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Armand Farrachi (Autre)
EAN : 9791097594909
100 pages
Serge Safran éditeur (06/11/2020)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Le président Macron aime se présenter en bras de chemise. Que montre ce choix vestimentaire ? De la désinvolture ? Une disposition permanente au travail ? Le droit d'entrer chez nous comme s'il était chez lui, à la façon des rois ? Qui sont « les gens qui ne sont rien » ? Les pauvres ? Comment affirmer que les Français n'ont pas voulu la mort de Louis XVI ? Emmanuel Macron, homme d'argent, voudrait passer pour un homme de culture, « moderne », « sympa », et même : e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« D'abord un constat : Emmanuel Macron se montre souvent en bras de chemise. » L'incipit donne le ton. Bienvenue dans un pamphlet de haute gamme qui pointe du doigt là où ça fait mal. Politique, sociologique, brillant « Macron, un Roi en bras de chemise » est une mise en abyme éclairante. Armand Farrachi est un observateur, intuitif, raisonnable (Raison), ne laissant aucune poussière sous le tapis des non-dits. Cet essai est une référence. Croyez-moi, elle ose le parler franc, sans hausser le ton, à l'instar d'une conférence où l'auditoire est scotché par l'abondance langagière et l'exactitude des faits. Les évènements tels des dominos, auront raison de « Macron, un Roi en bras de chemise » Là où le bas blesse c'est l'emblème de la veste. Ce que cette gestuelle acclame et jette à la face des maires, « des gens qui ne sont rien. » Ce côté désinvolte, voire méprisant ou incantatoire. Symbole quand tu nous tiens ! « L'ami, c'est l'entreprise, l'ennemi c'est l'Etat, le Graal, c'est l'argent, la nature c'est l'obstacle. « Chacun sait que ce qui n'est pas réprimé est encouragé. » « Carrefour a perçu 775 millions d'euros grâce à quoi il a « investi » dans les caisses automatiques. » Cherchez l'erreur ! Cet essai est un kaléidoscope sociétal dont Macron est le seul responsable. L'homme privé, président, dirigeant le pays dans un corpus financier outrancier. Armand Farrachi dévoile un homme bradant la France : « Or ce travail de liquidateur « l'ami des chasseurs » et des ploutocrates à bien d'intention de l'accomplir, non pas en habit noir, de cérémonie ou de deuil, mais en bras de chemise. » « Tomber la chemise. Régner. Spéculer. Solder. Trahir. » « Boucan » tremble dans les pages, porte-voix. Somme le criant d'une réalité foudroyante. Percutant, clairvoyant, le choc est terrible. « Ceux qui s'expriment trop haut ou trop fort ne peuvent être des interlocuteurs, mais forcément des casseurs, des intrus, des « professionnels » « la peste brune » des « séditieux », des « black-blocs » ». « Venez comme vous êtes » dit McDonald's. « Les black-blocs sont venus comme ils étaient : noirs et méchants. » « Comment affirmer que les Français n'ont pas voulu la mort de Louis XVI ? » Cet essai est de notre responsabilité. le président Macron, premier de cordée. Veste tombée, notre vote poussé du pied. Il est là l'homme plus que posture, altérité, intégrité. Les diktats tombent. le choc est rude et nécessaire. Soulignons l'érudition de l'auteur, son parcours de vie des plus engagés. Son altruisme, son humanisme, combattant et veilleur. « La collection Boucan est dédiée à la curiosité et à la réflexion, aux savoirs et aux débats d'idées, aux essais et aux documents. Pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et celui qui est en train de se faire. » « Macron, un Roi en bras de chemise » est fondamental. Une urgence de lecture, un devoir de citoyenneté. Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.
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Un essai à charge fort bien documenté
« D'abord, un constat : Emmanuel Macron se montre souvent en bras de chemise. On a vu pire crime, évidemment, mais est-ce pour autant un détail insignifiant ? »

Sa veste, il ne l'ôte que pour les subalternes, ministres compris, pour « ceux qui ne sont rien » pour bien montrer sa supériorité, parce que lui, il peut le faire, il est légitime, il règne sur la France.
Il travaille, lui, il est responsable. Il n'a pas besoin de traverser la rue pour trouver un emploi, d'autres se sont toujours occupés de le pousser vers ce but ultime, la présidence de la République.

Cette posture, en bras de chemise est plus du domaine de la communication que de la gouvernance « Mieux qu'un programme, un style, un signe distinctif (mais distinction au sens de reconnaissance plutôt que d'élégance). Ne s'est-il pas fait tout seul, lui que personne ne connaissait il y avait encore peu encore, sans le soutien d'un vieux parti, lui qui, en quelques semaines se retrouve propulsé dans les étoiles ?» La République en Marche s'avère être la Royauté en Marche Forcée, sans s'occuper plus avant de ceux qui restent sur le bas-côté, ces gens qui lui coûtent un pognon fou.
Cet homme que nous n'avons pas vu venir, cet homme qui a ringardisé la droite et la gauche, se pose en sauveur du pays face à ce qui reste d'opposition, à savoir Mme le Pen, en sauveur de notre économie.

