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sur 2001 notes
A l'origine de ma vie de lectrice, il y eut l'histoire : celle que l'on me racontait, puis celle que j'ai appris à déchiffrer. Puis l'habitude de ne jamais s'endormir sans avoir lu quelques pages : contes, bibliothèque rose, verte, premiers romans. Ensuite vint le temps de l'apprentissage : romans initiatiques, identification aux personnages, héros que l'on se choisit comme modèles. Une première conscience de l'importance du style, qui fait toute la différence.
Aujourd'hui, après bien des années de voisinage avec les livres, j'ai un peu l'impression que tout a été dit, pensé, créé. Certains livres m'étonnent, d'autres m'enchantent, les relectures me permettent de retrouver mes premières amours et de vérifier si je leur suis restée fidèle. Certains autres me déçoivent, par l'ennui que j'éprouve à parcourir des pages prévisibles, dans l'air du temps, à la mode, et donc démodées. Parfois survient une fulgurance, comme un accident, mais qui ne dure pas.
Et puis, au détour d'un roman que l'on achète un peu par hasard, parce que l'on a toujours vaguement entendu parler de lui, se produit le miracle de l'émotion des premiers instants, la routine de la lecture explose pour nous faire découvrir, avec grand fracas, que l'on peut encore rester pantois comme au premier jour devant une suite de mots agencés pour raconter une histoire.
C'est ce qui m'est arrivé avec ce livre de John Fante. Dès la première page, les premières phrases, j'avais besoin de reprendre mon souffle, cueillie au plus profond par cette tempête ébouriffante, ce chaos qui balaye tout sur son passage, et ce jusqu'au dernier mot de la dernière ligne. J'ai écouté Arturo Bandini me raconter sa vie d'écrivain, j'ai respiré avec lui, pleuré avec lui, eu peur avec lui...Je ne savais pas où il voulait m'entraîner mais j'étais prête à le suivre jusqu'au bout du désert du Mojave, avaler la poussière à mon tour. Suer avec lui devant la machine à écrire, traquer Camilla, l'insulter... tout, j'étais prête à tout.Arrivée à la fin, j'ai remercié John Fante de m'avoir réveillée de mon train-train de lectrice. Une histoire, un style, la grâce...
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Il rêvait d'une ville étrangère
Une ville de filles et de jeux
Il voulait vivre d'autres manières
Dans un autre milieu

Il rêvait sur son chemin de pierres
"Je partirai demain, si je veux
J'ai la force qu'il faut pour le faire
Et j'irai trouver mieux"

Il voulait trouver mieux
que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
trouver mieux que la douce lumière du soir,
près du feu qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
il voulait trouver mieux...

Francis Cabrel, les murs de poussière (1977)

Le vent du Mojave ramène le sable,
Ses pas encore soulèvent la poussière
ça ne nous le rendra pas plus affable,
Il doit tout changer de son atmosphère.
Vera Rivken, grand coup de tonnerre
Tu ne commettras point l'adultère
Camilla Lopez, ébloui par ta lumière
mais par son héroïne, Bandini frolera l'enfer
Border-line, ne connaît pas ses frontières
s'il pleure "dans l'oeil, j'ai une poussière"
Elle a beau souffler des heures et des heures
sur son oeil
elle n'a pas pu enlever la poussière sur son coeur
mille fois ressentie au fond de la gorge, c'est l'angoisse
la misère, la galère, la poussière c'est la poisse.
Petit à petit, Arturo se Grandit
Qui lira Vera ...c'est garanti.
Roman, autobiographie
Même Bukowski le chérit.

fin de la chanson de Cabrel:

....Il n'a pas trouvé mieux, il s'est retourné...
le soleil lui a brulé les yeux !
John Fante (1909-1983), le précurseur de la Beat Génération, finit ses jours aveugle suite diabète et complications....








