Un grand merci aux Editions Super 8 pour cette découverte ! :)
Rien que cette couverture et le titre de ce roman donnent vraiment envie, mais comme ont pu le dire certains autres chroniqueurs, c'est vrai que la quatrième de couverture en dit peut-être un peu trop.
Nous suivons donc Cohen, qui, malgré les dérèglements climatiques qui causent des tempêtes et pluies interminables sur toute une partie du pays, a décidé de rester sous la Limite. La Limite, c'est cette zone en dessous de laquelle l'Etat ne garantit plus aucune protection, puisqu'il a abandonné ce territoire désormais inondé et sujet à la débâcle.. Cohen est hanté par ses démons et pourchassé par ses souvenirs, et ne peut se résoudre à partir, jusqu'au jour où…
D'une manière générale, je trouve le thème de cette histoire très bien trouvé : l'apocalypse façon Dame Nature, c'est quelque chose qui pourrait très bien arriver, et ça fait d'autant plus peur. L'atmosphère créée est réaliste et atteint son objectif : durant toute la lecture, on est mal à l'aise avec nos protagonistes, on ne se sent en sécurité nulle part et j'ai même eu le sentiment d'être moi aussi trempée jusqu'aux os à plusieurs reprises.
Cependant, un sentiment me hante à la suite de cette lecture. J'ai comme l'impression que tout est allé trop vite, que certaines situations ne sont pas exploitées, et certains personnages trop vite zappés, alors qu'il y avait réellement matière à creuser. Je pense à Aggie et la dictature qu'il fait subir à son camp. C'est quelque chose qui m'a beaucoup plu, qui arrive souvent dans ce genre de scénario et qui selon moi a été un peu trop vite passé.
Quant à la relation Cohen-Mariposa (« Mariposa posa son sac ». Chelou hein. =D), je la trouve plutôt bien imaginée. Un homme amoureux et frustré pour qui tout peut changer dans un monde d'oubli et d'insécurité, le dilemme dans sa tête mais surtout l'envie de ne plus être seul.
C'est honnêtement un roman apocalyptique qui ferait presque roman d'anticipation à en juger par tout ce qu'on nous raconte sur le climat. Donc, franchement ça fait un peu peur. D'autant que tout s'imagine très facilement, des paysages dévastés aux guerres des clans, c'est quelque chose qui gagnerait à être mis en scène sur grand écran !
L'écriture est simple et accrocheuse, l'auteur a su utiliser de bonnes techniques pour accentuer cette impression de fin de monde. Certaines situations sont un peu prévisibles, mais je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il ai choisi la facilité, notamment quant au dénouement de son histoire.
En résumé, pour un premier roman, on peut dire que
Michael Farris Smith a su trouver une bonne recette et rassembler les bons ingrédients, même si ça mérite d'être davantage creusé.
Si vous aimez les romans apocalyptiques et/ou basés sur des catastrophes naturelles, je vous le recommande.
Je reconnais quand même en ce roman une trame globale adoptée par les Editions Super 8, qui ont le chic pour trouver des romans originaux et angoissants !
[Informations livre :
Michael Farris Smith –
Une pluie sans fin | Editions Super 8 | Roman apocalyptique | 439 pages | 20€]
Lien :
http://www.chroniques-livres..