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EAN : 9782355846458
256 pages
Sonatine (17/01/2019)
3.95/5   129 notes
Résumé :
Abandonné à la naissance, Jack est passé d'orphelinats en foyers, avant que Maryann, une lesbienne mise à l'écart par la bonne société de Louisiane, le prenne sous son aile. Aujourd'hui celle-ci vit ses derniers jours et sa propriété est menacée par les banques. Jack, qui veut à tout prix conserver cet héritage, doit trouver l'argent nécessaire. Mais, le corps cassé par une vie de combats, ravagé par de multiples addictions, il ne se sent plus la force d'avancer. D'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 129 notes
Encore une fois, je suis impressionnée par la prose de Michaël Farris Smith. Sa plume nous dépeint avec lyrisme et beaucoup de poésie l'Amérique des paumés. Sur une terre aride, le Mississipi, il nous fait vivre l'existence sudiste des petites gens, de ceux qui se crèvent à vouloir sortir de leur détresse et qui n'empruntent pas toujours les chemins les plus surs. C'est un désespoir tellement intense que portent les personnages de l'auteur que le lecteur en reste marqué. C'était pareil dans "Nulle part sur la terre" et j'ai encore ici la sensation d'être marquée du sceau indélébile de la misère, de la malchance, des mauvais choix, de l'infortune qui nous suivra de la naissance à la mort. Toutefois, rien du propos n'est méprisant. Au contraire, la plume est pleine d'humanité et d'amour. On sent bien que Michaël Farris Smith aime sa terre et ceux qui l'habitent et que ses récits sont plutôt une ode aux efforts constants de ceux qui doivent composer avec ce pays. Dans "Le pays des oubliés", c'est Jack, orphelin, recueilli par Maryann après maints foyers d'accueil, qui passera sa vie à combattre, qui aura le corps blessé, qui devra vivre avec ses multiples addictions et qui brisé, tentera , face à la mort imminente de la seule personne qui l'aura vraiment aimé, de se racheter pour toutes les déceptions qu'il a pu lui infliger. Et qui tentera aussi de protéger et de garder l'héritage, cette maison qu'elle lui a léguée.
"Le pays des oubliés" est un pays de désillusions, miséreux, mais beau. Une écriture unique, profonde et émouvante.
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Déposé, à l'âge de 2 ans, devant la porte de l'Armée du Salut, à Tunica, Jack connaîtra une adolescence ballottée entre foyers et familles d'accueil. Jusqu'à sa rencontre avec Maryann, alors qu'il avait 12 ans, qui lui offrira un foyer empli d'amour. Des dizaines d'années plus tard, cette dernière, alitée et atteinte de la maladie d'Alzheimer, vit aujourd'hui ses derniers jours dans une maison de retraite. Sa maison a été saisie et il ne reste à Jack que quelques jours avant que celle-ci ne soit vendue aux enchères. Malheureusement, l'homme au corps et à la tête en vrac après ses multiples combats, accro aux cachets qu'il fait passer avec du whisky, doit déjà 12000 dollars à Big Momma Sweet, une maquerelle mafieuse qui règne en maître du vice sur le delta du Mississippi. Il aurait pu s'acquitter d'une partie de cette dette si seulement il ne s'était pas fait voler l'argent gagné au casino. Jack va tout faire pour récupérer la maison de Maryann afin qu'elle y finisse sa vie, selon ses souhaits...

Le corps, la tête et l'âme meurtris, Jack Boucher, la petite quarantaine, aura jusqu'ici donné et reçu pas mal de coups. Même si certains l'auront mis KO, il s'en relèvera toujours. Mais, cette fois-ci, Jack est au bout du rouleau. Aussi bien physiquement que financièrement. Heureusement, il croisera sur sa route, la jeune Annette, artiste performeuse, tatouée sur une grande partie de son corps, travaillant à ce moment-là dans un cirque itinérant. Deux âmes cabossées, meurtries, abandonnées. Michael Farris Smith dépeint, comme dans "Nulle part sur la terre", la rencontre de deux paumés à la dérive qui vont s'entraider. Âpre, étouffant parfois, ce roman profondément noir, à l'écriture dépouillée et pénétrante, nous plonge dans une ambiance miséreuse, poussiéreuse et un brin mélancolique. Un roman noir, baigné de souffrance et de violence d'où s'échappent, dans un ultime souffle, une lueur d'espoir...
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Son précédent roman, Nulle part sur la terre, m'avait fortement séduit il y a deux ans. le Pays des oubliés m'a ramené dans le Mississippi, terre natale de Michael Farris Smith qui lui consacre son oeuvre, comme l'avait fait avant lui le grand William Faulkner. Ravagé par le chômage et la misère, le Mississippi est le plus arriéré des États Unis d'Amérique. Dans le delta du grand fleuve, des milliers d'hectares de terres agricoles fertiles s'étendent pourtant à l'infini, dans une horizontalité déprimante pour l'oeil. Leurs riches propriétaires n'habitent pas dans l'Etat.

