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4,21

sur 2024 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A l'origine de ma vie de lectrice, il y eut l'histoire : celle que l'on me racontait, puis celle que j'ai appris à déchiffrer. Puis l'habitude de ne jamais s'endormir sans avoir lu quelques pages : contes, bibliothèque rose, verte, premiers romans. Ensuite vint le temps de l'apprentissage : romans initiatiques, identification aux personnages, héros que l'on se choisit comme modèles. Une première conscience de l'importance du style, qui fait toute la différence.
Aujourd'hui, après bien des années de voisinage avec les livres, j'ai un peu l'impression que tout a été dit, pensé, créé. Certains livres m'étonnent, d'autres m'enchantent, les relectures me permettent de retrouver mes premières amours et de vérifier si je leur suis restée fidèle. Certains autres me déçoivent, par l'ennui que j'éprouve à parcourir des pages prévisibles, dans l'air du temps, à la mode, et donc démodées. Parfois survient une fulgurance, comme un accident, mais qui ne dure pas.
Et puis, au détour d'un roman que l'on achète un peu par hasard, parce que l'on a toujours vaguement entendu parler de lui, se produit le miracle de l'émotion des premiers instants, la routine de la lecture explose pour nous faire découvrir, avec grand fracas, que l'on peut encore rester pantois comme au premier jour devant une suite de mots agencés pour raconter une histoire.
C'est ce qui m'est arrivé avec ce livre de John Fante. Dès la première page, les premières phrases, j'avais besoin de reprendre mon souffle, cueillie au plus profond par cette tempête ébouriffante, ce chaos qui balaye tout sur son passage, et ce jusqu'au dernier mot de la dernière ligne. J'ai écouté Arturo Bandini me raconter sa vie d'écrivain, j'ai respiré avec lui, pleuré avec lui, eu peur avec lui...Je ne savais pas où il voulait m'entraîner mais j'étais prête à le suivre jusqu'au bout du désert du Mojave, avaler la poussière à mon tour. Suer avec lui devant la machine à écrire, traquer Camilla, l'insulter... tout, j'étais prête à tout.Arrivée à la fin, j'ai remercié John Fante de m'avoir réveillée de mon train-train de lectrice. Une histoire, un style, la grâce...
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Il rêvait d'une ville étrangère
Une ville de filles et de jeux
Il voulait vivre d'autres manières
Dans un autre milieu

Il rêvait sur son chemin de pierres
"Je partirai demain, si je veux
J'ai la force qu'il faut pour le faire
Et j'irai trouver mieux"

Il voulait trouver mieux
que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
trouver mieux que la douce lumière du soir,
près du feu qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
il voulait trouver mieux...

Francis Cabrel, les murs de poussière (1977)

Le vent du Mojave ramène le sable,
Ses pas encore soulèvent la poussière
ça ne nous le rendra pas plus affable,
Il doit tout changer de son atmosphère.
Vera Rivken, grand coup de tonnerre
Tu ne commettras point l'adultère
Camilla Lopez, ébloui par ta lumière
mais par son héroïne, Bandini frolera l'enfer
Border-line, ne connaît pas ses frontières
s'il pleure "dans l'oeil, j'ai une poussière"
Elle a beau souffler des heures et des heures
sur son oeil
elle n'a pas pu enlever la poussière sur son coeur
mille fois ressentie au fond de la gorge, c'est l'angoisse
la misère, la galère, la poussière c'est la poisse.
Petit à petit, Arturo se Grandit
Qui lira Vera ...c'est garanti.
Roman, autobiographie
Même Bukowski le chérit.

fin de la chanson de Cabrel:

....Il n'a pas trouvé mieux, il s'est retourné...
le soleil lui a brulé les yeux !
John Fante (1909-1983), le précurseur de la Beat Génération, finit ses jours aveugle suite diabète et complications....








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"C'est moi Arturo Bandini. le plus grand écrivain que le monde ait jamais connu!"

