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Un très beau premier roman qui retrace une saga familiale racontée par la fille. Elle parle de sa mère et de la mère de sa mère. Une histoire de femme qui commence en Algérie, une famille berbère qui avec la guerre d'Algérie viendra immigrer en France. Vendredi la mère est une belle jeune femme qui sera mariée à un homme de vingt ans son aîné. Ne sachant ni lire ni écrire, mais se débrouillant mieux avec les chiffres, elle sera une figure forte pour la narratrice qui l'aime et en a peur et côtoie plus souvent le pire que le meilleur. La vie dans un HLM en Auvergne, la violence familiale au quotidien, la double culture et surtout l'école comme unique point de repaire. L'école qui fera d'elle une enfant de la république. de nombreux thèmes sont abordés mais je retiendrais le rapport mère-fille sur plusieurs générations, l'inévitable reproduction de l'histoire familiale, la construction de la personnalité dans de telles conditions. Une histoire de femmes racontée avec un style franc sans fioriture mais qui se teinte de poésie et des couleurs d'antan. Aucunes pleurnicherie et pourtant, il y aurait de quoi, juste les faits et leurs répercutions et c'est déjà bien suffisant. C'est lumineux d'authenticité et de sincérité. La plume de l'auteure nous fait voyager des années 60 à 80, on passe des montagnes des Aurès à celles de Volvic. Sans oublier un grand sens de l'humour qui est le bienvenu pour faire passer les horreurs vécues. Car comment se construire sans l'amour maternel auquel tout enfant a droit ? Que de résilience dès lors que l' « On peut survivre à tout quand on survit à sa mère. » L'intervention d'un narrateur qui sait déjà tout apporte une touche de fatalité ou de destiné. Un roman court, qu'on ne lâche plus une fois commencé pour une belle immersion dans le monde de l'enfance. Un lien France - Algérie d'une autre génération à découvrir pour les plus jeunes où à déguster comme une madeleine. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Un premier roman très enthousiasmant. Cette écrivaine a un vrai style, chaud et vivant, qui vous emporte comme le sirocco. L'histoire débute dans l'enfance Algeriennede Vendredi (chaque frère et soeur a un nom de jour de la semaine); son père est berger l'aime et comprend son tempérament impétueux mais il disparaît trop tôt ; sa mère la bat, ne lui montre aucune affection et s'en débarrasse en la mariant à un homme qui l'a ramène en France. Je n'en dis pas plus. Très beau livre .
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L'histoire d'une fille-mère pour ce premier roman époustouflant de sincérité et d'amour. Djemaa, Vendredi, est la petite dernière d'une grande famille berbère d'Algérie, enfant pleine d'énergie qui adore son père mais est souvent réprimandée par sa mère. Après la mort de ce père tant aimé, tué par torture devant ses yeux, sa vie va radicalement changée, finie l'insouciance la mère de Vendredi va élever la violence au rend d'éducation et tout faire pour la marier rapidement. Et ce mariage la mènera en France où une nouvelle vie va s'offrir à elle non sans son lot de souffrance et d'incompréhension.

Vendredi, jeune femme très belle, va attirer à elle tous les regards de ce petit village auvergnat. trois enfants vont d'abord naître dans cette belle maison de Ponteix avant de déménager dans ces nouveaux logements communautaires très en vogue à cette époque et où un quatrième enfant fera son apparition.

Une histoire de fille devenue mère très jeune, et d'une petite fille qui souffre auprès d'une mère qui ne souhaite que pouvoir grandir sans autre responsabilité que de vivre pour elle-même. On a une enfance un peu malmenée auprès d'une mère pas tout à fait stable qui pourtant aime ses enfants, d'une fratrie à laquelle la narratrice ne s'identifie guère et une petite soeur, source de renouveau. Des mots sur l'espoir venu des livres et de l'école, des moments douloureux auprès d'une mère qui ne sait pas montrer son amour et qui vit pourtant pour eux, sa chair et son sang.
C'est l'histoire d'un déracinement, de l'exil et du désir d'échapper à sa condition, d'une recherche de liberté et d'amour.

Ce roman m'a beaucoup touché au point de ne pas arriver à libérer mon impression et la transformer en mots, moi qui aime à développer mon ressenti je me retrouve sans mots. C'est à n'en pas douter mon coup de coeur, tous ces instants d'une enfance qui s'enchaîne pour tenter de recomposer une mère, de la comprendre sans jamais la juger, de l'aimer telle qu'elle se donne. Ce qui a été le plus douloureux (et peut être parce que je suis une maman qui redoute que ça n'arrive un jour) a été de lire les sentiments d'une enfant qui attend indéfiniment un geste d'amour de sa mère.