Çà et là dans un paysage écrasé de chaleur, se dressent des stations-service, des cafétérias, des supérettes et des mobile-homes, structures monotones émergeant le long des routes, au milieu de décharges et de terrains vagues. Des hommes qui ont depuis longtemps décroché noient leur solitude, leurs rancoeurs et leur absence d'espérance, dans l'alcool et dans la violence. Pour se distraire, ils peuvent jouer leurs maigres revenus en pariant sur des combats de chiens, ou d'hommes.

Depuis toujours, Jack Boucher s'interroge sur lui-même. Abandonné tout petit par ses parents, il est passé de famille d'accueil en famille d'accueil avant de trouver à l'âge de douze ans une vraie mère de substitution en Maryann, une femme qui s'est construite seule, dans une maison ancienne, sur un vaste domaine. Jack lui voue une affection jamais démentie. Trente ans plus tard, Maryann vit ses derniers jours, inconsciente, dans la maison de retraite où son Alzheimer l'a reléguée.

En l'absence de réponse à ses questions existentielles, Jack a depuis longtemps donné un sens à sa vie, du moins le croit-il. Il a gagné sa subsistance en canalisant sa hargne dans des combats singuliers, à poings nus, sur des rings de fortune, devant des foules d'abrutis qui claquent le fric qu'ils ont et celui qu'ils n'ont pas dans des paris stupides, hurlant pour encourager leur favori.

Pendant toutes ces années, Jack a pris tant de coups sur le corps et surtout à la tête – des commotions cérébrales jamais soignées –, que les douleurs, intolérables, ne disparaissent qu'à coup de dope, des pilules qu'il fait passer en ingurgitant des litres de whisky. Pour les organisateurs, il n'est plus aujourd'hui un combattant fiable, même dans les combats truqués, car il suffit d'un mot de trop pour qu'il renonce à se coucher, ainsi qu'il s'y était engagé moyennant rémunération.

Du coup, Jack est aussi au bout du rouleau financièrement. Il doit douze mille euros à Big Mamma Sweet, une puissante et cruelle mère maquerelle mafieuse, qui menace explicitement sa vie. Et les banques sont sur le point de saisir les quatre-vingts hectares de Maryann, qu'il a imprudemment engagés pour une dette de trente mille dollars. Sauver le patrimoine de Maryann pour qu'elle puisse fermer les yeux chez elle : pour Jack, la possibilité d'une rédemption. Il fait ce qu'il peut, mais les embûches ne manquent pas.

Dans ce roman, où les personnages n'hésitent pas à invoquer les forces de l'esprit, une jeune femme nommée Annette, au corps parfait recouvert de tatouages si étonnants qu'ils sont son gagne-pain, jouera le rôle d'ange salvateur, auprès d'un homme qui aurait l'âge d'être son père.

Les pages de description des combats sont très violentes et avivent les pires pulsions du lecteur, comme pour le spectateur d'un combat de boxe. Pour ma part, dès que j'ai choisi mon favori, j'en arrive à partager son agressivité haineuse et à souhaiter mille maux à son adversaire, une attitude dont je ne suis pas fier, mais que je n'ai pu m'empêcher de ressentir lors de l'ultime combat mené par Jack, avec ses rebondissements inattendus.

