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Critique de marina53


Déposé, à l'âge de 2 ans, devant la porte de l'Armée du Salut, à Tunica, Jack connaîtra une adolescence ballottée entre foyers et familles d'accueil. Jusqu'à sa rencontre avec Maryann, alors qu'il avait 12 ans, qui lui offrira un foyer empli d'amour. Des dizaines d'années plus tard, cette dernière, alitée et atteinte de la maladie d'Alzheimer, vit aujourd'hui ses derniers jours dans une maison de retraite. Sa maison a été saisie et il ne reste à Jack que quelques jours avant que celle-ci ne soit vendue aux enchères. Malheureusement, l'homme au corps et à la tête en vrac après ses multiples combats, accro aux cachets qu'il fait passer avec du whisky, doit déjà 12000 dollars à Big Momma Sweet, une maquerelle mafieuse qui règne en maître du vice sur le delta du Mississippi. Il aurait pu s'acquitter d'une partie de cette dette si seulement il ne s'était pas fait voler l'argent gagné au casino. Jack va tout faire pour récupérer la maison de Maryann afin qu'elle y finisse sa vie, selon ses souhaits...

Le corps, la tête et l'âme meurtris, Jack Boucher, la petite quarantaine, aura jusqu'ici donné et reçu pas mal de coups. Même si certains l'auront mis KO, il s'en relèvera toujours. Mais, cette fois-ci, Jack est au bout du rouleau. Aussi bien physiquement que financièrement. Heureusement, il croisera sur sa route, la jeune Annette, artiste performeuse, tatouée sur une grande partie de son corps, travaillant à ce moment-là dans un cirque itinérant. Deux âmes cabossées, meurtries, abandonnées. Michael Farris Smith dépeint, comme dans "Nulle part sur la terre", la rencontre de deux paumés à la dérive qui vont s'entraider. Âpre, étouffant parfois, ce roman profondément noir, à l'écriture dépouillée et pénétrante, nous plonge dans une ambiance miséreuse, poussiéreuse et un brin mélancolique. Un roman noir, baigné de souffrance et de violence d'où s'échappent, dans un ultime souffle, une lueur d'espoir...
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