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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de plusieurs nouvelles horrifiques et fantastiques qui nous plongent dans des histoires souvent, sombres, sanglantes, dérangeantes et glauques. Certes tous les textes ne sont pas au même niveau et certains ne m'ont pas convaincus, mais dans l'ensemble on a là un recueil vraiment efficace et intrigant qui offre aussi une mythologie qui se dévoile tout au long des différents récits et qui donne envie d'en savoir plus sur ses monstres avides de pouvoir et de puissance. le style de l'auteur se révèle simple, porté par des phrases courtes et percutantes, le tout étant vraiment visuel et nerveux, même si parfois il se révèle un peu trop froid pour vraiment emporter le lecteur, le rendant plus spectateur qu'autre chose. Un recueil qui m'a convaincu et je lirai sans soucis d'autres textes de l'auteur pour me faire frissonner.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Anders Fager a un style très personnel. Quelque chose de direct, de cash, de moderne, où se mêlent l'humour, le sexe, la drogue, le banal qui cache l'innommable... Il revisite de manière actuelle le mythe de Cthulhu, avec des sectes, des sorciers, des smartphones, des réseaux sociaux et des créatures glauques tapies dans l'ombre qui ne rechignent pas à persuader des enfants de se laisser manger la main ou de balancer un ami dans le trou. Que ne doivent pas faire les Grands Anciens ou leurs rejetons pour survivre...

J'ai commis l'erreur de lire La Reine en Jaune avant Les Furies de Boras... J'avais été scotché, littéralement explosé, par La Reine en Jaune. Dès lors, je ne sais pas trop si ce recueil-ci est réellement plus faible ou si l'effet de surprise est passé et que je suis moins sensible à la technique d'Anders Fager... Car on se rend compte, à force, qu'il recycle pas mal.

Il démarre fort avec un sacrifice humain, passant d'une boîte de nuit à la lande, et mélangeant sexe, effets gore et viagra... cette petite touche d'humour noir qui fait le charme de Fager. Et ensuite, la qualité du recueil ne cesse de diminuer ou presque.

Le voeu de l'homme brisé nous ramène dans le passé, lors d'une période trouble de l'Histoire de la Suède. Certaines scènes très crues sont rendues avec brio par l'auteur. Mais j'ai eu du mal à m'impliquer.

Joue avec Liam met aux prises un enfant et ses amis et une créature affamée tapie au fond d'un trou, et prête à tout pour manger de la chair humaine. Cela reste fort bien écrit, mais présente quelques longueurs.

Trois semaines de bonheur nous montre le quotidien d'une jeune fille qui partage de nombreux traits communs avec les poissons qu'elle élève. D'ailleurs, elle les nourrit de manière très ... personnelle... Il faut lire pour comprendre. C'est glauque et malsain, intime et personnel, et présenté de manière fort directe.

Un Pont sur Västerbron détaille de manière très factuelle un suicide collectif. Ce qui m'a gêné, c'est justement ce côté factuel, qui empêche de savoir réellement si on est dans un rapport de police, dans un article de journal, dans une évocation avec un narrateur omniscient, etc. La banalité des descriptions, sur l'âge, les activités des victimes... fait naître (c'est le truc de Fager) l'horreur en filigrane, en creux...

Encore, Plus fort! montre les efforts de deux amants pour avoir une vision de l'au-delà en s'étranglant durant l'acte sexuel. Il y a une tension, pendant les deux tiers de la nouvelle, puis j'ai trouvé que la fin se bâclait un peu et n'était pas à la hauteur des attentes suscitées.

L'Escalier de Service nous montre l'horreur d'une situation racontée à un psychiatre. le rêve récurrent raconté par la patiente se révèle bien réel et montre que même les Profonds ou ce genre de créatures à tentacules éprouvent le besoin de laisser une descendance. C'est assez convenu mais correct.

Le bourreau blond nous ramène une des Furies de la première nouvelle, chargée d'un contrat dans un home. C'est intéressant. Mais excessivement long, lent et parfois lassant.

Ajoutons que des textes courts, appelés Fragments, s'intercalent entre les nouvelles et mettent en scène des personnages rencontrés par ailleurs, ou éclairent d'une nouvelle manière les situations présentées dans les nouvelles. Ainsi, la femme-poisson apparaît de manière fortuite. Ou des Furies...

Le génie (osons le mot) d'Anders Fager vient des références croisées entre les textes. Y compris avec les textes de la Reine en Jaune. le home de la dernière nouvelle de ce recueil est abondamment présent dans le second recueil, par exemple. Idem pour un sorcier. Et ainsi de suite.