Un beau parleur ce Bandini...
Jeune écrivain de vingt ans, fis d'émigrés italiens,
qui vient de quitter son Eldorado natal pour faire fortune au soleil de Los Angeles,
armé de sa machine à écrire et rudement fier de sa nouvelle à succès "Le petit chien qui riait".
Il atterrit dans un hôtel minable dans le quartier pauvre de Bunker Hill
avide d'amour et de la gloire littéraire...

Demande à la poussière, un livre bouillonnant de vie :

Démesuré comme l'égo d'Arturo qui clame son immense talent à son assistance - une concierge, un voisin de chambré, un barman, une serveuse et un souriceau

Cyclothymique à l'italienne, un coup méchant comme une teigne, l'autre doux et romantique comme un agneau

Double comme Arturo Bandini et son alter ego John Fante

Embobineur comme un bonimenteur

Puissant comme la prose de John Fante qui vous prend aux tripes

Vache comme l'amour... la princesse Maya en pince pour un autre

Et sublime la chute finale

Un descriptif du Los Angeles des années trente, le quartier pauvre de Bunker Hill, ses hôtels minables et en face, la ville aux milles lumières, clinquante. Bandini s'y voit déjà, star éblouissante. Sans compter les superbes tirades où Bandini vitupère les vieux riches de Los Angeles qui pourrissent au soleil.

Bon public, j' avale ses couleuvres sous le soleil californien et je bois ses paroles comme du petit lait.

La terre de Los Angeles tremble... pas la prose de Bandini !

Un livre que l'on relit pour le souffle et qui ne demande qu'à sortir de la poussière. Chose faite !
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Arturo Bandini ou la fureur de vivre

Fauché mais débordant d'énergie, Arturo ne rêve que d'une chose, devenir un écrivain célèbre. Pour l'instant, il vit dans un hôtel minable dans Bunker Hill à Los Angeles. Il se frotte à la vie, arpente les rues poussiéreuses de la ville, crève de faim, emprunte de l'argent à qui il peut, écrit régulièrement à l'éditeur de son unique nouvelle publiée, fréquente des filles mais sans consommer...
Puis un jour, il rencontre la belle Camilla Lopez et commence alors une relation amour-haine avec elle. Il faut dire que l'américano-mexicaine est amoureuse d'un autre et n'hésite pas à remettre à sa place cet italo-américain qu'est Arturo.

Un roman magnifique dans lequel John Fante nous parle de pauvreté, de religion, d'identité américaine et surtout de la vie d'écrivain, bref de sa vie. C'est beau, c'est tendre, c'est cruel, c'est juste plein d'humanité.
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Lecture ou relecture d'un livre que j'ai sans doute lu il y a longtemps mais dont je n'ai gardé aucun souvenir. Mais comment un tel livre n'a t-il pu laisser aucune trace dans ma mémoire ? Un moment d'égarement...
Arturo Bandini, jeune écrivain d'une vingtaine d'années, fils d'émigrés italiens installés au Colorado, vient d'échouer, à la fin des années trente, après la grande dépression, dans un hôtel sordide de Bunker Hill, quartier du centre ville de Los Angeles. Il a publié une de ses nouvelles dans un magazine et se nourrit d'un stock d'oranges acheté avec son maigre pécule.
Désoeuvré, en panne d'inspiration, il déambule dans la ville, côtoie les laissés-pour-compte du rêve américain, oscillant, entre des moments d'exaltation liée à l'assurance qu'il a de devenir un grand écrivain et de réussir sa vie, et des phases de découragement, de lassitude et de colère, teintées de spiritualité. Il rêve sa vie et ment à sa mère à qui il envoie quelques dollars.
Crève-la-faim, englué dans une misère noire, il vient s'offrir un infect café au lait avec ses derniers cents et tombe raide dingue de Camilla, la serveuse mexicaine. On ne peut pas vraiment parler d'amour entre ces deux êtres.
C'est plutôt une histoire incandescente d'attirance, de répulsion et de possession. Obsédé par les mauvaises chaussures à lacets de la fille, il fantasme sur son physique mais ne parvient pas à aller au bout de son désir. Elle en aime un autre et s'enfonce tragiquement dans le désespoir.
Arturo rencontre une autre femme, qui lui inspirera un livre, mais qui est encore plus tordue et mal en point que Camilla.
Il ne se passe donc pas grand chose dans ce livre, et pourtant un souffle le traverse de part en part. John Fante raconte des petits évènements avec un ton sec, détaché, ironique. le style est direct, à l'os, sans fioritures, sans une once de gras. Celui qui deviendra plus tard scénariste sur les plateaux de Hollywood, compose des scènes visuelles, picturales, quasi hallucinatoires pour certaines, comme celle du tremblement de terre. Les images se détachent, prennent vie sur le papier, la silhouette de Camilla se dévoilant dans toute sa crudité.
Que penser des deux personnages féminins, plus déglingués l'un que l'autre, et de la violence contenue d'Arturo à leur endroit ? Etait-ce le sort des femmes à cette époque ?
Méconnu aux Etats-Unis, John Fante a néanmoins inspiré les écrivains de la Beat Generation, et plus tard Charles Bukowski.
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Je comprends maintenant pourquoi ce livre revient toujours quand sont évoqués les romans américains incontournables : en 1939, il a du faire son effet, et continue d'ailleurs aujourd'hui malgré que tous les styles, y compris les plus trash, ont été explorés depuis.

