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°°° Rentrée littéraire 2019 #11 °°°

Tous les codes du roman noir rural sont présents:
une terre riche en kaolin ( l'argile du titre ) qui attise les convoitises
la mort d'un « gentil » père de famille, amoureux de la nature, de son domaine forestier de Georgie, dont l'assassinat est maquillé en accident
un shérif ripoux absolument odieux
une mafia locale qui tire les ficelles
un prédicateur évangéliste cynique et tordu
une femme vénale
un terroriste traquée par le FBI.

Beaucoup de salopards, peu de lueurs d'humanité mais un duo très attachant : celui formé par Jesse, 14ans, fils de l'assassiné et Billy, vétéran de l'Irak, vagabond au passé meurtrier qui fuit la justice. J'aurais aimé que la naissance de leur amitié soit bien plus étoffée mais il y a tellement de pistes dans ce roman très sombre de seulement 300 pages que cette relation est juste effleurée, alors que c'est elle qui donnait lieu aux plus belles scènes et qui permettait de s'échapper du roman noir classique pour quelque chose de plus profond.

L'intrigue avance avec fluidité mais voilà, j'ai eu tout au long de la lecture une impression de déjà lu et vu. Surtout, tout est archi prévisible et trop tôt. Ce n'est pas forcément gênant de comprendre les ressorts d'un meurtre et découvrir l'identité des coupables précocement. Mais alors, il faut que les archétypes soient explosés et que l'atmosphère se fasse surprenante, non linéaire. Je me suis un peu ennuyée du coup.
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Malgré quelques critiques à peine positives d'amateurs du roman noir et particulièrement de l'écriture de Peter Harris, je n'hésite pas à donner cinq étoiles à cette histoire, pleine de ces non dits et des questions sans réponse que peut se poser le lecteur, lui laissant le privilège de laisser son imaginaire et ses perceptions achever les constructions de l'auteur qui pourraient paraître incomplètes .

Le roman est bref et il est certain qu'à travers tous les thèmes qu'il aborde et les destinées des différents personnages, le texte aurait pu remplir le double de pages, mais aussi bien la moitié en le condensant encore davantage. Je trouve que Peter Harris a choisi la bonne formule, il fait réfléchir un peu ses lecteurs afin qu'ils se situent au fil des chapitres dans la bonne période temporelle de l'histoire car les retours en arrière sont nombreux et ils m'ont semblé son roman qui reste prenant du début à la fin.

Alors, c'est sûr, il y a les méchants et les gentils, on peut assez facilement imaginer que les gentils vont créer une happy end, pourtant celle-ci laisse chacun avec ses traumatismes, ses doutes, ses espérances. Je la trouve très belle cette fin avec une ultime possibilité d'imaginer laissée au lecteur.

Jesse, c'est le héros discret qui souffre de la mort de son père assassiné, il est celui qui suit les traces de son père, distinguant mieux que lui le mal qui l'entoure. Il porte ses douleurs en restant attentif à la nature, aux autres et sa rencontre avec Billy est bien la charnière de cette oeuvre où les douleurs s'expriment entre rêve et réalités du passé, mais aussi inquiétudes de l'avenir.

L'autre héroïne, c'est Jodi Klements, blessée physique de la vie, elle ne joue pas un rôle majeur, mais sa présence apporte une intensité au texte, sa réflexion mesurée, son humour donnent des notes appropriées à l'ensemble de l'action. Une action qui s'emballe vers la fin pour laisser savourer un suspense appréciable même si effectivement le dénouement peut être pressenti.

Tout l'ensemble de ce roman noir m'a séduit, sans doute moins que "Le diable en personne" du même auteur, mais j'y ai retrouvé la même plume alerte et la construction méthodique et réussie d'un drame humain au coeur des beautés naturelles.

