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Les enquêtes de Mary Lester tome 59 sur 60
EAN : 9782372606424
320 pages
Palémon éditions (08/04/2022)
3.52/5   25 notes
Résumé :
Sacrilège à Brocéliande. Le corps d'un important homme d'affaires de la région est retrouvé entièrement nu, suspendu par un câble aux branches de l'Arbre d'Or, symbole du renouveau de cette forêt mythique.
Quel est le sens de cette théâtralisation de ce décès que les autorités prennent très au sérieux ? Mary Lester est priée de découvrir ce qui se trame dans ces lieux sacrés.
Du Val sans Retour à Paimpont en passant par l'abbaye de Campénéac et le miro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans le décor mythique et touristique de la forêt de Paimpont, où l'agro-business n'est toutefois jamais très loin, la 48ème enquête de Mary Lester, moins réussie que la précédente, à Belle-Île.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/28/note-de-lecture-lange-dechu-de-broceliande-mary-lester-59-60-jean-failler/

Quelques jours à peine après la superbe, complexe et inhabituelle enquête conduite par Mary Lester et son équipe du commissariat de Quimper (« En secret à Belle-Île »), une nouvelle aventure démarre pour la toujours jeune commandant de police, lorsque le cadavre d'un important industriel de l'agro-business d'Ille-et-Vilaine est découvert au petit matin par un promeneur local érudit, accroché au haut-lieu touristique et artistique de la forêt de Paimpont (plus connue sous son nom semi-mythologique de Brocéliande) qu'est l'Arbre d'Or.

Publiée en avril 2022, toujours aux éditions du Palémon, la 48ème enquête (il y a déjà eu plusieurs enquêtes en deux volumes, expliquant l'écart avec ces numéros 59 et 60 figurant ici sur les couvertures) de cette policière hors normes est contrastée. Comme très régulièrement désormais, elle est passionnante lorsqu'elle explore à nouveau, dans les interstices de l'affaire criminelle proprement dite, le tissu relationnel qui fait de Mary Lester ce qu'elle est, en « externe », avec ses appuis et relations développées en tout bien tout honneur, au plus hauts niveaux politique et administratif, au fil des solutions pleines de maestria qu'elle a su apporter à des problèmes parfois fort épineux, et en « interne », avec cette façon bonhomme et efficace qu'elle a de faire travailler ensemble, dans une redoutable bonne humeur, des personnalités aussi différentes que le sont les membres de son équipe, l'athlétique capitaine Jean-Pierre Fortin, la guerrière lieutenant Gertrude le Quintrec, la noble lieutenant Jeanne de Longueville ou l'effacé mais génial dès qu'il s'agit d'informatique ou de réseaux électroniques Albert Passepoil, ainsi que son supérieur, le commissaire Lucien Fabien (sans oublier, hors des effectifs, la précieuse Amandine Trépon). Comme un peu aléatoirement hélas à présent, elle est moins convaincante lorsqu'elle retrace les relations entre police et gendarmerie (le scénario précis de cet « échange », ici, est nettement stéréotypé, et donne l'impression d'avoir été lu des dizaines de fois sous la plume de Jean Failler, à la différence des jolies surprises rencontrées dans ce domaine, par exemple dans « La Croix des Veuves » ou dans « État de siège pour Mary Lester »), ou les malhonnêtetés réelles et supposées de certains univers sociaux (« beau monde » comme « quart-monde »), pour lesquels, dans cet épisode, les remarques convenues, voire caricaturales, abondent sans doute un peu trop.

