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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fante,je ne connaissais pas et j'ai décidé de lire ce qui semble être le premier récit autobiographique de cet auteur réputé. La famille italienne émigrée aux Etats Unis,elle croyait sans doute trouver meilleur El Dorado et elle se débat dans les difficultés, les ardoises chez l'épicier,le manque de travail...
Le père,il travaille comme il peut comme maçon et a une tendance certaine à apprécier les boissons américaines, à se laisser séduire par la gent féminine. La mère,c'est la mamma,son mari,ses enfants et son maître absolu,Dieu...à l'excès. Quant aux enfants.....toutes les réalités ne leur "sautent pas aux yeux"
Le roman sera axé sur les ambiguïtés, l'amour,la haine,la confiance,la jalousie,la trahison.
Non,cette famille n'est pas "lisse"mais sait,par l'un ou l'autre,se fédérer pour se sauver.
C'est pour cette raison que ce roman m'a plu,laissant aux personnages leur part d'ombre et de soleil.
Alors,oui,ça traine un peu,c'est lent,mais on pénètre vraiment dans une intimité qui ouvre bien des perspectives sur un monde pas vraiment différent de celui dans lequel nous évoluons aujourd'hui.De nombreuses questions nous sont posées ,à chacun d'entre nous d'y réfléchir. Pour moi,c'est certain,je veux découvrir d'autes ouvrages de cet auteur.
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Bandini tu es un bandit !
Svevo tu es un salaud !
Maria, oh Maria, pauvre petit bout de femme innocent et fragile. Tu pries, tu pries Maria, tu égraines ton rosaire car il te faut garder la tête haute quand la bourse est vide et que ton mari enduit son mortier sur d'autres briques.
Svevo Bandini, tu fais le fier à bras, avec tes belles chaussures Bandini, tu ne sais plus très bien qui tu es, tu ne trouves plus ta place quand le travail vient à manquer et que l'argent te fuit comme la peste, tu te perds et tu joues gros.
Et Arturo, brave Arturo, aîné de trois garçons, petit homme marchant dans les pas de son papa. Tu crains le purgatoire pour tes petites transgressions aux dix commandements, mais tu n'es qu'un enfant Arturo. Tu dois grandir plus vite que la musique quand la pauvreté, la tristesse de ta mère, et l'amour, l'amour et la mort se disputent la vedette dans ta vie qui ne devrait être qu'insouciance.

C'est la jeunesse de John Fante qui se retrouve dans ces pages (comme dans la suite de son oeuvre si mes renseignements sont exacts). Et de cette jeunesse, écrite avec tant d'élégance et de vérité, cette adolescence parfois primesautière souvent lourde pour de frêles épaules, on ne peut s'empêcher que de tomber amoureux. C'est tellement bien fait qu'on prend sur soi les émotions du jeune Arturo (John) et de son père Svevo et finalement, on éprouve beaucoup de tendresse pour ces brutes sentimentales, car on comprend trop bien qu'ils ne sont qu'humains.
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John Fante possède un sens de l'atmosphère et le goût du détail. Volontairement suranné, ce récit se savoure lentement.
Ce premier roman publié de Fante est largement autobiographique.
Arturo c'est John, fils d'immigrés italiens en quête du rêve américain et d'intégration. Joueur et manipulateur il cherche une raison à son existence.
L'auteur met en exergue les excès, les passions et le talent qui était le sien.

A la fois tendre, joyeux et piquant, le résultat est plus profond et plus sérieux qu'il n'en a l'air. Par contre la réalité est toujours un peu tronquée, embellie ou parfois dramatiquement chaotique pour mieux accéder au plus profond de l'âme humaine et faire face à ses contradictions, ses fantasmes.

Que les fidèles soient rassurés : même encore légèrement assagie, la pensée de John Fante dans ce premier roman reste tranchante.


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Dans cette famille italienne, immigrée récente, le jeune Arturo Bandini, 14 ans est l'aîné de la fratrie, deux frères - August 10 ans pétri de religiosité et Frederico pas toujours franc du collier. Arturo porte un admiration infinie à son père Svevo - maçon au chômage durant l'hiver rigoureux du Colorado - malgré les périodes d'alcoolisation, de pertes au jeu et quelques épisodes de violence. Sa mère lui apporte le réconfort et la tendresse, malgré sa bigoterie catholique. Malgré les fins de mois difficiles et les ardoises chez l'épicier du coin, la vie s'écoule tant bien que mal et Arturo doit s'adapter, faire sa place au collège parmi les copains qui cherchent la bagarre et connaître ses premiers émois amoureux...Quand son père est sollicité par une veuve habitant les beaux quartiers, Marisa la mère perd pied, craignant l'infidélité de son mari ...

