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3,45

sur 111 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Humain, trop humain" comme soupirait Friedrich.
Une famille de pauvres extrêmement pauvres arrive dans un petit bourg perdu du Mississippi : leur voiture les lâche, ils n'iront pas plus loin. Au même moment, un sculpteur y installe son atelier. Et des choses étranges et parfois belles vont alors survenir, et sortir la ville de sa léthargie.

Ce n'est pas un roman fantastique, ni un polar. C'est une histoire d'hommes et des démons intérieurs qui les hantent, et qui les empêchent de devenir bons comme ils y aspirent pourtant. Il est question de passés qui ne passent pas, et de présents et d'avenirs rongés par les secrets. Il est question aussi d'un pays impitoyable et violent, incapable de protéger les plus faibles. Mais ce n'est pas un roman déprimant pour autant, car malgré sa dureté, il est empreint de mystère et de douceur, notamment avec l'omniprésence d'une Nature foisonnante, pleine d'attraits et de pièges. Et puis, les femmes qui traversent cette histoire sont toutes lumineuses...
J'ai bien aimé l'ambiance qui se dégage de ce roman peuplé de fantômes et d'âmes en peine. J'ai beaucoup aimé sa rudesse et sa poésie surprenante, et j'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur et sa façon d'enchaîner les "et" (mais j'aime les écrivains qui malaxent et se réapproprient la langue avec talent).

C'est donc une lecture qui dépayse, remue et émeut, et dont on sort un peu perturbé, comme après un rêve à la fois beau et dérangeant. A tester, pour voir ce que ça fait.
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Colburn revient à Red Bluff Mississippi , la ville de son enfance, vingt ans plus tard , après y avoir vécu un drame quand il était enfant. Red Bluff est une petite ville à l 'agonie, où rien ne se passe, où le Kudzu envahit tout. La vie y semble en suspens. Donc, Colburn débarque, on ne sait pas trop ce qu'il vient chercher, des réponses apparemment. Puis, arrivent trois vagabonds, un couple et un adolescent qui errent dans la ville, sales, deguenillés, vivant de rapines, ils sont taiseux, inquiétants, hostiles. Colburn, sculpteur sur métal, s'installe dans un local que la municipalité met à sa disposition. Il traîne en ville, fréquente le bar et sa propriétaire Celia, jalousement gardée par son ex copain Dixon dont il va se faire un ennemi.
Des bruits inquiétants comme des cris surgissent la nuit sous le Kudzu. Cette vigne envahissante qui est en train de tout engloutir, les maisons et les granges abandonnées, les souvenirs et des humains qui disparaissent, évaporés dans la nature..
Le rythme lent du récit reflète bien cette atmosphère lourde, pesante, poisseuse, humide du Mississippi. La nature reprend ses droits peu à peu, inexorablement dans cette petite ville qui végète.
Le personnage principal du roman c'est cette nature, le Kudzu en particulier. Ici, ce n'est pas une nature bienveillante comme dans la forêt de Jean Hegland mais une nature maléfique, angoissante, aux desseins sombres et inquiétants.
M. Farris Smith signe là un roman mi roman noir mi conte gothique.
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S'il faut bien concéder un talent à Michael Farris Smith, c'est celui de conteur du malaise. Il déploie dans "Blackwood" toute la gamme de l'étrange, de l'inquiétant, instillant lentement une ambiance sombre, progressivement oppressante et menaçante, jusqu'à être funeste.

Colburn revient dans son Mississippi natal, après avoir été témoin, enfant, du suicide d'un père qui se désintéressait de lui. Cet épisode cité en prologue est saisissant et jette déjà le lecteur dans un abîme de malaise.

