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3,92

sur 363 notes
371, 371 quoi êtes-vous en train de vous demander, 371 jeunes âgés entre 15 et 24 ans se sont suicidé en France en 2015. Ce nombre est glaçant et surtout très triste, avant de voir ce chiffre je ne me doutais pas qu'un peu plus d'une personne par jour se situant dans cette tranche d'âge mettait volontairement fin à ses jours. Ni même que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes.

C'est suite à ma lecture de nos vies en l'air que j'ai effectué une rapide recherche sur le suicide en France ayant encore bien à l'esprit les deux personnages que sont Océan et Mina que Manon Fargetton nous présente ici. Deux personnages qui au hasard d'une nuit se rencontrent sur le toit d'un immeuble en face de leur lycée ayant décidé tous les deux de mettre fin à leurs jours. La première question qu'on se pose est pourquoi, la seconde est vont-ils vraiment le faire ? Les deux personnages se laissent une nuit ensemble avant de choisir de sauter ou pas, une nuit de la dernière chance pour les deux adolescents en détresse. La nuit passe vite, les pages défilent, les deux adolescents hésitent entre vivre et mourir.

Harcèlement, auto-mutilation, solitude et deuil, les sujets traités dans se livre ne sont pas facile, non vraiment pas facile mais traité ici avec beaucoup de justesse par Manon Fargetton qui le temps d'une nuit avec une écriture fluide, simple, bienveillante mais percutante nous entraîne en compagnie d'Océan et Mina dans un roman aussi bien dur par les sujets qu'ils traitent que très émouvant.

Ce roman ne raconte qu'une fiction me suis-je dis en sortant de ma lecture encore chamboulé par celle-ci, une fiction qui témoigne pourtant d'une bien triste réalité : 371, 371 personnes bien réelles qui comme Océan et Mina avaient besoin d'aide, d'une main tendue.

Nos vies en l'aire est donc un excellent roman jeunesse qui mérite vraiment d'être lu par le plus grand nombre.
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Le toit-terrasse d'un immeuble, drôle d'endroit pour une rencontre... Alors que Mina s'apprête à sauter, son élan est coupé court par Océan qui, lui aussi, a choisi ce lieu pour en finir. Elle, victime de harcèlement, veut reprendre le contrôle de sa vie. Lui, s'auto-mutile pour oublier ses souffrances. Après quelques propos échangés, Mina lui fait une proposition : passer la nuit ensemble, faire tout ce qui se présente à eux et sauter demain, ensemble, si tous les deux ont encore envie de mourir. Un marché qu'Océan accepte, à condition de se dire la vérité. Paris s'offre alors à eux... pour une dernière nuit, peut-être...

Le temps d'une nuit, Mina et Océan, tous les deux à l'aube de leur vie, vont explorer Paris, se lancer des défis et, puisque cette nuit est censée être la dernière, se confier sur leur mal-être, leur souffrance et les raisons qui les poussent à vouloir se suicider. Si le thème abordé peut paraître noir, il n'en est pourtant rien au coeur de ce roman tant les deux adolescents, touchants au possible, sont, paradoxalement, pleins de vie. Cette nuit mouvementée sera non seulement une étape décisive pour chacun d'eux mais aussi l'occasion de faire le point, d'analyser, de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Manon Fargetton signe avec "Nos vies en l'air" un roman sensible, riche en émotions, qui traite de sujets forts (harcèlement scolaire, auto-mutilation, dépression, pression familiale, suicide...). L'auteure, en alternant les points de vue de Mina et Océan et en revenant sur les moments forts qui les ont conduits sur ce toit, dépeint, avec justesse, des adolescents en mal de vivre. L'écriture, vive, tantôt légère, tantôt plus grave, sied parfaitement à cette course contre la mort.