Bandini est une plongée très vivante et réaliste dans une famille italienne forte en gueule, pauvre mais généreuse qui vit dans un quartier modeste d'une petite ville du Colorado, une famille qui va lentement mais sûrement se déliter au fur et à mesure des doutes de la mère sur le comportement du père qui pense plaire à une femme de la haute société, blonde américaine, wasp...
Arturo, lui, fait preuve d'un mélange de naïveté bravache, de jalousie et d'envie d'en découdre. Jaloux et bagarreur, il fait ses armes auprès de ses petits copains, prenant exemple sur ce père pas toujours fiable.
Beaucoup de verve, de tendresse, de violence et d'amour dans ce court roman autobiographie que John Fante consacre à sa famille italienne et à ses jeunes années,
Bandini est un roman réaliste qui a la nostalgie et le charme et la violence d'un film de Roberto Rosselini.
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Premier tome de cette saga familiale inspirée de la vie de l'auteur, Bandini raconte le quotidien d'une famille d'émigrants italiens.
On sourit un peu au début puis l'histoire devient plus sombre.
La misère, le deuil, la discrimination, l'amour impuissant des fils pour leur mère, la loyauté envers le père, l'ardoise chez l'épicier, la pression de la religion sont l'ordinaire d'Arturo et sa famille.
Il y a beaucoup de nostalgie et de tristesse dans ce roman.
L'écriture est fluide, rythmée et élégante.
Un joli roman.
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Dans la famille Bandini, je voudrais le père. Pioche ! Parti chercher du boulot, (maçon dans le Colorado, quand il neige, c'est pas le plus simple), quand il n'est pas à jouer son maigre salaire, à boire avec son ami Rocco, ou à fricoter avec de riches veuves…
Dans la famille Bandini, je voudrais la mère; Dévote soumise, apathique devant les problèmes, lascive le soir venu, Madonna personnifiée.
Dans la famille Bandini, je voudrais le fils, Arturo. Aîné d'une fratrie de trois garçons, gamin espiègle, d'une lucidité féroce, qui ne mâche pas ses mots.
Si Arturo Bandini est bien le double de John Fante, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'est pas tendre avec les siens. L'ambivalence des sentiments du petit garçon est crûment exposée, sous la malice, tristesse et frustration, drôlerie et méchanceté; tout le piquant des textes de l'auteur avec cette mélancolie qui dit l'enfance difficile, les brimades racistes, la pauvreté, la honte.
Un texte qui m'a touché, car il parle de cette population immigrée italienne avec force sous sa simplicité apparente, marque de fabrique d'un auteur au ton acide mais diablement moderne.
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Svevo Bandini maudit la neige qui s'introduit dans ses souliers usés. Les rudes hivers du Colorado privent ce maçon d'origine italienne de chantier et donc de salaire. Maria, son épouse, une femme pieuse et aimante, creuse chaque semaine l'ardoise consentie par l'épicier. C'est qu'ils ont bon appétit leurs trois garçons. Arturo, l'aîné, est un vrai garnement qui enchaine les résultats médiocres au collège catholique. Un soir, Svevo découche pour éviter la visite de sa belle-mère. La fugue va durer entrainant la famille dans une véritable crise. Cette histoire a un écho avec des événements survenus durant l'enfance de l'auteur. La psychologie du jeune Arturo est rendue dans toute sa complexité : capable des pires bêtises, il éprouve ensuite une grande culpabilité ; il dénigre la faiblesse de sa mère mais sait se montrer tendre avec elle ; il violente des animaux tout en recueillant un chien errant… le garçon est miné par son statut de "métèque" et par la pauvreté de sa famille qui contreviennent à sa fierté et à ses rêves de grandeur. Malgré quelques chapitres de qualité, je n'ai pas été enthousiasmé par cette lecture. Il manque au roman la fougue qui distingue les autres oeuvres de John Fante. Il reste néanmoins une étape obligée avant de passer à l'excellent "Demande à la poussière" couvert d'éloges par les lecteurs de Babelio.
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John Fante, avec Bandini, nous livre une histoire inspiré de sa propre adolescence.
Nous nous trouvons au cœur du Colorado du début du vingtième siècle, il fait froid et Svevo Bandini, maçon de son état, marié , trois enfants, peine à nourrir sa famille.
Mauvais père, mauvais mari, Svevo va subitement ne plus faire face à ses obligations vis à vis de ses proches à qui il va néanmoins manquer.
C'est principalement à travers les yeux d'Arturo, son fils ainé de quatorze ans que l'on va découvrir une tranche de vie de cette famille d'immigrés italiens.