Au prix d'un scénario un peu tiré par les cheveux et de quelques redites, l'auteur livre un roman très noir, dont les dernières pages sont incontestablement haletantes. La ténébreuse clarté de son écriture, très poétique, illustre aussi bien l'incandescence d'un ciel infernal, que la désespérance hébétée des gens du cru, oubliés dans le fond de leur Sud impitoyable.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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"I hurt myself today to see if I still feel". Cette reprise de "Hurt" par Johnny Cash a hanté toute ma lecture de ce roman, où il est notamment question de MMA, et dont je suis sortie sonnée.
On est dans le Sud des Etats-Unis, dans le delta du Mississippi. Jack est un gosse abandonné, finalement adopté à 12 ans par Maryann Boucher (prononcer "Boo-shay" à la française), artiste et propriétaire sans descendance d'un immense domaine en Louisiane. Mais Jack a la rage en lui, un feu violent qui l'embrase et le consume, et dont il se libère en se battant dans une cage grillagée, jusqu'à devenir une légende du MMA. Désormais âgé de 46 ans, brisé et couvert de cicatrices, la tête en vrac, il se retrouve acculé, couvert de dettes et sur le point de perdre le domaine -et pire, Maryann. Débute alors un ultime combat pour régler ses problèmes et sauver son âme.

Oh là là, le beau roman douloureux que voilà ! le titre original, "The fighter", est bien plus adapté à cette histoire, car même s'il est question de l'Amérique des losers, ceux de Michael Farris Smith ne s'oublient pas : Jack Boucher, donc (auquel j'ai prêté les traits du beau Viggo Mortensen), le combattant lettré mais accro aux pilules rouges et bleues, à l'alcool, et toujours prompt à suivre ses pires travers ; Annette, la stripteaseuse tatouée des pieds à la tête, qui se compose sa propre religion ; Baron, l'imposant patron de fêtes foraines non autorisées ; Big Momma Sweet, la terrible organisatrice de combats clandestins très lucratifs... J'ai aimé cette farandole de Freaks qui laissent parfois briller un peu de leur âme les nuits de lune.
Mais quelle violence aussi ! Pas seulement lors des combats, mais tout au long du roman, tout au long de ces vies qui ne font pas de cadeaux. Ce n'est pas une lecture sereine ; l'écriture étouffante prend au corps et la tension est telle que j'avais à la fois envie d'en terminer rapidement, mais pas envie de quitter aussi facilement. Alors, pourquoi un tel masochisme ? Parce que Michael Farris Smith excelle à se faufiler dans les méandres et recoins de l'âme, à infuser l'espoir le plus fou, à faire croire aux miracles, à donner à ceux qui ont touché le fond la force de se relever et de se regarder une dernière fois en face, et à offrir la rédemption à tous les pécheurs. (Rien que ça, oui. Michael Farris Smith est un Dieu)
Et vu qu'on est dans le Sud gothique, l'auteur fait même apparaître des esprits et bruisser les arbres dans le crépuscule finissant : un pur régal irrationnel et sensoriel pour échapper un peu à la dureté de l'histoire et se fondre dans sa poésie onirique.

Bon, je suis fan de Michael Farris Smith, donc il se peut que je manque d'objectivité. Mais je suis sûre de son intense talent, de son immense humanité, et de l'incroyable beauté de ce roman.
Alors, envie d'entrer dans la cage à votre tour ?
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Avec Nulle part sur la terre Michel FARRIS SMITH signait un roman noir, avec le pays des oubliés il récidive mais il s'enfonce encore plus profondément dans les ténèbres. L'enfer n'est plus très loin.

Dès les premiers mots le ton est donné, le lecteur est dans l'ambiance, plongé dans la vie de Jack qui dès le départ est loin d'avoir touché le gros lot et ce n'est qu'un début. Qu'à cela ne tienne il apprendra à faire avec et il fera la seule chose pour laquelle il est doué : se battre, au sens propre comme au figuré. Les combats clandestins, la drogue, le jeu, ce sera sa vie. Mais une telle vie a un prix et Jack est fatigué, son corps l'abandonne et son esprit le trahit, surtout sa mémoire. Mais il y a quelque chose qu'il ne peut pas oublier : la seule personne qui ait jamais pris soin de lui envers et contre tout : Maryann. Alors il ne peut pas cesser le combat, pas encore, il a un dernier round qui l'attend et pas des moindres. Maryann a été son seul rayon de soleil dans cette vie de galère et il ne laissera personne lui prendre la seule chose qu'elle ait : sa maison. Sauver cette maison de la saisie c'est son baroud d'honneur, c'est sauver son âme. Alors Jack est prêt à tout, mais dans ce monde féroce il n'est pas le seul. Les paumés sans scrupules et les petites frappes sont légion et il semblerait que tous veulent se mettre en travers de son chemin. Dans cette toile d'araignée géante où ils sont tous englués c'est chacun pour soit, et tout le monde tente de se faire la malle avant que la tarentule se ramène ou à défaut de pousser quelqu'un d'autre dans ses mandibules. Un repos de courte durée, car il semble que tous doivent y passer et Jack plus vite que les autres car il joue de malchance. Mais tout le monde à un ange gardien, même Jack sauf que le sien arrive peut être un peu tard.