Rappelons que 10.000 adolescents se suicident chaque année. Une tentative toutes les 10 minutes dans notre pays.
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J'ai eu le plaisir de lire Nos vies en l'air de Manon Fargetton grâce à Rageot Editeur, via net galley, et j'en suis ravie :)
Mina et Océan.
Ces deux-là se rencontrent par hasard ce soir sur le toit-terrasse d'un immeuble.
Ils ont choisi le même spot pour en finir.
Ils décident de s'accorder la nuit pour faire, ensemble… tout ce qui leur passe par la tête, en se disant toujours la vérité.
Où cela va-t-il les entraîner ?
Nos vies en l'air est un excellent roman pour les adolescents et jeunes adultes.
Deux ados, un projet commun : le suicide et une nuit pour décider si ça vaut le coup de mourir.. ou pas !
Les personnages principaux sont Mina et Océan. J'ai beaucoup aimé Mina, que j'ai trouvé très attachante. J'ai un peu moins apprécié au départ Océan mais j'ai réussi à m'attacher à lui, à son histoire et à sa personnalité complexe.
L'auteure (que j'apprécie de plus en plus) aborde des thèmes forts tels que le suicide, le harcèlement, la solitude, le deuil.. Et sans jamais en faire trop. Ces sujets sont abordés franchement, mais avec quand même une certaine délicatesse. C'est très bien écrit, bien ficelé et j'ai trouvé ce roman captivant.
La fin m'a étonnée, je ne m'attendait pas à ça mais cela m'a plu.
Vous l'aurez compris, Nos vies en l'air est un excellent roman que je recommande et à qui je donne un gros cinq étoiles.
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Sujet très sérieux et délicat abordé au travers de deux portraits totalement opposés – à première vue.
Le mal être chez l'adolescent (puis chez l'adulte si non pris en charge, comme on le voit avec un des personnages), le manque d'estime de soi quand la famille ne joue pas son rôle, le harcèlement scolaire et/ou via les réseaux sociaux, et enfin la volonté de mettre un terme à ces souffrances, d'en finir avec la vie qui ne fait pas de cadeau et que l'on ne supporte plus.
Mina et Océan sont de ceux-là. Un soir ils se retrouvent par hasard sur le même toit avec l'idée de faire le plongeon… sauf que la venue de l'autre n'était pas prévue. Alors ils vont partager cette nuit, sans doute la dernière, et se lancer des défis.
Ces deux portraits sonnent juste dans tous leurs paradoxes et même si l'on ne s'identifie pas à eux, on s'y attache et on les suit volontiers à travers Paris by night superbement évoqué. le texte n'est jamais larmoyant, l'auteur évite de tomber dans le pathos et pourtant elle ne mâche pas ses mots !
Manon Fargetton est talentueuse : écriture fluide et harmonieuse, intrigue non linéaire qui ménage des surprises, de l'humour bien à propos. Alors même si la fin m'a semblé un tant soit peu classique, je n'en tiendrai pas rigueur car toute autre fin aurait manqué de crédibilité.
Un texte qui, hélas, devrait « parler » à de nombreux jeunes qui pourraient en effet voire leur reflet dans Mina ou Océan… Ce roman permet donc d'ouvrir une porte, de donner la parole, mettre des mots sur des douleurs. Pas inutile, bien au contraire !
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Should I stay or should I go ?
Je continue à vivre tant bien que mal, les semelles plombées ? Ou je me jette du haut d'un immeuble pour en finir ?

La question semblait tranchée pour Mina et Océan. Sauf qu'ils ont choisi le même soir et le même toit pour le grand saut ! Quelques échanges polis (ou pas) s'imposent.
Ils ne se connaissaient pas et tout les sépare, a priori, hormis la souffrance.
Elle, moquée de tous, subit le harcèlement au lycée.
Lui, "coupable" de la dépression maternelle, s'automutile.
A défaut de retrouver l'envie de vivre en discutant ensemble, ils se décident mutuellement à 'tenir jusqu'à l'aube', ensemble. Après, on verra. Demain est un autre jour, etc.

S'ensuit une longue nuit, avec Mina et Océan dans le rôle de la chèvre de monsieur Seguin, et la mort dans le rôle du loup. Avec pour décor Paris by Night, et comme combat des défis à la con, dangereux.

Je n'ai pas été passionnée par cette intrigue aux allures de road-trip.
La façon dont l'auteur présente le suicide rappelle '13 raisons' (Jay Asher), mettant aussi mal à l'aise, mais heureusement la discussion entre les deux adolescents nourrit le débat et fait évoluer la question (se tuer pour se délivrer ou pour punir les autres ?).

Même si les déambulations parisiennes de Mina et Océan m'ont souvent ennuyée, j'ai apprécié quelques phrases, idées, de loin en loin. Mais pas au point d'avoir envie de conseiller ce roman à des adolescents en difficulté.

« (…) Je vais rentrer et... appeler ma mère, j'imagine.
- Vous êtes proches ?
- Non. Mais, c'est ma mère. C'est la seule personne au monde à qui je peux avouer la merde totale qu'est ma vie, qui me jugera, comme d'hab, et qui continuera de m'aimer malgré tout en m'aidant du mieux qu'elle peut. »
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Je me doutais en lisant le résumé et après avoir échangé avec l'autrice que ce livre allait aborder des thématiques difficiles. Et en effet, l'histoire raconte celle d'une rencontre entre deux ados, Mina et Océan, sur le toit d'un immeuble parisien. Chacun·e a envie d'en finir avec sa vie, mais iels décident malgré tout de rester en vie une nuit de plus, ensemble.