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Revoilà John Fante, alias Arturo Bandini, au sommet de sa forme qui nous livre un roman, certes, pas exclusivement autobiographique, mais tout de même largement imbibé des expériences et du vécu propres de l'auteur.
Arturo Bandini est fils d'émigrés italiens dans l'ouest des États-Unis du début du XXème siècle. Il faut s'imaginer la vraie famille italienne caricaturale, croyante jusqu'à la racine des ongles, avec une flopée d'enfants, une mama charismatique et un papa qu'on ne voit jamais beaucoup, qui travaille dans le bâtiment quand il y a du travail, et qui, s'il n'y en a pas, boit un bon coup et donne des taloches.
Pas facile d'exister, d'être quelqu'un d'important dans la famille quand on n'est qu'un bambino parmi plein de bambini. Arrivé en fin d'adolescence, Arturo n'a qu'une envie, qu'un leitmotiv : se faire un nom. Pas de bol, c'est peut-être encore plus difficile de creuser son trou au soleil dans l'Amérique d'entre deux guerres quand on n'est qu'un petit rital sans le sou que d'exister dans la famille. Car dans l'Amérique, il n'y a jamais une mama bienveillante qui vous ressert une triple portion de spaghetti dans les journées fastes. Non, rien que des jours néfastes. Mais Arturo a un talent, un talent rare (donc précieux) il sait écrire ; il est l'intellectuel de la famille aux yeux de la mama. Il quitte le foyer familial pour Los Angeles où il parvient à se faire éditer une petite nouvelle. Ça y est c'est la fortune, c'est la célébrité se dit Arturo ; on l'appellera MISTER Bandini et il pourra envoyer des enveloppes bourrées de billets à sa mère, murmurent son égo et ses espérances gonflés à bloc…
John Fante dans un style incroyablement tonique nous livre ce parcours de misère, nous la fait toucher du doigt, une certaine forme de misère, dans la Californie de la fin des années 1930. le jeune auteur peine à se faire connaître en tant qu'auteur et échoue dans un appartement miteux au fond d'un quartier obscur. Il faut faire croire à tout le monde qu'on a de l'argent ou qu'on est en passe d'en avoir, une vraie pluie de dollars car les éditeurs s'arrachent votre toute dernière composition.
Arturo se ment à lui-même, souffre dans ses chairs du décalage qui existe entre ce qu'il sait être son potentiel et la rude réalité, aux personnages insignifiants et rébarbatifs qu'il côtoie.
Chemin faisant, il rencontre une petite serveuse mexicaine, fille de rien, dont il tombe éperdument amoureux.
Lui bâtit des châteaux en Espagne mais elle en aime un autre à s'en rendre folle… Je vous laisse le plaisir de découvrir la fin particulièrement poignante.
Fante sait, avec son style comique, cynique, presque grossier parfois, transcrire ces souffrances, ces déceptions avec toujours ce vague espoir derrière, tout en développant une belle énergie littéraire très communicative.
En guise de conclusion, un bon livre, très pêchu, mais où il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour m'y attacher totalement. Néanmoins, vous aurez compris que ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Arturo Bandini est l'écrivain un peu minable et présomptueux d'une seule nouvelle publiée le Petit Chien Qui Riait, dont le relatif succès lui permet de croire qu'un jour, une fois son talent reconnu, il s'envolera vers le succès, qu'on se le dise !
Si le Petit Chien Qui Riait peut faire penser à Mon Chien Stupide, Arturo Bandini, on en est sûr, est le clone littéraire de John Fante lui-même.

Largement autobiographique, le récit est d'une hargne, d'une puissance évocatrice incontestable. La rage au ventre, notre écrivain en devenir n'aura de cesse de transpirer sur sa machine à écrire pour pondre LE roman qui fera de lui le nouveau William Faulkner. Dans l'Amérique des années trente, la crise n'augure aucun avenir radieux pour les écrivains en bas de l'échelle, confinés dans leur classe sociale déshéritée, voués à la misère et contraints à la débrouille pour survivre. Mais Arturo continue de croire en sa bonne étoile et au rêve américain. Sa bonne étoile existe concrètement et est personnifiée par son éditeur attitré, J.C. Hackmuth, qui, au fil des publications, envoie les dollars salvateurs permettant à Arturo de survivre. le nom de Hackmuth est proféré à maintes reprises comme un mantra, et son portrait orne tel une icône le mur de la chambre de l'hôtel miteux où Arturo a fini par s'échouer.

Un deuxième personnage compte beaucoup pour Arturo, une accorte serveuse mexicaine rencontrée dans un bar : Camilla Lopez. Comme Arturo est un jeune homme de vingt ans débordant de fougue et de testostérone, mais que l'on devine frustré et empêtré dans sa timidité (l'épisode initial de la prostituée est à cet égard significatif), il va s'enticher et peu à peu devenir véritablement obsédé par Camilla, sa « princesse Maya ». Sa façon d'aborder la jeune femme a tout de l'acte manqué : il fait le malin avec une grossièreté incroyable et une autosatisfaction déplacée, assène des propos sexistes et racistes, balance des insultes et cherche à humilier la serveuse… curieuse façon de procéder pour retenir l'attention ! Piquée par la curiosité, Camilla cherchera néanmoins à le revoir.

Tout le roman se déroule avec cette rage du désespoir, alternant les passages où Arturo passe pour un sombre crétin totalement antipathique, d'autres où il s'apitoie sur son propre sort et s'auto-flagelle, non sans ironie et autodérision, d'autres encore où il fait preuve d'un réel sens pratique et cherche à progresser dans la bonne direction. Mais les excès en tout genre du jeune Bandini ne vont-ils pas ruiner ses chances de réussite ?