Et puis il y a le pauvre lecteur qui serre les dents et encaisse les coups avec Jack. Impuissant il assiste à cette descente aux enfers et pourtant il voudrait le sauver. Parce que c'est foutrement injuste, parce que Jack vous prend aux tripes à se débattre seul, terriblement seul, sans jamais renoncer alors qu'à l'horizon on a beau chercher il n'y a aucun espoir.

Ce livre est un magnifique crève coeur.
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
01 août 2019
D’une plume où transparaît poésie et dignité, Michael Farris Smith jette à nouveau son projecteur sur les invisibles de la société américaine pour leur offrir une stature de héros.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Liberation
15 février 2019
Dans son nouveau roman, le Pays des oubliés, la cruauté se concentre dans un personnage plutôt qu’un endroit : Big Mamma Sweet va faire vraiment mal à Jack Boucher s’il ne la rembourse pas.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
05 février 2019
Michael Farris Smith réussit un polar âpre et brûlant sur les terres du sud des Etats-Unis, à la manière d’un Larry Brown ou d’un William Gay.
Lire la critique sur le site : Telerama
Actualitte
24 janvier 2019
Derrière le personnage brutal et massif se cache un récit poignant, la relation d’un enfant à une figure maternelle pour qui tous les risques peuvent être pris. L’intrigue progresse à rythme constant, vers un aboutissement étonnant.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Nous cherchons toujours qui nous sommes. Toi. Moi. Nous tous. Et ça n'a rien à voir avec ton sang. Elle porta la main à sa poitrine et dit C'est là-dedans, puis elle désigna sa tête et dit Pas tant ici. Parce qu'on ne cesse jamais de vouloir savoir qui on est, et quand on pense l'avoir compris la vie a le don de nous taper sur l'épaule et de remettre en cause ce qu'on croyait savoir.
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«  Dans l’hébétude de l’alcool et de la drogue sa vie défilait , pleine de fantômes et d’apparitions, et il cherchait quelque chose de spécifique à quoi se raccrocher, mais son esprit s'écoulait comme une rivière qui à la fois lui apportait des visions et les charriait loin de lui .
Ses yeux tournés vers la tempête , la seule chose qu'il savait c’est qu’il avait été un enfant puis était devenu un auto- stoppeur ——dans sa propre vie ——. »
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Il la regardait faire le tour de la chapelle conscient que mieux valait ne pas la déranger ni lui demander si quelque chose n’allait pas car ce n’était pas une chose qu’on pouvait expliquer. Juste ce sentiment d’être une âme singulière parmi les vivants infinis et les morts innombrables avec cette terre noire collée à la peau de nos pieds nus.
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Elle se rassit par terre et ne savait pas ce qu'elle écoutait. Seulement que c'était important. Seulement que c'était rempli de tripes et de cœur. Elle était hypnotisée par la tendresse et la défaite et l'espoir qui s'entrelaçaient, et plus il lisait plus elle éprouvait du chagrin pour l'homme qui les lisait. Comme un lourdeur dans sa voix.
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Il écartait les cheveux du visage de Maryann. Le blond les avait quittés et le gris aussi. Mais ils étaient toujours longs et épais, sinuant en travers de sa gorge et de ses épaules comme des traînées blanches du passé.
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Videos de Michael Farris Smith (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Farris Smith
Derniers conseils avant l'autoroute des vacances. Trois romans aux intrigues serrées, aux atmosphères singulières, ancrés dans une région : le Mississippi, la Sardaigne loin des dépliants touristiques, et le quartier de Kensington gangréné par la drogue à Philadelphie. À LIRE "L'île des âmes" de Piergiorgio Pulixi, traduit de l'italien par Anatole Pons-Reumaux, éd. Gallmeister. "Blackwood" de Michael Farris Smith, traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabrice Pointeau, éd. Sonatine. "La rivière des disparues" de Liz Moore, traduit de l'anglais (États-Unis) par Alice Seelow, éd. Buchet-Chastel.
UNE ÉMISSION ANIMÉE PAR Michel Abescat Christine Ferniot
RÉALISATION Pierrick Allain François-Xavier Richard
TÉLÉRAMA - Juin 2021
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