Car au-delà de son caractère novateur pour l'époque, celui-ci est très au-dessus du lot : solaires, gorgés de sève, irradiant comme un diamant brut, criants de vérité, les mots de John Fante touchent et font mouche.
Dans un L.A. des pauvres et des déracinés plus vrai que nature, Arturo Bandini, le double littéraire de l'auteur, est un prince des faubourgs, son talent à vivre est une certitude autant que son talent littéraire, puisé dans ses tripes et dans ses souffrances face à sa princesse en perdition.

Une claque à chaque page, un roman magnifique, jusque dans son titre!
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Arturo Bandini, un nom de famille qui se termine par une voyelle. On sent immédiatement le déracinement de l'auteur. Il parle de la Californie, de Los Angeles qui regroupe ceux qui sont venus chercher le soleil quelle que soit la saison, cette ville née de rien dans ce désert.
Il parle aussi de la difficulté d'écrire, de se faire connaître, des moments de vaches maigres et des oranges à tous les repas. Il rencontre des individus fauchés comme lui et puis une femme, Camilla. Une princesse maya perdue dans ce nouveau désert, elle dont les ancêtres ont connu ce pays bien avant tout le monde. Camilla qui s'érode contre un amour qui la répudie, qui s'amenuise avec des fumées tenaces, qui se dessèche dans ce désert à vouloir ressembler à d'autres sans visage. Pourtant Arturo l'aime. A sa manière, à sa dédicace. Il évoque également les vibrations de cette terre, ses tremblements et ses morts qu'elle laisse de temps en temps, au gré de ses humeurs, tomber dans l'oubli. Sous la poussière...
Un très beau roman.
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John Fante, c'est avant tout une écriture puissante, directe, qui prend aux tripes. Demande à la poussière ne fait pas exception à la règle. Largement autobiographique, le roman narre les tribulations d'Arturo Bandini, fils d'immigrés italiens sans le sou qui se rêve écrivain. Orgueilleux et convaincu de son talent parce qu'il a publié une unique nouvelle, il erre dans les rues de Los Angeles, seul, imaginant le jour béni où il sera enfin un auteur respecté par ses pairs et adulé par les femmes. Dans un bouge miteux, il fait la rencontre de Camilla, une jeune serveuse mexicaine dont il tombe éperdument amoureux. Un choc pour cet être excessif, prêt à tout pour la conquérir.
Ce roman est le récit de la misère et de la fureur. le portrait d'un écorché vif qui tente de dissimuler son manque d'assurance, sa honte et sa timidité derrière une arrogance et une vanité de façade. Isolé dans cette ville de cinéma accablée de chaleur et de poussière, loin de ses repères, Bandini survit au jour le jour, tentant de se faire un nom à la force de la plume. Fante restitue à merveille cette rage et ce désespoir avec lesquels le jeune auteur s'acharne à sortir de la fange,de