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♫Allez, allez,
Pas d'discussion
Allez, allez,
Exécution
Allez, allez,
J'connais l'métier♫
La tactique du gendarme -Bourvil-1949


Volonté anarchique,
Son choix éthique
Romantique homéopathique
Placebeau à l'esthétique
de la tête à la queue
tout y est délicieux
Style qui nous rend saigne
Cérumen et chair humaine
Du sang Antonio chez Fréderic
comme un Dard homothétique
toute une" taca ta tac tique"
page 48

fast moralité : Fajardie & le Néo-Polar
C'est tout un écrit d'Art Dard

relecture incitée par Koalas's critique
du 15 Février 2018
CHALLENGE MULTI-DEFI 2019
item : lecture mystère


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Un fantôme de la Wehrmacht,
qui revient la faux à la main,
semer la terreur dans le bocage normand
c'est un peu gros comme tableau...
Le commissaire Padovani, ethnologue de déformation
ne croit pas à ces histoires de revenants
et mène son enquête avec ses seconds couteaux
à cran au pas de charge...
Le style de Fajardie est révolté, désembourgeoisé
Comme son héros qui dès son réveil lâche un tonitruant :
"Justice, concept de merde !"
s'étale "morose la crème William sans Blaireau sur la gueule."
et constate la bile amère "petit à petit comme l'Empire Romain,
les choses s'étaient barrées en couille..."
Fajardie a la langue incisive et ça me plaît !
Dommage que son histoire soit si peu crédible
mais les personnages flics ou ordures ont de la consistance
et le monstre vengeur à Pourceauville
produit un effet...des plus macabres :
le tueur capé n'y va pas avec le dos de la cuillère,
il tranche net, la tête, alouette,
la langue et la zigou..nette.
La théorie du 1% , approuvé à 99 pour cent
Place au suivant sur ma liste des néo-polars...malabar !
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Deuxième volet de la série du commissaire Padovani, flic anticonformiste, « de gauche », qui sait manier l'humour acide comme d'autres leur Magnum 357, appréciant le Calva comme le Chivas. Désormais salement amoché (depuis « Tueurs de flics »), il cherche, dans cette période giscardienne de la fin des années ‘80, un peu de repos dans la campagne... à Pourceauville dans le Calvados.

Or, là-bas, que ce soit déguisé en soldat de la Wehrmacht ou vêtu d'une cape et chapeau noirs, la faux sur l'épaule, un tueur sévit de nuit, perturbant ce petit bourg agricole, autrement paisible...
Autrement oui, mais pas autrefois, quand en 1944, les uns comme les autres ont jugé bon de sceller le destin d'un très jeune déserteur, avec toute la hargne dont l'homme est capable.

Et puisque Padovani est déjà sur place... autant traquer ce faucheur d'âmes qui a mûri sa vengeance depuis de nombreuses années et qui est certain de réussir... à 99 %.

Padovani est un mec que j'apprécie, autant pour sa franchise que pour ses divagations, parfois sans queue ni tête, politiques ou non.
Et comme c'est Fajardie (paix à son âme de partageux) qui me l'à fait connaître, il va sans dire que j'aime autant le père spirituel qui a su user d'un style d'écriture naturel, simple et « baïonnetté à la rose ».
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Padovani chez les ploucs. Fajardie sait manipuler et hypnotiser le lecteur. certaines scènes sont d'une rare violence... mais quand on quittait un Fajardie, on attendait le suivant avec l'impatience du drogué attendant sa prochaine dose.
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Un grand Fajardie, où Padovani, en Normandie, extraira les racines de 1944 d'une série de crimes

Pour un GRAND fan de Fajardie comme je le suis (j'avais presque les larmes aux yeux en visitant la très sobre et très poignante exposition sur l'auteur disparu en 2008, organisée l'an dernier (2011), en abécédaire, par Jérôme Leroy à Arras), "La théorie du 1 %" se dispute avec "La nuit des chats bottés" le haut du podium de son oeuvre.

Publié en 1981, ce second volet de la série des six "Padovani", après le brillant coup de tonnerre initial que représentait "Tueurs de flics", poursuit la saga du commissaire atypique et de son équipe de policiers semi-déjantés, hostiles au sens commun et à sa puanteur embourgeoisée, vingt ans avant Vargas, et d'une façon autrement subversive.

