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3,19

sur 657 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est beau gosse, trentenaire, marié avec Alexandrine, une femme de caractère qu'il aime énormément et avec qui il a deux enfants.
Mais Alex est loin d'être commode ! Pour elle, les liens du mariage sont sacrés ! On ne badine pas avec le contrat d'une union placée sous le sceau de la fidélité absolue, de la connaissance entière de l'autre et de l'appartenance corps et âme.
Un idéal fusionnel qui va sonner la fin du couple car lui fait un léger écart de conduite et mal à l'aise, se sentant coupable, avoue tout.
La violence alors se déchaîne, la cruauté jalouse grandit de jour en jour, plus rien ne passe, on s'espionne, on se soupçonne, on se méfie, bref on souffre et c'est l'enfer !
Comme il se sent coupable d'avoir ouvert les hostilités, il accepte toutes les humiliations, au point même de se laisser frapper par son épouse ! En voulant éviter la guerre, il n'a fait que la porter à son comble.

Pour souffler un peu, il s'offre alors une parenthèse en Italie chez son père.
Un soir qu'il dîne au restaurant le serveur lui apporte un petit mot rédigé en italien : « j'étais derrière toi », signé Alice, suivi d'un numéro de téléphone.
Il trouve ça osé, sexy, féminin, italien, charmant et…téléphone. le courant passe d'emblée entre les deux jeunes gens qui décident de se rencontrer.
Alice est étudiante, elle a 20 ans, est jolie, vive, drôle, cultivée.
De l'entente consciente et amicale, germent la souplesse, la douceur, la tendresse…et pourquoi pas l'amour ?

Mais le narrateur retourne quand même auprès de sa femme avec qui il a encore quelque espoir de recoller les morceaux. Alors, il s'accroche et obéit, il s'abaisse devant une compagne dominatrice de plus en plus odieuse, mégère, infernale, qui le mate, le dompte, le harcèle avec toute la hargne dont une femme jalouse est capable.
Les belles images de l'Italie vécues avec Alice sont comme un coin de paradis dans ce sinistre quotidien qui est devenu son enfer conjugal.
Lui qui ne rêve que de tendresse partagée est enlisé dans une situation inextricable où il est comme un chien tenu en laisse par sa propre peur.
Quand pourra-t-il définitivement dire adieu à Alexandrine et Bonjour Alice, bonjour le désir, l'Italie et surtout Bonjour à soi-même ?

La guerre des sexes est déclarée !
Nicolas Fargue passe la désagrégation du couple aux rayons X avec ce roman plutôt sympathique, tour à tour frivole et profond, vivace, sombre ou enjoué, qui exprime avec une lucidité féroce comment les malentendus creusent les sillons de la haine, comment la souffrance de l'un nourrit la culpabilité de l'autre et comment la mécanique de la rupture devient peu à peu inéluctable.
La façon de raconter est originale. Sur le mode du confiteor qu'il adresse à un « tu » compréhensif, l'auteur implique directement le lecteur en lui faisant tenir un rôle primordial : celui de l'ami qui entend la confession grave et légère, brûlante ou tendre du narrateur, ce jeune trentenaire amical perdu dans les affres de la désillusion amoureuse.
Le roman se construit donc sur le mode du partage, de la communion dans l'intimité de la confidence, entre un narrateur extrêmement volubile (un peu trop parfois) et un lecteur qui en lisant sert l'écoute. Au fil de la narration, ce personnage sans nom, qui exprime ainsi une grande partie de la gent masculine, et qu'on ne peut s'empêcher de trouver charmant à l'instar de l'auteur son double, va peu à peu grandir, mûrir et devenir adulte ; ce qui ne se fera pas sans moult atermoiements, hésitations et sentiments de culpabilité.

