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3,45

sur 111 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Long, très long. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman et l'ennui pointe à la lecture de l'errance d'une famille de paumés au fin fond d'un Mississippi envahi par le kudzu (une espèce de plantes particulièrement envahissante, originaire d'Extrême-Orient). Reste une ambiance glauque assez bien rendue et un final plutôt étonnant. Michael Farris Smith a de quoi séduire les amateurs de roman noir au rythme lent et de plongée dans une Amérique de laissés-pour-compte où pauvreté rime avec précarité, mysticisme et violence.
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Redbluff , Mississipi , se meurt . le kudzu , une plante grimpante y " prend ses aises " , comme on dit . le shérif Myer vit en bonne harmonie avec une population de plus en plus parsemée.....C'est alors qu'arrive Colburn dont on sait seulement qu'il y a vécu, vingt ans plus tôt, un terrible drame....Retour sur un passé atroce , retour salvateur ou rédempteur ? Et puis , il y a aussi ce couple et un enfant qui échouent là , faute de pouvoir aller plus loin dans leur vieille Cadillac ...Le décor est planté, le rideau peut s'ouvrir sur la tragédie qui fait de ce roman une longue , lente , désespérante immersion dans les entrailles les plus sinistres d'un monde en voie de disparition. Et comme rien ne doit nous être épargné, la disparition de jumeaux viendra rendre encore plus atroce la recherche d'une vérité pour Colburn ....
L'atmosphère est étouffante, il ne se passe pas grand chose , on avance dans ce récit les jambes comme lestées par des bottes de plomb . C'est du " noir " comme il en existe peu , qui nécessite de prendre son temps , observer , analyser , un livre qui ne vous " emporte pas " mais qui , au contraire ,s'offre vicieusement à votre sagacité.
Le style , que je n'apprécie pas spécialement, ne nous aide en rien dans notre quéte . Un style particulier , parfois déroutant, ajoute aux efforts à fournir par le lecteur .Les dialogues sont assez convaincants, mais les paroles insérées dans le récit peuvent déconcerter , tout comme certaines constructions de phrases . Effet de traduction ?
Un roman un peu obscur pour moi , donc , salué aussi , force est de le reconnaître, par de nombreux amateurs du genre.
Personnellement , je reste un peu mitigé pour les raisons évoquées et je n'ai pas vraiment su m'immerger dans la quête de Colburn et autres . Aucun personnage ne m'a vraiment permis de m'identifier , voire permis de faire preuve de compassion envers les uns ou les autres .Je n'ai pas non plus songé à abandonner l'aventure , non , tout juste à souhaiter voir les pages se tourner un peu plus vite .
S'il m'arrive d'avoir de grandes difficultés à quitter un roman , ce ne sera pas vraiment le cas ici , même si je me dois de reconnaître que je n'ai pas non plus vécu cette lecture comme un pensum . 3 étoiles ? Oui , 3 étoiles, ça me va bien , on y va pour 3 étoiles. Ça vous arrange pas pour vous décider à le lire ou pas ? Ben , il faut lire les autres critiques , il y en a de fort intéressantes et ...différentes et ça, c'est super !
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Étouffant et dérangeant, Blackwood nous entraîne à Red Bluff, Mississippi où d'étranges disparitions se produisent... Bientôt recouverte par le kudzu, cette vigne envahissante qui avale les maisons, la petite ville du Deep South est le théâtre d'une sorte de huis-clos angoissant, d'un lent roman choral où aucun personnage n'est attachant, tous miséreux et marqués par la mort, tous à mille lieues de toute tendresse et plus proche de leur part bestiale que de leur humanité (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/05/27/blackwood-michael-farris-smith/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Campagne du Mississipi, une petite ville nommée Red Bluff.
Un couple et leur adolescent arrivent en ville. Pauvres et SDF, ils vont semer le trouble et la crainte parmi la population. En premier lieu le shérif, qui voit là un potentiel d'emmerdes qui ne demandent qu'à lui exploser au visage. D'autant plus que le retour d'un autre homme, Colburn, un ancien enfant de la ville ne présage rien de bon pour la tranquillité de Red Bluff.

Michael Farris Smith signe un roman noir à l'ambiance gothique où le sombre dévore tout, à l'image du Kudzu, une plante de la région qui s'étend et asphyxie les terres autour d'elle.
Le personnage de Colburn est bien construit. Ayant fui la ville avec sa mère juste après le suicide du père, il revient en tant qu'adulte dans cette petite ville paumée, sans savoir vraiment ce qu'il vient faire là. Il ne s'attend pas à trouver des réponses sur le passé de son père et ce qui l'a poussé à cet acte des décennies plus tôt.
J'ai bien aimé également un autre personnage, celui de l'adolescent pauvre, complètement paumé, sans éducation. Il survit de menues rapines et longtemps, on se prend à espérer un futur meilleur pour lui.
Le récit a un bon tempo : l'écriture est rythmée par des phrases courtes et va à l'essentiel. Il se dégage tout de même un certain onirisme dès lors que l'histoire se rapproche des frontières du surnaturel. Elle en caresse les contours mais ne franchit jamais vraiment la ligne.
Mysticisme, pauvreté et tragédies forment le choeur de ce récit.
Pourtant je n'ai pas réussi à apprécier le roman.
Il m'aura manqué plus de profondeur dans les personnages et surtout des comportements moins irréalistes qui, s'ils servent parfaitement le fond de l'histoire en créant des péripéties, ne sont pas du tout crédibles et tendent à un effet stylistique que je déteste : des pirouettes qui font tâche au regard de la prose soignée.
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Long, le temps m'a paru long avec ce roman. Pourtant il fait moins de 300 pages.
Ce serait injuste de dire que je me suis profondément ennuyée mais je ne peux pas dire non plus avoir passé un super moment de lecture.

