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EAN : 9782700259391
192 pages
Rageot Editeur (09/01/2019)
3.94/5   324 notes
Résumé :
Mina et Océan.
Ces deux-là se rencontrent par hasard ce soir sur le toit-terrasse d’un immeuble.
Ils ont choisi le même spot pour en finir.
Ils décident de s’accorder la nuit pour faire, ensemble… tout ce qui leur passe par la tête, en se disant toujours la vérité.
Où cela va-t-il les entraîner ?
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sur 324 notes
371, 371 quoi êtes-vous en train de vous demander, 371 jeunes âgés entre 15 et 24 ans se sont suicidé en France en 2015. Ce nombre est glaçant et surtout très triste, avant de voir ce chiffre je ne me doutais pas qu'un peu plus d'une personne par jour se situant dans cette tranche d'âge mettait volontairement fin à ses jours. Ni même que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes.

C'est suite à ma lecture de nos vies en l'air que j'ai effectué une rapide recherche sur le suicide en France ayant encore bien à l'esprit les deux personnages que sont Océan et Mina que Manon Fargetton nous présente ici. Deux personnages qui au hasard d'une nuit se rencontrent sur le toit d'un immeuble en face de leur lycée ayant décidé tous les deux de mettre fin à leurs jours. La première question qu'on se pose est pourquoi, la seconde est vont-ils vraiment le faire ? Les deux personnages se laissent une nuit ensemble avant de choisir de sauter ou pas, une nuit de la dernière chance pour les deux adolescents en détresse. La nuit passe vite, les pages défilent, les deux adolescents hésitent entre vivre et mourir.

Harcèlement, auto-mutilation, solitude et deuil, les sujets traités dans se livre ne sont pas facile, non vraiment pas facile mais traité ici avec beaucoup de justesse par Manon Fargetton qui le temps d'une nuit avec une écriture fluide, simple, bienveillante mais percutante nous entraîne en compagnie d'Océan et Mina dans un roman aussi bien dur par les sujets qu'ils traitent que très émouvant.

Ce roman ne raconte qu'une fiction me suis-je dis en sortant de ma lecture encore chamboulé par celle-ci, une fiction qui témoigne pourtant d'une bien triste réalité : 371, 371 personnes bien réelles qui comme Océan et Mina avaient besoin d'aide, d'une main tendue.

Nos vies en l'aire est donc un excellent roman jeunesse qui mérite vraiment d'être lu par le plus grand nombre.
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Le toit-terrasse d'un immeuble, drôle d'endroit pour une rencontre... Alors que Mina s'apprête à sauter, son élan est coupé court par Océan qui, lui aussi, a choisi ce lieu pour en finir. Elle, victime de harcèlement, veut reprendre le contrôle de sa vie. Lui, s'auto-mutile pour oublier ses souffrances. Après quelques propos échangés, Mina lui fait une proposition : passer la nuit ensemble, faire tout ce qui se présente à eux et sauter demain, ensemble, si tous les deux ont encore envie de mourir. Un marché qu'Océan accepte, à condition de se dire la vérité. Paris s'offre alors à eux... pour une dernière nuit, peut-être...

Le temps d'une nuit, Mina et Océan, tous les deux à l'aube de leur vie, vont explorer Paris, se lancer des défis et, puisque cette nuit est censée être la dernière, se confier sur leur mal-être, leur souffrance et les raisons qui les poussent à vouloir se suicider. Si le thème abordé peut paraître noir, il n'en est pourtant rien au coeur de ce roman tant les deux adolescents, touchants au possible, sont, paradoxalement, pleins de vie. Cette nuit mouvementée sera non seulement une étape décisive pour chacun d'eux mais aussi l'occasion de faire le point, d'analyser, de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Manon Fargetton signe avec "Nos vies en l'air" un roman sensible, riche en émotions, qui traite de sujets forts (harcèlement scolaire, auto-mutilation, dépression, pression familiale, suicide...). L'auteure, en alternant les points de vue de Mina et Océan et en revenant sur les moments forts qui les ont conduits sur ce toit, dépeint, avec justesse, des adolescents en mal de vivre. L'écriture, vive, tantôt légère, tantôt plus grave, sied parfaitement à cette course contre la mort.