Porté par un style vif, alerte, de longues phrases pétillantes et un débit endiablé à faire souffler un marathonien, « J'étais derrière toi » fait état de l'incommunicabilité entre les êtres dans une description de l'homme moderne, fragile, vulnérable, qui cache une âme infiniment sensible sous ses dehors de mâles aux gros biceps. C'est donc aussi un roman sur l'intimité masculine, sur l'homme d'aujourd'hui, prêt à partager ses plaisirs, à confesser ses ratages et exprimer son besoin de douceur.
A travers une histoire de rupture et de rencontre, une histoire qui finit et une autre qui nait, c'est une jolie interrogation sur l'Amour et une intéressante réflexion sur le couple, la jalousie, le désir, l'humiliation mais aussi sur le besoin de simplicité, de tendresse et de reconnaissance que nécessitent toutes relations amoureuses si l'on veut qu'elles soient durables.
A bon entendeur…
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« J'étais derrière toi" , c'est l'histoire d'un classique : un homme trentenaire marié deux enfants, dont le couple bat de l'aile va passer un week-end chez ses parents en Toscane. Dans un restaurant, le serveur lui remet un billet écrit par une jeune femme avec juste ces mots "j'étais derrière toi" et un n° de téléphone. Cette petite phrase anodine mais symbolique va changer sa vie.

"Pendant tout ce temps, toutes ces années, j'étais juste derrière toi, pas très loin, et tu ne m'as pas vue..."
C'est vrai que ça ne va pas fort pour le héros au moment de son escapade italienne. Longtemps heureux, mari fidèle et amoureux, il connaît un premier « bug » en flirtant avec une danseuse de passage dans la ville, a Tanambo, au Madagascar. L'épisode, qu'il avoue a sa femme Alexandrine, se transforme en cauchemar, avec une scène de violence conjugale d'une douleur monumentale. Malgré sa volonté de se racheter, son épouse lui maintient la tête sous l'eau, le tyrannise, l'humilie et décide de le tromper également. Alors quand le destin lui met Alice dans la tête et dans le coeur, la vie bascule.

«Moi qui ne drague jamais, le désespoir me rendait prêt à tout.»

La jolie et cultivée étudiante italienne l'entraîne bien vite dans un monde de délices. Il se sent revivre. Car le personnage est attachant, et on a envie qu'il vive, qu'il sorte des griffes de sa tyrannique Alexandrine et qu'il aille chercher pour toujours Alice à Romanze. On aime ses ambiguités : incapable d'assumer, en recherche permanente d'affection et de romantisme.

« J'ai du mal à imaginer qu'on puisse faire l'amour avec quelqu'un, même d'inconnu, même une unique nuit, sans qu'un lien fort en résulte. Deux corps qui se sont pénétrés, deux peaux qui se sont frottées l'une contre l'autre, deux salives qui se sont échangées, se doivent des comptes, on ne peut pas s'en tirer comme ça, même si chez la plupart des gens, de fait, ça n'engage à rien."

Alors, on le suit, on l'encourage, on a mal pour lui, on sent son coeur se déchirer de douleur quand l'absence d'Alice lui fait mal. On est au plus près de lui, car, en plus, pour nous raconter tout cela, Nicolas Fargues a choisi une forme originale puisque le narrateur s'adresse au lecteur en direct, dans un style presque parlé. L'effet est intéressant d'autant plus que le livre est d'un seul tenant, sans chapitres, ni même paragraphes.

J'ai passé un agréable moment a la lecture de ce roman, dévoré en quelques heures. Nicolas fargues a une écriture sage, mais un style vif et a de vrais parti pris, tant dans la rédaction, que dans certaines thèses développées. Il mérite d'être découvert.