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Les mangeurs d'argile est un roman écrit par Peter Farris, aux éditions Gallmeister, plutôt spécialisées dans les récits de type nature writing, éditions que j'affectionne tout particulièrement depuis mes toutes dernières lectures.
Nous sommes dans le nord de la Géorgie, ici nous découvrons un territoire sauvage, sur près d'un millier d'hectares, qui appartient à Richard Pelham, territoire peuplé de forêts, de clairières, de pâturages, de collines et de vallons, bref, un vaste domaine qui appartient à sa famille depuis des générations.
Richard, dit Richie adore son fils, la chasse et la pêche. Il a construit une sorte de mirador, un affut de chasse, pour son fils et lui prépare la surprise pour son anniversaire.
Mais voilà, Richie voulant tester et gravir cette réalisation, s'agrippe à un barreau qui cède sous son poids. Ce sera une chute mortelle. Un simple accident ? Tout dépend si l'on considère que ce barreau qui était scié par avance relève du simple accident. Forcément, dit comme cela, vous me voyez venir et vous inviter vers un thriller que j'ai trouvé plutôt haletant, même si le suspens est vite dévoilé dès les premières pages.
En vérité, je me suis bien vite aperçu que Peter Farris ne cherchait pas à attirer le lecteur vers une intrigue à dévoiler, mais plutôt à le promener dans le bons sens du terme vers la rencontre de personnages parfois très attachants et d'autres totalement repoussants, tenter de démêler les fils qui se nouent entre ses personnages.
Le premier personnage attachant est le fils de Richard Pelham, Jesse. Il a quatorze ans. Accablé par la douleur d'avoir perdu son père, il se réfugie dans les bois et fait la rencontre avec un être étrange, Billy, second personnage attachant du roman. Mais voilà, Billy a un passé très pesant, il est poursuivi par le FBI.
Mais revenons aux personnages les moins sympathiques : ici Caroll Crine, beau-frère de Richie, est particulièrement détestable. C'est un chrétien, tout va à peu près bien jusqu'ici. Sauf qu'il veut y mettre les moyens, non pas à la hauteur de sa croyance mais plutôt à la hauteur de ses ambitions personnelles. C'est un évangéliste, un prédicateur ambitieux, charismatique, cynique. Sa soeur s'appelle Grace. Elle le soutient dans son projet, elle est très proche, très très proche, vous voyez ce que je veux dire ? Pas très catholique tout ceci ... Richie, veuf, tombe amoureux d'elle et elle aussi tombe amoureuse de lui, ou plutôt de ses 800 hectares de terrains sous lesquels couvent des richesses de kaolin... Ils vont se marier...
J'ai tout d'abord adoré cette immersion dans cette terre rurale, bucolique où les seuls loisirs des habitants qui vivent ici semblent être la chasse et la pêche. Je n'aime pas du tout la pêche, encore moins la chasse, mais je dois reconnaître qu'ici ces deux passions vécues par les personnages ne m'ont pas dérangé. On n'en parle très peu au final.
Cela donne aussi prétexte à de beaux passages sur cette nature. Parfois un cerf s'abreuve à cinquante mètres du père et du fils. Jesse s'en souvient encore. Quelques feuilles de bouleau ont déjà jauni. Ici une sente de gibier se dessine. Comme il est bon de se poser au bord des berges de la rivière. Jesse se remémore alors l'automne, les feuilles qui tombent, la saison favorite de son père.
C'est comme une terre sacrée que son père lui aurait remis en héritage, une forêt qui s'étend à l'infini. Plus qu'une forêt, un monde à part entière.