Cela avait pourtant bien commencé, j'ai lu les cent premières pages rapidement, presque d'une seule traite. C'était lent mais ça ne me dérangeait pas, les livres d'ambiance faisant partie des romans que je peux vraiment apprécier - et celui-ci en est clairement un, notamment avec la métaphore du kudzu, cette plante qui envahit à proprement parler tout sur son passage.
Mais ensuite, très vite, les choses se sont gâtées. Il ne se passe pas grand chose, pour ne pas dire rien, et le suspense, l'angoisse qu'on doit théoriquement ressentir crescendo, je l'attends encore pour ma part. Quant au final, "sidérant" selon la quatrième de couverture, je ne suis pas bien sûre de tout avoir compris au final.

L'écriture, poétique aussi d'après la quatrième de couv', ne m'a pas transcendée. Je ne l'ai pas trouvée mauvaise, je l'ai trouvée plate, sans relief particulier.
Les personnages ne m'ont pas paru sympathiques, même ceux que je pouvais apprécier au premier abord, finalement, non. Et j'ai trouvé aussi qu'ils manquaient singulièrement de profondeur, mais dans un livre de moins de 300 pages où il ne se passe rien, difficile de faire faire des choses intéressantes aux protagonistes.

Cependant, ce roman a également des qualités.
Comme je l'écrivais, nous nous trouvons dans un roman d'atmosphère, au coeur d'une petite ville poussiéreuse des Etats-Unis, là où tout le monde se connaît, où chacun sait ce qu'il se passe chez le voisin, où l'arrivée d'un étranger ne peut pas passer inaperçue, une petite bourgade américaine comme on les imagine bien. On n'est pas forcément chez les péquenots, mais presque. Et le tout est très réaliste, très bien décrit et retranscrit.

Puis, à des moments où on ne s'y attend pas forcément, l'auteur sait mettre un élément qui va rebooster la lecture. Ces fulgurances ne durent pas, dommage.

Cette lecture est donc en demi-teinte pour moi, je ne peux pas dire que j'ai détesté, tout comme je ne peux pas dire que j'ai aimé ou même seulement apprécié. Je l'ai fini sans difficulté mais j'étais surtout pressée de le terminer. Pas parce que je voulais connaître le fin mot de l'histoire mais parce que je voulais passer à autre chose. Et, il faut l'avouer, ce n'est pas bon signe.


Lu en juillet 2021
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Au début, j'ai apprécié ma lecture, puis petit à petit j'ai commencé à trouver que ça traînait en longueur.

De plus, je ne vois pas pourquoi on parle de la disparition des deux enfants puisque ce n'est pas du tout l'élément principal ou même secondaire de l'histoire. Ce n'est qu'un moment de celle-ci et seulement dans la deuxième moitié du roman.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère sombre et inquiétante planant sur cette ville et ses habitants. Il y a de nombreux secrets et non-dit.

Au départ on suit un homme, une femme et des enfants dans une voiture miteuse arrivant à Red Bluff. le shérif souhaite les aider, l'homme refuse toute aide.

En même temps, Colburn arrive sur place après avoir fuis cette ville après la mort de son père, avec sa mère. Il est en plein questionnement sur lui, sa famille. Il souhaite comprendre pourquoi son père l'a toujours rejeté (on le sait à la toute fin du roman).

Les passages avec l'homme, la femme et l'enfant sont longs et parfois inutiles à mon sens.

Pour le coup, ce n'est pas un coup de coeur et j'ai eu du mal à le terminer malgré le fait que j'apprécie l'environnement, la plume et l'histoire de Colburn.
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Atmosphère très lourde, étouffante, à la limite du malaise, pour ce nouveau roman de Michael Farris Smith...

Colburn est de retour dans la ville de Red Bluff, Mississipi, où il a vécu un drame lorsqu'il était enfant. Il n'est toutefois pas le seul à débarquer dans cette bourgade qui meurt doucement... et ces arrivées simultanées vont finir par engendrer tension et drames.

