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Gabriel Iaculli (Traducteur)
EAN : 9782922868357
196 pages
Les Allusifs (28/10/2005)
4/5   2 notes
Résumé :
Coincé entre un dépotoir, un poste à essence, un magasin de solvants et une gargote où des Noirs forniquent en public, Urbina végète à Mexico, ville monstrueuse condamnée à sacrifier ses enfants aux divinités aztèques, indiennes et espagnoles. Ayant chassé une amie de la ville pour s'approprier son appartement, Urbina est à son tour expulsée au retour de Paula. Il échoue alors dans un village pouilleux au pied du volcan Popocatépetl.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Fabrizio Mejia Madrid est un écrivain de la nouvelle vague romanesque mexicaine. Il nous décrit à sa façon l'histoire de la Ciudad México à travers la description de son origine lacustre et des sources souterraines qui la traversent :
“ …le drainage profond. C'est à lui que tout aboutit : l'eau de pluie, celle qui descend des hauteurs qui nous suffoquent, les eaux usées, les eaux traitées après avoir servi d'irrigation, l'eau que nous faisons venir du sud-est à grands frais - plusieurs millions de pesos chaque jour. “

S'entremêlent à ces enseignements un descriptif plutót abscons de sa relation amoureuse avec sa logeuse :

“ Tu ne m'as jamais soutenue, en aucune occasion! crie Paula.
Et la fois où tu t'es saoulée jusqu'à perdre conscience? Je ne t'ai pas soutenue et appuyée contre un mur, peut-être? “

Puis on passe à narration de l'année occupée par Mejia Madrid à faire de la scolarisation dans le bled isolé d'Ozolco, au pied du volcan Popocatepetl :
“ le fond de ma pensée, c'est que j'ai quitté la ville de Mexico pour venir ici me faire démolir. Il n'est jusqu'aux gouttes de pluie, ou plus aux énormes grêlons, qui ne contiennent de la cendre du volcan. “

Avec humour et lucidité, entre chronique et fiction, il recrée des événements inoubliables, comme les terribles inondations au temps de la Nouvelle-Espagne. les montgolfières qui ont peuplé le ciel lors du Porfirismo ou du terrible tremblement de terre de 1985. le personnage principal de Hombre al agua est Mexico, dont le narrateur affirme :
“ Tout le monde veut rester malgré le fait qu'il n'y a jamais eu de motif raisonnable de le faire."

Difficile de trouver une quelconque logique dans le foisonnement disparate des propos de ce chilango. Mais sa volubilité en mots et en images interpelle le lecteur et permet de poursuivre la lecture de cet étonnant ouvrage jusqu'à son terme.

De plus, il y a une espèce d'unité, de pertinence, dans les zigzags du bohème déjanté. Il nous trace un historique impressionniste de l'âme mexicaine qui nous donne le goût d'aller y voir de plus près…ou d'y retourner, le cas échéant.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
... le déséquilibre entre les hautes expectatives de mon père et le réalisme aigri de ma mère m’a conduit à considérer la vie comme le lâcher d’un ballon qui prend feu juste au moment où, dans la nacelle, on prend plaisir à gagner de la hauteur.
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