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Critique de Caro29


J'ai tellement aimé Paris au mois d'août que je voulais absolument lire d'autres livres de son auteur René Fallet. Mais je ne pensais pas en trouver de sitôt. Pourtant, en fouillant dans les livres d'occasion de ma librairie, j'ai trouvé celui-ci, à peine une semaine après avoir terminé le premier. Je l'ai donc immédiatement commencé.

Comment fais-tu l'amour, Cerise ? n'a pas la légèreté de Paris au mois d'août. Il est beaucoup plus sombre. L'ambiance est celle du « Swinging London » des années 1960, de ses bars plus bruyants les uns que les autres, de ses concerts et soirées folles où de nombreux habitués s'adonnaient à des trips psychédéliques en prenant du LSD ou, comme les Beatles l'auraient surnommé, « Lucy in the Sky with Diamonds ». Sur ce décor de fond se détachent Michael Huggins, agent immobilier, gentleman et dom juan de 40 ans, et Cerise, une jeune Française de 24 ans qui ne comprend rien aux « Engliches » chez qui elle vit parce que son ennuyeux mari est en stage à Londres chez IBM. Mike est amoureux de Cerise, qui passe beaucoup de temps à se balader avec son « shopping basket » dans les rues de la capitale britannique. Mike est aussi ami avec Junkie le bien-nommé. Et il apprécie tellement ce junkie qu'il lui « refourgue » ses conquêtes dès qu'il s'en est lassé. le personnage le plus complexe est, selon moi, celui de Marjorie, la jolie brune qui noie dans son whisky le comportement odieux de Mike à son égard. C'est autour de ce quatuor que se tisse ce drame, dense, sublime et, parfois, psychédélique.

J'ai lu, dans les différentes critiques des romans de René Fallet, notamment dans les billets de Lecassin, que les romans de cet auteur appartiennent, pour la plupart, à deux veines différentes : celle du beaujolais et celle du whisky. Comment fais-tu l'amour, Cerise ? fait donc incontestablement partie de la deuxième. du whisky, il y en a partout dans ce roman, il coule à flots et certains en avalent jusqu'à la nausée, jusqu'à la gueule de bois, jusqu'au non-retour.

Enfin, beaujolais ou whisky, je vais citer Musset : « Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ». Pour moi, elle était au rendez-vous : encore un roman de René Fallet qui m'a fait tourner la tête. Sans nausée, ni gueule de bois. J'en reprendrai encore.
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