Rappelons que 10.000 adolescents se suicident chaque année. Une tentative toutes les 10 minutes dans notre pays.
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J'ai eu le plaisir de lire Nos vies en l'air de Manon Fargetton grâce à Rageot Editeur, via net galley, et j'en suis ravie :)
Mina et Océan.
Ces deux-là se rencontrent par hasard ce soir sur le toit-terrasse d'un immeuble.
Ils ont choisi le même spot pour en finir.
Ils décident de s'accorder la nuit pour faire, ensemble… tout ce qui leur passe par la tête, en se disant toujours la vérité.
Où cela va-t-il les entraîner ?
Nos vies en l'air est un excellent roman pour les adolescents et jeunes adultes.
Deux ados, un projet commun : le suicide et une nuit pour décider si ça vaut le coup de mourir.. ou pas !
Les personnages principaux sont Mina et Océan. J'ai beaucoup aimé Mina, que j'ai trouvé très attachante. J'ai un peu moins apprécié au départ Océan mais j'ai réussi à m'attacher à lui, à son histoire et à sa personnalité complexe.
L'auteure (que j'apprécie de plus en plus) aborde des thèmes forts tels que le suicide, le harcèlement, la solitude, le deuil.. Et sans jamais en faire trop. Ces sujets sont abordés franchement, mais avec quand même une certaine délicatesse. C'est très bien écrit, bien ficelé et j'ai trouvé ce roman captivant.
La fin m'a étonnée, je ne m'attendait pas à ça mais cela m'a plu.
Vous l'aurez compris, Nos vies en l'air est un excellent roman que je recommande et à qui je donne un gros cinq étoiles.
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Sujet très sérieux et délicat abordé au travers de deux portraits totalement opposés – à première vue.
Le mal être chez l'adolescent (puis chez l'adulte si non pris en charge, comme on le voit avec un des personnages), le manque d'estime de soi quand la famille ne joue pas son rôle, le harcèlement scolaire et/ou via les réseaux sociaux, et enfin la volonté de mettre un terme à ces souffrances, d'en finir avec la vie qui ne fait pas de cadeau et que l'on ne supporte plus.
Mina et Océan sont de ceux-là. Un soir ils se retrouvent par hasard sur le même toit avec l'idée de faire le plongeon… sauf que la venue de l'autre n'était pas prévue. Alors ils vont partager cette nuit, sans doute la dernière, et se lancer des défis.
Ces deux portraits sonnent juste dans tous leurs paradoxes et même si l'on ne s'identifie pas à eux, on s'y attache et on les suit volontiers à travers Paris by night superbement évoqué. le texte n'est jamais larmoyant, l'auteur évite de tomber dans le pathos et pourtant elle ne mâche pas ses mots !
Manon Fargetton est talentueuse : écriture fluide et harmonieuse, intrigue non linéaire qui ménage des surprises, de l'humour bien à propos. Alors même si la fin m'a semblé un tant soit peu classique, je n'en tiendrai pas rigueur car toute autre fin aurait manqué de crédibilité.
Un texte qui, hélas, devrait « parler » à de nombreux jeunes qui pourraient en effet voire leur reflet dans Mina ou Océan… Ce roman permet donc d'ouvrir une porte, de donner la parole, mettre des mots sur des douleurs. Pas inutile, bien au contraire !
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Should I stay or should I go ?
Je continue à vivre tant bien que mal, les semelles plombées ? Ou je me jette du haut d'un immeuble pour en finir ?

La question semblait tranchée pour Mina et Océan. Sauf qu'ils ont choisi le même soir et le même toit pour le grand saut ! Quelques échanges polis (ou pas) s'imposent.
Ils ne se connaissaient pas et tout les sépare, a priori, hormis la souffrance.
Elle, moquée de tous, subit le harcèlement au lycée.
Lui, "coupable" de la dépression maternelle, s'automutile.
A défaut de retrouver l'envie de vivre en discutant ensemble, ils se décident mutuellement à 'tenir jusqu'à l'aube', ensemble. Après, on verra. Demain est un autre jour, etc.

S'ensuit une longue nuit, avec Mina et Océan dans le rôle de la chèvre de monsieur Seguin, et la mort dans le rôle du loup. Avec pour décor Paris by Night, et comme combat des défis à la con, dangereux.