J'ai aimé cette troublante amitié entre Jesse l'enfant qui revient sur les lieux du drame et Billy, ce vagabond fuyant, fugitif, affamé, au passé trouble, un homme qui semble rechercher désormais une forme de rédemption dans sa cavale. C'est une très belle amitié. C'est aussi une manière pour l'enfant de revenir sur les pas de son père qu'il aimait, avec lequel il aimait chasser et pêcher, cet homme qui fut un solitaire magnifique sur cette terre.
J'ai tout d'abord vécu cette histoire avec un sentiment d'inachevé, comme si j'étais passé à côté de quelque chose, à côté des personnages dont certains sont cependant très attachants.
Mais c'est peut-être parce que les personnages échouent aussi à devenir des êtres humains, oublient comment il faut faire, sont en pleine errance.
Et puis je les ai vu grandir au contact de l'un et de l'autre, Jesse grandit autant que Billy dans cette très belle rencontre improbable et c'est sans doute la force du roman. Tout se passe ici, l'intrigue n'est que secondaire même si elle a permis à tous les deux de se rencontrer.
Plus tard, ayant refermé le livre, je m'aperçois que ces deux personnages principaux continuent de trotter dans mon esprit comme un souffle merveilleux. C'est alors que je me dis que c'était une très belle histoire qui continuait de cheminer et se construire dans mon esprit.
Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister dans le cadre de cette masse critique qui m'a permis de découvrir ce livre et cet auteur.
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De même que l'on dit à un gamin : « Va ranger ta chambre ! », j'ai envie de dire à Peter Farris : « Va ranger ton roman ! ». J'avais lu « le diable en personne » de cet auteur et je m'étais dit à l'époque qu'un nouveau talent du roman noir était né. Les retrouvailles ne sont pas aussi enthousiastes avec cette histoire. Certes Peter Farris ne nous déçoit pas avec cette facétieuse brochette de personnages sortis d'on ne sait où. Je cite : « Après avoir assassiné Sasser, Kirbo rentra chez lui, étrangla sa femme et fit sa valise ». Il faut savoir que Kirbo est le sheriff du bled où se passe l'histoire et il n'a, à aucun moment, la moindre raison de la tuer. Drôle, non ? C'est pour ce genre de situation que c'est un régal que de lire Peter Farris. Comme son personnage, il est capable du pire comme du meilleur. (Le pire étant de faire sa valise, le meilleur d'étrangler sa femme… N'est-ce pas ? Non, je déconne… Je vais encore avoir des problèmes).
Mais les passages du passé au présent, sans prévenir, n'avantagent pas du tout la lecture. L'auteur donne l'impression d'avoir bâclé sa rédaction ou de nous avoir rendu juste une ébauche. C'est comme dans la recette de la blanquette, si tu ne fais pas la liaison de la sauce, le résultat est très moyen. Ici il manque ce lien. Dommage.
J'attends le prochain roman de Peter Farris avec impatience pour savoir si on a eu droit à un écart de conduite ou si le talent s'est évaporé.
A lire si tu as déjà lu « le diable en personne », au moins tu auras déjà eu un aperçu de quoi est capable Peter Farris quand il s'en donne la peine.
Traduction d'Anatole Pons.
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L'argile, « terre blanche de Géorgie », celle qui nourrit les enfants sous-alimentés et leur permet de survivre, mais aussi celle qui enrichit grâce au kaolin les affairistes mafieux de ce coin sauvage où la nature règle le quotidien. de cette convoitise, Peter Farris fait dans Les mangeurs d'argile -traduit par Anatole Pons- le pivot de sa trame, bien noire comme à son habitude.