Le livre est préfacé par Charles Bukowski, qui ne craint pas d'affirmer : « Et je compris bien avant de le terminer qu'il y avait là un homme qui avait changé l'écriture. le livre était Demande à la poussière et l'auteur, John Fante. Il allait toute ma vie m'influencer dans mon travail. » Si c'est Charles qui le dit… Demande à la poussière (publié en 1939) fait partie d'une quadrilogie narrant les aventures d'Arturo Bandini / John Fante (avec Bandini, La Route de Los Angeles et Rêves de Bunker Hill), on peut donc ne pas en rester là et poursuivre l'aventure, soit en lisant les autres romans de la saga pour en savoir plus sur le destin du héros, soit en visionnant le film de Robert Towne (2006) avec la divine Salma Hayek dans le rôle de Camilla Lopez et Colin Farrell dans le rôle d'Arturo Bandini.

Tous les gringos et les muchachos intéressés pourrons voir un extrait de ce film sur Babelio, posté par votre serviteur.
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"C'est moi Arturo Bandini. le plus grand écrivain que le monde ait jamais connu!"

Un beau parleur ce Bandini...
Jeune écrivain de vingt ans, fis d'émigrés italiens,
qui vient de quitter son Eldorado natal pour faire fortune au soleil de Los Angeles,
armé de sa machine à écrire et rudement fier de sa nouvelle à succès "Le petit chien qui riait".
Il atterrit dans un hôtel minable dans le quartier pauvre de Bunker Hill
avide d'amour et de la gloire littéraire...

Demande à la poussière, un livre bouillonnant de vie :

Démesuré comme l'égo d'Arturo qui clame son immense talent à son assistance - une concierge, un voisin de chambré, un barman, une serveuse et un souriceau

Cyclothymique à l'italienne, un coup méchant comme une teigne, l'autre doux et romantique comme un agneau

Double comme Arturo Bandini et son alter ego John Fante

Embobineur comme un bonimenteur

Puissant comme la prose de John Fante qui vous prend aux tripes

Vache comme l'amour... la princesse Maya en pince pour un autre

Et sublime la chute finale

Un descriptif du Los Angeles des années trente, le quartier pauvre de Bunker Hill, ses hôtels minables et en face, la ville aux milles lumières, clinquante. Bandini s'y voit déjà, star éblouissante. Sans compter les superbes tirades où Bandini vitupère les vieux riches de Los Angeles qui pourrissent au soleil.

Bon public, j' avale ses couleuvres sous le soleil californien et je bois ses paroles comme du petit lait.

La terre de Los Angeles tremble... pas la prose de Bandini !

Un livre que l'on relit pour le souffle et qui ne demande qu'à sortir de la poussière. Chose faite !
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Arturo Bandini ou la fureur de vivre

Fauché mais débordant d'énergie, Arturo ne rêve que d'une chose, devenir un écrivain célèbre. Pour l'instant, il vit dans un hôtel minable dans Bunker Hill à Los Angeles. Il se frotte à la vie, arpente les rues poussiéreuses de la ville, crève de faim, emprunte de l'argent à qui il peut, écrit régulièrement à l'éditeur de son unique nouvelle publiée, fréquente des filles mais sans consommer...
Puis un jour, il rencontre la belle Camilla Lopez et commence alors une relation amour-haine avec elle. Il faut dire que l'américano-mexicaine est amoureuse d'un autre et n'hésite pas à remettre à sa place cet italo-américain qu'est Arturo.