✏ Ce retour à Red Bluff a lieu en même temps que chemine vers cette ville une étrange famille dont le père est menaçant, la mère fantomatique et le jeune garçon farouche, craintif et livré à lui-même. Ils auront, sur leur trajet, abandonné leur dernier-né, incapables d'en assurer la charge, eux qui subsistent déjà à peine. L'arrivée de ses personnages dans la ville de Red Bluff sonne le déclenchement d'une inexorable tension qui progresse en intensité conjointement à l'expansion d'une plante-liane, le kudzu, qui lentement s'étend et prend possession des alentours.

✏ Si le récit démarre sur un rythme indolent, posant le cadre d'une ville morne frappée de désolation, où les habitants défilent sans que l'on y ressentent la vie, la disparition de deux jeunes frères, alors qu'ils jouaient à proximité de leur maison, plonge définitivement le lecteur dans une descente dramatique inéluctable.
Pourquoi diable vouloir venir ou revenir à Red Bluff, dans cette ville en déclin où l'on végète plus qu'on n'y vit ? Cette ville qui voit croître à sa lisière le kudzu, parasite et invasif, qui menace de l'engloutir.
Cette plante pleine d'ambivalence, qui ondoie, séduisante, sous le vent et qui affiche cette couleur verte végétale, signe d'une nature bien portante. Pourtant, elle dévore tout sur son passage, recouvre les lieux et les objets comme un voile d'oubli. Ce que l'on ne voit plus existe-t-il encore ? Et qu'y a t-il donc sous ce kudzu qui génère cette atmosphère si angoissante ?

✏ Face à cette propagation pernicieuse, Michael Farris Smith laisse la porte ouverte à l'interprétation, le lecteur y verra ce qu'il voudra:
• Soit il s'en tiendra à un roman où l'ambiance prédomine, entre fantastique et quasi gothique, et comment alors ne pas saluer le talent de l'auteur à instiller l'inquiétude, l'angoisse, la peur sourde, le danger le plus redoutable qui soit car silencieux ?
• Soit le lecteur pourrait oser y voir, comme moi, une métaphore audacieuse d'une communauté rongée par un mal qui s'insinue lentement, un mal laissé aux portes de la ville comme un souvenir coupable que l'on écarte mentalement pour pouvoir continuer à vivre.
Un mal qui pourtant revient et se rappelle à toute une ville, autant qu'il se venge.

Un mal généré par la construction d'une nation, dont les fondations reposent sur des souffrances encore si fraîches si l'on considère la jeunesse de ce pays américain. Combien de sang aura irrigué cette terre, à commencer par celui des natifs massacrés, puis des esclaves réduits à l'état d'objets, suivis par l'hécatombe d'une guerre civile monstrueuse.
C'est osé mais concevable. Ce mal pourrait prendre de nombreux visages : un capitalisme galopant et dévastateur, prônant la loi du plus fort et grignotant tout ce qui ne lui sert plus et qu'il a vidé de sa substance, comme ces villes qui furent à l'âge d'or économique en plein essor et qui laissèrent place, à l'instar de Détroit, à un centre urbain sinistré. Tout comme la pauvreté recouvre progressivement ces grandes villes, le kudzu se propage.
Comme il serait passionnant d'interroger l'auteur sur ses intentions à l'écriture de ce roman !
Si ce dernier ne m'a pas profondément enthousiasmée, je reste admirative de l'habileté de l'auteur à déployer le registre de l'angoisse sourde, tapie au creux du récit.
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L'ambiance du roman est clairement comme le kudzu, cette plante qui prolifère et recouvre tout ce qu'elle touche, à l'image de ce qu'on voit sur la couverture. Une atmosphère étouffante qui mange les âmes, comme ce végétal dévore le paysage.

Les éditions Sonatine (et feu Super 8) ont déjà publié trois autres romans de Michael Farris Smith qui ont marqué les esprits des amateurs de romans noirs.

L'écrivain plonge à nouveau le lecteur dans ces campagnes du Mississippi. Un terrain de ce conte bien réel, à l'ambiance quasi surnaturelle et gothique, mais pourtant bien ancré dans l'authenticité de ces contrées et de leurs habitants.

