Et encore une toute belle découverte, un roman vrai qui parle de la vie et de l'amour qui parfois bouscule toutes les règles établies.
Ici, pas de princesses naïves ni de marquis frivoles, pas de duchesses joueuses ni de comtes aventuriers, juste une histoire de vie, une histoire de liberté.
C'est l'histoire d'un amour impossible entre une Dame, veuve, jolie, intelligente et anglaise qui dirige l'entreprise léguée par son défunt mari et son contre-maître énergique, efficace, beau et irlandais.
C'est l'histoire d'un meurtre déguisé en accident, et c'était facile, une poudrière, une étincelle, un mélange bien explosif.
C'est l'histoire d'un inceste, caché, honteux, horrible où l'innocence sombre doucement dans la folie, où le meurtre est une option.
C'est aussi l'histoire d'un monde qui change, les Colonies se dirigent au son du tambour vers leur liberté, liberté qui verra l'éclatement des règles et l'éclosion d'amours impossibles.
Un roman bien écrit, bien rythmé, qui a plus sa place dans les rayons classiques de ma bibliothèque qu'avec mes livres rouges car ici par de fleurs-bleues ni de chichis, juste des femmes qui prennent en charge leurs destinées. Ainsi, d'une esclave marron à la tendre putain en passant par la maîtresse qui garde les pieds sur terre tout en écoutant son coeur et son corps qui eux demandent plus que les conventions du temps, on se trouve pris dans une lecture riche d'émotions diverses et surtout d'érotisme fou entre les deux principaux protagonistes.
Et donc, dans le cadre du challenge multi-défis 2016, je valide l'item « Un livre érotique ». L'érotisme est bien sûr présent dans tous les livres rouges mais ici, c'est définitivement le sentiment qui domine dès les premières pages. Un sentiment puissant qui parfois cache juste l'Amour ;-)
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En fait, force lui était d’avouer que tout son pouvoir de séduction tenait au fait qu’il aimait les femmes : les femmes au teint lumineux, au sourire éclatant, à la peau laiteuse, ces femmes belles et douces. Il se laissait envoûter par le parfum fleuri de leurs cheveux, l’éclat cristallin de leurs rires, leur propension à vivre chaque jour avec la même passion.
A ses yeux, l'amour était un mot totalement irréaliste; une notion comme on ne les rencontrait que dans les contes de fées. L’amour n’avait pas droit de cité dans les unions qui se tissaient autour d’elle.
Souvent les femmes étaient ainsi, elles n’avaient pas conscience de leur appétit sexuel, jusqu’à ce que quelqu’un les initie.
Ma mère à moi, elle disait souvent que la haine n'était pas loin de l'amour, qu'on peut passer de l'un à l'autre en une minute. C'est une chose terrible d'aimer sa femme.
À l'époque, elle s’était mariée en toute innocence, ignorant tout des choses de l'amour, ne sachant rien des liens physiques qui unissaient un homme et une femme. Aujourd’hui, elle savait que la place d’une épouse était derrière son mari, au salon avec les femmes pendant que les hommes discutaient politique entre eux.