s'extirper de sa triste condition de petit rital sans envergure. de l'émotion brute, sans chichis, qui saute une nouvelle fois aux yeux lorsqu'il est question de décrire les sentiments que cet anti-héros ressent pour Camilla. Pas de poudre aux yeux, pas de tournures alambiquées, chez Fante, la poésie et le lyrisme naissent de la trivialité. Pas étonnant que Bukowski soit tombé en adoration devant cette prose alerte et vive, qui saisit le lecteur par le col. On ne ressort pas indemne d'un roman de Fante, mais plutôt rincé, salement secoué et des étoiles plein les yeux.
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Dès les premières lignes, avant même de savoir ce que l'histoire nous réserve ou de quoi ce livre va nous parler, on est frappé (à double titre) par l'écriture, son style et son urgence
« Un soir je suis assis sur le lit de ma chambre d'hôtel sur Bunker Hill, en plein coeur de Los Angeles. C'est un soir important dans ma vie, parce qu'il faut que je prenne une décision pour l'hôtel. Ou bien je paie ce que je dois ou bien je débarrasse le plancher. »
Le ton est donné, à l'urgence du départ (éventuel) de l'hôtel se mêle l'urgence de l'écriture de Fante qui jusqu'à la dernière page, ne se démentira pas. Apre, brûlante, impérieuse, elle fleure bon le jus de tripes. Pas le temps pour des tournures de phrases intello-académiciennes, pas l'intérêt non plus, John Fante n'est pas là pour nous conter fleurette, ce n'est pas un ménestrel, c'est un chirurgien, il méprise le psaltérion pour le scalpel, il incise avec acuité, avec lucidité, il tranche dans le vif, il nous interpelle, nous réveille – particulièrement en ces temps de rentrée littéraire ou (honte à moi je vais généraliser, c'est mal, oui je sais, réduisons cela alors à tout ce qui est (sur)taxé de best-seller avant même d'être sorti de chez l'imprimeur) tout m'a semblé bien fade, déjà vu, déjà lu, déjà oublié. À peine le temps de faire connaissance avec Arturo Bandini, personnage central du livre, qu'on est entraîné dans son sillage, dans son impatience, dans son extrémisme. On se retrouve à tellement aimer ça qu'on en redemande sans hésitation de cette écriture qui résonne en nous, trouve un écho, nous secoue... Merveilleuse sensation, n'est-ce pas là le plus beau cadeau que peut nous faire un écrivain ?
Fante, avec « Demande à la Poussière » prend le pari d'arriver à mêler écriture brutale et sensibilité, à les marier et à les faire cohabiter avec génie. Pari réussi, ô combien. Même si ce style tendu comme une corde à linge pourrait à première vue passer pour familier voire pire, grossier (et pour le coup devenir assez vite lassant) ne vous y fiez pas, il n'en est rien. Chaque mot est travaillé, ciselé avec exactitude et cadré au millimètre pour produire le maximum d'effet. Fante fait preuve d'un talent de diamantaire parfaitement maîtrisé de bout en bout.