Le Sud et sa moiteur. Ces hommes et ces femmes asphyxiés autant par leur environnement que par les lourds secrets qui peuplent ces régions. Recouvertes de kudzu, comme une métaphore, et un cri étouffé cherchant à sortir des tréfonds de la terre.

La quatrième de couverture parle de disparition d'enfants, mais il serait trompeur de croire que c'est le sujet premier de ce roman. Ce n'est au contraire qu'un événement parmi d'autres.

L'arrivée d'un couple et de leur jeune ado dans cette ville paumée du Sud sera la cause de catastrophes déjà écrites dans les sillons terreux. Ces petits escrocs qui sont davantage des personnes perdues, des SDF, sont des déclencheurs.

Ils sont aussi l'image de cette pauvreté endémique d'une partie du pays. Autant qu'une pauvreté d'âme. Leur jeune homme, à travers la découverte du monde, cherchera à s'en extraire. Mais est-ce possible ?

Dans ce roman où le temps s'étire, devient immatériel, il est autant question d'inéluctabilité que de recherche de dignité. Dans une histoire où le malheur cingle chaque page.

Même si ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur, force est de constater combien sa voix porte, touche, et devient de plus en plus singulière. Une prose à la fois serrée et poétique, brute et aérienne. Emplie de douleurs surtout. Déconcertante aussi, à en devenir inquiétante.

Blackwood est une plongée au coeur du roman noir, entre réflexion et contemplation des ténèbres. Michael Farris Smith avec son écriture particulière, crée une atmosphère sombre et énigmatique, au sein d'une histoire qui cache puis déterre bien des souffrances. Terriblement humain.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Blackwood est un livre aussi noir que long. Intrigant par le décor dans lequel nous plonge son auteur, Michaël Mike Farris ; il laisse le lecteur rêveur devant cette possible vie sous le Kudzu, cette plante envahissante qui recouvre tout, vallée et collines, maisons, chemins et qui permet une vie sous cette canopée où l'homme peut tailler des chemins à la machette et dégager des sources d'eau pure qui assure l'essentiel.
De rêveur le lecteur passera à dubitatif devant le trio hétéroclite qui se nomme famille mais qui n'en a aucun des attributs. le père ne l'est pas par son comportement, la mère, soumise ne se remet pas de ses choix et le fiston est aussi avili qu'une larve et pourtant rusé comme un renard et économe comme l'écureuil. Est-il vraiment possible de vivre le nomadisme comme ils nous le présentent ?
Quant au personnage central, Colburn, il n'est pas en reste. Taillé par l'auteur à coups de couteaux à peindre, aux couleurs glauques qui se mélangent vite à des noirs de repli, du rouge colère et des gris qui évoquent la poussière de ces vieilles histoires qu'il remue pour tirer une vérité, la sienne, celle qui lui conviendra, ce personnage soutiendra le fond de la longue quête présente dans le livre, aidé, parfois malgré lui, par le sheriff, personnage désemparé, se pensant impuissant et pourtant tellement humain.
Un livre dépaysant. Un livre qui nous laisse entrevoir une Amérique profonde, pauvre, paumée, une Amérique dont on ne parle que peu hormis dans la littérature et pourtant une Amérique bien réelle.
Alors oui, peu d'actions dans ce roman mais quelle ambiance ! Michaël Farris Smith, plante un décor à l'humeurs sans autre pareille. Il vrille son lecteur au milieu de ce fatras et nous quitte quand il le souhaite, laissant au lecteur le soin de rassembler ses idées et de poser ce qu'il pense avoir compris. du très beau travail. Merci à NetGalley et aux Editions Sonatine pour cette belle découverte.
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Qu'est-ce que le Kudzu*?
Faire une petite recherche image si besoin, sans disparaître pour autant...