Magnifique premier roman qui loin de ce que l'on pourrait croire ne verse pas dans la patho mais se concentre sur des faits et l'analyse d'une personnalité bouleversée.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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J ai adoré une véritable découverte, une écriture unique sur un récit à la fois réaliste et onirique
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Telle mère, telle fille…
« On peut survivre à tout quand on survit à sa mère » ou pas…
Une mère exilée recherche un nouvel encrage entre traditions berbères et nouveau monde improvisé. Elle débarque en France, dans le Puy-de-Dôme, la violence du climat, la violence des mots ne réussissent pas à entamer sa détermination. Elle s'insurge, courbe l'échine, toute une vie de contradictions. Comment trouver ses marques, comment aimer cette enfant si différente et semblable à la fois ?
Une fille marquée au fer rouge de l'exil et de la tradition berbère, élevée à coup de taloches et privations trouve son identité dans les livres. Sa réussite scolaire est son seul passeport pour son intégration, pour s'affranchir de la tradition familiale trop encombrante, trop ambivalente.

Un roman bouleversant, tendre et violent.
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J'ai trouvé ce roman magnifique, grâce à une histoire violente mais belle ainsi qu'au style d'écriture poétique et touchant. Les moments de vie décrits qui sont souvent brutaux, tout en étant retranscrits d'une manière légère, et et pleine d'espoir par la fille de Vendredi qui est la narratrice. On se figure très bien le décor ainsi que les émotions des deux femmes, dont la relation est mêlée d'amour et de haine, de sorte à plonger dans ce récit très fort.
L'agencement du roman est aussi intéressant : on lit des bribes de vie, pas nécessairement dans l'ordre chronologique puisque l'auteure les classe plutôt en fonction des thématiques abordées (comme l'école, la violence, l'Algérie, la petite soeur).
En somme, je recommande vivement cet ouvrage !
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Les relations étroites entre une mère et sa fille et le comportement, parfois violent, qui se transmet ainsi de génération en génération, ont fait couler beaucoup d'encre. La génétique y a sa part, c'est entendu, mais aussi l'éducation et le désir d'imiter ses parents pour gagner ou conserver leur amour. L'histoire, largement autobiographique, que nous conte Dalie Farah, ne déroge pas à la règle. Dès son plus jeune âge, la narratrice subit les coups et les punitions et vexations diverses et variées que lui inflige sa mère, elle-même victime dans son enfance des mêmes sévices. le dépaysement pour la France, en provenance de sa Berbérie natale, n'y change rien, on transporte son fardeau avec soi, que l'on soit bergère dans les Aurès ou femme de ménage dans une cité de la banlieue clermontoise. La petite maghrébine, qui va échapper grâce à l'école au destin habituellement réservé aux filles, s'aperçoit, une fois arrivée à son tour à l'âge adulte, qu'elle porte les mêmes stigmates que sa mère, son physique mais aussi cette violence que la culture contient mais qui ne demande qu'à s'exprimer à la première occasion. Un beau portrait de deux femmes qui s'aiment et se détestent en même temps tant elles se ressemblent, une plongée dans l'univers trouble des relations mère-fille, contée dans une langue belle et n'hésitant pas à braver la grammaire pour atteindre à l'essentiel: nous émouvoir. Un premier roman réussi, dont on attend la suite pour gratter un peu plus la carapace de cet univers familial si étrange et pourtant si universel : quid de la fratrie, que l'on sait nombreuse mais dont on ignore tout, ou presque, tant le regard de la narratrice est centré sur sa mère ?
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Le parcours d'une jeune femme qui survit à sa mère parce qu'elle voulait voir les coquelicots et sentir le vent des Aurès. Un chemin de vie dur, violent, résilient mais tellement vivant ! Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture mais impressionnée et galvanisée par la force de cette femme qui se bat tous les jours pour vivre auprès de sa famille et surtout de sa mère. Des souffrances à fleur de peau mais c'est la vie qui triomphe !
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C’est l’histoire de Vendredi, espiègle et sautillante petite bergère dans les montagnes berbères, promise à un manœuvre de chantier, qui l’emporte aux pays des colons. C’est l’histoire de sa fille, la narratrice, qui grandit impasse Verlaine à Clermont-Ferrand, et qui remplit dès 7 ans les dossiers scolaires et administratifs des voisins. Un petit roseau gracile qui ne ploie pas sous les corrections et dévore les contes pour mieux comprendre le sens de l’existence. Qui se promet que si la vie ne ressemble pas à ce qu’elle doit être, elle l’inventera avec des mots puisés dans les livres. C’est un beau et singulier récit d’émancipation, où le partage des blessures ne se départit jamais de l’humour propre aux personnes égratignées par la vie et de la fantaisie des rêveurs. C’est enfin l’histoire de la naissance d’une voix franche, vive et poétique, celle de Dalie Farah, qui se disperse dans une cascade d’éclats de rire.

Page des Libraires 192
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Un beau premier roman.
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