Un roman magnifique dans lequel John Fante nous parle de pauvreté, de religion, d'identité américaine et surtout de la vie d'écrivain, bref de sa vie. C'est beau, c'est tendre, c'est cruel, c'est juste plein d'humanité.
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C'est le troisième ouvrage de john Fante que je découvre en peu de temps et j'avoue ne pas bouder mon plaisir.Le sujet me rappelle tous ces récits universels où le héros quitte un univers médiocre pour gagner la grande ville et toutes ses promesses ,bien souvent illusoires.
Arturo n'échappe pas à la la règle, les débuts sont difficiles,très difficiles,l'aveu d'un possible échec et d'un retour en arrière impossible.J'ai vraiment apprécié les (rares) échanges épistolaires mensongers avec sa mère .
La vie de galère est remarquablement décrite ,comme vécue ,et l'atmosphère qui règne lorsque rentre de l'argent est tout simplement sublime.L'évolution de certains personnages au gré des événements montre de façon magistrale la misère dans laquelle on plonge quand on ne possède rien ou si peu.
Et que dire de la relation d'Arturo avec Camilla,sorte de double de notre héros, dont la chute sera malheureusement inéluctable et terrible.Son long cheminement vers le néant nous bouscule jusqu'au plus profond de notre être .
L'écriture,dans ce roman,c'est ,comme on dit,"du lourd",du brutal,du violent,des phrases souvent sèches ,comme" taillées à la serpe",un style qui,jamais,n'atténue la noirceur du propos.Du grand art comme le laisse entendre Charles Bukovski,un auteur pas vraiment "rigolo" non plus.
Quel beau roman,si l'on peut dire,superbe rendu d'une société qui a bien du mérite à échapper à son sort,la désespérance.
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Lecture ou relecture d'un livre que j'ai sans doute lu il y a longtemps mais dont je n'ai gardé aucun souvenir. Mais comment un tel livre n'a t-il pu laisser aucune trace dans ma mémoire ? Un moment d'égarement...
Arturo Bandini, jeune écrivain d'une vingtaine d'années, fils d'émigrés italiens installés au Colorado, vient d'échouer, à la fin des années trente, après la grande dépression, dans un hôtel sordide de Bunker Hill, quartier du centre ville de Los Angeles. Il a publié une de ses nouvelles dans un magazine et se nourrit d'un stock d'oranges acheté avec son maigre pécule.
Désoeuvré, en panne d'inspiration, il déambule dans la ville, côtoie les laissés-pour-compte du rêve américain, oscillant, entre des moments d'exaltation liée à l'assurance qu'il a de devenir un grand écrivain et de réussir sa vie, et des phases de découragement, de lassitude et de colère, teintées de spiritualité. Il rêve sa vie et ment à sa mère à qui il envoie quelques dollars.
Crève-la-faim, englué dans une misère noire, il vient s'offrir un infect café au lait avec ses derniers cents et tombe raide dingue de Camilla, la serveuse mexicaine. On ne peut pas vraiment parler d'amour entre ces deux êtres.
C'est plutôt une histoire incandescente d'attirance, de répulsion et de possession. Obsédé par les mauvaises chaussures à lacets de la fille, il fantasme sur son physique mais ne parvient pas à aller au bout de son désir. Elle en aime un autre et s'enfonce tragiquement dans le désespoir.
Arturo rencontre une autre femme, qui lui inspirera un livre, mais qui est encore plus tordue et mal en point que Camilla.
Il ne se passe donc pas grand chose dans ce livre, et pourtant un souffle le traverse de part en part. John Fante raconte des petits évènements avec un ton sec, détaché, ironique. le style est direct, à l'os, sans fioritures, sans une once de gras. Celui qui deviendra plus tard scénariste sur les plateaux de Hollywood, compose des scènes visuelles, picturales, quasi hallucinatoires pour certaines, comme celle du tremblement de terre. Les images se détachent, prennent vie sur le papier, la silhouette de Camilla se dévoilant dans toute sa crudité.
Que penser des deux personnages féminins, plus déglingués l'un que l'autre, et de la violence contenue d'Arturo à leur endroit ? Etait-ce le sort des femmes à cette époque ?
Méconnu aux Etats-Unis, John Fante a néanmoins inspiré les écrivains de la Beat Generation, et plus tard Charles Bukowski.
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Je comprends maintenant pourquoi ce livre revient toujours quand sont évoqués les romans américains incontournables : en 1939, il a du faire son effet, et continue d'ailleurs aujourd'hui malgré que tous les styles, y compris les plus trash, ont été explorés depuis.

Car au-delà de son caractère novateur pour l'époque, celui-ci est très au-dessus du lot : solaires, gorgés de sève, irradiant comme un diamant brut, criants de vérité, les mots de John Fante touchent et font mouche.
Dans un L.A. des pauvres et des déracinés plus vrai que nature, Arturo Bandini, le double littéraire de l'auteur, est un prince des faubourgs, son talent à vivre est une certitude autant que son talent littéraire, puisé dans ses tripes et dans ses souffrances face à sa princesse en perdition.

Une claque à chaque page, un roman magnifique, jusque dans son titre!
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Arturo Bandini, un nom de famille qui se termine par une voyelle. On sent immédiatement le déracinement de l'auteur. Il parle de la Californie, de Los Angeles qui regroupe ceux qui sont venus chercher le soleil quelle que soit la saison, cette ville née de rien dans ce désert.
Il parle aussi de la difficulté d'écrire, de se faire connaître, des moments de vaches maigres et des oranges à tous les repas. Il rencontre des individus fauchés comme lui et puis une femme, Camilla. Une princesse maya perdue dans ce nouveau désert, elle dont les ancêtres ont connu ce pays bien avant tout le monde. Camilla qui s'érode contre un amour qui la répudie, qui s'amenuise avec des fumées tenaces, qui se dessèche dans ce désert à vouloir ressembler à d'autres sans visage. Pourtant Arturo l'aime. A sa manière, à sa dédicace. Il évoque également les vibrations de cette terre, ses tremblements et ses morts qu'elle laisse de temps en temps, au gré de ses humeurs, tomber dans l'oubli. Sous la poussière...
Un très beau roman.
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