J'avais donc laissé le fameux mais pas encore célèbre Arturo
Bandini au milieu de la poussière et de son hôtel miteux à flanc de colline. Quelques années se sont écoulées, qu'est donc devenu ce grand écrivain en devenir, Arturo
Bandini ?
Je l'ai donc retrouvé à Bunker Hill, seul avec sa machine à écrire et ses rêves. L.A., l'usine à rêve et Hollywood ! Arturo a toujours cette foi qui ne le quitte presque jamais, sauf dans les moments de désespoir, de solitude. Il EST un grand écrivain, sans nul doute l'un des meilleurs dans la lignée d'
Hemingway. Il va être enfin reconnu à sa juste valeur. Il a vendu une nouvelle et il a même été embauché comme scénariste à Hollywood, le rêve américain est en marche.
Scénariste à Hollywood, un gros chèque en fin de semaine, Arturo
Bandini a réussi ! Finies les misères, dissolues les galères, payées factures et dettes. Mais Arturo n'est pas encore satisfait de sa vie, une caisse, un beau logement, un bureau… Que lui manque-t-il ? Juste le fait d'écrire au moins une ligne, car de scénario il n'en est guère question. Il est là, maintenu à son bureau, juste au cas où, juste en attente d'un contrat… mais le scénario ne viendrait pas, ou s'avérera totalement débile… Alors la fierté d'Arturo
Bandini, en grand écrivain qu'il est, ne supportera pas la situation bien longtemps.
Arturo
Bandini se retrouve toujours au même point de départ, seul avec sa machine à écrire. Il tente de retranscrire ses émotions, sa vie, ses déboires avec L.A., avec les femmes. C'est un grand écrivain, le meilleur qu'il ne soit, aucun doute là-dessus. Bunker Hill n'est pas qu'un rêve, il sera enfin et bientôt reconnu à sa juste valeur et tout Hollywood sera à ses pieds, à sa merci. Ce n'est juste qu'une question de temps.
J'avais franchement bien aimé «
Demande à la poussière », ma première entrevue avec Arturo
Bandini, ce fabuleux écrivain qui traîne encore et toujours dans les poussières de L.A. en attendant la consécration. Ce second volet des aventures d'Arturo
Bandini (le dernier en date créé par
John Fante) m'a encore plus enchanté. Je l'ai trouvé encore plus fabuleux. Arturo est toujours le même, rêveur et passionné, qui fonce tête baissée dans son ambition ultime, celle de devenir le plus grand écrivain. Et à ce titre, il réussit, à mes yeux. Il est drôle, il est émouvant. Je souris, je pleure, je ris aux larmes et la tristesse m'accapare par moments. Fante et
Bandini sont deux êtres littéraires exceptionnels et en prime, ce dernier volet montre un Fante qui se « bukowskise » et un
Bandini toujours aussi malheureux avec les femmes…
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