On sait à quel point il est difficile d'entretenir la flamme dans des séries policières au (très) long cours, comme le confessait par exemple Andrea Camilleri du côté des 24ème ou 25ème enquêtes de son commissaire sicilien Salvo Montalbano : Jean Failler ne fait pas exception, et son patient arpentage et ré-arpentage de la Bretagne (prise au sens très large, presque à celui du bassin de diffusion du quotidien Ouest-France) navigue depuis déjà un certain temps sur la périlleuse ligne de crête entre familiarité confortable liée au plaisir de retrouver chaque année des personnages connus et attachants et essoufflement des possibilités d'intrigues nouvelles et d'évolutions. L'enquête précédente constituait de ce point de vue un succès remarquable, celle-ci ne restera sans doute pas pareillement en mémoire.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Encore un charmant voyage dans cette forêt mystique, quoique...
Charmant n'est pas forcément l'adjectif approprié quand on y trouve une décoration funeste. Etant donné qu'il est difficile de se suicider dans cette position, il fallait que les auteurs de ce crime ( le défunt est lourd..) cherchent à ridiculiser, outrager cet homme là.
Mary Lester va encore devoir expliquer à la gendarmerie ce point de vue non partagé comme d'habitude. Forte de roueries qui vont la protéger dans ce tome 1 mais malheureusement pas son ami et collègue Fortin,
l'enquête est bien avancée et on imagine l'issue à la fin de cette partie mais nous restons sans nouvelles de ce célèbre inspecteur.
Il faudra attendre la sortie du tome 2.
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Hélas, en saisissant ce livre sur le présentoir de ma librairie préférée, je n'ai pas pris garde qu'il s'agissait d'un tome 1 ! Et effectivement, l'histoire se termine par un cliffhanger. On annonce la parution de la suite en octobre prochain.

Mais je pense que je vais en rester là. Car l'auteur prend vraiment des libertés avec la réalité … administrative. Faire croire au lecteur qu'un haut fonctionnaire, magistrat de surcroît, serait en capacité d'influer, par ses accointances avec le pouvoir, sur la carrière d'un commissaire divisionnaire de province, me désole.

En fait, la première partie de cette histoire est un résumé de l'enquête précédente. Et si la personnalité du commandant de police Mary Lester est pleine d'attraits, on voit mal comment elle est conduite à intervenir dans tous les recoins de la Bretagne, surtout en piétinant allègrement les plates-bandes de la gendarmerie, que l'auteur ne manque pas de ridiculiser à l'occasion.

Bref, cet achat fut de ma part une erreur. Il y a certainement une clé au personnage de l'industriel maltraité dont le cadavre a été profané (suspendu à un arbre par un pied, comme une volaille). Je pense à plusieurs personnalités de la région … mais cela n'a aucune importance.

