Nous sommes au XVIeme siècle, dans l'Empire Ottoman. L'Empire est à son apogée, elle vient de gagner la conquête de Rhodes (île grecque). Soliman le Magnifique est triomphant et retourne chez lui, à Constantinople, la fameuse ville ayant été prise une siècle avant lui. Pendant ce temps, une jeune, belle et nouvelle femme du harem du nom de Hurrem, manigance pour devenir sa favorite, voulant sortir de sa prison que constitue le sérail... Elle parviendra à son but et deviendra, mieux encore, une sultane...
Le destin de Roxelanne, où Hurrem qui est son nom le plus connue, m'a toujours fascinée tout comme l'histoire d'amour l'unissant avec Soliman. C'est dire qu'une telle histoire est intriguant : Hurrem, cette jeune fille d'origine ukrainienne (bien que présentée comme tartare dans le livre) et esclave de l'harem, qui a reussit à se hisser en haut, à accaparer totalement le coeur de Soliman qui a brisé des lois ancestrale pour l'épouser, au prix de nombreuses manigances et complots...
Les nuits de Topkapi est un roman historique assez intéressant. Bon, il est vrai que plein de chose sont romancés mais on voit bien que l'auteur s'est assez documenté sur la réalité de cette époque et surtout sur le harem.
Le harem est souvent vu comme un lieu très sensuel, avec des femmes lascives, des amours secrets et clandestins, avec une haute note de sensualité... C'est présenté aussi dans le roman mais il ne faut pas oublier quand même que c'était aussi un lieu très politique, où se déroulaient des complots et des intrigues qui n'ont rien à envier aux séries comme Les Tudors où mieux, Game of Thrones, mais en mieux crédible. Et le roman le montre bien.
Car les femmes enfermées dans le harem, pour voir leur sort s'améliorer, devait intriguer pour avoir les faveurs du sultan et accéder au statue de favorite, et pourquoi pas, de sultane (ce qu'arrive à faire Hurrem). Lorsqu'elles donnaient naissance à des enfants, c'était quasiment un conflit et elles tramaient pour assurer la vie de leurs enfants, surtout si c'était des garçons. Car les Ottomans avaient une loi horrible, réelle, qui a marqué leur règne : la loi du fratricide... où l'aîné qui devenait sultan devait tuer sans exception ses frères et demi-frère et autres prétendants mâles du trône ! Cela est relaté cruellement dans le roman aussi.
Avec une jolie écriture quoique un peu commune, on nous relate aussi le parfum exotique, le mélange des communautés...
On a aussi toute une petite histoire romancé avec Julia, une femme de Venise enlevée par des pirates et devenue esclave du sérail, où sans le savoir, un des eunuques qui le garde, est son ancien amour...
Il y a bien sûr des défauts ce livre mais il est agréable et fascinant. Je peux aussi ajouter qu'il vaut mieux que Game of Throme et autres trucs royaux sulfureux ^^