Un roman noir dans le sud des Etats Unis, avec des petites villes qui se dépeuplent, des campagnes décrépites, des familles en rade qui vivent de rien ou de tellement peu, des êtres frustrés de réussite, traînant des galères de souvenirs d'enfance éprouvante, qui déglinguent et font des adultes écorchés.
La toile de fond est remarquablement peinte.

On est loin des mirages des Etats Unis triomphants. Depuis la Grande Dépression, il se lit souvent dans la littérature américaine de ces romans noirs et poisseux des campagnes reculées, aux petits gens sans avenir. Toute une population passée à côté du rêve américain. Ce sont des histoires douloureusement silencieuses, très descriptives, qui vampirisent comme le kudzu qui recouvre tout.

Michael Farris Smith, crée une ambiance ténébreuse et menaçante, entre nature et réflexion intime. Ses personnages, encore une fois désespérés sont toujours à la limite de la violence et de l'autodestruction. de livre en live, l'auteur impose sa voix littéraire, dénonçant la pauvreté du sud et de ses habitants.

C'est un récit où le passé s'invite, avec ses fantômes, ses secrets et ses regrets. Une histoire de vie étouffante, au propre comme au figuré végétal, et qui, en dépit d'une réflexion sur la famille et l'éducation dans la construction d'un Individu, reste mystérieuse et introspective.

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* le kudzu a été introduit du Japon aux États-Unis en 1876 comme plante fourragère et ornementale. Il fut déclaré plante envahissante par le ministère américain de l'Agriculture en 1953. Il infeste de 20 à 30 000 km² de territoire aux États-Unis et entraîne environ 500 millions de dollars de frais annuels pour combattre son expansion.
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J'ai confirmation avec cette lecture que Michael Farris Smith arrive complétement à m'embarquer avec sa plume dans les romans noirs qui sont vraiment des romans d'ambiance car il y a au final peu d'actions.

Une ambiance vraiment étouffante à l'image de cette plante le kudzu, nous suivons ici le personnage de Colburn qui revient sur les lieux de son enfance, en parallèle nous suivons un couple avec un jeune enfant qui sont complétement marginaux, l'enfant doit d'ailleurs mendier pour pouvoir manger et les adultes voler de leur côté.

Une des premières scènes et d'ailleurs vraiment très choquante et l'auteur bascule entre le personnage de Colburn et le couple et l'enfant constamment et il nous perd volontairement dans sa narration pour donner cette ambiance si particulière au récit.

J'ai lu les 288 pages de ce récit quasiment d'une traite car même s'il y a peu d'action on a très envie de connaitre la suite de ce récit et la fin est vraiment pour moi à la hauteur de ce livre.

Une confirmation pour moi du talent de l'auteur!

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"L'homme regarda à travers la grande étendue de vert, captivé par l'amplitude du kudzu. Par la multitude feuilles en forme de coeur qui semblaient lui adresser des signes tandis que la nuit balayait la vallée. Il se tenait sur la route et le kudzu arrivait jusqu'au bord. À un pas du bitume bosselé. Il s'agenouilla et saisit l'extrémité d'une vigne entre ses doigts, et elle était aussi épaisse qu'un crayon et âpre et rugueuse. Il toucha ensuite une feuille. Lisse et douce. Il l'arracha de la vigne et la tint à plat dans sa paume et la caressa avec le bout de ses doigts râpeux comme s'il tentait de l'apaiser pour qu'elle s'endorme. »

Quel pari insensé de faire d'une plante envahissante, le kudzu, le personnage principal d'un roman ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce roman sombre et étouffant, digne représentant du "Southern gothic".

Cette plante s'accroche partout, colonise tous les bâtiments, envahit tous les espaces. Ainsi, le kudzu peut atteindre jusqu'à 30 m de hauteur et ses racines, peuvent mesurer 2 mètres de long, 20 cm de diamètre et peser 180 kg. Que peuvent les hommes face à ce déferlement ? Surtout ceux de cette petite ville du Mississippi, sombrant dans la misère et l'ennui, ravagés par leurs propres démons et terrifiés par cet environnement hostile et mystérieux.