Beaucoup de dialogues, peu d'éléments concrets, du remplissage, des personnages stéréotypés, bien des invraisemblances … Verdict sans indulgence de ma part.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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J adore suivre Mary lester ❤je n ai pas encore lu toute la collection petit à petit .Le prochain sort début Avril et il me suivra pour mes vacances. J ai eu la chance de rencontrer l auteur au Salon du livres de Vannes très sympathique. En tout qu à j adore le personnage de Mary Lester simple,efficace de bon petit policier sans trach, que tout le monde peut lire sans être traumatisé. En plus,ça se passe en Bretagne ce qui est top puisque c est ma région.Ce dernier tome se passe pas loin de chez moi,Broceliande. Très belle enquête. Une enquête d un homme d affaire qui est retrouvé nu suspendu à l Arbre d Or,des rebondissements!!des mystères !!Mary est accompagnée de Gertrude et de Fortin ds cette affaire ,qui fait un remue ménage ds le coin .Qui a pu faire cela? A vous de le deviner?
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Le meilleur (avec la suite tome 60) de la série !!!! Une nouvelle enquête de Mary Lester, Gertrude et Fortin. Entre les éléments probants et les croyances bien ancrées à Brocéliande, l'équipe va devoir y aller doucement. Même le grand subira un accident qui n'en sera pas un. Une drôle de chaise maudite va venir faire son show, en plus des gendarmes qui comme d'habitude ne voient pas la venue de la fine équipe d'un bon oeil ... enfin surtout un !!!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C’est un maître Duverger en bras de chemise, très décontracté, qui ouvrit la porte à Mary.
L’accueil fut particulièrement chaleureux.
– Commandant Lester, je suis vraiment content de vous voir.
– C’est très aimable à vous, Maître.
– Excusez ma tenue, mais je me sens si bien ici que je prends tout naturellement mes aises.
– Vous auriez tort de vous priver ! Ça doit être éprouvant de devoir porter constamment le costume et la cravate.
Il sourit largement.
– C’est notre bleu de travail, ma chère. On s’y fait si bien que, lorsqu’on me surprend en tenue débraillée, j’ai le sentiment d’être en défaut.
Elle rit.
– Ce n’est pas moi qui vous le reprocherais.
Quelques classeurs étaient ouverts sur une table, près d’un ordinateur.
J’en profite pour mettre à jour des dossiers que je n’ai pas eu le temps de boucler avant de quitter Paris. Vous savez, je ne vous ai pas oubliée…
Il eut un petit sourire en coin.
– La juge Laurier ne vous fera plus d’ennuis. À moins, évidemment, que vous ne sombriez dans le grand banditisme. Là, je ne pourrai plus rien faire pour vous.
Un sourire malicieux plissait les pattes-d’oie qui partaient de ses yeux. Ce type avait vraiment un charme incroyable. Avec Jeanne, ils formaient assurément un bien beau couple.
Mary s’inclina.
– Je tâcherai de maîtriser mes mauvais instincts.
Ils échangèrent un sourire complice.
– Je vous en remercie, Maître, et je vous remercie également pour les mots élogieux que vous avez eus à l’égard de notre équipe.
– Bah, ce n’est que justice. Comment va ce brave commissaire Fabien ?
– Pas trop bien, je le crains.
Le visage de Duverger s’assombrit.
– Ah ? Un problème de santé ?
– Non pas, Dieu merci, de ce côté-là il serait plutôt gaillard.
– Alors ?
– Son trouble est plus précisément d’ordre moral.
– D’ordre moral ? répéta maître Duverger.
– Je me suis mal exprimée, j’évoquais son moral, car je doute fort que le commissaire Fabien fasse des entorses à la morale.
– Il n’aura pas apprécié que je garde quelque temps le lieutenant de Longueville ?
– Il y a de ça, reconnut Mary avec une désinvolture qu’elle ne ressentait pas. Cependant, en trente-cinq années de maison, notre divisionnaire en a vu d’autres. C’est la dernière arrivée dans ce que, au commissariat, certains appellent « la bande à Lester » et elle a su parfaitement s’y intégrer. A titre personnel, je déplorerais fort l’absence de Jeanne si elle devait durer ; je peux même vous assurer que ses collègues la regretteraient tout autant que moi. Voyez-vous, si une équipe d’enquêteurs aussi soudée et aussi complémentaire que celle que j’ai l’honneur de commander n’est pas aisée à mettre sur pied, en revanche, elle est facile à démanteler. La mise à la retraite de notre patron se profilant inéluctablement…
Elle n’acheva pas sa phrase que maître Duverger compléta assez vivement :
– Ce brave commissaire a bien gagné le droit au repos !
– C’est justement ça qui l’angoisse, et qui, par voie de conséquence, m’angoisse également. Savez-vous que j’ai, un moment, quitté la police ?
– En effet…
Il ne s’attarda pas à expliquer comment cette information lui était parvenue, mais du fait que sa fonction devait lui ouvrir toutes les archives, il avait certainement eu sa fiche sous les yeux.
– J’ai réintégré la grande maison à la demande expresse du commissaire Fabien.
Duverger eut de nouveau un mince sourire.
– Je sais cela aussi.
– Vous savez tout, constata-t-elle. –
Tout ce qu’il faut savoir, oui. je sais même que quand la place du commissaire Fabien sera vacante, vous serez toute désignée pour la prendre.
Elle eut un mouvement de recul qu’il mit sur le compte d’une heureuse surprise et ajouta :
– Vous avez tous les diplômes requis, avec des états de service dont peu de commandants de votre génération peuvent se prévaloir.