Après la mort accidentelle de Richie Pelham, la voie est dégagée pour sa veuve et son frère pasteur évangéliste. Ils vont enfin pouvoir céder ses terres à des exploitants miniers attirés par l'argile et ainsi financer leur projet de temple pharaonique où les prêches se transforment en or. Mais quand Jesse, le fils de Richie, découvre que le décès paternel a été prémédité, il prend les armes et se réfugie dans les bois pour préparer sa vengeance, avec l'aide de Billy, vagabond et terroriste en fuite…

Sur fond de dénonciation des travers de l'Amérique moderne (tartufferies moralisatrices et cupidité de la religion, séquelles psychologiques des combattants d'opérations extérieures, petits arrangements convenus entre notables locaux, banalisation des armes dès le plus jeune âge…), Peter Farris double son intrigue de base, classique mais solide, d'une deuxième un peu plus nébuleuse qui voit un duo de fédéraux lancés dans une chasse à l'homme sur fond de flash-back de la guerre en Irak.

On pourra regretter que le livre ne soit pas plus dense, ce qui aurait sans doute permis de densifier chacun de ces angles et de tous ces personnages, mais étant « Farris addict » depuis Dernier appel pour les vivants et le diable en personne, j'ai aimé retrouver cette maîtrise de l'opposition entre la noirceur de ses personnages et la douceur d'une nature qui se veut accueillante et salvatrice pour qui sait s'y mouvoir. Et dans le genre, il est balèze le Farris !
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Cherchant de quoi nourrir sa maigre silhouette dans les bennes d'un fast-food, un homme traqué fuit depuis des années.

Jesse, adolescent avide de sensations et d'espace, rêve de chasser du gros gibier avec son père Richie. Richie possède une vaste propriété en Georgie, des étendues sauvages, boisées, faites de collines, de plaines alluviales et de pâturages. Une vaste propriété qui engendre bien des convoitises avec sa terre riche en argile.
Pour les quinze ans de Jesse, il construit en catimini un mirador de chasse dans un peuplier cerné de chênes où les cerfs, à l'automne, viennent se repaître de glands. Mais lors de sa dernière ascension du mirador, une chute mortelle emporte Richie et laisse un grand vide dans le coeur de l'adolescent. Il doit vivre désormais avec sa belle-mère Grace et sa jeune demi-soeur. Malade de chagrin et bouillonnant de colère, Jesse s'évade dans les bois et y rencontre l'homme en fuite, Billy. C'est la naissance d'un lien et d'une entraide à double voie qui embellira cette histoire tragique.

Par de judicieux retours en arrière, l'auteur nous ramène sur la rencontre de Richie et de Grace, une jolie brune bien proche de son frère, un évangéliste qui se met en scène en proférant des prédications absurdes pour profiter des dons laissés par de pauvres âmes désespérées. Peter Farris introduit un à un différents acteurs ambitieux, sans aucun scrupule, cupides et manipulés par plus corrompus et encore plus crapules et criminels qu'eux.
En parallèle, des agents fédéraux suivent la piste de Billy, l'écorché à la conscience meurtrie par un acte impardonnable.
Et vu que c'est un roman noir, inutile de préciser que plus on avance, et plus le tableau s'assombrit !


Cette lecture est cernée par le bruit des quads et des pick-up, les sons de la faune, le vert des pâturages, l'approche furtive des écureuils, qui contrebalancent la noirceur des personnes qui se sont odieusement invitées dans la quiétude du père de Jesse.

Je me tourne rarement vers les romans noirs mais comme j'apprécie les ouvrages publiés chez Gallmeister pour m'évader dans les immensités sauvages américaines, je me suis risquée dans cette nouvelle publication et l'enchaînement des événements m'a happée. Pourtant, le scénario est sans surprise mais la fluidité du texte, avec un bel équilibre entre narration et dialogues, les scènes qui s'entrechoquent et choquent parfois, le décor qui adoucit l'ensemble et ce panel d'hommes et de femmes, bons ou odieux, qui s'en détachent en font une lecture attractive. Empathie et antipathie se succèdent au fil des pages. Cette route d'argile blanche ouverte par Peter Farris garde ses deux sens de circulation où le bien et le mal se côtoient, se croisent et poursuivent ou non leurs propres chemins.
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Roman âpre aux rares lueurs humaines, soupçon de mystère dans une tension presque palpable, fétide. Peter Farris raconte cette avarice qui peu à peu exsude : elle fait émerger les parties humaines les plus sombres, la déviance et les manipulations scélérates dans une fournaise sudiste, moite. L'auteur, appliqué, trahit un décor lourd qui n'échappe pas aux attributs essentiels du roman noir et réserve au·à la lecteur·rice les failles, les tréfonds de l'âme humaine. Les mangeurs d'argile alors révulse autant qu'il fascine.