Je n'ai pas été passionnée par cette intrigue aux allures de road-trip.
La façon dont l'auteur présente le suicide rappelle '13 raisons' (Jay Asher), mettant aussi mal à l'aise, mais heureusement la discussion entre les deux adolescents nourrit le débat et fait évoluer la question (se tuer pour se délivrer ou pour punir les autres ?).

Même si les déambulations parisiennes de Mina et Océan m'ont souvent ennuyée, j'ai apprécié quelques phrases, idées, de loin en loin. Mais pas au point d'avoir envie de conseiller ce roman à des adolescents en difficulté.

« (…) Je vais rentrer et... appeler ma mère, j'imagine.
- Vous êtes proches ?
- Non. Mais, c'est ma mère. C'est la seule personne au monde à qui je peux avouer la merde totale qu'est ma vie, qui me jugera, comme d'hab, et qui continuera de m'aimer malgré tout en m'aidant du mieux qu'elle peut. »
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Est-ce que ce putain de monde n'est composé que de gens qui vont mal et arrivent plus ou moins bien à prétendre le contraire, jusqu'au moment où ils n'y parviennent plus et se brisent comme des vagues d'émotions contre une falaise? Est-ce que ça existe, des adultes vraiment heureux? Est-ce que je pourrais être heureux un jour?
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Mina est la mémoire absolue du passé. Moi, je suis le présent éclaté en milliers de fragments de pensées. Quant au futur, il nous est aussi inaccessible à l'un qu'à l'autre.
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- Je ne pensais pas qu’il était si évident de deviner que je vais mal. Tu ne me connais pas et tu l’as vu direct. Merci de m’en avoir fait prendre conscience.
Je hausse les épaules.
- Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu habites loin ?
- Trois stations de métro. Je vais rentrer et… appeler ma mère, j’imagine.
- Vous êtes proches ?
- Non. Mais, c’est ma mère. C’est la seule personne au monde à qui je peux avouer la merde totale qu’est ma vie, qui me jugera, comme d’hab, et qui continuera de m’aimer malgré tout en m’aidant du mieux qu’elle peut.
Son aveu m’arrache un sourire doux-amer. Je donnerais tout ce que je possède pour pouvoir appeler ma mère.
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Ma poitrine se serre. A travers son regard, je devine tout ce qui est brisé en elle. (…) C'est au-delà de la tristesse ou de la douleur morale. C'est physique. Ma mère est émiettée du dedans. Et j'ignore ce qui lui est arrivé pour qu'elle se retrouve dans cet état. Elle ne raconte pas, ou ne veut pas raconter, elle dit : en parler, c'est…
Et elle soupire.
(…)
Mille fois j'ai achevé sa phrase. Ce n'est pas un événement en particulier, c'est… c'est la vie. C'est ton père. C'est ma famille. C'est la dépression. C'est cette maison où l'on se sent en prison. C'est mon nouveau médicament, qui ne fonctionne pas, qui ne fonctionne jamais.
Ou alors « c'est à cause de toi », puisqu'elle sourit davantage sur les photos d'avant ma naissance ? Oui, c'est forcément moi.
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- Comment t'entends-tu avec ton père ?
Je pose un regard désintéressé sur la psy.
(…)
- J'ai un père formidable, dis-je.
- Impossible.
- Pourquoi ?
- Tu as seize ans.
Je passe une main dans mes cheveux. Mes yeux tombent sur les six brûlures [auto-mutilation] qui ornent mon poignet. La dernière est fraîche. Je rabats discrètement la manche de ma chemise par-dessus. Pas assez discrètement. La psy a remarqué mon geste. Je me force à la regarder dans les yeux.
- Je n'ai pas besoin d'aide.
Je me lève, récupère ma veste, quitte le cabinet.
Hors de question que j'y remette les pieds.
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Vidéo de Manon Fargetton
Embrasser ou Embraser ?
Genres, sexualité, invisibilité, stéréotypes, violences, métamorphose, quels corps, quels récits embrassent et parfois embrasent la littérature de jeunesse ? Quels rôles jouent-ils dans la construction de soi ? En retour, à quel endroit la lecture est-elle affaire de corps ?
Avec les auteur·rice·s Manon Fargetton et Sylvain Levey (Gros, photographies Philippe Malone, Éditions Théâtrales).
Avec la participation de Sylvie Vassallo, directrice du SLPJ.
Animé par Antonella Francini.
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