Cet essai n'est pas qu'à charge contre Macron, président actuel, mais de tous les présidents car « Depuis que les élections législatives suivent de près l'élection présidentielle, la Chambre des députés ne fait plus qu'entériner ses décision, et toute opposition reste formelle, ce qui revient à abolir la séparation des pouvoirs », sans compter les journalistes et autres éditorialistes aux ordres. Il faut ajouter, concernant plus particulièrement notre Jupiter, ses amis de la finance. N'oublions pas d'où il vient.
Son amour d'Amérique est flagrant « Il écoutait déjà la Marseillaise avec la main sur le coeur » sans parler de ses anglicismes ou américanismes continus.
« Il faut des jeunes français qui aient envie de devenir milliardaires » Que bel idéal ! Ne faites pas attention à ceux que vous laissez sur le bas-côté, ce ne sont plus des sans-dents, mais des « gens qui ne sont rien ». Souvenez-vous, ils « n'ont qu'à traverser la rue pour trouver du travail » Et encore celle-ci « « Ces gens-là » (en l'occurrence les employés d'un abattoir) sont des « illettrés » (17 septembre 2014). Les pauvres lui coûtent un pognon de dingue », inutilement puisqu'ils « restent pauvres (15 septembre 2018). »
Macron a tout un vocabulaire pour rabaisser les travailleurs, ouvriers, petites mains, indispensables à l'industrie. Il les qualifie de « gaulois réfractaires » qui ne sont pas ceux de l'Histoire, mais « à coup sûr, Astérix et Obélix ». Il entend les gilets jaunes, mais ne les écoute pas. Il en va de même pour tous.
Tous ces mots, ces paroles ne seraient pas grand-chose s'il n'y avait la morgue qui l'accompagne et l'abandon, à des puissances étrangères des pans de notre industrie.
« Lorsque Macron partira, il laissera un pays dévasté, une industrie sacrifiée, des services publics démantelés, des monuments en ruine, une biodiversité agonisante, une agriculture exsangue, une justice impuissante, une santé publique à genoux, une éducation garderie. »
Le pire, pour Armand Farrachi, est que cet homme n'a aucun compte à rendre à la société ou à la justice « Ils ont failli à leur mission : défendre l'intérêt général de la nation et des citoyens au-delà des intérêts particuliers. Si la notion des trahison est ambiguë, même dans un contexte de guerre économique, celle de forfaiture l'est moins. »
Un essai, qui n'y va pas avec le dos de la cuillère. L'écriture est mordante, l'essai très étayé. Même si je ne suis pas d'accord avec tout (black-blocs), j'ai beaucoup apprécié cette lecture. La position de laisser ouverts les super et hypermarchés au lieu des boutiques indépendantes est une belle démonstration des choix et préférences de notre Jupiter ?.
Cap sur les prochaines élections. Macron se prendra t-il une veste ?
Avec ce titre, je découvre la collection « Boucan » des éditions Serge Safran et... ça fait du bruit !

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Il ne s'agit pas du premier ouvrage concernant Emmanuel Macron, le président que personne n'attendait. Un lapin sorti d'un chapeau de prestidigitateur ? Pas vraiment ! Comme tous ses prédécesseurs, il incarnait un espoir pour la France après le désaveu successif des électeurs pour Nicolas Sarkozy et François Hollande, renvoyés chez eux après un seul mandat à la présidence. Ancien haut fonctionnaire et banquier, il a participé à la campagne de ce dernier avant de former son parti. Vecteur de changement, il a très vite subi de plein fouet plusieurs crises successives, dont la violence djihadiste, l'affaire Alexandre Benalla, les gilets jaunes et le coronavirus. Aujourd'hui, Armand Farrachi s'interroge et cherche des réponses idoines. Emmanuel Macron est-il l'homme attendu pour diriger la cinquième république ? Au-delà de l'avis subjectif, des questions de fond se mettent d'elles-mêmes en exergue : Pourquoi n'a-t-il aucun compte à rendre ? Bon à lire en cette période pré electorale.
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Vidéo de Armand Farrachi
Le Cercle littéraire de la BnF - Entretien du 14 déc. 2010 .Le Cercle littéraire de la BnF, avec Armand Farrachi, Nadine Satiat, Olivia Rosenthal. Entretien du 14 décembre 2010, présenté par Laure Adler et Bruno Racine.
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