Au revers d'une apparente simplicité de style, l'écrivain géorgien coordonne une véritable chasse à l'homme, dont on se laisse happer non sans une certaine complaisance. Une fluidité bienvenue, à distance des quelques ouvrages de la rentrée dont le charabia littéraire ne fait que combler une vacuité narrative. Ici, les mots, les gestes pallient la solitude, la marginalisation choisie tout en signalant avec finesse l'absurdité de la guerre, de notre société actuelle avide de divertissements et tous les traumatismes qu'elles peuvent engendrer.

La chronique entière sur le blog !
Lien : https://lepointcul.wordpress..
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Si le roman débute à la manière d'une douce histoire filiale puis bifurque lentement vers le récit d'une belle amitié improbable entre un adolescent et un fugitif, Peter Farris choisit finalement la voie de la violence extravagante, oubliant ainsi de donner davantage de profondeur à ses personnages (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/07/06/les-mangeurs-dargile-peter-farris/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Une petite ville du sud de la Géorgie à la fin de l'été. En construisant un mirador de chasse pour son fils, Richie Pelham fait une chute mortelle. Jesse se retrouve orphelin et il n'a que quatorze ans. le décès de Richie semble plus préoccuper sa belle-mère et le frère de celle-ci que de les plonger dans le chagrin.

Après une visite chez le notaire, rien ne va plus. le jeune garçon se retrouve seul héritier d'un immense domaine et cela énerve pas mal de gens.

Une situation bien trop lourde à porter pour les frêles épaules de l'adolescent. Billy un vagabond rencontré dans les bois devient son ami, mais se faire aider par un terroriste recherché par le FBI n'est-ce pas plonger un peu plus dans les ennuis. de toutes façons, Jesse n'a pas le choix, sa demi-soeur vient d‘être enlevée par des truands après un violent passage à la question de sa belle-famille.


Résumons, une petite ville de la « Bible Belt », des terrains convoités pour leurs riches sous-sols, un chef de la Police corrompu, un pasteur charismatique qui entretient une relation incestueuse avec sa soeur, un accident qui n'en est peut-être pas un, un vétéran en cavale, des gangsters sadiques et deux enfants innocents dans le mixer de la culture des états du Sud de l'Amérique.

Résultat, un bon gros roman poisseux dans la grande tradition littéraire du Deep South.

Récit initiatique, cocktail noir et puissant, « Les mangeurs d'argile » est un formidable roman de la rentrée publié chez les non moins formidables éditions Gallmeister.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Avec ce roman noir, véritable nature-writing, Peter Farris nous entraîne au coeur de la Géorgie rurale. Nouvel opus d'un thème auquel une nouvelle génération d'auteurs américains est tout particulièrement attachée, j'ai littéralement dévoré ce récit. Pourtant cette Amérique avec les armes, la chasse, l'omniprésence de la nature, la religion, les prédicateurs, les vétérans et leur stress post-traumatique est très loin de mon univers.
Le récit commence en douceur comme un roman initiatique, avec un jeune garçon, Jesse et son père. Suite au décès accidentel de ce dernier le récit dévie sur le roman noir et gagne en intensité. L'ado pressent alors que tout n'est pas bien clair autour de lui. Je me suis attachée au personnage du jeune Jesse dont le désarroi est palpable malgré l'aura de bienveillance que son père semble déployer au-dessus de lui.
L'alternance de chapitres entre présent et passé peut sembler un peu fouillis mais distille finement les indices nécessaires à la compréhension de ce présent. de nombreux personnages se croisent avec deux histoires bien distinctes, celle de Jesse et celle de Billy le vétéran en cavale. de nombreux morts aussi! Mais Peter Farris ne s'appesantit pas sur les meurtres, en une phrase tout est dit. L'opposition entre la nature éternelle et la noirceur des hommes est au coeur de ce roman sudiste.
J'ai aimé l'amour de la nature, l'attachement à la terre, l'héritage des connaissances transmises par le père et au milieu de toutes ces mauvaises âmes quelques belles figures.
Livre reçu dans la cadre des explorateurs du polar.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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