Depuis la nuit des temps, la musique fait partie intégrante de la société humaine, l'expression orale, le corps dans un mouvement ou par le biais d'un instrument, toutes les apparences et les vibrations sont possibles, tant qu'il se produit un son, un bruit ou un silence.
Tout l'art réside dans la combinaison produisant alors qui une mélodie, qui une chevauchée walkyrienne ou d'impulser une voix, de produire du rythme ou encore à imprimer une nuance subtile pour ... adoucir les moeurs.
Je suis ravi d'avoir pu découvrir ces nouvelles suite à un concours pour promouvoir les auteurs indépendant (merci
Lhattie Haniel😉) qui fusent comme une douce et dynamique berceuse, comme un hommage à cet élément indissociable à toute l'humanité entière : la musique.
La question est d'importance d'approfondir ce lien entre l'abstrait et le concret, entre l'inné et l'acquis, entre le visible et l'invisible.
Je remercie les auteurs pour cette découverte qui m'a touché, m'a procuré des émotions contrastées, donner des pistes de réflexion pour comprendre et approfondir la place de la musique dans notre quotidien, il n'est point obligatoire d'être mélomane ou de savoir jouer d'un instrument pour aborder chacune des nouvelles.
L'idée de les débuter avec la présentation d'un morceau et son interprète parmi les plus connus, qu'il soit dans le registre dit "classique" ou contemporain, permet une approche encore plus pénétrante ou puissante, il suffit de lancer le morceau (Youtube par exemple) et de lire en même temps, ce n'est pas un exercice toujours facile car la lecture est déjà aussi en soi une lancinante et belle musique à partir de nos yeux, de nos lèvres, de nos coeurs, de notre corps, l'attention et la concentration donnant alors une plus grande intensité, le vécu de la vie et la pertinence du moment achevant de produire une symphonie complète qui vous fera accroché ou pas à tel ou tel livre.
"La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à nos pensées" (
Platon)
Ce recueil de huit nouvelles publiée en auto-édition vous propose de vivre autant de variations autour de thématique universelle, la musique n'est jamais loin, tout est prétexte à appréhender des sujets sensibles comme la solitude, la vieillesse, l'amour, la folie ou encore la trahison, la manipulation, l'écriture est belle à quatre mains quand elle arrive à toucher au coeur et à l'âme du lecteur, chacune de ces nouvelles peut aussi s'interpréter comme une partition musical avec ses rythmes alternant des plages contemplatives, le silence est d'or, comme une certaine fureur de vivre qui peut contraster alors dans des contextes surprenants et pouvant faire chavirer l'esprit, l'approche des personnages qui n'est jamais totalement neutre, ils sont tous dans cette fragile zone où toutes les ombres attendent d'une certaine manière à laisser la place au jour, à la vérité pour connaître la face cachée de l'iceberg de ce qui peut faire évoluer les être humains à vouloir rompre avec la monotonie de la vie, avec le poids des regrets et des souvenirs, avec les mirages de la vie, ses rêves et ses illusions.
"Il faut avoir une grande musique en soi si l'on veut faire danser la vie ..." (
Friedrich Nietzsche)
Les particules élémentaires, les réactions chimiques du cerveau, les fluctuations qui peuvent rallumer la flamme d'un être humain, l'impermanence des choses de la vie devant l'incongruité de certaines situations, l'absurdité et le cynisme de certains personnages, cet humour noir omniprésent qu'on cherche à l'occulter ou pas, la délivrance des sentiments et cette différence qui peut unir ou éloigner des personnes, comme toutes les nouvelles et dans le principe fondateur, toute la réussite tient à une construction serrée, à une plume qui se voudra alors encore plus acérée qu'à l'accoutumée dans les romans, la chute, le final, l'apocalypse sera-t-elle alors à la hauteur de l'attente du lecteur, ce sera à vous de vous faire votre propre idée ou opinion, j'ai été envoûté à chacune des fins de toutes les nouvelles, je n'ai jamais eu l'impression latent de lire une nouvelle à quatre mains comme si la fusion des coeurs et des sentiments étaient moulés dans un même alliage, la montée en régime ou crescendo nous renvoie à l'image de nos propres peurs et aux aléas de la vie, les principes et valeurs qui régissent nos moeurs deviennent des édifices fragiles qui peuvent être submergés à tout moment, l'apparence n'est qu'une devanture, un masque défiant les lois de la pesanteur quand la musique peut pousser à la percussion et aux soubresauts rythmés par les mouvements, l'action basculant alors dans une couverture diamétralement opposéee à l'ouverture, au lancement des débats qui prennent alors l'allure de virages incandescents et souvent vertigineux.
"La musique est la langue des émotions" (
Emmanuel Kant)
Il est difficile de dstinguer une nouvelle plus éblouissante ou préférée d'une autre, tout est question de savoir ce que l'on cherche mais surtout l'élément qui va faire basculer les personnages, va orienter le cours de l'histoire, changer la vision du lecteur devant la cruauté et autres agissements pernicieux à l'oeuvre, des jouets qui traumatisent ou influent sur les caractères des personnages, des réactions parfois contradictoires avec leur semblable, le paradoxe des opposés, il est difficile de distinguer alors le vrai du faux dans l'illusion d'optique, dans une existence où la musique remet les compteurs à zéro, peu importe que vous soyez un fin connaisseur ou un lambda, c'est tous pour un et un pour tous devant la mort inévitable ou irréversible, les signes capricieux du destin, les miracles peuvent donner lieu à des moments magiques et uniques, la poésie devenant une nouvelle composante de la vie qui favorisera alors sa prodigieuse danse improvisée.
Un recueil qui vous fera passer par une palette d'émotions diverses, prendre le temps de lire chaque nouvelle pour en apprécier la tonalité, la douceur mélancolique et le style d'une écriture qui sait captiver et apporter une certaine aura dans l'esprit du lecteur, le sentiment d'être dans la peau des personnages avec une narration alternant la première personne comme la troisième, une imagination fertile en surprises pour susciter le désir d'apprendre et d'approfondir le thème central qui plane sur chacune des nouvelles, la musique et tous ses principes, connaissance et culture, la morale et la philosophie insufflant cette permanence, cette urgence qui différencie les êtres humains, qui peuvent les éblouir comme les remiser dans une destinée fatale ou rédemptrice.
A méditer, à savourer comme l'écoute d'un morceau de musique qui conditionne notre vision de la vie, nous fait expérimenter ou emprunter de nouveaux chemins, notre environnement s'en trouvera modifié d'une manière ou d'une autre, la musique peut adoucir les moeurs, panser des blessures morales voire les rendre encore plus profondes, les variations peuvent se démultipliées comme la passion et la vie, rien n'est jamais acquis durablement si l'on ne fait que s'écouter ...
La musique adoucit les moeurs de
Marie-Hélène Fasquel et
Thierry Erhart, un recueil de nouvelles magnifiques qui vous donnera un autre regard sur la vie !!!
Thierry Erhart est professeur de jazz en conservatoire, saxophoniste et flûtiste,
Marie-Hélène Fasquel enseigne la littérature en Section Internationale Américaine au Lycée
Nelson Mandela de Nantes.
"La musique c'est du bruit qui pense" (
Victor Hugo)