Il y a un côté inexorable dans ce récit, on pressent vite que tout ne se terminera pas bien, que la tragédie se rapproche un peu plus à chaque page tournée. Cela crée un climat progressivement suffoquant, à l'image du kudzu, une plante invasive qui elle-même conquiert et étouffe Red Bluff et ses environs... et j'avoue que ce côté poisseux a fini par plomber au fur et à mesure ma lecture. du même auteur, je préfère definitivement "Nulle part sur la terre"...
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En 1956, à Red Bluff (Mississippi) Colburn (douze ans) va assister à une scène vraiment épouvantable. Sans bouger d'un pouce, sans même tenter quoi que ce soit. Son père (alcoolique et violent) s'est pendu dans son atelier, au fond du jardin.

En 1976, Colburn devenu sculpteur-soudeur revient sur les lieux de son enfance pour tenter de comprendre ce qui avait bien pu pousser son père à un tel acte, vingt années auparavant … S'y est arrêtée également (faute de mieux) une famille particulièrement « cabossée ». Un couple et deux garçons, circulant dans une cadillac agonisante. Ledit couple semble au bout du rouleau et va abandonner – en pleine ville – le plus jeune des enfants (qui porte encore des couches) avant de repartir avec leur adolescent (plus difficile de se débarrasser d'un garçon de quinze-seize ans ! …) Dans cette ville méfiante, les étrangers ne sont pas les bienvenus (surtout lorsqu'ils ont une allure « loqueteuse » …)

Puis, vont survenir les premières disparitions (des jumeaux d'une dizaine d'années dans un premier temps) suivie de celle de Celia (qui tient le bar) devenue plus ou moins la petite amie de Colburn. le tout dans une ambiance étouffante et anxiogène, ambiance sans doute provoquée par l'omniprésence du « kudzu » (une plante grimpante qui recouvre tout sur son passage …) et la sensation d'un drame imminent …

Le style est atypique, l'écriture sobre et plutôt visuelle. Dans un premier temps, l'histoire m'a captivée. J'avais terriblement envie d'entrer plus avant dans le coeur de l'intrigue afin d'en savoir plus. Toutefois – et je le regrette – au fur et à mesure que je m'enfonçais dans ce curieux récit (et dans le Kudzu ?…) la narration me semblait on ne peut plus « nébuleuse » …

Mon réel intérêt pour le sujet est devenu plus mitigé, je l'avoue. Malgré le (ou à cause du ?) côté mystérieux – voire surnaturel – je suis restée sur ma faim … Une faim que l'épilogue n'a pas réussi à satisfaire … Pas certaine d'être le bon public pour ce genre de littérature …
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Lire « Blackwood », c'est la promesse d'embarquer pour un aller simple à bord d'une vieille Cadillac, en mettant le cap vers le sud des Etats-Unis - terminus : Red Bluff, un bled perdu au fin fond de l'état du Mississippi.

C'est un livre qui démarre fort et ne faiblit jamais, à mon sens. On est happés dès le 1er chapitre par son écriture sombre, sans fioritures mais rudement efficace, qui dépeint une Amérique rurale et mystique qui semble ne jamais être sortie de la Grande Dépression, et qui s'intéresse de près à des personnages en marge de la société, qui évoluent en permanence sur le fil du rasoir, en proie à des pulsions primitives. Je me suis passionnée pour ce récit qui n'épargne personne, et qui est travaillé en profondeur par des questions de culpabilité, de rédemption et de déterminisme.

Et comme ses autres lecteurs, j'ai été séduite par la métaphore que file l'auteur tout au long de son roman à propos du kudzu ; cette sorte de lierre exotique qui recouvre et asphyxie lentement la vallée dans laquelle se déroule l'action. Tel un triste écho au sort des personnages qui traversent ce récit.

#Blackwood #SonatineEditions #NetGalleyFrance
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Le titre de ce thriller donne déjà une indication, noire en sera l'énigme, noirs les personnages, noire l'intrigue. Mais « Blackwood » m'a également laissé dans les sombres méandres de l'incompréhension du sujet et de la charge affective que devait, qu'aurait dû apporter ce récit. D'autant qu'il me fût difficile d'accorder du crédit aux personnages sans profondeur, comme paralysés par la moiteur du Mississippi ; cependant « Michael Farris Smith » peut se targuer de donner une consistance dans l'ambiance de solitude, de pauvreté, de l'impéritie de la police ; bref les poncifs habituels.

Et pourtant dans la première partie, assez angoissante, par la vision de Colburn, jeune garçon, qui assiste à la pendaison de son père. Je m'attendais, au développement d'une enquête policière classique, mais il semble que non ; ce livre flirte plutôt avec le surnaturel. C'est pourquoi afin d'établir une atmosphère angoissante, l'auteur, va utiliser la métaphore d'une plante invasive : le kudzu, une liane envahissante dans la vallée mais de surcroit dans les esprits humains. Certes des crimes odieux furent commis, mais semblent la conséquence de la mort annoncée de Red Bluff ; une petite ville perdue et au bord de la désolation, et dont la seule préoccupation, de ses habitants, consiste à épier ses coreligionnaires.

Je reste déçu par le style d'écriture parfois énigmatique et de la difficulté de donner un tant soit peu d'empathie envers les différents protagonistes de ce thriller qui semblent inanimés et sans âme...Sans compter sur l'épilogue, qui laisse au lecteur le curieux sentiment d'incomplétude.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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