AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


À la fin du recueil de nouvelles du bonheur d'être morphinomane, la traductrice écrit que l'auteur Hans Fallada « se place à hauteur d'hommes et raconte la petite histoire, nous emmenant dans le quotidien de M. et Mme Tout-le-monde, dans leur famille, à leur table, et jusque dans leur lit. Et leurs histoires ne manquent ni de piquant, ni de beauté, ni d'imagination. » (p. 338). Ces mots sont tellement exacts. Pas de grands drames, ici, non. Encore moins des épopées. Que la vie, tout simplement. Et celle de personnes parmi les moins représentées dans la littérature, même au cinéma de nos jours : les gens ordinaires Des types dépendants de drogues, des gamins, des vieux, des gens mariés qui tentent de trouver un équilibre dans leur vie de couples, des gens à la campagne, mêmes des voyous et des voleurs. Pas ceux qui préparent l'arnaque du siècle – et qui la réussissent –, finissant leurs jours à se dorer au soleil sous les tropiques. Plutôt ceux qui finissent en prison. Il pourrait s'agir de nos voisins. Après tout, que sait-on d'eux, une fois la porte refermée? À travers ces nombreux personnages, on découvre des destins qui pourraient sembler anodins, mais auxquels on trouve un petit quelque chose qui parvient à les rendre uniques. Parfois tristounets, souvent comiques. Dans tous les cas, Fallada réussit à les rendre crédibles. Il faut dire que, pour beaucoup d'entre eux, il peut puiser dans son expérience personnelle assez mouvementée. Pour reprendre sa traductrice, « il a vécu les misères et les enchantements de la vie à la même hauteur que celles de ses personnages ». Décidément, un auteur à découvrir et à lire.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}