Au repos dans sa maison de campagne normande, le commissaire est brutalement confronté à une série de crimes spectaculaires, soigneusement ourdis, dont il arrivera, contre le pesant couvercle manié par certains notables villageois, à extraire les racines qui remontent à de tragiques épisodes de l'Occupation et de la Libération.

"Il n'avait pas plu depuis quinze jours.
Une sorte de record pour ce coin de Normandie.
Le type marchait comme un soldat à la parade, ses lourdes bottes cloutées arrachant de légers nuages de poussière au chemin qui grimpait vers la ferme d'Olivier Laurat.
Il faisait un peu incongru, presque obsolète, ce soldat de la Wehrmacht allant ainsi au pas de l'oie.
Surtout en plein mois de septembre 1979."

Avec son style magique, tirant sa force de sa sobriété et de son absence d'effets, proche en ce sens de celui d'un Manchette, "La théorie du 1 %" est sans doute l'un des représentants les plus aboutis de l'école dite du "néo-polar" des années 75-85, et un très grand roman noir en soi.
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« La théorie du 1% », c'est l'histoire d'une vengeance mûrie pendant vint cinq ans, l'élimination méthodique de paysans du village de Pourceauville - le bien nommé - dans le Pays d'Auge, pour des crimes commis en 1944.
La théorie du 1%, c'est le 1% qui peut foutre en l'air des crimes activement préparés pendant quinze ans.

Ayant une maison secondaire dans le village, Padovani, le commissaire anticonformiste qui roule dans un gros Dodge de 2,8 tonnes, prend l'enquête en charge, en se constituant une équipe de francs-tireurs, Primrose l'alcoolique, Mamadou l'érudit et «Hautes-Etudes» le commissaire stagiaire.

« La théorie du 1% » est un morceau de monde d'avant particulièrement attachant, pour l'intrigue, la gouaille, l'humour dévastateur et surtout pour les personnages ; les plus attachants sont les rebelles, Padovani, Mamadou et les deux habitants du village qui refusent de collaborer avec les flics, Bernard Duffay le rouge et Benoit Lebel le vieux réac.

«- Comprendre ? Comprendre quoi ? La cuve d'acide, je ne vois que ça, répondit le capitaine.
- C'est ce que vous préconisez, officiellement ? demanda Mamadou d'un air candide.
Le pitaine se redressa comme si le terrain, tout d'un coup, devenait un peu trop mouvant :
- Façon de parler, c'est tout ! Moi je prends les choses comme elles viennent. C'est la vie, non ?
Mamadou eut un vague sourire et répondit :
« de long en large, comme une croix, s'étend ce qui est accepté. Portes-y le feu de ta haine. »
J'eus presque envie de l'embrasser. Mais, vu son succès auprès des pédés et sa légitime défiance, je me contentai de serrer un peu fort son avant-bras en disant :
- Mamadou, change pas ! Pas d'un iota ! Jamais !
Le pitaine me jeta un regard fou et demanda :
- Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien. du Paul Eluard. »
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Encore un livre qui me tombe sous la main et que je lis rapidement. Il s'agit d'un roman policier, mais dans une veine très spéciale. Je ne connaissais pas l'auteur (Frédéric H. Fajardie), pas plus que son héros le commissaire Padovani. On peut dire que celui-ci est anticonformiste, pour le moins: un commissaire San Antonio anar en quelque sorte, mais en moins truculent. Et ses adjoints sont encore plus "foutraques". Tous sont en Normandie pour traquer un tueur, dont l'identité n'est pas vraiment cachée – c'est une particularité remarquable de ce roman. Pour le reste, l'histoire n'a rien de très excitant; mais j'ai passé un court moment agréable.
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Pour revenir sur la genèse de cette lecture, j'aime et n'aime (à quelques exceptions près) que le genre policier. J'affectionne tout particulièrement les enquêteurs récurrents. Je n'ai rien, bien au contraire, contre l'humour dans le polar.

Enfin, je ne lis que des ouvrages (encore une fois à quelques exceptions près) écrits en langue française pour être certain de lire exactement ce qu'a voulu écrire l'auteur (les traductions n'étant pas toujours très fidèles).

Comme l'oeuvre de Frédéric H. Fajardie (1947-2008) correspond parfaitement à mes desiderata, je m'y suis plongé, il y a quelque temps, pour découvrir son personnage récurrent du commissaire Padovani.

