Pour expurger la terre des souillures de la mort et faire rentrer dans les trésors de la vie la matière animale défunte, il y a des légions d’entrepreneurs charcutiers, parmi lesquels sont dans nos régions, la Mouche bleue de la viande (Calliphora vomitoria Lin.) et la Mouche grise (Sarcophaga carnaria Lin.). Chacun connaît la première. C’est la grosse mouche d’un bleu sombre qui, son coup fait dans le garde-manger mal surveillé, stationne sur nos vitres et gravement y bourdonne, désireuse de s’en aller au soleil mûrir une autre émission de germes. Comment dépose-t-elle ses œufs, origine de l’asticot odieux exploiteur de nos vivres, venus de la chasse ou de la boucherie ? Quelles sont ses ruses, et comment pouvons-nous y parer ? C’est ce que je me propose d’examiner.