Lorsque Colburn revient dans la petite ville de son enfance où son père s'est suicidé, c'est parce qu'il espère trouver des réponses. Mais pour trouver des réponses, il faut être prêt à affronter les drames et prêt à affronter son passé.
Ce ne sera pas simple dans cette ville qui étouffe, surtout qu'elle accueillera également une étrange famille de marginaux et que l'arrivée de ces étrangers va sortir la ville de sa longue somnolence. La disparition de jumeaux fera basculer le roman dans une atmosphère mystérieuse et gothique et fera plonger le lecteur dans une totale noirceur.

L'écriture de Michael Farris Smith restitue parfaitement cette sensation d'oppression, qui s'attache à des personnages complexes envahis par le doute, la culpabilité et un incommensurable manque d'amour.

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LC avec Bellonzo

L'action se déroule au début en 1956 puis en 1976 dans le Mississippi.

Dans le premier chapitre le jeune Colburn, adolescent, assiste au suicide de son père (celui ci se pend dans la grange) (Pour ne pas spoiler, je ne vous dis pas toute la vérité)

20 ans plus tard, dans cette petite ville, qui se meurt, Colburn revient sur les lieux de son enfance, qu'il avait quitté après le drame. Il s'agit d'une toute petite ville, donc tout le monde sait qui il est et ce qu'il a vécu enfant. Il rencontre Celia, une jeune femme qui tient un bar, il apprend un peu plus tard que son père avait consulté la mère de Celia, voyante et s'était suicidé peu après. À la suite de cette consultation, la mère de Celia avait arrêté ses consultations de voyance. On ne saura pas pourquoi, dans ce roman, il y a énormément de non-dits. Tout est dans l'atmosphère glauque, oppressante.

Dans le même temps, une famille étrange arrive dans ce même village. Les membres de cette famille n'ont pas de nom : il y a l'homme, la femme et le garçon. Dans le chapitre précédent on avait assisté à l'abandon du plus jeune des enfants du couple. Cette famille assez effrayante et m'a beaucoup marquée.

Voilà en quelques mots, l'atmosphère de ce livre très sombre. Il semble qu'il n'y aie aucun espoir possible (en même temps, l'écriture est assez envoûtante).

Colburn s'attache à Celia. On ne comprend pas trop ses motivations, même si on suit ses pensées : veut-il comprendre le suicide de son père ? est-il lui-même suicidaire ?

Un autre personnage est le shérif Myer, la soixantaine, proche de la retraite. Il essaye de préserver sa ville et se rend compte du danger d'un côté de Colburn, et de l'autre côté de la famille dysfonctionnelle entrevue précédemment.

La tension monte, on se rend assez vite compte qu'il va y avoir un (ou plusieurs) drames. Tout du long l'ambiance reste troublante, étrange, suffocante.

En conclusion: très sombre, mais très intéressant….
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Colburn, la trentaine, revient s'installer dans son village d'enfance où il a vécu un drame. Il n'est pas spécialement le bienvenu.

A quelques heures près, une famille en marge de la société s'installe quand à elle, en bordure communale, dans la forêt dans une vieille cadillac en panne.

Ce petit village se meurt et s'enlise peu à peu sous le kudzu qui recouvre tout sur son passage. Cette plante est étouffante et s'insinue dans les moindres recoins, canalisations ou orifices.

Lorsque des jumeaux disparaissent, le shérif et les villageois partent les rechercher mais peine à les trouver sous cette végétation impénétrable. Ils n'y a aucune trace des garçons.

Farris Smith plante un décor inquiétant et étouffant, dans une campagne américaine du Mississippi avec des personnages a priori normaux ou pas, cette intrigue nous glace le sang par moments, cette lecture est tombée à pic en cette période d'Halloween même si tout est rationnel, j'ai parfois eu peur !
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