Quand il m'est possible, j'aime découvrir une plume ou un personnage par son aventure liminaire, ce que je fis en lisant « Tueurs de flics ».

Après lecture, je demeurais dubitatif, n'ayant pas été emballé par celle-ci, mais ayant un peu l'impression d'être passé à côté de quelque chose.

Aussi, décidais-je de redonner une chance à l'auteur et à son personnage en lisant la seconde aventure de ce dernier : « La théorie du 1 % ».

« La théorie du 1 % » est sorti en 1981 (« Tueurs de flics » étant publié en 1979, mais écrit en 1975).
Le commissaire Padovani s'est exilé dans le petit village de Pourceauville pour y vivre au calme. Mais un étrange tueur en série déguisé en nazi a décidé de troubler son existence tranquille en assassinant sauvagement des habitants de Pourceauville.

Le commissaire Padovani va donc réclamer des renforts de Paris, des hommes en qui il a confiance même si ce ne sont pas des foudres de guerre, pour arrêter ce mystérieux assassin qui avait tout planifié depuis des années et qui estimait qu'il n'y avait qu'un pour cent de chance que son plan rate… Padovani sera-t-il ce 1 % ?...

Bon, que dire de ce roman si ce n'est, déjà, qu'il ne répondra pas à mes questions quant à mon ressenti sur la lecture de l'épisode précédent et ne m'a pas permis de me faire un avis tranché…

Ce court roman propose une double narration. Une à la troisième personne pour conter les agissements du tueur et une à la première où Padovani raconte son enquête…

Il est indéniable que Fajardie a une patte, un style et c'est ce qui me décontenance, car je n'arrive pour autant pas à être séduit malgré quelques passages intéressants, quelques morceaux d'humour bien sentis, une critique évidente du système capitaliste de surconsommation (auquel on avait déjà eu le droit dans la première enquête) et des personnages attachants (Mamadou en tête).

Et il est une nouvelle fois évident pour moi que je suis passé à côté de ce roman sans en connaître réellement la raison.

Ce ne sont pas seulement les critiques dithyrambiques sur ce livre qui me le font penser, mais quelque chose au fond de moi qui me dit que j'aurai dû aimer ce roman que je devrai au moins l'apprécier…

Une lecture, à des moments de fatigue, pourrait expliquer en partie ce phénomène, mais, pourtant, même dans ces conditions, je ne décroche pas de tous les romans et j'arrive à être totalement embarqué par certains même si, parfois, je suis un peu obligé de revenir en arrière pour me rappeler ce que j'avais lu la veille…

Là, c'est juste que j'avais l'impression de ne pas être monté dans le bus et de marcher à côté en le regardant partir… mais sans savoir pourquoi j'étais encore sur le bord de la route.

Du coup, ce ne sera pas encore cette fois que j'aurai mes réponses…

Une prochaine fois peut-être…

Dommage.

Au final, un roman que j'aurai probablement dû aimer, mais ce n'est pas le cas et je ne sais pas vraiment pourquoi.
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C'est avec une bonne gouaille que Fajardie, dans ce polar/thriller nous parle d'une vengeance, et la vengeance est un plat qui se mange froid. En Normandie, à Pourceauville exactement, un bled dans le bocage, un mystérieux assassin qui avance masqué dans tous les sens du terme, sévit et les habitants en sont les victimes. Ce meurtrier qui veut se venger de ce qui s'est passé à Pourceauville pendant la Seconde Guerre mondiale est-il un assassin ou bien une victime ? Les habitants de Pourceauville ont-ils été des moins que rien pendant la guerre ?

Le titre, La théorie du 1 %, correspond au risque que court l'assassin qui a cogité pendant 15 ans sa vengeance. Il a 99 % de réussir son coup. Un soldat de la Wehrmacht rode, un chouan avec une faux rode, la grande faucheuse laisse en éveil les Normands.

Un flic, Padovani, anticonformiste et de gauche, est en charge de cette affaire. Les inspecteurs de son équipe n'ont pas un petit penchant pour l'alcool comme dans les polars usuels, non, eux ils sont pochtronnés à mort et sentent le vomi.

Chez Fajardie, « on retrouve le même tempérament anarchique contre les partis de l'ordre et cette affirmation d'une liberté sans concession ».
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Le terrorisme est sous la plume de Fajardie, un héroïsme.
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