur la banquette arriére , et on assiste décontenancé à son parcours qui n'a de sens que pour elle . Les amateurs de romans clairement codifiés ne seront pas à la féte , mais que cela fait du bien un peu d'étrangeté à l'époque de tf1 ..... Un ovni jubilatoire .
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Résumé : impossible de résumer ce roman. On ne peut que donner le postulat de départ : En Ecosse, Isserley, une femme étrange à la poitrine parfaite, sillonne à longueur de journées l'A9 au volant de sa voiture, et guette les auto-stoppeurs. Ils doivent être de préférence jeunes, grands et musclés.

Impossible d'en dire plus sans dévoiler le thème du roman. C'est à la fois ce à quoi on s'attend plus ou moins, et à la fois différent. C'est cruel, violent, beau. Cette histoire peut déranger, mais elle ne peut pas laisser indifférent. C'est une histoire qui obsède, dérangeante, mais qui fait se poser quantité d'interrogations sur nous, les humains, sur notre façon de nous comporter dans ce monde, et sur notre façon de traiter avec les autres êtres vivants...
Ce n'est pas une lecture facile, mais c'est très bien écrit et malgré le trouble qu'on peut éprouver, on a du mal à poser le livre. Je sens que c'est une histoire qui va m'obséder longtemps, et dont j'aurai du mal à me défaire...
Je vous le conseille vivement. Mais en prévoyant une lecture plus légère ensuite !
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Isserley écume les routes écossaises à la recherche d'auto-stoppeur de son goût, des hommes solidement bâtis, avec du muscle, de la viande. C'est une rabatteuse, une pourvoyeuse, une sorte de prédatrice de la route : autant d'individus pris en stop, autant d'hommes portés disparus.

Ce roman est une dystopie : l'humanité est réduite à des attributs bestiaux de mammifère bipède mâle et femelle, les êtes humains ne sont que des proies chosifiées d'un manège cynique et mercantile, l'homme est devenu "vodsel". La prose distanciée, le regard clinique, glaciale, renforcent et parachèvent l'impression d'un monde désincarné. Les détails inquiétants sont révélés à mesure, ménageant l'intérêt et éveillant une certaine inquiétude. Les métaphores sont originales et évocatrices.

Sous la peau a été écrit dans un conteste d'inquiétude sanitaire et alimentaire, durant la crise de la vache folle. C'est le théâtre d'un curieux renversement du rapport de force - les hommes rabaissés à la condition porcine, menant à s'interroger sur le sort que les humains réservent aux animaux destinés à garnir leur assiette. le livre invite aussi à porter un regard neuf et sans cesse émerveillé sur notre bien commun, la Terre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quand elle apercevait un auto-stoppeur, Isserley le dépassait, pour se donner le temps. C’est ce qu’elle avait toujours fait. C’est ce qu’elle allait faire maintenant. Il y avait un auto-stoppeur en vue. Elle le dépassa.
Elle cherchait du muscle. Les spécimens chétifs et maigres ne l’intéressaient pas. Celui-ci était chétif et maigre. Il ne l’intéressait pas. Elle continua sa route.
C’était l’aube. Le monde physique n’existait pas pour elle, sauf le ruban de goudron gris sur lequel elle roulait. La nature était une distraction. Elle refusait d’être distraite.
L’A9 semblait déserte, mais il ne fallait pas s’y fier. Tout pouvait arriver, à tout moment. Voilà pourquoi elle ne quittait pas la route des yeux.
Trois heures plus tard, elle vit un autre auto-stoppeur. Une femelle. Les femelles n’intéressaient pas Isserley.
[…]
Deux heures et demie plus tard, elle aperçut un autre auto-stoppeur en vue. Quand elle voyait un auto-stoppeur, Isserley le dépassait toujours, pour se donner le temps. Elle le dépassa.
[…]
Elle fit demi-tour et le jaugea une deuxième fois. Il avait de bons bras. Des épaules excellentes. Des pectoraux impeccables et la taille fine.
Une fois son demi-tour effectué, elle revint vers lui, pour la troisième fois. Ses cheveux roux étaient frisés et rebelles, il portait un pull épais tricoté de laines de différentes couleurs. Tous les vodsels à gros pulls qu’Isserley avait rencontrés étaient sans travail, menaient une vie de parias. Les autorités devaient les forcer à porter ce genre de vêtement, supposait-elle, comme un stigmate de leur condition.
Ce vodsel qui lui faisait signe devait être un proscrit. Et ses jambes engraisseraient sans problème.
Elle s’arrêta ; il courut vers la voiture, en souriant.

Isserley ouvrit la porte du passager, prête à crier « Je vous emmène ? ».
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Ses yeux, magnifiés par ses verres, étaient un peu rougis par la fatigue, mais il les trouvait étonnamment beaux. Ses iris, d’un marron noisette illuminé de vert, scintillaient comme… comme des lamelles de cultures bactériennes exotiques sous un microscope.
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"Cette ligne claire, là-bas, montra-t-elle, marque la limite de la mer. Pas sa vraie limite, en fait, parce qu'elle continue à l'infini. La limite de notre perception. Et, au-dessus, commence le ciel. Vous voyez? " C'était d'une cruauté poignante, mais délicieuse aussi, ce regard qu'Amlis posa sur elle, comme si elle était la gardienne de tout cet univers, comme s'il lui appartenait. Peut-être lui appartenait-il.
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And she ? Where would she go ?
The atoms that had been herself would mingle with the oxygen and nitrogen in the air. Instead of ending up buried in the gound, she would become a part of the sky : that was the way to look at it. Her invisible remains would combine, over time, with all the wonders under the sun. When it snowed, she would be part of it, falling softly to earth, rising up again with the snow's evaporation. When it rained, she would be there in the spectral arch that spanned from firth to ground. She would help to wreathe the fields in mists, and yet would always be transparent to the stars. She would live forever. All it took was the courage to press one button, and the faith that the connection had not broken.
She reached forward a trembling hand.
"Here I come," she said.
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Like all of Isserley’s race (except Isserley and Esswis, of course) he stood naked on all fours, his limbs exactly equal in length, all of them equally nimble. He also had a prehensile tail, which, if he needed his front hands free, he could use as another limb to balance on, tripod-style. His breast tapered seamlessly into a long neck, on which his head was positioned like a trophy. It came to three points: his long spearhead ears and his vulpine snout. His large eyes were perfectly round, positioned on the front of his face, which was covered in soft fur, like the rest of his body.
In all these things he was a normal, standard-issue human being…
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Vidéo de Michel Faber
Bande annonce de la série, The Crimson Petal and The White, adaptation du roman de Michel Faber, La rose pourpre et le lys.
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