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"J'étais derrière toi", c'est l'histoire d'un amour, d'une séparation et d'une douleur comme nous en avons tous vécus. C'est l'histoire d'une génération aussi, à laquelle il a souvent fallut une grande rupture, un grand chagrin d'amour, pour se décider enfin à grandir...
Avec un style simple, de connivence, Nicolas Fargues nous narre cette histoire comme il parlerait à un ami et c'est sans doute ce qui participe à rendre ce roman personnel et touchant.
Ce n'est pas l'aventure du siècle, ni une prose d'une grande poésie, mais il y a une délicatesse et une réelle émotion dans ce petit roman là, et j'en garde un bon souvenir!
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L'histoire ce résume à un homme qui fait un constat la trentaine venu sur sa vie sentimentale. Rien de novateur et l'on peut très bien trouver ce monologue nombrilique et vain mais si on accepte le postulat de départ, le livre devient une réflexion sur la vie en couple, sur l'usure ou la durée de l'amour, sur la fin d'une idylle et la rencontre qui change tout. Nicolas Fargues aborde les problèmes d'un couple (le désir, l'abandon, la routine, le désamour, la violence) avec beaucoup de sincérité et de désenchantement. Une image de l'homme d'aujourd'hui pas forcément glorieuse. Mais un regard qui a le mérite de se regarder dans un miroir.
Auto fiction plutot réussi.
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Cela faisait plusieurs années que je voulais le lire après qu'une ancienne camarade d'université avait choisi de nous le présenter en lecture contemporaine. le narrateur, un jeune trentenaire en mal d'amour a eu une écart avec une danseuse réveillant ainsi la fureur de son épouse aussi vengeresse que Junon. En voulant prendre un peu de repos en Italie loin de sa femme qui le maltraite il reçoit un mot "ero dietro di te" cette phrase déclenchera la passion dans ce qu'elle a de plus beau et de plus laid. Nicolas Fargues prend le parti d'écrire directement au lecteur sans aucune forme si ce n'est celle d'un très long monologue. Si cela interpelle et semble plaisant par son originalité 240 pages sans paragraphes c'est parfois indigeste, même lors d'une conversation autours d'un café il y a des pauses et des souffles. L'histoire ne m'a pas plus emballée non plus. Cependant, J'aime le fait qu'il dénonce la violence des femmes également et l'ambivalence des hommes, la lâcheté humaine, la difficulté de faire des choix.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Un roman étrange. le narrateur est un homme, trentenaire, marié, deux enfants. Au début je l'ai trouvé égoïste et « à baffer ». Il a « failli » tromper sa femme, lui avoue sa demi-trahison, lui dit qu'il la quitte pour se rétracter 20 minutes après.

Un mufle quoi !

Et puis sa femme (on n'aura pas sa vision des choses) se venge de la presque adultère. C'est l'escalade dans leur rapports, scènes, crise de larmes, coups, masochisme et déchirements..

Pour faire le point, le narrateur part un week-end en Italie avec son père et sa belle-mère. En Italie il rencontre Alice qui lui fait des avances.

En Italie le narrateur ne m'agace plus il m'est même presque sympathique, et puis sa femme, si ce qu'il dit est vrai est « gratinée », pas étonnant qu'il ait besoin d'air et d'aventures…

Le style est un style plus « parler » qu'« écrit » comme une longue confession qu'il adresse à un ami. Ce style m'a un peu gênée au début mais il n'en est que plus réel. le premier agacement passé, ce livre m'a beaucoup plu, avec ce narrateur plein de contradictions et de sensibilité.

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Banal. D'apparence une histoire banale. Une séparaiton, chacun trompe l'autre, physiquement, spirituellement aussi. Les SMS, les mails, tromperie virtuelle, moderne, facilitée. Confortable même.

Le récit est un peu moins banal. L'on ouvre patiemment d'abord, le sac que le narrateur pose sous notre nez, qu'il déballe ensuite pour mieux nous expliquer les raisons de ses choix. A nous de trier..

La banalité s'envole face au style employé par ce narrateur, un style direct, tutoiement cash. Et l'évidence apparaît. C'est ce mariage, cette unnion qui était virtuelle, au fond. On analyse, on tourne ses paroles dans tous les sens, on les fait résonner en soi, on a l'impression de savoir ce qu'il vit, ou a vécu, on ne sait plus bien le présent du passé. On cherche un sens à tout ça. Oui, on veut comprendre. Car on l'écoute, cet interlocuteur, cet ami, oui, il semblerait que ce soit un ami, vu comme il se confie. Il est là, en face, des fois à côté, mais toujours proche. On se souvient, avec lui.