Une nuit suspendue entre la vie et la mort. Une fois ces heures écoulées, Mina et Océan iront de nouveau sur le toit dans l'objectif de se jeter dans le vide.

Avec un synopsis pareil, il était évident que j'allais être touchée. J'ai beaucoup aimé le personnage de Mina que j'ai trouvée attachante. J'ai en revanche beaucoup moins aimé Océan qui m'a vraiment agacée, même si j'éprouvais de la compassion pour lui.

Au travers de ce roman, Manon Fargetton aborde des thèmes importants, qui touchent notamment les adolescent·e·s : le suicide, la dépression, l'auto-mutilation, le harcèlement scolaire... D'une certaine manière, j'ai été moi-même confrontée de près ou de loin par ces sujets.

Alors, j'ai trouvé que ce livre dépeignait bien la noirceur que peuvent être nos vies lorsqu'on est ados, nos vies en l'air, suspendues. Malgré tout, il y a des notes d'espoir disséminées çà et là dans le livre, qui pourrait peut-être faire du bien aux personnes qui traversent des difficultés comme celles-ci.

C'était une chouette lecture mais qui reste somme toute assez banale dans son traitement et n'est pas très originale, c'est pourquoi elle ne me marquera pas durablement. Toutefois, je suis contente d'avoir fait cette belle découverte !
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Nos vies en l'air Manon Fargetton Rageot éditeur, janvier 2019 #NosViesEnLair #NetGalleyFrance
J'ai eu le plaisir de découvrir Manon Fargetton avec le suivant sur la liste et la nuit des fugitifs, c'est donc sereine que j'ai ouvert Nos vies en l'air son dernier roman. Sereine, je ne le suis pas restée bien longtemps! Quelle angoisse! Deux adolescents , 15/16 ans, se retrouvent assis au bord d'un toit face au lycée Buffon, bien décidés l'un et l'autre à faire le grand saut. Pourquoi, pour qui , comment ? les questions se bousculent, souvent sans réponses. Manon Fargetton évoquent à travers le parcours de ces deux jeunes gens le mal-être de beaucoup, la solitude, le harcèlement gratuit , la puissance dévastatrice des réseaux sociaux .... le ton est juste, ni pathos, ni atermoiements., seulement une main tendue
Si seulement elle pouvait être saisie par celui ou celle qui en a besoin . Un bien joli texte, un sujet douloureux, une très belle écriture et une littérature jeunesse littéraire . Plongez sans hésiter dans ce roman de Manon Fargetton . Un grand merci aux éditions Rageot pour ce partage .
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Le suicide en général, et tout particulièrement celui des adolescents, est un sujet grave et important qui demande de la finesse lorsqu'il est abordé par le biais de la fiction. le sujet m'intéresse et c'est pourquoi j'ai eu envie de lire ce roman de Manon Fargetton, auteure jeunesse de bonne réputation. « Nos vies en l'air » a le mérite de faire preuve de sensibilité mais n'évite cependant pas certaines facilités.

Le point de départ est intéressant. le hasard, qui est parfois facétieux on le sait, fait se rencontrer un soir une jeune fille et un jeune homme en haut d'un toit. Tous deux ont décidé de mettre fin à leurs jours. Ils décident de passer cette dernière nuit ensemble, chacun proposant à son tour une « activité », et s'ils sont toujours décidés mettront fin à leur vie au matin. Les deux personnages sont assez bien brossés et sont suffisamment complexes pour paraitre crédibles et être intéressants. L'auteure a l'intelligence de ne pas mettre en scène deux adolescents lisses, sans aspérités. Mina et Océan ont des failles, des faiblesses, des défauts comme des qualités. Ils ne sont pas unilatéralement des victimes de leur existence. Cela les rend assez réels et en tout cas attachants.
En revanche, le roman n'évite pas certaines facilités, sans doute dues à son statut de roman jeunesse. Il y a un côté un peu simpliste dans la façon d'aborder le sujet du suicide. le récit donne l'impression que pour chacun des deux héros, il y a une cause précise à leur tentation suicidaire. C'est très réducteur et simpliste comme vision. La dépression, puisque c'est bien cette maladie qui pousse à cette extrémité, est une pathologie complexe et toujours multifactorielle, et ce même lorsqu'il y a un événement déclencheur. du coup, présenter les choses ainsi, une cause à l'origine de la poussée suicidaire, induit qu'en réglant ce problème précis la solution sera trouvée. C'est bien mignon et plein d'espoir mais c'est trop simple. Bien souvent, il ne suffit pas de régler la situation qui a déclenché la poussée suicidaire pour la résoudre, la plupart du temps, il faut creuser profondément, déterrer des choses enfouies, comprendre son mode de fonctionnement et apprendre à penser autrement que de la façon dont notre cerveau est formaté par notre vécu, notre éducation. Et je ne parle pas de l'aspect neurologique qui a pourtant été mis en évidence dans la dépression.