Cette aptitude à entremêler ses personnages, les lieux, les événements crée un univers très personnel, fort, glauque, désespéré, mais aussi cocasse par les situations et les problèmes très terre-à-terre que connaissent les monstres présentés. Je suis fan.
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Petit recueil ayant retenu l'attention de la critique à sa sortie, LES FURIES DE BORAS s'apparente à une relecture des grands mythes du fantastiques de façon souvent très rentre-dedans. le style de l'auteur (qualifié de « Lovecraft suédois sous acide ») s'avère simple et les phrases paraissent souvent éructées : courtes et hachées elles usent d'un vocabulaire volontiers familier pour plonger le lecteur au coeur d'une action frénétique. Si l'influence de Lovecraft se montre patente dans les intrigues, Fager s'éloigne cependant du reclus de Providence dans son traitement et se place à l'opposé du puritanisme de son inspirateur. Nous sommes davantage proche d'Edward Lee pour ce mélange d'horreur cosmique, de thématiques contemporaines, de gore, de drogues diverses et de sexe explicite.
La première nouvelle, « les furies de Boras », donne le ton avec cette bande de gonzesses excitées s'en allant baiser dans les bois avant d'offrir en sacrifice un jeune homme aux Grands Anciens. Tentacules phalliques, foutre et sang, Fager ne fait pas dans la dentelle mais le côté brut de son écriture compense la prévisibilité de l'intrigue.
La nouvelle suivante nous plonge en pleine guerre au XVIIIème siècle avec toute la violence attendue avant l'intervention d'une célèbre entité « qui marche sur le vent ». Encore une fois le côté outrancier et agressif de l'écriture compense un récit très classique.
« Trois semaines de bonheur » pourrait être la nouvelle la plus réussie du recueil, l'auteur dépeignant avec beaucoup de subtilité sa principale protagoniste dont il dévoile peu à peu la monstruosité. Comme les autres récits, celui-ci mélange horreur aquatique poisseuse et déviance sexuelle mais de manière moins frontale. Cette relative retenue rend le résultat plus convaincant et marquant avec une « héroïne » pathétique et attachante en dépit de sa différence.
En dépit d'une réelle originalité, plusieurs nouvelles laissent malheureusement une impression mitigée par leurs fins ouvertes qui semblent parfois inachevées. « Encore ! Plus fort ! » constitue ainsi un texte érotico-fantastique original dans lequel deux amants s'étranglent durant l'acte sexuel afin d'atteindre les contrées du rêve (ils ne devaient pas posséder la clé d'argent de Randolph Carter) mais le tout échoue à offrir une conclusion satisfaisante. « Un pont sur Vasterbron » décrit de façon très détachée une situation extraordinaire ayant mené au suicide de très nombreuses personnes âgées. L'auteur ouvre quelques hypothèses mais laisse au lecteur le soin de trancher. le climat fantastique et la complète étrangeté de l'histoire s'avère toutefois intéressante. Même constat pour « L'escalier de service » qui nous ramène aux débuts de la psychothérapie, du temps où les médecins soignaient l'hystérie par le laudanum et les « massages » intimes afin de relâcher les tensions. Un récit très efficace jusqu'à une conclusion un peu trop attendue, pas à la hauteur de ce qui précède. Ce qui s'applique également au dernier récit de ce recueil.
Si LES FURIES DE BORAS déçoit parfois, nul doute que le recueil possède une véritable force accentuée par les « fragments », de très courtes nouvelles (plutôt des tranches de vie) amenant le lecteur à accepter la résurgence, dans la Suède du XXIème siècle, des manifestations des Grands Anciens. Au final, une lecture agréable qui offre un regard neuf sur les horreurs lovecraftiennes.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Ce recueil de nouvelles plus ou moins longues commence par celle nommée Les furies de Boras. Les 5-10 premières pages, je me suis réellement demandée si les gens chez Mirobole étaient pas devenus fou en publiant ceci puis les choses s'éclaircissent. L'ayant lu en cours - honte sur moi je sais - je me suis arrêtée en plein milieu de la nouvelle parce que je savais plus où me mettre. La description d'orgie satanique en plein cours de psychologie, c'est pas super-super. Puis j'ai repris chez moi.
Cette première nouvelle est pour moi la meilleure même si les suivantes sont très bonnes aussi. Celle de ce petit garçon manipulé par une voix dans un trou m'a sérieusement fait douté de ma santé mentale. Et puis, au fil des histoires, on finit - enfin j'espère ne pas me tromper en disant ça - qu'elles sont toutes liées et que l'entité flippante derrière tout ça est la même partout. Cette horreur pleine de tentacules n'est pas sans rappeler Cthulhu.
Lien : http://thegingersreading.blo..
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L'horreur mythologique guette, dans les creux d'un quotidien scandinave complice ou inconscient.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/03/26/note-de-lecture-les-furies-de-boras-anders-fager/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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