Il tente de rester objectif. Inutile. Dérisoire même. On s'en fout, de l'objectivité, on n'en veut pas ! Si elle était là, l'histoire n'y serait pas. C'est son coeur qui nous parle, ce sont ses tripes qu'on voit, là, sur la table.. Et j'écoute, presque sans discontinuer. Je suis attentive, à ce qu'il me livre. Je l'entends, cette douleur, qui lui prend au coeur, lorsqu'il découvre l'adultère. Cet étourdissement, le bourdonnement dans les oreilles, et puis les membres qui s'engourdissent, c'est exactement ça : " C'est comme une explosion instantanée dans ton sternum, tout de suite suivie d'une espèce d'onde de choc claire qui t'atteint directement à la racine des cheveux en te laissant exsangue sur son passage, comme une espèce de morphine sourde et fourbe que tu ne peux pas stopper et qu s'installe dans tes veines."

Et là, j'ai compris ce qu'il vivait, mon ami. Pour l'avoir vécu, moi aussi. C'est aussi pour ça que je l'ai écouté. C'est toujours étrange d'entendre son histoire, son ressenti, par quelqu'un d'autre. Sa douleur est venue se congner aux endroits qu'elle a marqué, il y a quelques mois, quelques années.

Non. Ce n'est pas mon histoire.
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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"C'est dans la trentaine que la vie m'a sauté à la figure. J'ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il est. J'ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'ai pas connu de guerre, ni la perte d'un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu'une banale histoire de séparation et de rencontre."

Quand j'ai commencé à lire les premières lignes de ce livre, je savais que je me lançais en terrain inconnu. Je ne connaissais pas l'auteur, je n'avais jamais entendu parler de ses romans. C'est donc pour une mauvaise raison que j'ai voulu commencé J'étais derrière toi : le titre avait titillé mon côté un peu fleur bleue. Je me suis dit qu'en vacances, je pouvais bien me permettre de lire une bluette.
Et là... stupeur !
Il y a certes une belle rencontre, au demeurant assez improbable mais toute mimi : elle l'aperçoit au restaurant, elle le trouve charmant, lui ne l'a pas remarquée mais, via le serveur, elle lui laisse un petit mot "Ero dietro di te" (faites un effort pour traduire) avec son numéro de téléphone. Lui est très flatté, finit par l'appeler, lui donne rendez-vous ; elle lui plaît aussi, ils s'embrassent (je vous passe les détails) et ils vont vite tomber amoureux l'un de l'autre. Pas de suspense.
Mais là, je n'ai résumé qu'un dixième du roman. Pour le reste, il faut s'accrocher. Car lui, il est marié. Lui, il se fait tabasser. Par sa femme. À coups de fils électriques. Lui, il ne dit rien. Parce qu'il est lâche. Parce qu'il se dit que s'il se fait tabasser, c'est parce qu'il l'a mérité. Et nous voilà dans une situation complètement sado-masochiste qui transforme cette bluette en contre-bluette.
Ce roman est donc... surprenant. le style est assez agréable, très oral ; le narrateur raconte sa vie à un ami, l'interpelle à plusieurs reprises, s'interroge, se remet en question. Heureusement !
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Quatrième livre lu durant ce confinement... Je pourrais l'élire "LE livre du confinement pour personne seule". Je m'explique : l'auteur s'adresse à nous sur le ton de la conversation. C'est un long monologue de 230 pages où Nicolas Fargues nous parle d'amour ou plutôt de ses amours plus ou moins gaies. C'est une lecture fluide où je me suis laissée bercer par ses émotions, tranquille. Agacée par moment, pleine de compassion à d'autres. Une banale histoire de séparation qui prend sa force dans une banale histoire de rencontre...
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Difficile de mettre un avis et une note sur ce livre. le style m'a dérangé. le fait d'interpeller le lecteur peut être original mais on s'en lasse. La "vulgarité" de certains passages me paraissent inutiles. A ce stade, pourquoi ne pas mettre une seule étoile ? mais non car quelque chose nous retient et on continue à lire. On se demande ce qui retient notre héros. Sa femme Alexandrine a un comportement hystérique et il est difficile d'avoir de l'empathie pour elle. En revanche notre héros est sympathique et on a envie de l'aider, de le conseiller et de le bousculer un peu. La deuxième partie du livre est mieux !
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