Avec ce style si particulier, John Fante ne se contente pas de nous raconter l'histoire d'Arturo Bandini, il est Arturo Bandini, un garçon plein de paradoxes et d'émotions à fleur de peau, pressé de vivre, pressé d'aimer
« J'ai 20 ans, j'ai l'âge de raison, j'ai le droit d'aller écumer les rues en bas pour me chercher une femme »
Cette phrase tirée du début du livre résume à elle seule ce que ce personnage haut en couleurs voudrait, aimerait pouvoir faire s'il ne trouvait pas inlassablement sur son chemin cette sacro sainte religion catholique que sa si chère Mama lui a inculqué et dont il n'arrive pas à s'émanciper tout à fait. Alors il approche des femmes, s'imagine des relations qu'il n'aura jamais, finissant toujours par battre en retraite quand les choses deviennent trop sérieuses. Comment faire pour se débarrasser de ces encombrantes chaînes ? Arturo a un truc : il fantasme son avenir ! Il sera un grand écrivain. Un grand ? Non le plus grand, ce qui le mettra à même de pouvoir épouser une belle, riche et blonde américaine. À travers cette obsession, Fante injecte dans les veines de son personnage ce qu'il considère alors comme ses deux raisons de vivre : la littérature et les femmes.
« Ses cheveux coulaient sur l'oreiller comme une bouteille d'encre renversée »
C'est ainsi qu'Arturo Bandini, à l'instar de son géniteur d'auteur, décide un beau jour de quitter son Colorado natal, de tout plaquer pour partir vivre à Los Angeles, la ville où tout arrive même aux pauvres fils d'immigrés italiens comme lui. D'ailleurs à L.A il fera oublier ces pondéreuses racines, là-bas, il sera un américain pur et dur !
Un programme parfait et dont l'esquisse se profile sûrement puisqu'il compte déjà à son actif « le Petit chien qui riait », une nouvelle exempte de toute ingérence canine publiée dans une revue d'importance. Un clin d'oeil explicite à H.L Mencken, écrivain et rédacteur en chef de « The American Mercury », revue à laquelle Fante doit ses premières publications.
Arturo Bandini est donc sur le bon chemin mais il faut réitérer l'exploit s'il veut se faire un nom et pour écrire, écrire la vie, écrire les sentiments, écrire les hommes, il doit trouver la matière que le manque d'expérience dû à son jeune âge ne lui fournit pas. Très bien, il ira au-devant de la vie s'il ne s'agit que de ça, et c'est là qu'il prendra conscience qu'il est facile de venir s'installer dans un bouge miteux de Los Angeles – et ils sont nombreux à tenter leurs chances en cette période de Grande Dépression aux Etats-Unis mais bien rares sont ceux qui décrochent leur billet pour la gloire. Pour tous ces sans noms, ces oubliés du rêve américain, Los Angeles, Mecque de la célébrité et du cinéma se transforme vite en Tartare poussiéreux. La poussière... John Fante en parle jusque dans son titre car ici ce n'est pas juste un phénomène dû au sable venant de la proche côte pacifique, non, ça devient un personnage à part entière qui ne laisse jamais en paix la plèbe de la Cité des Anges et Bandini n'y échappe pas. Collant à ses habits, à ses cheveux, à sa peau, elle l'accompagne dans tous les bas fonds où il se rend, même au café minable dans lequel travaille cette serveuse qui lui fait un tel effet qu'il préfère l'insulter que de s'avouer cette attirance (ce sera l'occasion de scènes joliment cocasses entres ces deux personnages, chacun n'ayant rien à envier au panache de l'autre). Cette Camilla, elle n'est pas vraiment la blonde qu'il espère, bon sang non, elle n'est même pas américaine. Malgré tout il en tombe amoureux et encore plus éperdument quand il apprend qu'elle aime ailleurs, ce qui donnera lieu à une fin de livre troublante et mémorable.
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Je crois que je viens de tomber sous le charme de l'écriture de John FANTE. Une écriture qui tourbillonne, vibre, virevolte.
J'ai donc retrouvé Arturo Bandini (découvert dans Bandini) jeune écrivain ayant quitté son Colorado natal pour s'installer dans la « ville des possibles » où le ciel est éternellement bleu : Los Angeles. Ce jeune homme a des ambitions gigantesques : devenir le meilleur écrivain au monde, et des fins de mois souvent difficiles. Il ne connait pas grand-chose à l'amour, jusqu'au moment où il rencontre une jeune serveuse au caractère aussi explosif que le sien. Mais la jeune fille en aime un autre…à la folie et jusqu'à la folie.
Ce n'est pas tant ce que raconte l'auteur qui m'a accroché que sa manière de le raconter. Un style bourré d'énergie et d'humour, plein de fantaisie.
Tiens, je n'ai pas pu résister, j'ai pris hier Mon Chien stupide et je vais me jeter dessus.
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