Il constata avec effarement que la nouvelle ne faisait en réalité aucun plaisir à Mary.
– Surtout pas ! fit-elle avec peut-être trop de véhémence.
La réponse, et le ton sur lequel elle avait été formulée, surprit Duverger qui en resta sans voix.
– Mon job, c’est le terrain, Maître, pas la paperasse. Je n’ai aucune envie de finir derrière un bureau avec des piles de dossiers à traiter. Le jour où le commissaire Fabien cessera ses fonctions, je mettrai un terme aux miennes, s’expliqua-t-elle.
Le front du conseiller maître s’était plissé, son visage trahissait une grande incompréhension.
– Alors votre belle équipe sera décapitée ?
– Je le crains.
Duverger fit la moue.
– Ce serait dommage ! dit-il.
– Personne n’est irremplaçable.
– Que faudrait-il pour que vous reveniez sur cette position ?
– Que le départ du commissaire soit ajourné de cinq ans.
Le front de Duverger se plissa.
– Voilà une requête peu courante, commandant !
– J’en suis consciente, reconnut Mary, mais si quelqu’un est capable de la faire aboutir, c’est bien vous. Vous m’avez fait un inestimable cadeau en rognant les crocs de madame Laurier et je me rends compte que j’abuse probablement…
– Pas du tout, objecta Duverger après avoir réfléchi. Pas du tout ! Le divisionnaire Fabien est un homme d’expérience.
– Ô combien !
– Vous savez qu’il est au taquet, comme on dit chez vous, il ne pourra pas espérer d’avancement.
Elle avança, en matière de plaisanterie :
– À moins d’être nomme préfet de police, non ?
Duverger eut un mince mouvement de recul.
– Vous savez bien que ces nominations sont éminemment politiques.
– Je le sais. Et le commissaire Fabien, qui s’est toujours tenu à l’écart de ce monde, le sait aussi. Mais rassurez-vous, il ne convoite pas la place.
– Je m’en doute.
Elle pensa : « Dommage. Fabien, à ce poste, aurait bien mieux fait l’affaire que l’individu falot qui l’occupait, nageant dans un costume trop grand pour sa silhouette d’anorexique. »
Peut-être que le conseiller Duverger songeait à la même chose.
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– Alors, cette pauvre dame Duverger a bien été suicidée ?
– Eh oui. On a même frôlé le crime parfait.
Elle lui tendit l’enveloppe qui contenait son rapport.
– Tout est là-dedans, patron.
– Merci. Madame Amandine n’a pas été trop dépaysée ?
– Pas du tout ! Elle a tenu son rôle à merveille.
Fabien hocha la tête.
– Vous êtes tout de même sacrément gonflée !
– Allez-vous vous en plaindre ?
– Non, mais si ça avait tourné vinaigre…
– Eh bien, il y aurait à cette heure deux criminels en liberté, une lieutenant de police morte en service et un commandant en voie de mutation dans un quartier pourri.
– Cette perspective ne semble pas vous affecter outre mesure.
– Non, reconnut-elle paisiblement. C’est la vie, on ne peut pas gagner à chaque fois. Il faut savoir perdre aussi. En d’autres temps, cette perspective m’aurait atterrée, mais avec les années, on devient philosophe.
– Qu’auriez-vous fait dans ce cas ?
– Eh bien, autre chose, tout naturellement. Je ne me vois pas rester oisive.
– C’est plus facile à dire qu’à faire, fit remarquer Fabien.
– Quoi donc ?
– Trouver un autre emploi ! Ça ne se bouscule pas au portillon, vous savez.
– Quoi, « ça » ?
– Les offres d’emploi.
– Ça dépend pour quoi. Au long des routes, on voit des panneaux géants : « embauche menuisier qualifié, mécanicien auto, déménageur, chauffeur poids lourd »… liste non exhaustive.
Fabien ricana.
– Vous vous voyez en déménageur ?
– Non, mais je suis toujours en relation avec Paris Flash. Ils me relancent régulièrement pour que je retravaille avec eux.
Elle lui sourit.
– Vous savez que c’est quatre fois mieux payé qu’un poste de flic ?
Fabien la défia :
– Eh bien, qu’attendez-vous ?
– Vous savez bien que ce n’est pas l’argent qui me motive, Dieu merci, je n’ai pas la folie des grandeurs, ni même des goûts dispendieux. Je sais me contenter de mon traitement, dit-elle vertueusement sans s’attarder sur le confortable magot que lui avait laissé la gwrac’h, ni sur la part qu’elle avait touchée sur l’or du Louvre en tant qu’inventeur.
Ces fonds importants étaient gérés par Konrad Speicher, le banquier suisse que soignait la bougresse et qui, depuis sa disparition, venait régulièrement confier ses misères à Mary qui avait hérité du chat, de la baguette et des mystérieux pouvoirs de la gwrac’h, venelle du Pain-Cuit. Jusqu’alors, elle n’avait jamais touché aux dividendes que lui rapportait cette fortune. Speicher, sur ses instructions, déclarait intégralement ces revenus aux services fiscaux français. Elle se contentait de les répartir discrètment, une part du reste entre des œuvres caritatives de son choix.
Cette heureuse disposition lui permettait d’avoir les coudées franches avec son administration comme avec l’administration fiscale, et une libre parole, sachant bien que, même si elle allait trop loin, jusqu’à se faire révoquer, elle n’en serait pas à la rue pour autant.
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Rencontre avec Jean FAILLER qui alterne entre son métier de poissonier et celui d'écrivain. Il parle de la difficulté d'être édité et de son choix pour le roman noir. Christian Rolland est allé rencontrer ses clients à la poissonnerie.
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