Challenge ABC 2014/2015
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Originaire des Abruzzes, la famille Bandini a immigré dans le Colorado. A mille lieux du rêve américain, la famille s'épuise à survivre.
Un père maçon, fier mais joueur et buveur.
Une mère de trois garçons qui tient les rênes du foyer, attelage rétif et décourageant.

L'aîné de la fratrie, Arturo nous raconte la pauvreté, l'infidélité, la violence, mais ses yeux d'adolescent nous offrent aussi des scènes d'amour, d'insouciance, de fraternité.

La misère n'a qu'à bien se tenir face aux liens du sang et à la piété des Bandini.

Merveille des merveilles, il nous abandonne, à la fin du roman, tout à sa contemplation d'un "petit flocon de neige étoilé"

Merci John Fante !

Lien : http://axelroques.blogspot.c..
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Ah Bandini père & fils ! Il y a des claques qui se perdent, me suis-je dit régulièrement lors de la lecture de ce roman (le troisième que je lis de John Fante) ! Et puis, j'ai ravalé l'agacement que pouvaient provoquer chez moi les comportements de Svevo et Arturo Bandini, le père et le fils, parce que qualifier de « mauvaise » l'attitude de l'un ou de l'autre revenait à ce qu'ils exécraient : du manichéisme. La religion et la culpabilité ont d'ailleurs une grande place dans ce roman, où l'on voit Arturo se flageller dès qu'il commet ce qu'il qualifie de mauvaise action. Pourtant, ce n'est pas ce qui va le freiner. Car il détruit d'une main ce qu'il construit de l'autre. Puis il culpabilise, enchaîne les prières, en fait par chiffres ronds par superstition, puis prie à nouveau pour ne plus tomber sur des chiffres ronds, car la superstition est un « péché ». Mais tout est « péché » selon son petit frère qui est, un peu à l'instar de sa mère, ce qu'on appelle « une grenouille de bénitier ». Et Arturo, 14 ans, a le cul entre deux chaises : « En tout cas, il était ravi que son père méprisât la messe. Il ne savait pas pourquoi, mais cela lui plaisait ». Mais la culpabilité reprend vite le dessus : « Quant à Arturo, il allait parfois à la messe, parfois pas. Quand il n'y allait pas, une grande peur l'étreignait et il se sentait désespéré tant qu'il n'avait pas vidé son sac au confessionnal ». Au-delà de ce que raconte ce roman, j'ai trouvé ce thème du péché et de la culpabilité qui en découle très intéressant et particulièrement bien traité. Je crois même que c'est ce qui m'a marquée le plus.

Quant à la famille Bandini, elle compte cinq membres. Les enfants sont au nombre de trois. Il y a, de l'aîné au benjamin, Arturo la terreur, August le petit ange qui n'en est pas moins un sacré « rapporteur » quand il s'agit de dénoncer les « mauvaises actions » de son frère aîné et Federico le plus jeune. Les parents, ce sont Maria, une sainte, et Svevo, coureur de jupons et joueur. Et « Bandini », le roman, c'est l'histoire de cette famille assez pauvre, criblée de dettes, pour qui Maria prie sans relâche. Puis Svevo, apprenant que sa belle-mère Donna Toscana, qu'il ne supporte pas, s'apprête à leur rendre visite, prend ses jambes à son cou… Et c'est là que la petite vie plutôt tranquille de cette famille d'origine italienne va basculer un soir de Noël… J'ai été moins prise par cette lecture que par les deux premières que j'ai lues de Fante (« Mon chien stupide » et « Demande à la poussière »), mais j'ai quand même beaucoup aimé ce récit et je compte bien poursuivre mon aventure avec John Fante !
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