« Nos vies en l'air » est donc trop simpliste dans sa façon d'aborder son sujet pour prétendre apporter véritablement quelque chose. « Nos vies en l'air » se contente d'être une jolie histoire qui distille de l'espoir. Ce n'est finalement pas si mal. Au moins, ce roman a le mérite d'aborder un sujet important et difficile en direction d'un public qui a peut-être besoin de cette vision un peu facile qui laisse espérer que les choses peuvent s'arranger simplement en parlant.
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Je connaissais déjà ce livre de nom ainsi que l'autrice, pour avoir lu trois de ses oeuvres - dont À quoi rêvent les étoiles en début d'année, qui avait été un énorme coup de coeur.

Ici, on découvre un roman qui évoque de nombreuses thématiques qui m'ont (plus ou moins) parlée : adolescence, envies suicidaires, dépression, harcèlement, solitude…
On fait la connaissance de deux ados, Mina et Océan, qui se rencontrent par hasard un soir au bord d'un immeuble. Deux personnages qui ont envie d'en finir, qui sont las de la vie et ont beaucoup souffert. Deux adolescents en quête de sens à leur existence.
Ça me parle. Et dès le début, j'ai eu envie d'apprendre à les connaitre.

Finalement… que dire ?
Je dois dire que j'ai eu un peu de mal avec nos deux protagonistes, surtout au début. Ils m'ont agacée à bien des moments : certaines de leur réflexions, de leurs répliques, de leurs manières de penser, ne m'ont pas toujours plu...

Cependant… ils m'ont touchée. C'est plus fort que moi. Ils ont eu beau m'énerver à plusieurs reprises, cela ne durait jamais longtemps. Je ne pouvais pas les détester, c'était impossible. Au fil des chapitres, mon coeur s'est fissuré peu à peu en lisant leur pdv. Tout est dépeint avec justesse, réalisme. Je n'ai rien vécu de tout cela, mais une part de moi le sait. Je ne peux le comprendre, c'est vrai, mais je l'imagine. Leurs questionnements, pensées, souvenirs, m'ont fait mal… Et je ne pouvais juste pas rester indifférente face à deux ados ayant envie d'en finir.
Mina et Océan ne me ressemblent pas. Pourtant… un truc s'est créé en moi. Une immense compassion. Je les ai perçu comme deux personnes qui auraient pu faire partie de mon entourage. Deux personnes que j'aurais pu connaître. Ni plus ni moins.

Les chapitres courts s'enchainent. Ça se lit tout seul. On est pris dans le récit à leurs côtés, au cours de cette nuit si spéciale où ils étaient censés en finir avec leur existence…
On alterne leur pdv, on lit des flashbacks à tous les deux. Ils vivent cette nuit comme si c'était la dernière, jouant parfois de plus en plus avec la mort… Et oui, c'est prenant. C'est prenant et on a envie de les suivre jusqu'au bout.

Ils s'énervent l'un l'autre, mais un truc se lie entre eux sans qu'ils puissent le contrôler. Un fil invisible qui s'est créé au moment même où ils se sont rencontrés sur ce toit d'immeuble.
Ils sont certes très différents. Horripilants. Souffrent tous les deux de manière divergentes. Ils s'engueulent beaucoup, semblent ne pas s'entendre. Mais… c'est plus que ça. Il y a un truc. Un lien qu'ils ne peuvent défaire.

Alors oui, ils ont des défauts, clairement. Mais ça les rend humains, réalistes, et quelque part, attachants. Et oui, comme je l'ai dit au début, j'ai pu les trouver agaçants, c'est vrai, j'ai eu du mal avec eux à certains moments. Malgré tout, ils sont aussi intéressants. Et on a envie de s'attacher à eux, c'est indéniable… Bref, ils m'ont agacée autant qu'ils m'ont touchée… C'est assez dur à décrire. :')

À un moment, ils se séparent, et puis… le moment où ils se retrouvent, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire comme une idiote. Ce n'était pourtant pas joyeux du tout, mais j'ai été émue. Émue parce que j'étais contente qu'ils se retrouvent, que je me suis rendu compte que j'aimais énormément leur duo. Mine de rien, ils m'ont touchée ces abrutis.

