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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un écureuil. Anais se souvient d'un écureuil. Et de sa jupe maculée de sang. le sien ? Celui de l'écureuil ? Ou bien celui de la femme flic, aujourd'hui dans le coma ? Ses souvenirs sont flous, embrumés, parasités par les substances toxiques qu'elle prend à longueur de journée. Selon les dires des flics, elle aurait tabassé la femme avec une fureur incommensurable...
Anais n'a que quinze ans et une vie déjà longue, faite de violence et de maltraitance. Quinze ans qu'elle est ballotée de familles d'accueil en centres pour mineurs en difficulté. Ses parents, elle ne sait pas grand chose d'eux, excepté que sa mère se droguait elle aussi. Seule Teresa, une prostituée trouvait grâce à ses yeux, sa maman de coeur. Mais elle est morte, assassinée. Et c'est Anais qui l'a dévouverte gisant dans la baignoire.
Souvent sous l'emprise de stupéfiants, la jeune fille fugue, erre, quitte la terre et s'envole sur le dos d'un gros chat vers Paris, l'endroit idéal pour elle. Un rêve qu'elle ressasse à l'envie : les rues de la capitale française, sa mère belle, élégante, portant foulard et lunettes qui lui sourit et lui lit des poèmes.
Suite à sa bagarre avec la femme flic, dans l'attente de preuves et d'un jugement, Anais est envoyée dans un centre, le bien nommé Panopticon. le panoptique est un type d'architecture carcérale, un édifice muni d'une tour centrale permettant une vision totale de l'intérieur et de l'extérieur. Ce foyer pour délinquant ressemble fortement à une prison. Même si les portes des chambres sont ouvertes en permanence, ses habitants sont observés, surveillés, contrôlés jour et nuit. L'auteure décrit ce bâtiment comme une sorte de machine personnifiée, la métaphore d'un monstre qui broie tout sur son passage, visant ici clairement la société et la justice, qui au lieu de tendre la main aux adolescents paumés les punient. Quant aux éducateurs sociaux, ils ont l'air aussi perdu qu'eux.
Là-bas, Anais fait la connaissance d'Isla, Tash, Brian, Shortie, Dylan, des jeunes gens à la dérive comme elle, ils sont drogués, séropositifs, se prostituent, frappent, insultent, volent. Avec le temps ils se sont tous forgés une carapace, une armure qui les protège et les rend si durs, féroces et impitoyables avec les autres. Pourtant, ils ont des désirs, des envies, une sensibilité... mais personne pour les écouter vraiment.
Anais est de cette trempe-là : courageuse et forte, belle et rusée, effrontée et provocante, réfléchie voire manipulatrice, cultivée et perspicace... Et tellement sensible à ce qui l'entoure. Narratrice de son histoire, elle entraîne le lecteur dans son univers sombre et cruel. Il ne peut alors qu'éprouver de l'empathie. Elle lui livre ses pensées, ne mâche pas ses mots, n'a aucun tabou, montre sa vie telle qu'elle est avec des moment à la limite du soutenable et des instants suspendus où elle rêve. Mais vu qu'il n'y a pas d'autre point de vue que le sien, on peut s'interroger sur une éventuelle adaptation et dissimulation de la vérité.
Une lecture âpre sur un thème qui révolte forcément, portée par la voix d'une jeune femme pleine de rage, d'énergie et de clairvoyance. Et cette voix, c'est sûr, résonnera longtemps en moi.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Bien que porteur d'espoir, La Sauvage est un roman sombre. La sexualité (violente, hors norme), la délinquance et surtout la drogue donnent une image de la réalité plus dégradée et sordide. Ce n'est pas le genre de roman auquel j'adhère, d'autant que Jenni Fagan laisse libre cours aux pensées d'Anaïs dans la narration. C'est décousu, subjectif et peu fiable (forcément avec tout ce qu'elle ingurgite !). C'est dans ce contexte que j'ai trouvé la lecture difficile. A côté de cela, il y a Anaïs, Shortie, Tash et Isba (et d'autres qui deviennent sa famille) pour qui on espère une vie meilleure. Anaïs est paranoïaque, imprévisible et violente mais intelligente, cultivée, attirante et touchante. Liée à rien, elle n'a ni souvenirs, ni photos, rien à quoi se rattacher excepté son imagination pour s'inventer ce qu'elle est et d'où elle vient, cherchant à tout prix à s'extraire de ce présent.

Même s'il m'a été impossible d'abandonner Anaïs, j'ai été souvent mal à l'aise durant ma lecture. Heureusement le dénouement apporte un soupçon d'espoir. Et même si le roman est beaucoup dans le fantasme, on se plait à croire en cette fin et au caractère jamais désespéré de cette gamine.
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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La « Sauvage », Anais Hendricks, ado rebelle de 15 ans, intègre le Panopticon, un centre pour ados difficiles, suspectée d'avoir entraîné le coma d'une policière. Anais, la narratrice, est un personnage troublant, blessé, paranoïaque, psychotique, insoumis, drogué, tantôt violent, tantôt sensible. Son lourd passé l'accable : 51 placements et une liste interminable de délits. Elle risque le centre fermé jusqu'à ses 18 ans. « La sauvage », c'est aussi la vie dans les centres pour délinquants avec ses éducateurs, ses lois internes et la cohabitation avec d'autres adolescents difficiles, perturbés, déséquilibrés ou déstabilisés. Mais, que peut encore leur apporter la société pour les y intégrer? Roman « sensible » mais dur !
Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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