Bref. C'est un roman très court, mais je suis rentrée dedans dès le début. Et j'ai aimé.
Cela dit… il y a un mais.
Pas par rapport aux personnages, mais par rapport à la fin.

J'ai fini le roman, eh bien… en étant dépitée et frustrée. J'étais dégoûtée, à me dire intérieurement « Mon dieuuuu noooon ça ne peut pas se finit comme çaaaa !!! T-T ».

Donc oui, cette fin m'a laissé un gout d'inachevé, de frustration. Et bordel, je ne voulais pas les quitter…

Avec un peu de recul le lendemain, j'en conclue malgré tout que c'est une très bonne découverte. Des thèmes durs traités avec justesse. Des personnages bien dépeints, pouvant sembler agaçants à des moments mais attachants en même temps. Je pense que c'est un livre qui mérite d'être lu.
J'ai vraiment hésité entre 4 et 4,5. Ce n'est pas un coup de coeur pour ma part mais c'est vraiment un bon roman. Je crois que j'aurais mis 4,25 si j'avais pu. ^^' (et 4,5 si la fin avait été différente !)
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Un petit livre que j'ai lu en une journée, mais un vraiment très bon petit livre (enfin je dis petit mais il fait 180 pages quand même).
Je l'avais déjà emprunté et lu l'année dernière, et j'avais très envie de le relire (sauf qu'il n'est pas au cdi de mon lycée). Donc, quand je l'ai vu à peine 4€ à la bouquinerie, je n'ai pas hésité et je l'ai pris directement, bien sûr !

Et, souvent, quand on relit des livres, on apprécie moins l'histoire vu qu'on la connaît déjà, on est moins dedans et on l'aime moins qu'à notre première découverte. Sauf que là, pas du tout, je pense que je l'ai tout autant aimé que lors de ma première lecture (si ce n'est plus), alors que je me souvenais quand même pas mal de l'histoire et des personnages !
Et, même si l'année dernière ce livre avait été un coup de coeur et qu'aujourd'hui il ne l'est pas (bien qu'il soit un 5 étoiles quand même !), j'ai adoré le relire et je suis vraiment contente de l'avoir dans ma bibliothèque !

Déjà, la raison pour laquelle j'ai autant aimé ce livre, au delà de l'histoire et des personnages, c'est que c'est Manon Fargetton qui l'a écrit.
Et, même si je n'ai pas lu énormément de livre de cette autrice, j'adore sa plume. Elle a une manière de décrire les choses, de faire passer des messages, de construire des protagonistes… Chaque personne qu'elle imagine est tellement humaine, frappante. À travers ses mots, elle fait passer une façon de voir la vie dans laquelle je me reconnais énormément (et pas seulement dans ce livre mais dans tous ceux qu'elle a écrit que j'ai pu lire). Je ne saurais pas vraiment comment l'expliquer autrement.

Ensuite, parlons de l'histoire.
Sur babélio, dans la liste de mots-clé/genre qui qualifient le roman, il y a l'expression ‘'tranche de vie'' qui m'a beaucoup plu.
Parce que durant 180 pages, on va suivre un fragment de la vie de Mina et d'Océan. Une tranche de leur vie dans laquelle ils apprennent à vivre une nouvelle fois, dans laquelle ils redécouvrent ce frisson qui te parcourt, qui te fait te sentir en vie. Et j'aime cette idée que, le temps d'une nuit, deux parfaits inconnus peuvent se rencontrer et retrouver goût à la vie.
Ensemble.

Et, même si Mina m'a agacé parfois, je n'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à elle.
Elle et Océan.
Océan… Il m'a vraiment frappé lui. Il m'a rappelé Finch (dans le roman Tous nos jours parfaits) avec certaines de ses réflexions, et même s'il a ses défauts, ce sont eux qui le rendent humain. Je l'ai adoré. Vraiment. Je ne pensais pas pouvoir ressentir un tel attachement envers un personnage en seulement 180 pages.

La fin est belle, et je trouve qu'elle conclut vraiment bien le roman.
À travers ses personnages, Manon Fargetton aborde des sujets très durs, qu'on découvre avec le point de vue de Mina, puis celui d'Océan alternativement.
Et, je me répète, mais qu'est ce que j'ai aimé être dans l'esprit d'Océan. J'ai adoré ce personnage, vraiment.
Tout comme j'ai adoré redécouvrir ce roman, qui est fantastique.
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